Déficiences nutritionnelles du végétarien Vs omnivore?

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Viande versus substituts de viande : quel est le meilleur pour l'environnement et la santé ? Une analyse nutritionnelle et environnementale des produits d'origine animale par rapport à leurs alternatives végétales
Alice A. Coffey Journal de nutrition humaine et de diététique 03 août 2023

Arrière-plan
Une mauvaise alimentation a des conséquences négatives sur la santé, notamment un risque accru de maladies non transmissibles. Les systèmes alimentaires, notamment l'agriculture, contribuent aux émissions de gaz à effet de serre (GES) qui conduisent au changement climatique. La consommation de viande joue un rôle à la fois sur la santé et sur l'environnement. La consommation de substituts de viande peut réduire ces méfaits. L'objectif était de comparer les produits à base de viande et leurs alternatives végétales sur les paramètres nutritionnels, les GES et le prix afin d'examiner s'il est faisable et bénéfique pour les décideurs et les professionnels de la santé de recommander des alternatives à la viande.

Méthodes
Les données sur les informations nutritionnelles et le coût de 99 produits sélectionnés ont été collectées auprès de cinq supermarchés britanniques. Les estimations des GES pour 97 de ces produits ont été trouvées dans des articles secondaires. Les valeurs médianes de la valeur nutritionnelle, des GES (kgCO2e) et du prix par 100 g ont été calculées pour permettre des comparaisons entre les produits carnés et leurs alternatives. Les tests U de Mann-Whitney ont été utilisés pour rechercher des différences significatives pour chaque nutriment, émissions et prix.

Résultats
Les substituts de viande contenaient beaucoup plus de fibres et de sucre et étaient beaucoup plus chers que les produits de viande équivalents. Les substituts de viande avaient un nombre significativement inférieur de calories, de graisses saturées, de protéines et de kgCO2e que les produits à base de viande. Il n'y avait pas de différence significative dans la quantité de sel entre la viande et les substituts de viande.

conclusion
Dans l'ensemble, ce document a révélé que les substituts de viande sont susceptibles d'être meilleurs pour la santé selon la plupart des paramètres, tout en étant également plus respectueux de l'environnement, avec moins de GES. Cependant, le prix plus élevé de ces produits peut constituer un obstacle au passage à des substituts de viande pour les plus pauvres de la société.

Points clés
Les substituts de viande à base de plantes (PBMA) ont été comparés aux produits carnés sur la nutrition, l'impact environnemental et l'abordabilité. Le PBMA contenait moins de graisses saturées, de protéines et de calories, plus de fibres et de sucre et une teneur en sel similaire. Ils étaient plus chers mais avaient moins d'émissions. Tous les substituts de viande d'origine végétale et la plupart des produits carnés ont été classés comme ultra-transformés.

[Nutrimuscle-Conseils]

A dietary intervention for vasomotor symptoms of menopause: a randomized, controlled trial
Barnard, Neal D. Menopause 30(1):p 80-87, January 2023.

Objective
Postmenopausal vasomotor symptoms disrupt quality of life. This study tested the effects of a dietary intervention on vasomotor symptoms and menopause-related quality of life.

Methods
Postmenopausal women (n = 84) reporting at least two moderate-to-severe hot flashes daily were randomly assigned, in two successive cohorts, to an intervention including a low-fat, vegan diet and cooked soybeans (½ cup [86 g] daily) or to a control group making no dietary changes. During a 12-week period, a mobile application was used to record hot flashes (frequency and severity), and vasomotor, psychosocial, physical, and sexual symptoms were assessed with the Menopause-Specific Quality of Life questionnaire. Between-group differences were assessed for continuous (t tests) and binary (χ2/McNemar tests) outcomes. In a study subsample, urinary equol was measured after the consumption of ½ cup (86 g) of cooked whole soybeans twice daily for 3 days.

Results
In the intervention group, moderate-to-severe hot flashes decreased by 88% (P < 0.001) compared with 34% for the control group (P < 0.001; between-group P < 0.001). At 12 weeks, 50% of completers in the intervention group reported no moderate-to-severe hot flashes at all. Among controls, there was no change in this variable from baseline (χ2 test, P < 0.001). Neither seasonality nor equol production status was associated with the degree of improvement. The intervention group reported greater reductions in the Menopause-Specific Quality of Life questionnaire vasomotor (P = 0.004), physical (P = 0.01), and sexual (P = 0.03) domains.

Conclusions
A dietary intervention consisting of a plant-based diet, minimizing oils, and daily soybeans significantly reduced the frequency and severity of postmenopausal hot flashes and associated symptoms.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Une intervention diététique pour les symptômes vasomoteurs de la ménopause : un essai randomisé et contrôlé
Barnard, Neal D. Menopause 30(1):p 80-87, janvier 2023.

Objectif
Les symptômes vasomoteurs post-ménopausiques perturbent la qualité de vie. Cette étude a testé les effets d'une intervention diététique sur les symptômes vasomoteurs et la qualité de vie liée à la ménopause.

