Effet de l'alimentation/suppléments sur la fertilité

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Indice d'alimentation saine et risque de diminution de la réserve ovarienne : une étude cas-témoins
Rapports scientifiques Hatav Ghasemi-Tehrani volume 14, numéro d'article : 16861 (2024)

La diminution de la réserve ovarienne (DOR) est associée à une fécondité réduite et à de mauvais résultats reproductifs. L'association entre les habitudes alimentaires et le DOR n'a pas été bien étudiée. Le but de cette étude était d'évaluer la relation entre l'adhésion à l'indice d'alimentation saine (HEI-2015) et le risque de DOR. Dans cette étude cas-témoins, 370 femmes iraniennes (120 avec DOR et 250 témoins correspondant à l'âge et à l'IMC) ont été examinées. Un questionnaire fiable semi-quantitatif sur la fréquence des aliments a été utilisé pour collecter des données liées à l'alimentation. Nous avons analysé le HEI-2015 et leurs données sur l'apport alimentaire pour déterminer les principaux modèles alimentaires. La régression logistique multivariée a été utilisée afin d'analyser l'association entre HEI-2015 et le risque de DOR. Nous n'avons trouvé aucune association significative entre le score HEI-2015 et le risque de DOR dans le modèle non ajusté (OR 0,78 ; IC à 95 % 0,59, 1,03). Après avoir contrôlé l'activité physique et l'apport énergétique, nous avons observé que les femmes appartenant au quartile le plus élevé du score HEI-2015 présentaient une diminution de 31 % des chances de DOR (OR 0,69 ; IC à 95 % 0,46, 0,93). Cette association est restée significative même après ajustement pour tous les facteurs de confusion potentiels.

Dans l'ensemble, une adhésion accrue à l'HEI peut conduire à une réduction significative du rapport de cotes de DOR. Des essais cliniques et des études prospectives sont nécessaires pour confirmer cette association.

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Association between oxidative balance score and female infertility from the national health and nutrition examination survey 2013–2018
Zhe Su Front. Endocrinol., 30 July 2024

Background: The correlation between oxidative stress and female infertility pathogenesis was established, and the oxidative balance score (OBS) can serve as a measure of overall oxidative stress burden within an individual. Prior reports have not addressed the relationship between OBS and female infertility. This study endeavors to investigate the association between infertility risk in female and OBS.

Methods: The analysis focused on data from the National Health and Nutrition Examination Survey 2013-2018. OBS was determined from 16 dietary components and 4 lifestyle components. Multivariate logistic regression was employed to investigate the relationship between OBS and female infertility. Further stratified analysis was conducted to examine the associations across various subgroups. To elucidate the dose-response relationship between infertility risk in female and OBS, a restricted cubic spline function was employed.

Results: The study included a total of 1410 participants. Through weighted multivariable logistic regression analysis, we observed a consistent inverse correlation between OBS and the risk of female infertility [OR (95% CI) = 0.97 (0.95, 0.99), p = 0.047]. When participants were segregated into quartiles based on OBS, those in the highest quartile had a 61% [OR (95% CI) = 0.39 (0.2, 0.79), p = 0.01] reduced risk of infertility compared to those in the lowest quartile of OBS. A trend test assessing OBS by quartile also revealed the relationship between OBS and female infertility. This correlation remained constant across both dietary and lifestyle OBS. Additionally, lifestyle OBS and female infertility exhibited a nonlinear association. A sensitivity analysis verified the consistency of our findings.

Conclusion: The study found that a higher OBS is associated with a lower prevalence of female infertility. These results emphasized the potential role of oxidative homeostasis in the pathogenesis of infertility and highlighted the importance of follow-up studies and prevention strategies.

