La vitamine D influence-t-elle la production de sérotonine?

[Nutrimuscle-Conseils]

Low-vitamin-D diet lowers cerebral serotonin concentration in mature female mice
Yang Wang Nutrition Research Volume 81, September 2020, Pages 71-80

Low circulating 25-hydroxyvitamin D (25OHD) is commonly found in obese individuals and is often attributed to a volume dilution effect of adipose tissue. However, low vitamin D (LD) intake may contribute to the obesity itself.

In this study, we examine whether low vitamin D status contributes to increased food intake and weight gain and can be explained by altered brain serotonin metabolism in 8-month-old female C57BL/6J mice. In a first experiment, mice were fed a 45% high-fat diet (HFD) containing different amounts of vitamin D at low (100 IU/kg), normal (1,000 IU/kg) or high (10,000 IU/kg) intake. After 10 weeks, mice fed LD had greater energy intake, weight gain, total and hepatic fat than the higher vitamin D groups (P < .05). In a second experiment, mice were examined for the central serotonin regulation of food intake after a 10% normal-fat diet (NFD) or 45% HFD containing low (100 IU/kg) or normal (1000 IU/kg) vitamin D. After 10 weeks, both HFD and LD diets attenuated circulating 25OHD concentration. Additionally, LD intake lowered cortical serotonin level, regardless of dietary fat intake (P < .05). In the arcuate and raphe nuclei, gene expression of vitamin D 1α-hydroxylase was lower due to LD during HFD feeding (P < .05). Tryptophan hydroxylase-2 and serotonin reuptake transporter gene expression was not altered due to LD.

Overall, these findings suggest that a LD diet alters peripheral 25OHD, reduces central serotonin, and may contribute to weight gain in an obesogenic environment.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Un régime pauvre en vitamine D réduit la concentration de sérotonine cérébrale chez les souris femelles matures
Yang Wang Nutrition Research Volume 81, septembre 2020, pages 71-80

La faible circulation de 25-hydroxyvitamine D (25OHD) est couramment trouvée chez les personnes obèses et est souvent attribuée à un effet de dilution volumique du tissu adipeux. Cependant, un faible apport en vitamine D (LD) peut contribuer à l'obésité elle-même.

Dans cette étude, nous examinons si un faible statut en vitamine D contribue à l'augmentation de l'apport alimentaire et du gain de poids et peut s'expliquer par une modification du métabolisme cérébral de la sérotonine chez des souris C57BL / 6J femelles âgées de 8 mois. Dans une première expérience, les souris ont été nourries avec un régime riche en graisses à 45% (HFD) contenant différentes quantités de vitamine D à un apport faible (100 UI / kg), normal (1000 UI / kg) ou élevé (10000 UI / kg). Après 10 semaines, les souris nourries avec LD avaient un apport énergétique, un gain de poids, une graisse totale et hépatique plus élevés que les groupes de vitamine D plus élevés (P <0,05). Dans une deuxième expérience, des souris ont été examinées pour la régulation centrale de la sérotonine de l'apport alimentaire après un régime à 10% de graisses normales (NFD) ou 45% de HFD contenant de la vitamine D faible (100 UI / kg) ou normale (1000 UI / kg). Après 10 semaines, les régimes HFD et LD ont atténué la concentration de 25OHD en circulation. De plus, l'apport en LD abaissait le niveau de sérotonine corticale, quel que soit l'apport en graisses alimentaires (P <0,05). Dans les noyaux arqués et raphé, l'expression génique de la vitamine D 1α-hydroxylase était plus faible en raison de la DL pendant l'alimentation HFD (P <0,05). L'expression du gène transporteur du recaptage de la tryptophane hydroxylase-2 et de la sérotonine n'a pas été modifiée en raison de la DL.

Dans l'ensemble, ces résultats suggèrent qu'un régime LD altère la 25OHD périphérique, réduit la sérotonine centrale et peut contribuer à la prise de poids dans un environnement obésogène.