Une accumulation de macrophages musculaires s'accompagne d'une altération de la sensibilité à l'insuline après une activité et un rétablissement réduits
Paul T. Reidy Acta Physiologica 10 janvier 2019
Contexte
Les mécanismes sous-jacents à la résistance à l'insuline induite par l'inactivité physique ne sont pas bien compris. Outre leur rôle dans la réparation musculaire, les populations de cellules immunitaires telles que les macrophages peuvent réguler la sensibilité à l'insuline.
Objectif
Le but de cette étude était d’examiner si les changements dynamiques de la sensibilité à l’insuline pendant et après la récupération après une activité physique réduite correspondaient à des changements dans les macrophages du muscle squelettique.
Les méthodes
Dans cette étude clinique prospective, nous avons recueilli des biopsies musculaires d'adultes âgés en bonne santé (70 ± 2 ans, n = 12) avant et pendant une pince hyperinsulinémique − euglycémique, ce qui s'est produit avant (PRE) et après 2 semaines d'activité physique réduite (PR). et après 2 semaines de récupération (REC). La sensibilité à l'insuline (clamp hyperinsulinémique-euglycémique), l'expression par l'ARNm des marqueurs inflammatoires du muscle squelettique et la quantification immunofluorescente des macrophages du muscle squelettique, le contenu en cellules satellites et capillaires spécifique de la myofibre ont été évalués.
Résultats
La sensibilité à l'insuline a été réduite suite à une activité réduite et a rebondi après une récupération au-dessus des niveaux de PRE. Nous avons observé une augmentation ( P <0,01) dans les macrophages musculaires (CD68 + CD206 + : 190 [55, 324]; CD11b + CD206 + : 117 [28, 205]% de variation par PRE) et CD68 (2,4 [1,4, 3,4] −fold) et CCL2 (1,9 [1,3, 2,5] fois) d'ARNm après la PR simultanément avec une augmentation du nombre de cellules satellites ( P <0,03) (55 [6, 104]%) dans les myofibres à contraction lente. De plus, la distance des cellules satellites au capillaire le plus proche a été augmentée de 7,7 (1,7, 13,7) µm dans les myofibres à contraction rapide au niveau de la PR ( P = 0,007). Les modifications des macrophages étaient positivement associées à une sensibilité accrue à l'insuline après une PR (R > 0,57, P <0,05).
Conclusion
Ces résultats suggèrent qu'une réponse dynamique des macrophages du muscle squelettique à la suite de changements d'activité physique importants chez les personnes âgées en bonne santé est liée à la sensibilité à l'insuline.