Un ultra-marathon engendre un catabolisme musculaire extrême

[Nutrimuscle-Conseils]

Circulating microRNAs after a 24-h ultramarathon run in relation to muscle damage markers in elite athletes
Emeric Chalchat, Scandinavian Journal of Medicine & Science in Sports, Vol. 31, No. 9, September 2021 22 May 2021

Ultra-endurance sports are growing in popularity but can be associated with adverse health effects, such as exercise-induced muscle damage (EIMD), which can lead to exertional rhabdomyolysis. Circulating microRNAs (miRNAs) may be useful to approach the degree of EIMD. We aimed to (1) investigate the relevance of circulating miRNAs as biomarkers of muscle damage and (2) examine the acute response of skeletal/cardiac muscle and kidney biomarkers to a 24-h run in elite athletes. Eleven elite athletes participated in the 24-h run World Championships. Counter-movement jump (CMJ), creatine kinase (CK), myoglobin (Mb), creatinine (Cr), high-sensitive cardiac troponin T (hs-cTnT), and muscle-specific miRNA (myomiR) levels were measured before, immediately after, and 24 and 48h after the race. CMJ height was reduced immediately after the race (−84.0 ± 25.2%, p < 0.001) and remained low at 24 h (−43.6 ± 20.4%, p = 0.002). We observed high CK activity (53 239 ± 63 608 U/L, p < 0.001) immediately after the race, and it remained elevated 24h after (p < 0.01). Circulating myomiR levels (miR-1-3p, miR-133a-3p, miR-133b, miR-208a-3p, miR-208b-3p, and miR-499a-5p) were elevated immediately after the 24-h run (fold changes: 18–124,723, p<0.001) and significantly (p < 0.05) correlated or tended to significantly (p < 0.07) correlate with the reduction in CMJ height at 24 h. We found no significant correlation between CMJ height loss at 24 h and CK (p = 0.23) or Mb (p = 0.41) values.

All elite ultramarathon runners included in our study were diagnosed with exertional rhabdomyolysis after the 24-h ultramarathon race. MyomiR levels may be useful to approach the degree of muscle damage.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

MicroARN circulants après une course d'ultramarathon de 24 heures en relation avec les marqueurs de lésions musculaires chez les athlètes d'élite
Emeric Chalchat, Scandinavian Journal of Medicine & Science in Sports, Vol. 31, n° 9, septembre 2021 22 mai 2021

Les sports d'ultra-endurance gagnent en popularité mais peuvent être associés à des effets néfastes sur la santé, tels que des lésions musculaires induites par l'exercice (EIMD), qui peuvent entraîner une rhabdomyolyse à l'effort. Les microARN circulants (miARN) peuvent être utiles pour approcher le degré d'EIMD. Nous visions à (1) étudier la pertinence des miARN circulants en tant que biomarqueurs des lésions musculaires et (2) examiner la réponse aiguë des biomarqueurs des muscles squelettiques/cardiaques et rénaux à une course de 24 heures chez des athlètes d'élite. Onze athlètes d'élite ont participé aux Championnats du monde de course de 24 heures. Les niveaux de saut de contre-mouvement (CMJ), de créatine kinase (CK), de myoglobine (Mb), de créatinine (Cr), de troponine T cardiaque à haute sensibilité (hs-cTnT) et de miARN spécifique au muscle (myomiR) ont été mesurés avant, immédiatement après, et 24 et 48h après la course. La taille du CMJ a été réduite immédiatement après la course (−84,0 ± 25,2 %, p < 0,001) et est restée faible à 24 h (−43,6 ± 20,4 %, p = 0,002). Nous avons observé une activité CK élevée (53 239 ± 63 608 U/L, p < 0,001) immédiatement après la course, et elle est restée élevée 24h après (p < 0,01). Les niveaux de myomiR circulants (miR-1-3p, miR-133a-3p, miR-133b, miR-208a-3p, miR-208b-3p et miR-499a-5p) ont été élevés immédiatement après la course de 24 h (fold changements : 18–124 723, p < 0,001) et significativement (p < 0,05) corrélés ou avaient tendance à être significativement (p < 0,07) corrélés avec la réduction de la hauteur du CMJ à 24 h. Nous n'avons trouvé aucune corrélation significative entre la perte de hauteur du CMJ à 24 h et les valeurs de CK (p = 0,23) ou de Mb (p = 0,41).

Tous les coureurs d'ultramarathon d'élite inclus dans notre étude ont reçu un diagnostic de rhabdomyolyse d'effort après la course d'ultramarathon de 24 heures. Les niveaux de MyomiR peuvent être utiles pour approcher le degré de lésion musculaire.