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Traduction de l'étude

Association entre le score d'équilibre oxydatif et l'infertilité féminine d'après l'enquête nationale sur l'examen de la santé et de la nutrition 2013-2018
Zhe Su Front. Endocrinol., 30 juillet 2024

Contexte : La corrélation entre le stress oxydatif et la pathogenèse de l'infertilité féminine a été établie, et le score d'équilibre oxydatif (OBS) peut servir de mesure de la charge globale de stress oxydatif chez un individu. Les rapports antérieurs n'ont pas abordé la relation entre l'OBS et l'infertilité féminine. Cette étude s'efforce d'étudier l'association entre le risque d'infertilité chez la femme et l'OBS.

Méthodes : L'analyse s'est concentrée sur les données de l'enquête nationale sur l'examen de la santé et de la nutrition 2013-2018. L'OBS a été déterminé à partir de 16 composants alimentaires et de 4 composants liés au mode de vie. Une régression logistique multivariée a été utilisée pour étudier la relation entre l'OBS et l'infertilité féminine. Une analyse stratifiée plus poussée a été menée pour examiner les associations entre divers sous-groupes. Pour élucider la relation dose-réponse entre le risque d'infertilité chez la femme et le SBO, une fonction spline cubique restreinte a été utilisée.

Résultats : L'étude a porté sur un total de 1410 participants. Grâce à une analyse de régression logistique multivariée pondérée, nous avons observé une corrélation inverse cohérente entre le SBO et le risque d'infertilité féminine [OR (IC à 95 %) = 0,97 (0,95, 0,99), p = 0,047]. Lorsque les participants ont été séparés en quartiles en fonction du SBO, ceux du quartile le plus élevé présentaient un risque d'infertilité réduit de 61 % [OR (IC à 95 %) = 0,39 (0,2, 0,79), p = 0,01] par rapport à ceux du quartile le plus bas du SBO. Un test de tendance évaluant le SBO par quartile a également révélé la relation entre le SBO et l'infertilité féminine. Cette corrélation est restée constante pour les OBS liés à l'alimentation et au mode de vie. De plus, l'OBS lié au mode de vie et l'infertilité féminine ont montré une association non linéaire. Une analyse de sensibilité a vérifié la cohérence de nos résultats.

Conclusion : L'étude a révélé qu'un OBS plus élevé est associé à une prévalence plus faible d'infertilité féminine. Ces résultats ont souligné le rôle potentiel de l'homéostasie oxydative dans la pathogenèse de l'infertilité et ont souligné l'importance des études de suivi et des stratégies de prévention.

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Self-reported menses physiology is positively modulated by a well-formulated, energy-controlled ketogenic diet vs. low fat diet in women of reproductive age with overweight/obesity
Madison L. Kackley plosone.2024

Weight loss can positively alter female physiology; however, whether dietary carbohydrate- or fat- restriction confer unique effects is less studied. Precisely designed, hypocaloric well-formulated ketogenic diets (KD; ~75% energy for weight maintenance) were compared to isocaloric/isonitrogenous low-fat diet (LFD) on self-reported menses in pre-menopausal overweight and obese women (mean ± SD: 34 ± 10 years, BMI: 32.3 ± 2.7 kg/m2). Women received a precisely-weighed and formulated KD with either twice-daily with ketone salts (KS; n = 6) or a flavor-matched placebo (PL; n = 7) daily for six-weeks. An age and BMI-matched cohort (n = 6) was later assigned to the LFD and underwent the same testing procedures as the KD. Self-reported menses fluctuations were assessed bi-weekly along with measures of body weight, body composition, and fasting serum clinical chemistries using repeated measures ANOVA with Bonferroni post-hoc corrections. Both diets elicited clinically-significant weight-loss (Δ: -7.0 ± 0.5 kg; p < 0.001), primarily from fat-mass (Δ: -4.6 ± 0.3 kg; p < 0.001), and improved insulin-sensitivity and serum lipids (all p < 0.05). Fasting plasma glucose and inflammatory markers were not different between diets.

