La whey et les protéines pour réduire l'appétit?

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects of whey protein and dietary fiber intake on insulin sensitivity, body composition, energy expenditure, blood pressure, and appetite in subjects with abdominal obesity
Rasmus Fuglsang-Nielsen, European Journal of Clinical Nutrition volume 75, pages611–619(2021)

Background
Recently, we demonstrated that whey protein (WP) combined with low dietary fiber improved lipemia, a risk factor for cardiovascular disease in subjects with abdominal obesity. In the present study, we investigated the effects of intake of WP and dietary fiber from enzyme-treated wheat bran on other metabolic parameters of the metabolic syndrome.

Methods
The study was a 12-week, double-blind, randomized, controlled, parallel intervention study. We randomized 73 subjects with abdominal obesity to 1 of 4 iso-energetic dietary interventions: 60 g per day of either WP hydrolysate or maltodextrin (MD) combined with high-fiber (HiFi; 30 g dietary fiber/day) or low-fiber (LoFi; 10 g dietary fiber/day) cereal products. We assessed changes in insulin sensitivity, gut hormones (GLP-1, GLP-2, GIP, and peptide YY), body composition, 24-h bicarbonate de potassium, resting energy expenditure and respiratory exchange ratio (RER), and appetite.

Results
Sixty-five subjects completed the trial. Subjective hunger ratings were lower after 12 weeks of WP compared with MD, independent of fiber content (P = 0.02). We found no effects on ratings of satiety, fullness or prospective food consumption for either of the interventions. Intake of WP combined with LoFi increased the postprandial peptide YY response. There were no effects of WP or fiber on insulin sensitivity, body composition, energy expenditure, incretins, or 24-h bicarbonate de potassium.

Conclusions
WP consumption for 12 weeks reduced subjective ratings of hunger in subjects with abdominal obesity. Neither WP nor dietary fiber from wheat bran affected insulin sensitivity, 24-h bicarbonate de potassium, gut hormone responses, body composition, or energy expenditure compared with MD and low dietary fiber.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effets de l'apport en protéines de lactosérum et en fibres alimentaires sur la sensibilité à l'insuline, la composition corporelle, la dépense énergétique, la pression artérielle et l'appétit chez les sujets souffrant d'obésité abdominale
Rasmus Fuglsang-Nielsen, European Journal of Clinical Nutrition volume 75, pages 611–619 (2021)

Arrière-plan
Récemment, nous avons démontré que la protéine de lactosérum (WP) associée à une faible teneur en fibres alimentaires améliorait la lipémie, facteur de risque de maladie cardiovasculaire chez les sujets souffrant d'obésité abdominale. Dans la présente étude, nous avons étudié les effets de l'apport de WP et de fibres alimentaires à partir de son de blé traité aux enzymes sur d'autres paramètres métaboliques du syndrome métabolique.

Méthodes
L'étude était une étude d'intervention parallèle, à double insu, randomisée et contrôlée de 12 semaines. Nous avons randomisé 73 sujets souffrant d'obésité abdominale à 1 des 4 interventions diététiques isoénergétiques: 60 g par jour soit d'hydrolysat de WP ou de maltodextrine (MD) combiné avec une haute teneur en fibres (HiFi; 30 g de fibres alimentaires / jour) ou faible en fibres ( LoFi; 10 g de fibres alimentaires / jour) produits céréaliers. Nous avons évalué les changements dans la sensibilité à l'insuline, les hormones intestinales (GLP-1, GLP-2, GIP et peptide YY), la composition corporelle, le bicarbonate de potassium 24 h sur 24, la dépense énergétique au repos et le taux d'échange respiratoire (RER) et l'appétit.

Résultats
Soixante-cinq sujets ont terminé l'essai. Les évaluations subjectives de la faim étaient inférieures après 12 semaines de WP par rapport à MD, indépendamment de la teneur en fibres (P = 0,02). Nous n'avons trouvé aucun effet sur les évaluations de satiété, de satiété ou de consommation alimentaire prospective pour l'une ou l'autre des interventions. La prise de WP combinée à LoFi a augmenté la réponse postprandiale du peptide YY. Il n'y avait aucun effet du WP ou des fibres sur la sensibilité à l'insuline, la composition corporelle, la dépense énergétique, les incrétines ou le bicarbonate de potassium 24 h.

Conclusions
La consommation de WP pendant 12 semaines a réduit les évaluations subjectives de la faim chez les sujets souffrant d'obésité abdominale. Ni le WP ni les fibres alimentaires provenant du son de blé n'ont affecté la sensibilité à l'insuline, le bicarbonate de potassium 24 h sur 24, les réponses hormonales intestinales, la composition corporelle ou la dépense énergétique par rapport à la DM et à une faible teneur en fibres alimentaires.

[Nutrimuscle-Conseils]

A high-protein total diet replacement alters the regulation of food intake and energy homeostasis in healthy, normal-weight adults
Camila L. P. Oliveira European Journal of Nutrition volume 61, pages1849–1861 (2022)

Purpose
Dietary intake can affect energy homeostasis and influence body weight control. The aim of this study was to compare the impact of high-protein total diet replacement (HP-TDR) versus a control (idiot) diet in the regulation of food intake and energy homeostasis in healthy, normal-weight adults.

Methods
In this acute randomized controlled, cross-over study, participants completed two isocaloric arms: a) HP-TDR: 35% carbohydrate, 40% protein, and 25% fat; b) idiot: 55% carbohydrate, 15% protein, and 30% fat. The diets were provided for 32 h while inside a whole-body calorimetry unit. Appetite sensations, appetite-related hormones, and energy metabolism were assessed.

