La supplémentation en zinc réduit l'obésité d'origine alimentaire et améliore la sensibilité à l'insuline chez le rat
Rutiane Ullmann Thoen Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, 2019, 44(6): 580-586
La santé de la population mondiale est compromise par l’augmentation à un rythme alarmant des taux d’obésité. Il s’avère donc essentiel de développer des interventions ciblant les répercussions métaboliques de l’obésité.
Dans la présente étude, on évalue les effets métaboliques et antioxydants de la supplémentation en zinc et en acides aminés à chaîne ramifiée (« BCAA ») chez des rats obèses. On soumet des rats Wistar mâles durant 19 semaines à une alimentation riche en gras et en fructose (« HFD ») ou à une alimentation standard (« SD »). De la 15esemaine à la fin de l’intervention, on procure aux rats HFS et SD un supplément de zinc (6 mg/kg) ou de BCAA (750 mg/kg). On évalue la masse corporelle, la graisse abdominale, le profil lipidique, la glycémie, l’insuline, la leptine et les transaminases hépatiques. De plus, on analyse dans le foie l’activité de la superoxyde dismutase et de la catalase ainsi que de la peroxydation lipidique. Les animaux HFD présentent une plus grande augmentation du gain de poids, du coussinet de graisse abdominale, de l’insuline plasmatique, de la leptine et des triglycérides comparativement aux rats SD.
La supplémentation en zinc suscite une diminution de toutes ces variables, ce qui suggère qu’elle joue un rôle bénéfique dans le traitement de l’obésité; d’autre part, les BCAA ne procurent pas de bénéfice.Les taux plasmatiques des enzymes antioxydants et des transaminases hépatiques ne présentent pas de modifications dans les groupes. La peroxydation lipidique est plus élevée chez les rats HFD et n’est pas inversée par la supplémentation en zinc et en BCAA.
En conclusion, la supplémentation en zinc pourrait s’avérer une stratégie utile pour le traitement des dysfonctions métaboliques associées à l’obésité.