Désolé ... mais je viens de lire l'étude et il me semble important de préciser certains points (qui y sont mentionnés d'ailleurs):
Pour la vérification de chacun, voici un lien vers l'étude complète:
https://nutritionandmetabolism.biomedce ... 016-0129-3- Les mesures tels qu'elles apparaissent dans le tableau que vous montrez, sont celles d'un test OGTT classique ... fait après l'ingestion des différentes concentrations de NNS. Pour info, un test OGTT, implique l'absorption d'une "charge de glucose standard per os" (75g de glucose).
- La "discussion" est très intéressante à lire:
"
[...] Animal studies have shown that NNS upregulate glucose transporters (GLUT2, SGLT1). However, we did not find a change in glucose uptake when measuring 3-OMG, which was added to the oral glucose load as a tracer. This may be due to the large 75 g glucose load administered, which may have ‘overloaded’ the system, as all glucose ingested is eventually absorbed. [...] Finally, we did not adjust for multiple comparisons in the statistical analysis, and our study was not powered to detect changes in insulin. An inherent limitation of our study is also the inability to predict the consequences of prolonged NNS consumption.[...]"
Traduction: "Les études sur les animaux ont montré que les NNS provoque une hausse de la régulation des transporteurs de glucose (GLUT2, SGLT1). Néanmoins, nous n'avons pas trouvé de changement dans l'absorption du glucose lorsqu'on a mesuré le 3-OMG, qui a été ajouté à la charge orale de glucose comme marqueur. Ceci peut être du à la charge importante de 75g de glucose administrée, qui peut avoir 'surchargé' le système, comme tout le glucose ingéré a été été finalement absorbé. [...] Et enfin, nous n'avons pas fait d'ajustement pour des comparaisons multiples lors de l'analyse statistique, et notre étude n'était pas conçue pour détecter les changements d'insuline. Une limitation inhérente à notre étude est aussi son incapacité à prédire les conséquences d'une consommation de NNS à long terme. [...]"
Tous ces éléments nécessitent
une mise en perspective de la phrase que vous avez mis en gras ... et qui peut dès lors être mal interprétée par des lecteurs non avertis. Cette phrase n'est valide que dans le contexte de cette étude, qui porte sur les sodas lights (donc un contexte précis et particulier qui n'est pas le plus courant quand on utilise du sucralose séparément) et pas sur l’innocuité des NNS en eux-mêmes.
Une revue des études récentes (
http://clinicalandtranslationalinvestig ... 29-138.pdf) montre que les choses sont encore loin d'être claires et comprises, et que l'innocuité comme les risques ne sont pas encore clairement démontré, même pour le sucralose.
Néanmoins, je tiens à préciser que j'ai du sucralose à la maison (d'ici
) et que je l'utilise. Mais j'en fais un usage raisonné et non absolu. Pratiquement parlant:
- Je ne l'utilise qu'en présence d'autres glucides (souvent à charge glycémique basse) et non pas en l'absence d'autres glucides. Afin que l'information reçue par le corps que quelque chose de sucré, et donc un glucide, ne soit pas totalement "fausse".
- Je m'assure par ailleurs d'un apport en aliments qui favorisent le microbiote intestinal suffisant (pré- et probiotiques).
- Je m'assure d'un apport proportionnellement suffisant en glucide de qualités dans chacun de mes repas ou collations.
C'est donc une consommation "contrôlée" de sucralose car je n'ai aucun apport via des aliments tout préparés "light" provenant de l'industrie.
ATTENTION: Ceci n'est que MA manière de faire, basée sur mes lectures et aussi des discussions avec un endocrino et une diététicienne ... ça n'a absolument aucune valeur en terme de "vérité". Cela dit, je la partage au cas où
ça pourrait servir la réflexion des autres.