Jacques, 50 ans, SDF et bodybuilder
Sans domicile fixe quinquagénaire, Jacques Sayagh a de quoi faire rougir les plus grands sportifs avec son entraînement quotidien dans les rues de Paris.
Pompes, abdos, tractions... Jacques Sayagh s'entraîne comme un bodybuilder professionnel dans les rues de Paris. Sans domicile fixe et âgé de 50 ans, il a le corps et le mental d'un sportif de haut niveau. Le quinquagénaire fait aussi attention à son régime alimentaire et surveille sa consommation d'alcool et de cigarettes.
"C'est mieux que d'être amorphe"
"Les autres m'admirent, je pense. Ils me disent : 'tu arrives à boire un soir et pas le lendemain'", se félicite Jacques dans une vidéo devenue virale après avoir été uploadée sur YouTube. Le court métrage, signé par le réalisateur Julien Goudichaud, montre sa routine d'entraînement quotidien : pompes sur le trottoir, tractions en utilisant des courroies suspendues aux réverbères, et flexion des biceps à l'aide de cordes élastiques attachées à des grilles. Le but de ses efforts ? Remporter le grand prix des Pyrénées, une compétition de bodybulding.
Outre l'appât de la médaille, cette discipline physique est devenue vitale pour Jacques, qui a un foie en mauvaise état et est sous trithérapie. "C'est quand même mieux de pouvoir courir et de pouvoir faire ce que tu veux, plutôt que d'être un petit peu amorphe", explique le sportif.
Une vraie hygiène de vie pour celui qui a connu "la came, le crack, l'héro" et qui a "dormi avec les putes".
"Je n'ai pas envie que l'on me cloître"
Mais Jacques ne se plaint pas de sa situation : "Je n'ai pas envie que l'on me cloître dans un tout petit appartement. Les gens ne comprennent pas que tu vives dehors, mais moi je n'ai jamais froid. Qu'il fasse moins 10 ou moins 12, je mets des cartons à l'ancienne".
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