Le traumatisme des population laissé par le virus

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Has the COVID-19 Pandemic Traumatized Us Collectively? The Impact of the COVID-19 Pandemic on Mental Health and Sleep Factors via Traumatization: A Multinational Survey
Holzinger B Nature and Science of Sleep 26 August 2022 Volume 2022:14 Pages 1469—1483

Purpose: The COVID-19 pandemic affects mental health and sleep, resulting in frequent nightmares. Therefore, identifying factors associated with nightmare frequency is important, as it can indicate mental health issues. The study aimed to investigate increases in nightmare frequency comparing the pre-pandemic and pandemic period, and identify its risk factors. Further, the mediating role of post-traumatic stress disorder symptoms between the pandemic and nightmares is explored.

Patients and Methods: For this cross-sectional survey data were obtained via self-rating online survey (ICOSS: details in Partinen et al, 2021), which was open to anyone older than 18 years. The final volunteer sample consisted of 15,292 participants, divided according to their nightmare frequency (high: ≥ 1– 2 nights/week; low: < 1– 2 nights/week). A total of 9100 participants were excluded if answers on variables of interest were missing or receiving rewards for participation. Chi-square tests identified changes of nightmare frequency. Predictors of high nightmare frequency were assessed using logistic regression and presented as Odds Ratios. Post-hoc mediation models were used to investigate the role of post-traumatic stress symptoms (PTSS).
Results: The mean age was 41.63 (SD=16.55) with 64.05% females. High nightmare frequency increased significantly from 13.24% to 22.35% during the pandemic. Factors associated with it included self-reported PTSS (OR=2.11), other mental disorders and various sleep disorders or problems. Financial burden due to the pandemic, confinement, having had COVID-19, and work situation during the pandemic were associated with nightmare frequency, those relations were partly mediated through PTSS.

Conclusion: Our results display the pandemic influence on nightmare frequency, which in turn connects to multiple mental health and sleep factors. These relations were partly mediated through PTSS. The COVID-19 pandemic appears to have caused traumatization of a substantial proportion of society. Health care workers should consider nightmares in their screening routines, as it might indicate PTSS and/or other mental and sleep disorders.

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Traduction de l'étude

La pandémie de COVID-19 nous a-t-elle traumatisés collectivement ? L'impact de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale et les facteurs de sommeil via la traumatisation : une enquête multinationale
Holzinger B Nature et science du sommeil 26 août 2022 Volume 2022 :14 Pages 1469—1483

Objectif : La pandémie de COVID-19 affecte la santé mentale et le sommeil, entraînant des cauchemars fréquents. Par conséquent, il est important d'identifier les facteurs associés à la fréquence des cauchemars, car cela peut indiquer des problèmes de santé mentale. L'étude visait à enquêter sur les augmentations de la fréquence des cauchemars en comparant la période pré-pandémique et pandémique, et à identifier ses facteurs de risque. En outre, le rôle médiateur des symptômes du trouble de stress post-traumatique entre la pandémie et les cauchemars est exploré.

Patients et méthodes : pour cette enquête transversale, les données ont été obtenues via une enquête en ligne d'auto-évaluation (ICOSS : détails dans Partinen et al, 2021), qui était ouverte à toute personne âgée de plus de 18 ans. L'échantillon final de volontaires était composé de 15 292 participants, répartis selon leur fréquence de cauchemars (élevée : ≥ 1 à 2 nuits/semaine ; faible : < 1 à 2 nuits/semaine). Un total de 9100 participants ont été exclus si les réponses sur les variables d'intérêt manquaient ou recevaient des récompenses pour leur participation. Les tests du chi carré ont identifié des changements dans la fréquence des cauchemars. Les prédicteurs de la fréquence élevée des cauchemars ont été évalués à l'aide de la régression logistique et présentés sous forme de rapports de cotes. Des modèles de médiation post-hoc ont été utilisés pour étudier le rôle des symptômes de stress post-traumatique (SSPT).
Résultats : L'âge moyen était de 41,63 ans (ET = 16,55) avec 64,05 % de femmes. La fréquence élevée des cauchemars a considérablement augmenté, passant de 13,24 % à 22,35 % pendant la pandémie. Les facteurs associés comprenaient le SSPT autodéclaré (OR = 2,11), d'autres troubles mentaux et divers troubles ou problèmes de sommeil. Le fardeau financier dû à la pandémie, le confinement, le fait d'avoir eu le COVID-19 et la situation de travail pendant la pandémie étaient associés à la fréquence des cauchemars, ces relations étaient en partie médiatisées par le PTSS.

