Les vitamines D et E pour la santé de la prostate?

[Nutrimuscle-Conseils]

The effect of vitamin D supplementation on the progression of benign prostatic hyperplasia: A randomized controlled trial
Clinical Nutrition Volume 40, Issue 5, May 2021, Pages 3325-3331 Abolfazl Zendehdel

Background and aims
Inflammation and proliferation are the cause of benign prostatic hyperplasia (BPH) and are the key components of its mechanism of action. In this study we sought to determine the role of 25-hydroxyvitamin D in BPH, because of its anti-inflammatory activities, and its effect on prostate volume and BPH symptoms.

Methods
This randomized clinical trial (RCT) was conducted on 108 participants >50 years of age who had either asymptomatic or mild BPH symptoms according to the International Prostate Symptom Score (IPSS) questionnaire. Patients were randomly divided into two groups, intervention and control. The intervention group received 50 000 units of vitamin D3 and the control group received a placebo every two weeks for six months. Prostate ultrasound, routine clinical examinations, toucher rectal (TR), and laboratory tests were performed for all patients. After six months, the patients underwent another ultrasound evaluation, measurement of prostate-specific antigen (PSA) levels and completed the IPSS. Results of the evaluations before and after the intervention were compared between the groups using the chi-square, t-test, and logistic regression analysis. Repeated measure analysis was used to evaluate the effect of vitamin D intervention on the changes in the IPSS score.

Results
The mean age of the participants was 56 ± 9 years. In the control group, the mean prostate volume was higher compared to the intervention group (p < 0.001). The control group had a higher mean PSA level than the intervention group (p < 0.001). Although the IPSS score decreased over time in both groups, analysis of variance showed that the amount of change or decrease in IPSS score in the intervention group was significantly more than the control group (p < 0.001).

Conclusions
The results of our study support the effect of vitamin D in reducing prostate volume and PSA levels, and in improving BPH symptoms. Further studies are needed to confirm these findings to verify the use of vitamin D as a treatment for BPH.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'effet de la supplémentation en vitamine D sur la progression de l'hyperplasie bénigne de la prostate: un essai contrôlé randomisé
Nutrition Clinique Volume 40, Numéro 5, Mai 2021, Pages 3325-3331 Abolfazl Zendehdel

Contexte et objectifs
L'inflammation et la prolifération sont à l'origine de l'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) et sont les éléments clés de son mécanisme d'action. Dans cette étude, nous avons cherché à déterminer le rôle de la 25-hydroxyvitamine D dans l'HBP, en raison de ses activités anti-inflammatoires, et de son effet sur le volume de la prostate et les symptômes de l'HBP.

Méthodes
Cet essai clinique randomisé (ECR) a été mené sur 108 participants âgés de plus de 50 ans qui présentaient des symptômes d'HBP asymptomatiques ou légers selon le questionnaire International Prostate Symptom Score (IPSS). Les patients ont été répartis au hasard en deux groupes, intervention et contrôle. Le groupe d'intervention a reçu 50 000 unités de vitamine D3 et le groupe témoin a reçu un placebo toutes les deux semaines pendant six mois. Une échographie de la prostate, des examens cliniques de routine, un toucher rectal (TR) et des tests de laboratoire ont été réalisés pour tous les patients. Après six mois, les patients ont subi une autre évaluation échographique, une mesure des niveaux d'antigène prostatique spécifique (PSA) et ont terminé l'IPSS. Les résultats des évaluations avant et après l'intervention ont été comparés entre les groupes à l'aide du chi carré, du test t et de l'analyse de régression logistique. Une analyse de mesures répétées a été utilisée pour évaluer l'effet de l'intervention en vitamine D sur les changements du score IPSS.

