La consommation de produits laitiers est associée à une moindre mortalité cardio-vasculaire
14/01/2014
Les dernières données de MONICA et MONA LISA-NUT montrent que la consommation de produits laitiers est associée à un meilleur équilibre alimentaire, un profil métabolique favorable et une moindre mortalité cardio-vasculaire.
L’étude transversale MONA LISA NUT 2005-2007 a pour objectif d’étudier la prévalence des facteurs de risque cardio-vasculaires en relation avec l’alimentation dans 3 régions françaises (Lille, Strasbourg et Toulouse) chez des sujets des 2 sexes : 3078 sujets âgés de 35 à 64 ans (environ 50% d’hommes et de femmes). La consommation alimentaire a été évaluée sur 3 jours c0nsécutifs dont un jour de week-end. Les facteurs de risque considérés sont ceux susceptibles d’être influencés par l’alimentation : HTA, diabète, dyslipidémie, surpoids, syndrome métabolique ainsi qu’une estimation du risque de mortalité à 10 ans par le calcul de l’indice SCORE.
La consommation totale de produits laitiers, de lait et de produits laitiers frais est significativement négativement corrélée au risque d’HTA, de dyslipidémie (augmentation du LDL-C ou des TG), de syndrome métabolique, ainsi qu’au risque de décès par maladie cardiovasculaire dans les 10 ans qui suivent. Le fromage quant à lui n’est pas associé aux facteurs de risque cardio-vasculaire ; que l’on mange peu ou beaucoup de fromage n’a aucune incidence.
A noter que les consommateurs de produits laitiers ont un meilleur équilibre alimentaire : ils mangent plus de fruits et légumes, de poisson, de viande, volaille et œufs et boivent moins d’alcool.
Ces résultats sont confortés par des données récentes issues de la célèbre étude prospective MONICA, menée par les mêmes investigateurs dans les mêmes 3 régions françaises, mais seulement sur des hommes. A l’issue des 15 ans de suivi, la mortalité toutes causes confondues est plus faible chez les consommateurs de produits laitiers (baisse de 39%, 51% et 39% pour le lait, les yaourts et fromages frais, et les fromages respectivement), de fruits et légumes (45%) et produits céréaliers (41%). Au total la mortalité est diminuée de 59% chez les consommateurs appartenant au quartile supérieur de consommation de produits laitiers, fruits et légumes et produits céréaliers; c’est la mortalité cardio-vasculaire qui chute.
Selon le Pr Jean Ferrières, l’un des investigateurs à Toulouse, le profil alimentaire le plus favorable correspond à la consommation quotidienne de 3 à 4 produits laitiers, 5 à 600 g de fruits et légumes et 150 g de pain. Finalement quasiment les recommandations du PNNS…
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