Fasting capillary beta-hydroxybutyrate (R-βHB) increased significantly during the KD, independent of supplementation (Δ: 1.2 ± 0.3 mM R-βHB; p < 0.001). Women randomized to the KD+KS (30%) and KD+PL (43%) reported subjective increases in menses frequency and intensity after 14 days, whereas another third reported a regain of menses (>1 year since the last period) after 28 days. No LFD participants reported menses changes. Nutrient-dense, whole-food KDs and LFD improved weight, BMI, body composition, and blood parameters in pre-menopausal women after six-weeks. Changes in self-reported menses were described by most of the KD participants, but none of the LFD women suggesting there may be unique effects of nutritional ketosis, independent of weight loss.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La physiologie des règles autodéclarées est modulée positivement par un régime cétogène bien formulé et à apport énergétique contrôlé par rapport à un régime pauvre en graisses chez les femmes en âge de procréer en surpoids/obèses
Madison L. Kackley plosone.2024

La perte de poids peut modifier positivement la physiologie féminine ; cependant, la question de savoir si la restriction alimentaire en glucides ou en graisses confère des effets uniques est moins étudiée. Des régimes cétogènes bien formulés, hypocaloriques et précisément conçus (KD ; ~75 % d'énergie pour le maintien du poids) ont été comparés à un régime pauvre en graisses isocalorique/isoazoté (LFD) sur les règles autodéclarées chez les femmes préménopausées en surpoids et obèses (moyenne ± ET : 34 ± 10 ans, IMC : 32,3 ± 2,7 kg/m2). Français Les femmes ont reçu un régime alimentaire équilibré et formulé avec précision, soit deux fois par jour, avec des sels de cétone (KS ; n = 6) soit avec un placebo de même saveur (PL ; n = 7) quotidiennement pendant six semaines. Une cohorte appariée en termes d'âge et d'IMC (n = 6) a ensuite été affectée au régime alimentaire équilibré et a subi les mêmes procédures de test que le régime alimentaire équilibré. Les fluctuations menstruelles autodéclarées ont été évaluées toutes les deux semaines, ainsi que les mesures du poids corporel, de la composition corporelle et des chimies cliniques du sérum à jeun à l'aide d'une ANOVA à mesures répétées avec corrections post-hoc de Bonferroni. Les deux régimes ont entraîné une perte de poids cliniquement significative (Δ : -7,0 ± 0,5 kg ; p < 0,001), principalement de la masse grasse (Δ : -4,6 ± 0,3 kg ; p < 0,001), et une amélioration de la sensibilité à l'insuline et des lipides sériques (tous p < 0,05). La glycémie à jeun et les marqueurs inflammatoires n'étaient pas différents entre les régimes.

Le bêta-hydroxybutyrate capillaire à jeun (R-βHB) a augmenté de manière significative pendant le régime KD, indépendamment de la supplémentation (Δ : 1,2 ± 0,3 mM R-βHB ; p < 0,001). Les femmes randomisées dans les régimes KD+KS (30 %) et KD+PL (43 %) ont signalé des augmentations subjectives de la fréquence et de l'intensité des règles après 14 jours, tandis qu'un autre tiers a signalé une reprise des règles (> 1 an depuis les dernières règles) après 28 jours. Aucune participante au régime LFD n'a signalé de changements dans les règles. Les régimes KD et LFD riches en nutriments et à base d'aliments entiers ont amélioré le poids, l'IMC, la composition corporelle et les paramètres sanguins chez les femmes préménopausées après six semaines. Des changements dans les règles autodéclarées ont été décrits par la plupart des participantes au régime KD, mais aucune des femmes LFD ne suggère qu'il pourrait y avoir des effets uniques de la cétose nutritionnelle, indépendamment de la perte de poids.

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Higher oxidative balance score is associated with lower female infertility: a cross-sectional study
Xiong Lei Front. Nutr., Volume 11 - 2024

Background: An imbalance of the pro-oxidant and antioxidant profiles in the body contributes to the development of diseases, including female infertility.

Methods: In this study, we performed a secondary analysis of the National Health and Nutrition Examination Survey and calculated the values of oxidative balance score (OBS). A weighted logistic regression model was used to explore the potential relationship between OBS (continuous factor and quartile set) and female infertility, and the P for trend was calculated. Subgroup analyses were also carried out further to explore the association between OBS and female infertility, and the P for interactions were obtained.