Résultats
L'âge moyen des participants était de 56 ± 9 ans. Dans le groupe témoin, le volume moyen de la prostate était plus élevé que dans le groupe d'intervention (p < 0,001). Le groupe témoin avait un taux moyen de PSA plus élevé que le groupe d'intervention (p < 0,001). Bien que le score IPSS ait diminué au fil du temps dans les deux groupes, l'analyse de la variance a montré que la quantité de changement ou de diminution du score IPSS dans le groupe d'intervention était significativement plus élevée que dans le groupe témoin (p < 0,001).

Conclusion
Les résultats de notre étude confirment l'effet de la vitamine D dans la réduction du volume de la prostate et des niveaux de PSA, et dans l'amélioration des symptômes de l'HBP. D'autres études sont nécessaires pour confirmer ces résultats afin de vérifier l'utilisation de la vitamine D comme traitement de l'HBP.

[Nutrimuscle-Conseils]

Vitamin E Intake and Risk of Prostate Cancer: A Meta-Analysis
by Wei Qi Loh Nutrients 2023, 15(1), 14;

Vitamin E is a group of antioxidative tocopherols and tocotrienols that play a potential role in chemoprevention. Studies investigating the association between vitamin E and prostate cancer risk have been conflicting. We identified observational and interventional studies examining the association between vitamin E intake and prostate cancer risk from PubMed, EMBASE and the Cochrane Library. A random-effects model was used to perform a meta-analysis and estimate relative risks (RRs) and the corresponding 95% confidence intervals (CIs) of prostate cancer risk according to vitamin E intake. Subgroup analyses were conducted by study design, sample size, study population characteristics, geographical region, and dose of vitamin E intake.

The association between dietary (RR = 0.97; 95% CI = 0.92–1.02) and supplemental (RR = 0.99; 95% CI = 0.94–1.04) vitamin E intake on prostate cancer risk was non-significant. In subgroup analyses, supplemental vitamin E was significantly associated with reduced prostate cancer risk in studies in Europe (RR = 0.81, 95% CI = 0.69–0.97).

Overall, this meta-analysis demonstrates little evidence for a beneficial effect of vitamin E intake on prostate cancer risk but suggests that there may be some conditions in which supplements could confer a protective effect on prostate cancer risk.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Apport en vitamine E et risque de cancer de la prostate : une méta-analyse
par Wei Qi Loh Nutrients 2023, 15(1), 14 ;

La vitamine E est un groupe de tocophérols et de tocotriénols antioxydants qui jouent un rôle potentiel dans la chimioprévention. Les études portant sur l'association entre la vitamine E et le risque de cancer de la prostate sont contradictoires. Nous avons identifié des études observationnelles et interventionnelles examinant l'association entre l'apport en vitamine E et le risque de cancer de la prostate dans PubMed, EMBASE et la Cochrane Library. Un modèle à effets aléatoires a été utilisé pour effectuer une méta-analyse et estimer les risques relatifs (RR) et les intervalles de confiance (IC) à 95 % correspondants du risque de cancer de la prostate en fonction de l'apport en vitamine E. Des analyses de sous-groupes ont été menées selon la conception de l'étude, la taille de l'échantillon, les caractéristiques de la population étudiée, la région géographique et la dose d'apport en vitamine E.

L'association entre l'apport alimentaire (RR = 0,97 ; IC à 95 % = 0,92 à 1,02) et l'apport supplémentaire (RR = 0,99 ; IC à 95 % = 0,94 à 1,04) sur le risque de cancer de la prostate n'était pas significative. Dans les analyses de sous-groupes, la supplémentation en vitamine E était significativement associée à une réduction du risque de cancer de la prostate dans les études en Europe (RR = 0,81, IC à 95 % = 0,69–0,97).

Dans l'ensemble, cette méta-analyse démontre peu de preuves d'un effet bénéfique de l'apport en vitamine E sur le risque de cancer de la prostate, mais suggère qu'il peut y avoir certaines conditions dans lesquelles les suppléments pourraient conférer un effet protecteur sur le risque de cancer de la prostate.