Un commentaire sur le film extrait de
"Sylvester Stallone, un vrai humaniste" de David Da Silva :
Le film suivant de l'acteur, Over the top de Menahem Golan, confirme que Sylvester Stallone ne captive plus le public américain (le long-métrage est un énorme échec avec seulement 16 millions de dollars Outre-Atlantique). Toutefois, ce long-métrage, qui raconte l'histoire d'un modeste camionneur (Lincoln Hawk) qui essaie de reconquérir le cœur de son jeune fils, marque le retour de l'acteur à des préoccupations sociales et à la lutte des classes. Le camionneur doit affronter le grand-père très riche (incarné par l'acteur Robert Loggia) de l'enfant, qui refuse de laisser un homme pauvre élever son petit-fils : « Mon personnage trimballe une cargaison de complexes. Il a fui devant ses responsabilités, il a déserté. A cause de problèmes de classes. Riche contre pauvre. » En effet, l'enjeu du film est de démontrer qu'un homme simple, sans grand moyen financier, peut néanmoins très bien éduquer son enfant. Sylvester Stallone expose avec ce long-métrage la grande idéologie de sa filmographie : « Le monde ne te fera jamais le moindre cadeau, ça il faut que tu le comprennes. Si tu veux la médaille, tu dois la gagner. Tu entends, tu dois la mériter. Alors tu vas y retourner car tu peux gagner. Mais si tu perds, tu perds, là on s'en f
0ut si tu sais perdre avec un moral de gagneur, ce n'est pas une défaite. Et tu pourras garder la tête haute. » Over the top reprend beaucoup des caractéristiques du premier Rocky, avec notamment un personnage principal qui a du mal à exprimer ses sentiments, un rapport d'affection qui peine à s'établir (Rocky avec Adrienne et le camionneur avec son fils dans ce film) ou encore l'obstacle d'un membre de la famille pour accéder au bonheur (Paulie dans Rocky et le grand-père dans Over the top) : « J'espère qu'il [le public] le considérera comme proche de Rocky I. Un film simple sur des gens simples avec une histoire simple. Intimiste. Sans acrobaties physiques ou gigantesques explosions, sauf, si j'ose dire, des explosions du cœur. » Et comme Rocky, ce film contient également énormément d'éléments personnels : « Je me suis très largement inspiré de mes propres rapports avec mon enfant [Sage Stallone] ». D'ailleurs, Sylvester Stallone voulait finir le film de la même manière que le premier Rocky, c'est-à-dire sur une défaite lors de la finale du tournoi de bras de fer (mais le réalisateur refusa) : « Je voulais perdre moi ! (...) Je voulais qu'il [son personnage Lincoln Hawk] perde la bataille physique et remporte la victoire morale ».