La viande contre la dépression?

[Nutrimuscle-Conseils]

Meat and mental health: a systematic review of meat abstention and depression, anxiety, and related phenomena
Urska Dobersek, Critical Reviews in Food Science and Nutrition: 20 Apr 2020

Objective: To examine the relation between the consumption or avoidance of meat and psychological health and well-being.

Methods: A systematic search of online databases (PubMed, PsycINFO, CINAHL Plus, Medline, and Cochrane Library) was conducted for primary research examining psychological health in meat-consumers and meat-abstainers. Inclusion criteria were the provision of a clear distinction between meat-consumers and meat-abstainers, and data on factors related to psychological health. Studies examining meat consumption as a continuous or multi-level variable were excluded. Summary data were compiled, and qualitative analyses of methodologic rigor were conducted. The main outcome was the disparity in the prevalence of depression, anxiety, and related conditions in meat-consumers versus meat-abstainers. Secondary outcomes included mood and self-harm behaviors.

Results: Eighteen studies met the inclusion/exclusion criteria; representing 160,257 participants (85,843 females and 73,232 males) with 149,559 meat-consumers and 8584 meat-abstainers (11 to 96 years) from multiple geographic regions. Analysis of methodologic rigor revealed that the studies ranged from low to severe risk of bias with high to very low confidence in results. Eleven of the 18 studies demonstrated that meat-abstention was associated with poorer psychological health, four studies were equivocal, and three showed that meat-abstainers had better outcomes. The most rigorous studies demonstrated that the prevalence or risk of depression and/or anxiety were significantly greater in participants who avoided meat consumption.

Conclusion: Studies examining the relation between the consumption or avoidance of meat and psychological health varied substantially in methodologic rigor, validity of interpretation, and confidence in results. The majority of studies, and especially the higher quality studies, showed that those who avoided meat consumption had significantly higher rates or risk of depression, anxiety, and/or self-harm behaviors. There was mixed evidence for temporal relations, but study designs and a lack of rigor precluded inferences of causal relations. Our study does not support meat avoidance as a strategy to benefit psychological health.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Viande et santé mentale: une revue systématique de l'abstention et de la dépression de la viande, de l'anxiété et des phénomènes connexes
Urska Dobersek, Critical Reviews in Food Science and Nutrition: 20 avr 2020

Objectif: Examiner la relation entre la consommation ou l'évitement de viande et la santé et le bien-être psychologiques.

Méthodes: Une recherche systématique des bases de données en ligne (PubMed, PsycINFO, CINAHL Plus, Medline et Cochrane Library) a été effectuée pour des recherches primaires sur la santé psychologique des consommateurs de viande et des abstentionnistes de viande. Les critères d'inclusion étaient la fourniture d'une distinction claire entre les consommateurs de viande et les abstinents de viande, et les données sur les facteurs liés à la santé psychologique. Les études examinant la consommation de viande comme variable continue ou à plusieurs niveaux ont été exclues. Des données sommaires ont été compilées et des analyses qualitatives de la rigueur méthodologique ont été effectuées. Le principal résultat a été la disparité de la prévalence de la dépression, de l'anxiété et des affections connexes chez les consommateurs de viande par rapport aux abstinents. Les critères de jugement secondaires comprenaient l'humeur et les comportements d'automutilation.

Résultats: Dix-huit études répondaient aux critères d'inclusion / exclusion; représentant 160 257 participants (85 843 femmes et 73 232 hommes) avec 149 559 consommateurs de viande et 8584 abstinents de viande (11 à 96 ans) de plusieurs régions géographiques. L'analyse de la rigueur méthodologique a révélé que les études allaient d'un risque de biais faible à grave avec une confiance élevée à très faible dans les résultats. Onze des 18 études ont démontré que l'abstention de viande était associée à une mauvaise santé psychologique, quatre études étaient équivoques et trois ont montré que les abstinents de viande avaient de meilleurs résultats. Les études les plus rigoureuses ont démontré que la prévalence ou le risque de dépression et / ou d'anxiété étaient significativement plus élevés chez les participants qui évitaient la consommation de viande.

Conclusion: Les études examinant la relation entre la consommation ou l'évitement de viande et la santé psychologique variaient considérablement en termes de rigueur méthodologique, de validité de l'interprétation et de confiance dans les résultats. La majorité des études, et en particulier les études de meilleure qualité, ont montré que ceux qui évitaient la consommation de viande avaient des taux ou un risque de dépression, d'anxiété et / ou d'automutilation significativement plus élevés. Il y avait des preuves mitigées pour les relations temporelles, mais les plans d'étude et un manque de rigueur empêchaient les déductions des relations causales. Notre étude ne soutient pas l'évitement de la viande comme stratégie bénéfique pour la santé psychologique.