Le cuivre contre le COVID?

[Nutrimuscle-Conseils]

Copper as a potential adjunct therapy for critically ill COVID-19 patients
Shahnaz Fooladi Clinical Nutrition ESPEN Articles in Press E-mail Alert - September 26, 2020

COVID-19 is a major health problem affecting all people worldwide and has a high mortality rate especially in critically ill patients. Although much is known about its different clinical symptoms, there are significant knowledge gaps about its pathology and cellular responses to the virus. Copper plays an essential role in respiration, immune function and free-radical defense. Despite its important action in physiochemical properties, only small amount of copper is presented in biological fluid, none of which presents as free ion form that readily affirms its depletion in critically ill patients.

Recent studies confirmed its anti-viral capacity. Closer understanding of copper signaling, its vulnerability, method of assessment and interpretation, administration rout and dosage opens up new perspectives regarding therapeutic copper administration against critically ill COVID-19 patients. So, it seems that physicians should consider copper insufficiency in their critically ill COVID-19 patients. However, an attention should be paid to copper toxicity and estimating the adverse responses depending on copper dose or severity of copper limitation, as well as the duration of copper misbalance.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le cuivre en tant que traitement d'appoint potentiel pour les patients atteints de COVID-19 gravement malades
Shahnaz Fooladi Clinical Nutrition Articles ESPEN dans la presse Alerte par e-mail - 26 septembre 2020

Le COVID-19 est un problème de santé majeur affectant toutes les personnes dans le monde et a un taux de mortalité élevé, en particulier chez les patients gravement malades. Bien que l'on en sache beaucoup sur ses différents symptômes cliniques, il existe d'importantes lacunes dans les connaissances sur sa pathologie et ses réponses cellulaires au virus. Le cuivre joue un rôle essentiel dans la respiration, la fonction immunitaire et la défense contre les radicaux libres. Malgré son action importante sur les propriétés physiochimiques, seule une petite quantité de cuivre est présentée dans le liquide biologique, dont aucun ne se présente sous forme d'ions libres qui affirme facilement son épuisement chez les patients gravement malades.

Des études récentes ont confirmé sa capacité antivirale. Une meilleure compréhension de la signalisation du cuivre, de sa vulnérabilité, de sa méthode d'évaluation et d'interprétation, de la voie d'administration et de la posologie ouvre de nouvelles perspectives concernant l'administration thérapeutique du cuivre contre des patients atteints de COVID-19 gravement malades. Ainsi, il semble que les médecins devraient envisager une insuffisance en cuivre chez leurs patients atteints de COVID-19 gravement malades. Cependant, une attention particulière doit être portée à la toxicité du cuivre et à l'estimation des réactions indésirables en fonction de la dose de cuivre ou de la gravité de la limitation du cuivre, ainsi que de la durée du déséquilibre du cuivre.

[Nutrimuscle-Conseils]

Relation of Serum Copper Status to Survival in COVID-19
by Julian Hackler Nutrients 2021, 13(6), 1898;

The trace element copper (Cu) is part of our nutrition and essentially needed for several cuproenzymes that control redox status and support the immune system. In blood, the ferroxidase ceruloplasmin (CP) accounts for the majority of circulating Cu and serves as transport protein. Both Cu and CP behave as positive, whereas serum selenium (Se) and its transporter selenoprotein P (SELENOP) behave as negative acute phase reactants. In view that coronavirus disease (COVID-19) causes systemic inflammation, we hypothesized that biomarkers of Cu and Se status are regulated inversely, in relation to disease severity and mortality risk. Serum samples from COVID-19 patients were analysed for Cu by total reflection X-ray fluorescence and CP was quantified by a validated sandwich ELISA. The two Cu biomarkers correlated positively in serum from patients with COVID-19 (R = 0.42, p < 0.001). Surviving patients showed higher mean serum Cu and CP concentrations in comparison to non-survivors ([mean+/−SEM], Cu; 1475.9+/−22.7 vs. 1317.9+/−43.9 µg/L; p < 0.001, CP; 547.2.5+/−19.5 vs. 438.8+/−32.9 mg/L, p = 0.086). In contrast to expectations, total serum Cu and Se concentrations displayed a positive linear correlation in the patient samples analysed (R = 0.23, p = 0.003). Serum CP and SELENOP levels were not interrelated. Applying receiver operating characteristics (ROC) curve analysis, the combination of Cu and SELENOP with age outperformed other combinations of parameters for predicting risk of death, yielding an AUC of 95.0%.

We conclude that the alterations in serum biomarkers of Cu and Se status in COVID-19 are not compatible with a simple acute phase response, and that serum Cu and SELENOP levels contribute to a good prediction of survival. Adjuvant supplementation in patients with diagnostically proven deficits in Cu or Se may positively influence disease course, as both increase in survivors and are of crucial importance for the immune response and antioxidative defence systems.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Relation entre le statut du cuivre sérique et la survie au COVID-19
par Julian Hackler Nutriments 2021, 13(6), 1898;

L'oligo-élément cuivre (Cu) fait partie de notre alimentation et est essentiellement nécessaire à plusieurs cuproenzymes qui contrôlent le statut redox et soutiennent le système immunitaire. Dans le sang, la ferroxydase céruloplasmine (CP) représente la majorité du Cu circulant et sert de protéine de transport. Cu et CP se comportent tous deux comme positifs, tandis que le sélénium sérique (Se) et son transporteur sélénoprotéine P (SELENOP) se comportent comme des réactifs de phase aiguë négatifs. Étant donné que la maladie à coronavirus (COVID-19) provoque une inflammation systémique, nous avons émis l'hypothèse que les biomarqueurs du statut Cu et Se sont régulés de manière inverse, en fonction de la gravité de la maladie et du risque de mortalité. Des échantillons de sérum de patients COVID-19 ont été analysés pour le Cu par fluorescence X à réflexion totale et le CP a été quantifié par un ELISA sandwich validé. Les deux biomarqueurs Cu étaient corrélés positivement dans le sérum de patients atteints de COVID-19 (R = 0,42, p < 0,001). Les patients survivants présentaient des concentrations sériques moyennes de Cu et de CP plus élevées que les non-survivants ([moyenne+/−SEM], Cu ; 1475,9+/−22,7 vs. 1317,9+/−43,9 µg/L ; p < 0,001, CP ; 547,2. 5+/−19,5 vs 438,8+/−32,9 mg/L, p = 0,086). Contrairement aux attentes, les concentrations sériques totales de Cu et Se ont affiché une corrélation linéaire positive dans les échantillons de patients analysés (R = 0,23, p = 0,003). Les taux sériques de CP et de SELENOP n'étaient pas liés. En appliquant l'analyse de la courbe des caractéristiques de fonctionnement du récepteur (ROC), la combinaison de Cu et SELENOP avec l'âge a surpassé d'autres combinaisons de paramètres pour prédire le risque de décès, donnant une ASC de 95,0 %.

Nous concluons que les altérations des biomarqueurs sériques du statut Cu et Se dans COVID-19 ne sont pas compatibles avec une simple réponse de phase aiguë, et que les niveaux sériques de Cu et de SELENOP contribuent à une bonne prédiction de la survie. La supplémentation en adjuvant chez les patients présentant des déficits prouvés par le diagnostic en Cu ou Se peut influencer positivement l'évolution de la maladie, car les deux augmentent le nombre de survivants et sont d'une importance cruciale pour la réponse immunitaire et les systèmes de défense antioxydants.