Une prise de masse hyper-protéinée = moindre prise de gras

[Nutrimuscle-Conseils]

(The FASEB Journal. 2013;27:857.2)

Effect of high dietary protein intake on body fat mass and subcutaneous adipose tissue gene expression in humans
Britt Blokker

Increased protein intake is suggested to prevent adipose tissue mass gain thus being a promising weight management tool. Yet, no mechanistic explanations are available

The objective was to study the effect of increased protein (P) at the expense of carbohydrate (CH) during overeating on body composition and pathways of energy storage in adipose tissue (AT).

A controlled dietary intervention was performed in healthy subjects (male and female, n=27) who were assigned to 1 of 3 intervention groups. One group was given a balanced diet for 4 weeks. In a 2-weeks cross-over design 2 groups received a hypercaloric diet of +2 MJ/day extra with either high protein (HP, 40 en% fat; 26 en% P; 34 en% CH) or normal protein (NP, 40 en% fat; 15 en% P; 45 en% CH). Body composition (DEXA) and gene expression in subcutaneous AT biopsies (qPCR) were studied after 2 and 4 weeks of intervention.

Fat mass gain was lower on HP compared to NP (–270g; p=0.02). No changes in expression of a selection of genes involved in fatty acid uptake, de novo lipogenesis, lipid storage, lipolysis and β-oxidation were observed between diets.

Increasing protein at the expense of carbohydrates in a hypercaloric diet attenuates fat mass gain but does not alter the expression of genes involved in energy storage in subcutaneous AT. Changes in total fat mass may be explained by changes in visceral fat.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude :

Effet de l’apport en protéines sur la masse grasse corporelle et l’expression des gènes du tissu adipeux sous-cutané chez l’homme.

L’augmentation de l’apport en protéines est suggérée pour prévenir la prolifération de la masse grasse du tissu adipeux. L’augmentation de l’apport en protéines est donc un outil prometteur dans la gestion du poids corporel. Pourtant, aucunes explications sur le mécanisme n’est disponible.

L’objectif était d’étudier l’effet de l’augmentation en protéines (P) au détriment des glucides (CH) sur la composition corporelle et les voies de stockage de l’énergie dans le tissu adipeux (AT). Et ce, au cours d’un régime hypercalorique.

Une intervention diététique contrôlée a été réalisée chez des sujets sains (hommes et femmes, n = 27) et qui ont été affectés à 1 des 3 groupes de l’expérience. Un groupe a reçu une alimentation équilibrée pendant 4 semaines. Pendant deux semaines, 2 groupes ont reçu une diète hypercalorique (+2MJ supplémentaire par jour) soit avec une augmentation de la teneur en protéines (HP, 40% de graisse en; 26% en P; 34% en CH) ou normo protéinée (NP, 40% de graisse en; 15% en P, 45 en CH%). La composition corporelle (DEXA) et l’expression des gènes dans la biopsie sous-cutanée (qPCR) ont été étudiées après 2 et 4 semaines d’expérience.

L’augmentation de la masse grasse est plus faible dans HP que dans NP (-270g, p=0.02). Pas de changements dans l’expression d’une sélection de gènes impliqués dans l’absorption des acides gras, la lipogenèse, le stockage des lipides, la lipolyse et la β-oxydation, entre les régimes.

L’augmentation en protéines au détriment des glucides dans un régime hypercalorique, atténue la proportion de masse grasse mais ne modifie pas l’expression des gènes impliqués dans le stockage de l’énergie sous-cutané. Les variations de la quantité de masse grasse totale peuvent être expliquées par des changements dans la graisse viscérale.