Results
Forty-three healthy, normal-weight adults (19 females) participated. Appetite sensations did not differ between diets (all p > 0.05). Compared to the idiot diet, the change in fasting blood markers during the HP-TDR intervention was smaller for peptide tyrosine-tyrosine (PYY; − 18.9 ± 7.9 pg/mL, p = 0.02) and greater for leptin (1859 ± 652 pg/mL, p = 0.007). Moreover, postprandial levels of glucagon-like peptide 1 (1.62 ± 0.36 pM, p < 0.001) and PYY (31.37 ± 8.05 pg/mL, p < 0.001) were higher in the HP-TDR. Significant correlations were observed between energy balance and satiety (r = − 0.41, p = 0.007), and energy balance and PFC (r = 0.33, p = 0.033) in the HP-TDR.

Conclusion
Compared to the idiot diet, the HP-TDR increased blood levels of anorexigenic hormones. Moreover, females and males responded differently to the intervention in terms of appetite sensations and appetite-related hormones.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Un substitut de l'alimentation totale riche en protéines modifie la régulation de l'apport alimentaire et l'homéostasie énergétique chez les adultes en bonne santé et de poids normal
Camila LP Oliveira Journal européen de nutrition volume 61, pages 1849–1861 (2022)

But
L'apport alimentaire peut affecter l'homéostasie énergétique et influencer le contrôle du poids corporel. Le but de cette étude était de comparer l'impact d'un substitut de régime alimentaire total riche en protéines (HP-TDR) par rapport à un régime témoin (idiot) dans la régulation de l'apport alimentaire et de l'homéostasie énergétique chez des adultes en bonne santé et de poids normal.

Méthodes
Dans cette étude croisée randomisée contrôlée aiguë, les participants ont complété deux bras isocaloriques : a) HP-TDR : 35 % de glucides, 40 % de protéines et 25 % de matières grasses ; b) idiot : 55 % de glucides, 15 % de protéines et 30 % de matières grasses. Les régimes ont été fournis pendant 32 h à l'intérieur d'une unité de calorimétrie corps entier. Les sensations d'appétit, les hormones liées à l'appétit et le métabolisme énergétique ont été évalués.

Résultats
Quarante-trois adultes en bonne santé et de poids normal (19 femmes) ont participé. Les sensations d'appétit ne différaient pas entre les régimes (tous p > 0,05). Par rapport au régime idiot, le changement des marqueurs sanguins à jeun au cours de l'intervention HP-TDR était plus faible pour le peptide tyrosine-tyrosine (PYY ; − 18,9 ± 7,9 pg/mL, p = 0,02) et plus important pour la leptine (1859 ± 652 pg/ mL, p = 0,007). De plus, les niveaux postprandiaux de peptide 1 de type glucagon (1,62 ± 0,36 pM, p < 0,001) et de PYY (31,37 ± 8,05 pg/mL, p < 0,001) étaient plus élevés dans le HP-TDR. Des corrélations significatives ont été observées entre le bilan énergétique et la satiété (r = − 0,41, p = 0,007) et le bilan énergétique et le PFC (r = 0,33, p = 0,033) dans le HP-TDR.

Conclusion
Par rapport au régime idiot, le HP-TDR a augmenté les taux sanguins d'hormones anorexigènes. De plus, les femmes et les hommes ont répondu différemment à l'intervention en termes de sensations d'appétit et d'hormones liées à l'appétit.

[Nutrimuscle-Conseils]

Intermittent protein restriction elevates food intake and plasma ghrelin in male mice
Karin Linnea Volcko bioRxiv 2024.03.01.582931

Low-protein diets affect body weight, body composition, food intake, and food preferences in mice. Furthermore, single periods of protein restriction can have lasting effects on these parameters. We sought to examine the effect of multiple, short, bouts of protein restriction, relative to long-term maintenance on either a control (NR) or protein-restricted (PR) diet.

We found that male mice experiencing intermittent protein restriction (IPR) were indistinguishable from NR mice in terms of body weight and composition, but had food intake and plasma ghrelin as high as mice on PR diet, even when they were returned to control diet. This was not found in female mice.

The results of this experiment highlight the importance of diet history on food intake and ghrelin levels in male mice, and the difference in how PR diet affects male and female mice.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La restriction protéique intermittente augmente la consommation alimentaire et la ghréline plasmatique chez les souris mâles
Karin Linnea Volcko bioRxiv 2024.03.01.582931

Les régimes pauvres en protéines affectent le poids corporel, la composition corporelle, la consommation alimentaire et les préférences alimentaires chez la souris. De plus, des périodes uniques de restriction protéique peuvent avoir des effets durables sur ces paramètres. Nous avons cherché à examiner l'effet de multiples et courtes périodes de restriction protéique, par rapport au maintien à long terme d'un régime témoin (NR) ou restreint en protéines (PR).

Nous avons constaté que les souris mâles souffrant d'une restriction protéique intermittente (IPR) étaient impossibles à distinguer des souris NR en termes de poids corporel et de composition, mais avaient un apport alimentaire et une ghréline plasmatique aussi élevés que les souris soumises à un régime PR, même lorsqu'elles étaient revenues au régime témoin. Cela n’a pas été trouvé chez les souris femelles.

Les résultats de cette expérience mettent en évidence l’importance de l’historique du régime alimentaire sur la prise alimentaire et les niveaux de ghréline chez les souris mâles, ainsi que la différence dans la manière dont le régime PR affecte les souris mâles et femelles.