La vitamine D contre la dépression?

[Nutrimuscle-Conseils]

Factors associated with depression and effects of vitamin d supplementation and maintaining vitamin D sufficiency on depression in patients with knee osteoarthritis
S. Zheng Osteoarthritis and Cartilage VOLUME 26, SUPPLEMENT 1, S308-S309, APRIL 01, 2018

Purpose: To explore risk factors associated with depression and to determine the effects of vitamin D supplementation and maintaining vitamin D sufficiency on depression in patients with knee osteoarthritis (OA).

Methods: Participants with symptomatic knee OA and vitamin D deficiency were enrolled in a randomized, placebo-controlled trial and received 50,000 IU vitamin D3 (N = 209) or placebo (N = 204) monthly for 24 months. Serum 25-hydroxyvitamin D [25(OH)D] was measured at baseline, month 3 and 24. Depression was measured using the patient health questionnaire (PHQ-9) and knee symptoms were assessed using Western Ontario and McMaster Universities Arthritis Index (WOMAC) at baseline, month 3, 6, 12 and 24. Knee structures including cartilage volume, cartilage defects and bone marrow lesions were assessed at baseline and month 24 using MRI. Participants were classified into two groups according to serum 25(OH)D levels at month 3 and 24: 1) not consistently sufficient [25(OH)D≤50 nmol/l at either month 3 or 24], and 2) consistently sufficient [25(OH)D>50 nmol/l at both month 3 and 24].

Results: Over 24 months, 340 participants (82.3% retention rate) completed the study. The prevalence and incidence of depression were 25.4% and 11.2%, respectively. Being female and having a higher WOMAC pain and function were significantly associated with incident depression over 24 months. Depression scores improved in the vitamin D supplementation group compared to the placebo group (β: −0.66, 95% CI: −1.22 to −0.11) and in the consistently vitamin D sufficient group compared to the not consistently sufficient group (β: −0.83, 95% CI: −1.56 to −0.11) over 24 months.

Conclusions: Female sex, knee pain and limited physical function predict the development of depression in knee OA patients. Furthermore, vitamin D supplementation and maintaining sufficient vitamin D levels over 24 months may be beneficial for depression in patients with knee OA.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Facteurs associés à la dépression et effets de la supplémentation en vitamine D et du maintien de la suffisance en vitamine D sur la dépression chez les patients souffrant d'arthrose du genou
S. Zheng Osteoarthritis and Cartilage VOLUME 26, SUPPLEMENT 1, S308-S309, 01 AVRIL 2018

Objectif: Explorer les facteurs de risque associés à la dépression et déterminer les effets de la supplémentation en vitamine D et du maintien de la suffisance en vitamine D sur la dépression chez les patients souffrant d'arthrose du genou (OA).

Méthodes: Les participants présentant une arthrose du genou symptomatique et une carence en vitamine D ont été recrutés dans un essai randomisé contrôlé par placebo et ont reçu 50000 UI de vitamine D3 (N = 209) ou un placebo (N = 204) par mois pendant 24 mois. La 25-hydroxyvitamine D [25 (OH) D] sérique a été mesurée au départ, aux mois 3 et 24. La dépression a été mesurée à l'aide du questionnaire sur la santé du patient (PHQ-9) et les symptômes du genou ont été évalués à l'aide de l'Indice d'arthrite de Western Ontario et de l'Université McMaster (WOMAC ) au départ, aux mois 3, 6, 12 et 24. Les structures du genou, y compris le volume du cartilage, les défauts du cartilage et les lésions de la moelle osseuse ont été évaluées au départ et au mois 24 par IRM. Les participants ont été classés en deux groupes selon les taux sériques de 25 (OH) D aux mois 3 et 24: 1) pas systématiquement suffisants [25 (OH) D ≤ 50 nmol / l au mois 3 ou 24] et 2) systématiquement suffisants [25 (OH) D> 50 nmol / l aux mois 3 et 24].

