Réduire les altérations cognitives grâce aux oméga 3
Les oméga 3 sont des acides gras indispensables pour l’organisme, pourtant incapable de le synthétiser. Ils se retrouvent dans les poissons gras ou certaines huiles telles que l’huile de noix et l’huile de colza. Connus pour leur rôle bénéfique sur le système cardiovasculaire adulte, de nombreuses données épidémiologiques et cliniques indiquent que les oméga 3 protègent également vis à vis du déclin cognitif lié à l’âge et du développement de pathologies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. En effet, plusieurs études mettent en évidence les bénéfices de la consommation de poisson (riche en oméga 3) sur le ralentissement du déclin cognitif et de pathologies neurodégénératives type Alzheimer.
Or, les habitudes alimentaires ont évolué vers une consommation accrue d’aliments riches en oméga 6 et pauvres en oméga 3. Les oméga 6 sont des acides gras présents dans beaucoup plus d’aliments tels que les produits carnés ou la plupart des huiles végétales. Bien que tous deux essentiels pour l’organisme, les oméga 3 et oméga 6 doivent être présents dans des proportions adéquates, les recommandations préconisant un ratio de 4 oméga 6 pour 1 oméga 3. Pourtant, ce ratio est de 20/1 dans les pays industrialisés ; autrement dit, la consommation d’oméga 6 est bien supérieure à celle des oméga 3. Une étude menée chez des personnes âgées montre que les sujets ayant un ratio oméga 6/oméga 3 élevé présentent plus de troubles de la cognition. Par ailleurs, les chercheurs ont montré que des animaux âgés suivant un régime alimentaire enrichi en oméga 3 présentent une diminution de l’inflammation cérébrale et une amélioration de la mémoire. Une autre étude montre que ces compléments alimentaires améliorent les performances de mémoire et pourraient ainsi moduler les troubles de cognition associés au vieillissement. La consommation insuffisante en oméga 3 a des conséquences sur la capacité du cerveau âgé à remplacer ses acides gras dans le cerveau. Dans une démarche de prévention nutritionnelle visant au maintien d’un état cognitif satisfaisant chez le sujet âgé, il semble aujourd’hui capital d’accroître l’effort de recherche en faveur d’une meilleure définition des apports conseillés pour ces nutriments pour la population des seniors.
Références
Joffre C, Nadjar A, Lebbadi M, Calon F, Laye S. n-3 LCPUFA improves cognition: the young, the old and the sick. Prostaglandins Leukot Essent Fatty Acids. 2014 Jul-Aug;91(1-2):1-20.
Touyarot K, Bonhomme D, Roux P, Alfos S, Lafenêtre P, Richard E, Higueret P, Pallet V. A mid-life vitamin A supplementation prevents age-related spatial memory deficits and hippocampal neurogenesis alterations through CRABP-I. PLoS One. 2013 Aug 19;8(8):e72101.
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