Acute effects of exercise intensity on subsequent substrate utilisation, appetite, and energy balance in men and women
Ghalia Shamlan Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, 2017, 42(12): 1247-1253
L’exercice physique est un moyen pour modifier la régulation de l’équilibre énergétique en modulant précisément l’appétit, l’apport énergétique et leurs effets sur l’utilisation des substrats. Pourtant, peu d’études traitent des effets ponctuels de l’intensité de l’exercice sur l’apport énergétique et le métabolisme énergétique, indépendamment du coût énergétique de l’exercice physique. De plus, on en sait peu sur les différences liées au sexe. Une heure après un déjeuner normalisé, 40 participants en bonne santé dont 19 femmes (IMC 23,6 ± 3,6 kg·m−2, V̇O2pointe 34,4 ± 6,8 mL·kg–1·min–1) effectuent sur un cycloergomètre soit un exercice intermittent d’intensité élevée consistant en 8 périodes de 60 s sollicitant 95 % du V̇O2pointe (HIIC), soit un exercice continu de faible intensité sollicitant 50 % du V̇O2pointe (LICC) apparié sur le plan du coût énergétique (∼950 kJ) et suivi de 90 min de repos, et ce, selon un devis croisé aléatoire. Au cours de chaque séance de l’étude, on évalue la satiété au moyen d’une échelle visuelle analogue ainsi que des métabolites sanguins et du GLP-1. On évalue par calorimétrie indirecte la dépense énergétique et l’utilisation de substrats durant 75 min postexercice. On évalue l’apport énergétique durant les 48 heures suivant l’intervention. On n’enregistre pas de différences d’appétit, de GLP-1 et d’apport énergétique entre HIIC et LICC, avec ou sans stratification selon le sexe. On note des différences significatives des concentrations d’acides gras non estérifiés entre les deux intensités d’exercice chez les deux sexes et on enregistre un plus faible ratio significatif d’échanges gazeux à la suite de HIIC (P = 0,0028) avec une tendance à une plus grande diminution du ratio significatif d’échanges gazeux chez les hommes (P = 0,079).
En conclusion, un exercice de haute intensité apparié sur le plan énergétique n’engendre pas un plus gros appétit ou apport alimentaire, mais peut procurer des bénéfices métaboliques additionnels qui semblent plus marqués chez les hommes.