Le magnésium et le calcium réduisent la sévérité des troubles de la mémoire spatiale pour le modèle kaïnique d’épilepsie mésiale temporale chez la souris
Dènahin Hinnoutondji Toffa Revue canadienne de physiologie et pharmacologie 2018.
Le calcium et le magnésium sont des ions divalents multipotents importants pour le métabolisme, l’excitabilité, et la plasticité de la névroglie. En raison de leurs multiples propriétés, leur carence provoque des processus cérébraux complexes menant à des aberrations aigües voire durables au niveau de l’excitabilité et des réseaux neuronaux.
Ces ions sont habituellement prescrits dans des contextes cliniques d’hyperexcitabilité neuronale comme la prééclampsie et le stress chronique. Notre objectif était d’évaluer si le magnésium à 20 mg/kg et le calcium à 100 mg/kg pouvaient améliorer le pronostic mnésique dans le modèle kaïnique d’épilepsie mésiale temporale chez les souris. Les animaux furent organisés en six groupes : groupe témoin (sans kaïnate), groupe de référence sans administration d’ions (GR), groupes traités au magnésium ou au calcium dès le troisième jour (respectivement G1m, G1c), groupes traités au magnésium ou au calcium à partir de la troisième semaine (respectivement G2m, G2c). Les souris traitées ont toutes présenté de meilleures performances que les souris GR, mais le magnésium était plus efficace.
La mémoire (court terme–long terme) était touchée différemment par le kaïnate ou améliorée par le magnésium et le calcium. De plus, le magnésium a démontré un effet thérapeutique croissant avec le temps alors que le calcium avait un effet aigu qui semblait se dégrader pour le groupe G1c qui reçut précocement du calcium.