Invité : Jean-Claude Souberbielle, endocrinologue.
Y a-t-il quelque chose à dire sur cette vitamine au goût ancien d’huile de foie de morue…L’affaire semblait entendue : la vitamine D est certes nécessaire au métabolisme du calcium et du phosphore mais le rachitisme n’existe plus. Alors pourquoi en reparler ? Parce que nous explique le professeur Jean-Claude Souberbielle cette pro-hormone liposoluble qui provient essentiellement du cholestérol contenu sous la peau et qui sera transformé en vitamine D grâce aux rayons UV-B du soleil mais aussi plus faiblement par l’alimentation (poissons gras) est promu à un bel avenir. Non seulement ces carences retentissent immédiatement quelque soit l’âge sur la trame osseuse (d’o fois mesures préventives d’administration durant la grossesse et la croissance de l’enfant) et la vigilance qui s’impose chez les personnes âgées menacées d’ostéoporose et de son cortège de fractures, d’immobilisations et parfois de plus grandes complications. Mais le rôle de la vitamine D dans la tuberculose, les infections nosocomiales, la prévention des maladies auto-immunes -tels que la polyarthrite rhumatoïde, le lupus, la sclérose en plaques, Parkinson- et son action inhibitrice sur la prolifération tumorale cancéreuse sont de plus en plus étudiés, aboutissant d’ailleurs à la parution de publications scientifiques de plus en plus nombreuses. Faut-il doser systématiquement la vitamine D dans le sang et comment le faire ? Cet examen doit-il être remboursé, ce qui n’est plus le cas. Quelle dose supplémentaire doit être prescrite et à quel moment ? Et surtout pourquoi une telle polémique autour de cette vitamine connue depuis les années 30 mais qui réveille les passions et les ardeurs politiques et économiques…
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