Conclusion : Nos résultats montrent l'influence de la pandémie sur la fréquence des cauchemars, qui à son tour est liée à de multiples facteurs de santé mentale et de sommeil. Ces relations étaient en partie médiatisées par le PTSS. La pandémie de COVID-19 semble avoir traumatisé une partie importante de la société. Les travailleurs de la santé devraient tenir compte des cauchemars dans leurs routines de dépistage, car cela pourrait indiquer un SSPT et/ou d'autres troubles mentaux et du sommeil.

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Impact of COVID-19 Lockdown on Food Consumption and Behavior in France (COVISTRESS Study)
by Mélanie Pouget Nutrients 2022, 14(18), 3739;

The COVID-19 pandemic and subsequent lockdowns modified work environments, lifestyles, and food consumption. Eating habits and mood changes in a French population during the first lockdown were examined using an online self-reported questionnaire with REDCap software through the COVISTRESS.ORG website. In 671 French participants, the main changes during lockdown were increased stress levels (64 [23; 86] vs. 3 [0; 18]) and sedentary behavior (7 [4; 9] vs. 5 [3; 8] hours per day), a deterioration in sleep quality (50 [27; 83] vs. 70 [48; 94]) and mood (50 [30; 76] vs. 78 [50; 92]), and less physical activity (2.0 [0.5; 5.0] vs. 3.5 [2.0; 6.0]). Mood was modified, with more anger (56 [39; 76] vs. 31 [16; 50]), more sadness (50 [34; 72] vs. 28 [16; 50]), more agitation (50 [25; 66] vs. 43 [20; 50]), and more boredom (32 [7; 60] vs. 14 [3; 29]). A total of 25% of the participants increased their consumption of alcoholic beverages, 29% their consumption of sugary foods, and 26% their consumption of cocktail snacks. A multiple-correspondence analysis highlights four different profiles according to changes in eating habits, food consumption, lifestyle, and mood. In conclusion, eating habits and lifestyle changes during lockdown periods should be carefully monitored to promote healthy behaviors.

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Traduction de l'étude

Impact du verrouillage Covid-19 sur la consommation et le comportement des aliments en France (Covistress Study)
par Mélanie Pouget Nutrients 2022, 14 (18), 3739;

Les verrouillage pandémiques et les verrouillage de la pandémie et ultérieurs de 19 ans ont modifié les environnements de travail, les modes de vie et la consommation alimentaire. Les habitudes alimentaires et les changements d'humeur dans une population française lors du premier verrouillage ont été examinées à l'aide d'un questionnaire autodéclaré en ligne avec le logiciel RedCap via le site Web CoVistress.org. Chez 671 participants français, les principaux changements pendant le verrouillage ont été des niveaux de stress accrus (64 [23; 86] contre 3 [0; 18]) et un comportement sédentaire (7 [4; 9] contre 5 [3; 8] heures par jour), une détérioration de la qualité du sommeil (50 [27; 83] contre 70 [48; 94]) et de l'humeur (50 [30; 76] contre 78 [50; 92]), et moins d'activité physique (2.0 [2,0 [ 0,5; 5,0] contre 3,5 [2.0; 6.0]). L'humeur a été modifiée, avec plus de colère (56 [39; 76] contre 31 [16; 50]), plus de tristesse (50 [34; 72] contre 28 [16; 50]), plus d'agitation (50 [25; 66] contre 43 [20; 50]), et plus d'ennui (32 [7; 60] contre 14 [3; 29]). Au total, 25% des participants ont augmenté leur consommation de boissons alcoolisées, 29% leur consommation d'aliments sucrés et 26% leur consommation de collations de cocktails. Une analyse de correspondance multiple met en évidence quatre profils différents en fonction des changements dans les habitudes alimentaires, la consommation alimentaire, le mode de vie et l'humeur. En conclusion, les habitudes alimentaires et les changements de style de vie pendant les périodes de verrouillage devraient être soigneusement surveillées pour promouvoir des comportements sains.