Exercice aérobie aigu et neuroplasticité du cortex moteur: revue systématique
Maddison L. Mellow j.jsams.2019.10.015
Synthétiser la littérature existante cherchant à déterminer si les exercices aérobiques aigus améliorent la réponse aux paradigmes de neuroplasticité induits de manière expérimentale.
Les méthodes
Une recherche systématique dans les bases de données électroniques Medline, PsycInfo et Embase a été entreprise le 26 avril 2018 et mise à jour le 17 mai 2019. Des études ont été incluses si elles impliquaient un exercice d'aérobic; prescrit une période de repos comme condition de contrôle; utilisé un paradigme de stimulation cérébrale non invasif pour induire une neuroplasticité; TMS utilisé pour évaluer les résultats de la neuroplasticité; les participants étaient des hommes et des femmes en bonne santé âgés de 18 à 65 ans sans déficience neurologique / psychologique diagnostiquée.
Résultats
Huit articles (contenant 12 expériences) répondaient aux critères d'inclusion. Toutes les études ont utilisé le cyclisme ou les exercices sur tapis roulant comme modalité d'exercice, et l'intensité de l'exercice variait d'un exercice continu de faible intensité à un exercice d'intervalle de haute intensité. Quatre paradigmes de neuroplasticité ont été utilisés, dont la stimulation associative couplée (PAS) (n = 3), la stimulation continue par la thêta-rafale (cTBS) (n = 2), la stimulation intermittente par la thêta-rafale (iTBS) (n = 2) et la stimulation transcrânienne à courant continu. (n = 1). Les exercices aérobiques ont amélioré les réponses neuroplastiques (par rapport au repos) dans 7 des 12 expériences.
Conclusions
Cette revue fournit de nouvelles preuves que l'exercice aérobie aigu peut améliorer la réponse aux paradigmes de neuroplasticité induits expérimentalement par la TMS. Cependant, la conception de l’étude et la déclaration des effets dans ces études restent très variables et une approche plus standardisée est donc encouragée pour mieux comprendre la relation entre l'exercice aérobique aigu et la neuroplasticité. Les futures études devraient envisager d'optimiser l'intensité, les paradigmes et la durée des paradigmes d'exercice et de neuroplasticité utilisés. '
Les implications pratiques
•L'exercice aérobie aigu a la capacité d'améliorer la réponse aux paradigmes de neuroplasticité induits par la stimulation cérébrale induite expérimentalement
•Des périodes plus courtes d'exercices à intervalles de haute intensité ou de longues périodes d'exercices continus de moindre intensité peuvent être plus efficaces pour induire une neuroplasticité que des périodes d'exercices continus à des intensités plus élevées
•Les exercices d’aérobic peuvent être plus efficaces dans l’induction de neuroplasticité lorsqu’ils sont utilisés avant le paradigme de la stimulation cérébrale plutôt que selon celui-ci.