Results: There were 1,626 females (aged 18 to 45) included in the study, including 198 with infertility and a prevalence of approximately 13.28%. Multifactorial logistic regression showed a 5% decrease in infertility for each unit increased in OBS (OR, 0.95; 95% CI, 0.92 to 0.98). When OBS was used as a categorical variable, female infertility decreased by 60% in the highest OBS group compared with the lowest OBS group (OR, 0.40; 95% CI, 0.21 to 0.74). In addition, subgroup analyses showed that the negative association between OBS and infertility was significant in the non-chronic disease (hypertension and diabetes) population, those with less than a high school educational background, poverty-to-income ratio (1 to 3), and those with more than 30 years of age.

Conclusion: Higher OBS was negatively associated with female infertility. Further prospective studies are needed to determine causality and to provide new perspectives on female infertility in the context of diet and lifestyle.

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Traduction de l'étude

Un score d'équilibre oxydatif plus élevé est associé à une infertilité féminine plus faible : une étude transversale
Xiong Lei Front. Nutr., Volume 11 - 2024

Contexte : Un déséquilibre des profils pro-oxydants et antioxydants dans l'organisme contribue au développement de maladies, dont l'infertilité féminine.

Méthodes : Dans cette étude, nous avons effectué une analyse secondaire de l'Enquête nationale sur la santé et la nutrition et calculé les valeurs du score d'équilibre oxydatif (OBS). Un modèle de régression logistique pondérée a été utilisé pour explorer la relation potentielle entre l'OBS (facteur continu et ensemble de quartiles) et l'infertilité féminine, et le P pour la tendance a été calculé. Des analyses de sous-groupes ont également été menées plus en détail pour explorer l'association entre l'OBS et l'infertilité féminine, et le P pour les interactions a été obtenu.

Résultats : 1 626 femmes (âgées de 18 à 45 ans) ont été incluses dans l'étude, dont 198 atteintes d'infertilité et une prévalence d'environ 13,28 %. La régression logistique multifactorielle a montré une diminution de 5 % de l'infertilité pour chaque unité augmentée dans l'OBS (OR, 0,95 ; IC à 95 %, 0,92 à 0,98). Lorsque l'OBS était utilisé comme variable catégorielle, l'infertilité féminine diminuait de 60 % dans le groupe ayant l'OBS le plus élevé par rapport au groupe ayant l'OBS le plus faible (OR, 0,40 ; IC à 95 %, 0,21 à 0,74). De plus, les analyses de sous-groupes ont montré que l'association négative entre l'OBS et l'infertilité était significative dans la population atteinte de maladies non chroniques (hypertension et diabète), chez les personnes ayant un niveau d'éducation inférieur au secondaire, ayant un ratio pauvreté/revenu (1 à 3) et chez les personnes âgées de plus de 30 ans.

Conclusion : Un OBS plus élevé était associé négativement à l'infertilité féminine. D'autres études prospectives sont nécessaires pour déterminer la causalité et pour fournir de nouvelles perspectives sur l'infertilité féminine dans le contexte de l'alimentation et du mode de vie.

[Nutrimuscle-Conseils]

The Role of Nutrient Supplements in Female Infertility: An Umbrella Review and Hierarchical Evidence Synthesis
by Chhiti Pandey Nutrients 2025, 17(1), 57;

Background and Objectives: Nutrient supplements are commonly used to improve fertility outcomes by women with infertility trying to conceive spontaneously or utilising medically assisted reproduction (MAR). However, despite their widespread use and perceived safety, there is a lack of clear guidance on the efficacy and safety of these supplements for female infertility. The aim of this umbrella review was to identify the best available and most recent evidence on the efficacy and safety of nutrient supplements for female infertility to provide evidence-based guidance for clinicians and reproductive couples. Methods: Five electronic databases were searched for umbrella reviews, meta-analyses, and systematic reviews of randomised controlled trials on nutrient supplements for female infertility, published from August 2017 to January 2024. The primary outcomes were live birth, and clinical and biochemical pregnancy rates. Secondary outcomes were adverse effects including miscarriage and ectopic or multiple pregnancy. Quality assessment was performed using the A MeaSurement Tool to Assess systematic Reviews Version 2.0 (AMSTAR 2), and the certainty of evidence for outcomes were assessed using the Grading of Recommendations Assessment, Development and Evaluation (GRADE) approach, where possible.

