Une diet pro-inflammatoire favorise-t-elle les cancers?

[Nutrimuscle-Conseils]

Association entre indice d'inflammation alimentaire (DII) et risque de cancer en Corée: une étude de cohorte prospective dans le cadre de l'étude KoGES-HEXA
par Injeong Ryu Nutrients 2019 , 11 (11), 2560;

Plusieurs études épidémiologiques ont montré qu'il existait toujours des associations positives entre l'indice d'inflammation alimentaire (DII ®) et l’incidence du cancer dans les populations occidentales. Cependant, peu d'études sur le cancer DII ont été menées chez des populations est-asiatiques.

Dans une grande cohorte représentant la population coréenne en général, nous avons examiné si le DII était associé au risque de cancer global. Un total de 163 660 participants (56 781 hommes et 106 879 femmes) disposaient de données évaluables pour les analyses. Cette étude de suivi a été réalisée sur une période de 7,9 ans. Les scores DII ont été calculés sur la base des données du questionnaire semi-quantitatif sur la fréquence des aliments (SQ-FFQ) pour 106 produits alimentaires. Les cancers ont été auto-déclarés sur notification des médecins des participants. Une régression à plusieurs variables Cox proportionnelle du risque a été utilisée pour estimer les rapports de risque (HR) avec des intervalles de confiance à 95%. Après le suivi, 1643 cas de cancer (520 hommes et 1123 femmes) s'étaient développés. Dans un modèle totalement ajusté, les femmes du quintile supérieur DII présentaient un risque accru de cancer de 44% (HRQ5vsQ1 = 1,44; IC à 95% = 1,14 à 1,82; tendance- p = 0,0006), alors que les hommes ne présentaient aucune association apparente (HR Q5vsQ1 = 0,80; IC à 95% = 0,58 à 1,10).

Ces résultats indiquent que chez les femmes coréennes, un régime plus pro-inflammatoire est associé à un risque plus élevé de cancer incident.

[Nutrimuscle-Conseils]

Meta-analysis of the association between the dietary inflammatory index and risk of chronic kidney disease
Qiujin Chen European Journal of Clinical Nutrition volume 79, pages7–14 (2025)

To explore the relationship between Dietary Inflammatory Index (DII) and chronic kidney disease (CKD) risk, we obtained 6 studies (3 prospective studies and 3 cross-sectional studies) from PubMed, CBM, Cochrane Library, and Embase, as of March 6, 2023. Our results revealed a positive link between the CKD risk and rising DII that signified a pro-inflammatory diet. With medium heterogeneity (Overall RR = 1.44, 95%CI: 1.22, 1.71; I2 = 64.7%, P = 0.015), individuals in the highest DII exposure category had a 44% greater overall risk of developing CKD than those in the lowest DII exposure category. According to risk estimations from cross-sectional studies, individuals in the highest DII exposure category had a 64% higher risk of developing CKD than those in the lowest DII exposure category, with significant heterogeneity (RR = 1.64, 95%CI: 1.18, 2.29; I2 = 70.9%, P = 0.032). The risk estimates in cohort studies revealed individuals in the highest DII exposure category had a 28% higher risk of CKD than those in the lowest DII exposure category, with a low heterogeneity (RR = 1.28, 95%CI: 1.14, 1.44; I2 = 17.2%, P = 0.015). Cross-sectional studies showed a nonlinear dose-response relationship between DII and CKD risk, while cohort studies indicated a linear dose-response relationship. Meta-regression results showed publication year, study design, and country had no significant correlation with the meta-analysis. The subgroup analysis results remained consistent. Results support the significance and importance of adopting a better anti-inflammatory diet in preventing CKD. These findings further confirm DII as a tool of the inflammatory potential of the diet to prevent and delay the onset and progression of CKD.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Méta-analyse de l'association entre l'indice inflammatoire alimentaire et le risque de maladie rénale chronique
Qiujin Chen European Journal of Clinical Nutrition volume 79, pages7–14 (2025)

Pour explorer la relation entre l'indice inflammatoire alimentaire (DII) et le risque de maladie rénale chronique (MRC), nous avons obtenu 6 études (3 études prospectives et 3 études transversales) de PubMed, CBM, Cochrane Library et Embase, en date du 6 mars 2023. Nos résultats ont révélé un lien positif entre le risque de MRC et l'augmentation du DII qui signifiait un régime alimentaire pro-inflammatoire. Français Avec une hétérogénéité moyenne (RR global = 1,44, IC à 95 % : 1,22, 1,71 ; I2 = 64,7 %, P = 0,015), les personnes appartenant à la catégorie d'exposition DII la plus élevée présentaient un risque global de développer une IRC supérieur de 44 % à celui des personnes appartenant à la catégorie d'exposition DII la plus faible. Selon les estimations du risque issues d'études transversales, les personnes appartenant à la catégorie d'exposition DII la plus élevée présentaient un risque de développer une IRC supérieur de 64 % à celui des personnes appartenant à la catégorie d'exposition DII la plus faible, avec une hétérogénéité significative (RR = 1,64, IC à 95 % : 1,18, 2,29 ; I2 = 70,9 %, P = 0,032). Français Les estimations du risque dans les études de cohorte ont révélé que les individus dans la catégorie d'exposition DII la plus élevée avaient un risque de MRC 28 % plus élevé que ceux dans la catégorie d'exposition DII la plus faible, avec une faible hétérogénéité (RR = 1,28, IC à 95 % : 1,14, 1,44 ; I2 = 17,2 %, P = 0,015). Les études transversales ont montré une relation dose-réponse non linéaire entre le DII et le risque de MRC, tandis que les études de cohorte ont indiqué une relation dose-réponse linéaire. Les résultats de la méta-régression ont montré que l'année de publication, la conception de l'étude et le pays n'avaient aucune corrélation significative avec la méta-analyse. Les résultats de l'analyse des sous-groupes sont restés cohérents. Les résultats soutiennent l'importance et la signification de l'adoption d'un meilleur régime anti-inflammatoire dans la prévention de l'IRC. Ces résultats confirment en outre que le DII est un outil du potentiel inflammatoire du régime alimentaire pour prévenir et retarder l'apparition et la progression de l'IRC.