Résultats: Sur 24 mois, 340 participants (taux de rétention de 82,3%) ont terminé l'étude. La prévalence et l'incidence de la dépression étaient respectivement de 25,4% et 11,2%. Être une femme et avoir une douleur et une fonction WOMAC plus élevées étaient significativement associés à la dépression incidente sur 24 mois. Les scores de dépression se sont améliorés dans le groupe supplémentation en vitamine D par rapport au groupe placebo (β: −0,66, IC à 95%: −1,22 à −0,11) et dans le groupe constamment suffisant en vitamine D par rapport au groupe pas systématiquement suffisant (β: −0,83) , IC à 95%: −1,56 à −0,11) sur 24 mois.

Conclusions: Le sexe féminin, la douleur au genou et la fonction physique limitée prédisent le développement d'une dépression chez les patients arthrosiques du genou. En outre, la supplémentation en vitamine D et le maintien de niveaux suffisants de vitamine D pendant 24 mois peuvent être bénéfiques pour la dépression chez les patients souffrant d'arthrose du genou.

[Nutrimuscle-Conseils]

Changes in vitamin D levels and depressive symptoms in later life in England
Giorgio Di Gessa, Scientific Reports volume 11, Article number: 7724 (2021)

Inadequate vitamin D levels have been associated with increased risk of depression. However, most of these studies are cross-sectional and failed to investigate the effect of changes in vitamin D levels. This study aimed to investigate the longitudinal association of changes in serum 25-hydroxyvitamin D levels with depressive symptoms in 3365 participants of the English Longitudinal Study of Ageing, a large nationally-representative study of older adults. Based on their vitamin D levels at baseline and follow-up (sufficient ≥ 50 nmol/L; insufficient < 50 nmol/L), participants were classified as follows: with sufficient levels at both waves; with sufficient levels at baseline but not at follow-up; with insufficient levels at baseline but ≥ 50 nmol/L at follow-up; and with levels < 50 nmol/L at each time point. Depressive symptoms were measured using the 8-point CES-D scale. Data were analysed using logistic regression models.

Compared with those with sufficient levels of vitamin D at both waves, only those with insufficient levels throughout were more likely to report elevated depressive symptoms (OR = 1.39, 95% CI = 1.00–1.93). Becoming or no longer being vitamin D deficient was, in the short term, not associated with elevated depressive symptoms. Further evidence is required on whether vitamin D supplementation might contribute to the prevention or treatment of depression as well as on the duration of time for changes in vitamin D levels to lead to detectable changes in depressive symptoms.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Modifications des taux de vitamine D et symptômes dépressifs plus tard dans la vie en Angleterre
Giorgio Di Gessa, Scientific Reports volume 11, numéro d'article: 7724 (2021)

Des niveaux inadéquats de vitamine D ont été associés à un risque accru de dépression. Cependant, la plupart de ces études sont transversales et n'ont pas permis d'étudier l'effet des changements dans les taux de vitamine D. Cette étude visait à étudier l'association longitudinale des changements dans les taux sériques de 25-hydroxyvitamine D avec des symptômes dépressifs chez 3365 participants à l'étude longitudinale anglaise sur le vieillissement, une vaste étude représentative à l'échelle nationale des personnes âgées. Sur la base de leurs niveaux de vitamine D au départ et au suivi (suffisant ≥ 50 nmol / L; insuffisant <50 nmol / L), les participants ont été classés comme suit: avec des niveaux suffisants aux deux vagues; avec des niveaux suffisants au départ mais pas au suivi; avec des niveaux insuffisants au départ mais ≥ 50 nmol / L au suivi; et avec des niveaux <50 nmol / L à chaque instant. Les symptômes dépressifs ont été mesurés à l'aide de l'échelle CES-D en 8 points. Les données ont été analysées à l'aide de modèles de régression logistique.

Par rapport à ceux avec des niveaux suffisants de vitamine D aux deux vagues, seuls ceux avec des niveaux insuffisants étaient plus susceptibles de signaler des symptômes dépressifs élevés (OR = 1,39, IC à 95% = 1,00-1,93). Devenir ou ne plus être carencé en vitamine D n'était, à court terme, pas associé à des symptômes dépressifs élevés. Des preuves supplémentaires sont nécessaires pour savoir si une supplémentation en vitamine D pourrait contribuer à la prévention ou au traitement de la dépression, ainsi que sur la durée pendant laquelle des changements dans les taux de vitamine D conduisent à des changements détectables des symptômes dépressifs.