Le temps de récupération est le même pour le squat, le développé couché et le soulevé de terre chez des hommes bien entraînés
Daniel J. Belcher Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme 2019.
Cette étude examine le décours de la récupération consécutive à des séances d’exercices comportant des flexions accroupies avec charge arrière, des développés couchés et des soulevés de terre. Douze hommes bien entraînés (âge : 24,5 ± 3,8 ans, masse corporelle : 84,01 ± 15,44 kg, âge d’entraînement : 7,1 ± 4,2 ans) effectuent au cours de semaines successives 4 séries d’exercices jusqu’à l’échec à 80 % du maximum sans répétition (« 1RM ») : flexion accroupie, développé couché et soulevé de terre. Le développé couché est toujours effectué au cours de la deuxième semaine, l’ordre de la flexion accroupie et du soulevé de terre étant contrebalancé entre les semaines 1 et 3. Les dommages musculaires indirects et la fatigue due à la performance sont évalués immédiatement avant et après les exercices, ainsi que 24, 48, 72 et 96 heures après les exercices.
Les mesures des résultats incluent le gonflement des membres, l’amplitude articulaire de mouvement, les douleurs musculaires d’apparition retardée, la vitesse miométrique moyenne (« ACV ») à 70 % de 1RM, la créatine kinase, la lactate déshydrogénase et l’ADN acellulaire (« cfDNA »). La plupart des mesures révèlent un effet temporel principal (p < 0,05) dans les conditions; toutefois, on n’observe aucune différence entre les conditions (p > 0,05). L’ACV diminue dans les conditions de flexion accroupie jusqu’à 72 heures (p = 0,02, –8,61 %) et du développé couché (p < 0,01, –26,69 %) immédiatement après l’exercice, mais ne diminue pas dans la condition de soulevé de terre (p > 0,05). L’analyse révèle un effet principal du temps en ce qui concerne l’augmentation du cfDNA dans les conditions flexion accroupie (p < 0,01) et développé couché (p < 0,05), mais pas dans le soulevé de terre (p = 0,153). De plus, les augmentations de l’ADN acellulaire immédiatement après l’exercice sont directement liées (p < 0,05) aux modifications de l’ACV dans les trois conditions.
D’après ces résultats, le soulevé de terre ne provoque pas plus de dommages aux muscles et de temps de récupération que la flexion accroupie et le développé couché après un entraînement de type volume chez des hommes bien entraînés. En outre, des modifications ponctuelles de l’ADN acellulaire peuvent prédire la performance durant la période de récupération.