Sucralose et sécrétion d'insuline

[Nutrimuscle-Conseils]

Pour info car il s'agit de cas très particuliers, d'utilisateurs obèses, non sportifs qui prennent pour la 1er fois de sucralose

Sucralose Affects Glycemic and Hormonal Responses to an Oral Glucose Load
M. Yanina Pepino Diabetes Care April 30, 2013

OBJECTIVE Nonnutritive sweeteners (NNS), such as sucralose, have been reported to have metabolic effects in animal models. However, the relevance of these findings to human subjects is not clear. We evaluated the acute effects of sucralose ingestion on the metabolic response to an oral glucose load in obese subjects.

RESEARCH DESIGN AND METHODS Seventeen obese subjects (BMI 42.3 ± 1.6 kg/m2) who did not use NNS and were insulin sensitive (based on a homeostasis model assessment of insulin resistance score ≤2.6) underwent a 5-h modified oral glucose tolerance test on two separate occasions preceded by consuming either sucralose (experimental condition) or water (control condition) 10 min before the glucose load in a randomized crossover design. Indices of β-cell function, insulin sensitivity (SI), and insulin clearance rates were estimated by using minimal models of glucose, insulin, and C-peptide kinetics.

RESULTS Compared with the control condition, sucralose ingestion caused 1) a greater incremental increase in peak plasma glucose concentrations (4.2 ± 0.2 vs. 4.8 ± 0.3 mmol/L; P = 0.03), 2) a 20 ± 8% greater incremental increase in insulin area under the curve (AUC) (P < 0.03), 3) a 22 ± 7% greater peak insulin secretion rate (P < 0.02), 4) a 7 ± 4% decrease in insulin clearance (P = 0.04), and 5) a 23 ± 20% decrease in SI (P = 0.01). There were no significant differences between conditions in active glucagon-like peptide 1, glucose-dependent insulinotropic polypeptide, glucagon incremental AUC, or indices of the sensitivity of the β-cell response to glucose.

CONCLUSIONS These data demonstrate that sucralose affects the glycemic and insulin responses to an oral glucose load in obese people who do not normally consume NNS.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude :
Le sucralose affece la glycémie et la réponse hormonale à une prise orale de glucose.
M. Yanina Pepino Diabetes Care 30 Avril, 2013

OBJECTIF : les édulcorants non nutritifs (NNS), tels que le sucralose, sont suspectés d’avoir des effets métaboliques chez les animaux. Cependant, la pertinence de ces résultats transposés à des sujets humains, n’est pas clair. Nous avons évalué les effets aigus de l’ingestion du sucralose sur la réponse métabolique à une prise orale de glucose chez des sujets obèses.

CONCEPTION DE LA RECHERCHE ET METHODES : 17 sujets obèses (IM De 42,3 ± 1,6 kg/m2) qui n’utilisaient pas de NNS et sont sensibles à l’insuline (basé sur une évaluation du modèle de l'homéostasie du score de résistance à l'insuline ≤ 2,6). Ces sujets obèses ont subi un test de tolérance au glucose oral pendant 5h. Ce test était précédé soit par l’ingestion de sucralose (condition expérimentale) ou soit par l’ingestion d’eau (condition de contrôle) et ce, 10 minutes avant la prise de glucose, dans une étude croisée randomisée. Les paramètres ont été évalués : la fonction β-cellulaire, la sensibilité à l’insuline (SI), le taux d’excrétion de l’insuline, à l’aide de modèles minimaux de glucose, d'insuline et de peptide C cinétique.

Les résultats ont été comparés avec la condition de contrôle. L’ingestion de sucralose a causée 1) une augmentation de plus en plus progressive dans les concentrations de glucose plasmatique (4,2 ± 0,2 vs 4,8 ± 0,3 mmol / L, p = 0,03), 2) une augmentation du pic de l’insuline sous la courbe (AUC) de 20 ± 8%,(P <0,03), 3)une augmentation du pic de sécrétion de 22 ± 7% (P <0,02), 4) une baisse de 7% à ± 4% de la clairance de l’insuline. (P = 0,04), 5) une diminution de 23 ± 20% de la SI (P = 0,01). Il n’y avait pas de différences significatives entre les conditions d’activité du glucagon-like peptide 1, polypeptide insulinotrope gluco-dépendante, le glucagon dans l’AUC, et les indices de sensiblité de la réponse de la β-cellulaire lors de l’apport en glucose.

CONCLUSIONS : ces données démontrent que le sucralose affecte la glycémie et la réponse insulinique à une charge orale de glucose chez les personnes obèses qui ne consomment pas normalement NNS.