Méthodes
Les femmes ménopausées (n = 84) signalant au moins deux bouffées de chaleur modérées à sévères par jour ont été assignées au hasard, dans deux cohortes successives, à une intervention comprenant un régime végétalien faible en gras et du soja cuit (½ tasse [86 g] par jour ) ou à un groupe témoin n'apportant aucun changement alimentaire. Pendant une période de 12 semaines, une application mobile a été utilisée pour enregistrer les bouffées de chaleur (fréquence et gravité), et les symptômes vasomoteurs, psychosociaux, physiques et sexuels ont été évalués avec le questionnaire de qualité de vie spécifique à la ménopause. Les différences entre les groupes ont été évaluées pour les résultats continus (tests t) et binaires (tests χ2/McNemar). Dans un sous-échantillon d'étude, l'équol urinaire a été mesuré après la consommation de ½ tasse (86 g) de graines de soja entières cuites deux fois par jour pendant 3 jours.

Résultats
Dans le groupe d'intervention, les bouffées de chaleur modérées à sévères ont diminué de 88 % (P < 0,001) contre 34 % pour le groupe témoin (P < 0,001 ; P entre les groupes < 0,001). À 12 semaines, 50 % des finissants du groupe d'intervention n'ont signalé aucune bouffée de chaleur modérée à grave. Parmi les témoins, il n'y avait aucun changement dans cette variable par rapport à la ligne de base (test χ2, P < 0,001). Ni la saisonnalité ni l'état de la production d'équol n'étaient associés au degré d'amélioration. Le groupe d'intervention a signalé des réductions plus importantes dans les domaines vasomoteur (P = 0,004), physique (P = 0,01) et sexuel (P = 0,03) du questionnaire sur la qualité de vie spécifique à la ménopause.

conclusion
Une intervention diététique consistant en un régime à base de plantes, en minimisant les huiles et en soja quotidien a considérablement réduit la fréquence et la gravité des bouffées de chaleur post-ménopausiques et des symptômes associés.

[Nutrimuscle-Conseils]

Selenium, Zinc, and Copper Status of Vegetarians and Vegans in Comparison to Omnivores in the Nutritional Evaluation (NuEva) Study
by Lea Klein Nutrients 2023, 15(16), 3538;

Plant-based diets usually contain more nutrient-dense foods such as vegetables, legumes, whole grains, and fruits than a standard Western diet. Yet, the amount and especially the bioavailability of several nutrients, such as trace elements, is supposed to be lower in comparison to diets with consumption of animal-derived foods. Based on this, the Nutritional Evaluation (NuEva) study (172 participants) was initiated to compare the trace element status of omnivores, flexitarians, vegetarians, and vegans. Serum selenium, zinc, and copper concentrations and biomarkers were evaluated at baseline and during a 12-month intervention with energy- and nutrient-optimized menu plans. The implementation of optimized menu plans did not substantially influence the status of trace elements.

At baseline, serum selenium biomarkers were lower in vegetarians and vegans compared to omnivores and flexitarians.

The zinc intake of vegetarians and vegans was significantly lower compared to omnivores, whereas the Phytate Diet Score was increased. Accordingly, total serum zinc concentrations were reduced in vegans which was, however, only significant in women and was further supported by the analysis of free zinc. Regarding copper status, no differences were observed for total serum copper.

Overall, we identified selenium and zinc as critical nutrients especially when maintaining a vegan diet.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Statut en sélénium, zinc et cuivre des végétariens et des végétaliens par rapport aux omnivores dans l'étude d'évaluation nutritionnelle (NuEva)
par Lea Klein Nutrients 2023, 15(16), 3538 ;

Les régimes à base de plantes contiennent généralement des aliments plus riches en nutriments, tels que des légumes, des légumineuses, des grains entiers et des fruits, qu'un régime occidental standard. Pourtant, la quantité et surtout la biodisponibilité de plusieurs nutriments, comme les oligo-éléments, sont censées être inférieures par rapport aux régimes alimentaires à base de consommation d'aliments d'origine animale. Sur cette base, l'étude Nutritional Evaluation (NuEva) (172 participants) a été lancée pour comparer le statut en oligo-éléments des omnivores, des flexitariens, des végétariens et des végétaliens. Les concentrations sériques de sélénium, de zinc et de cuivre ainsi que les biomarqueurs ont été évalués au départ et au cours d'une intervention de 12 mois avec des plans de menus optimisés en termes d'énergie et de nutriments. La mise en place de plans de menus optimisés n’a pas influencé de manière substantielle le statut des oligo-éléments.

Au départ, les biomarqueurs sériques du sélénium étaient plus faibles chez les végétariens et les végétaliens que chez les omnivores et les flexitariens.

L’apport en zinc des végétariens et des végétaliens était significativement inférieur à celui des omnivores, tandis que le score de régime phytate était augmenté. En conséquence, les concentrations sériques totales de zinc ont été réduites chez les végétaliens, ce qui n'était cependant significatif que chez les femmes et a été confirmé par l'analyse du zinc libre. Concernant le statut en cuivre, aucune différence n’a été observée pour le cuivre sérique total.

Dans l’ensemble, nous avons identifié le sélénium et le zinc comme des nutriments essentiels, en particulier lors du maintien d’un régime végétalien.