Results: Four meta-analyses were included. Multiple micronutrients and antioxidants increased live birth rates in women utilising MAR and/or trying to conceive spontaneously compared to placebo, standard or no treatment (odds ratio (OR) 2.59 and 1.81 respectively) with very low certainty evidence. L-carnitine, coQ10, melatonin, myo-inositol, NAC and vitamin D increased clinical pregnancy rates in women with PCOS and/or undergoing MAR compared to placebo, standard or no treatment (odds ratio (OR) 11.14, 2.49, 1.66, relative risk (RR) 1.52, OR 2.15, and 1.49 respectively) with very low certainty evidence. Vitamin D did not increase biochemical pregnancy rates in women utilising MAR with very low certainty evidence. NAC, vitamin D, and pooled antioxidants had no effect on miscarriage rates or multiple pregnancy rates in women trying to conceive spontaneously or utilising MAR, with low to very low certainty evidence. Pooled antioxidants had no effect on ectopic pregnancy rates in women trying to conceive spontaneously or utilising MAR, with low certainty evidence.

Conclusions: The available evidence is insufficient to recommend nutrient supplementation to improve female infertility in women trying to conceive naturally and those utilising MAR. However, there is currently no indication that these nutrients pose any risk of significant harm.

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Traduction de l'étude

Le rôle des compléments nutritionnels dans l'infertilité féminine : une revue générale et une synthèse hiérarchique des preuves
par Chhiti Pandey Nutrients 2025, 17(1), 57 ;

Contexte et objectifs : Les compléments nutritionnels sont couramment utilisés pour améliorer les résultats de fertilité par les femmes infertiles qui tentent de concevoir spontanément ou qui ont recours à la procréation médicalement assistée (PMA). Cependant, malgré leur utilisation généralisée et leur sécurité perçue, il n'existe pas de directives claires sur l'efficacité et la sécurité de ces compléments pour l'infertilité féminine. L'objectif de cette revue générale était d'identifier les meilleures preuves disponibles et les plus récentes sur l'efficacité et la sécurité des compléments nutritionnels pour l'infertilité féminine afin de fournir des conseils fondés sur des preuves aux cliniciens et aux couples en âge de procréer. Méthodes : Cinq bases de données électroniques ont été consultées pour trouver des revues générales, des méta-analyses et des revues systématiques d'essais contrôlés randomisés sur les compléments nutritionnels pour l'infertilité féminine, publiés d'août 2017 à janvier 2024. Les principaux critères d'évaluation étaient les naissances vivantes et les taux de grossesses cliniques et biochimiques. Les critères d'évaluation secondaires étaient les effets indésirables, notamment les fausses couches et les grossesses extra-utérines ou multiples. L'évaluation de la qualité a été réalisée à l'aide de l'outil A MeaSurement Tool to Assess systematic Reviews Version 2.0 (AMSTAR 2), et la certitude des preuves des résultats a été évaluée à l'aide de l'approche GRADE (Grading of Recommendations Assessment, Development and Evaluation), lorsque cela était possible.

Résultats : Quatre méta-analyses ont été incluses. De multiples micronutriments et antioxydants ont augmenté les taux de naissances vivantes chez les femmes utilisant la MAR et/ou essayant de concevoir spontanément par rapport au placebo, au traitement standard ou à l'absence de traitement (rapport de cotes (RC) de 2,59 et 1,81 respectivement) avec une très faible certitude des preuves. La L-carnitine, la coQ10, la mélatonine, le myo-inositol, la NAC et la vitamine D ont augmenté les taux de grossesse clinique chez les femmes atteintes du SOPK et/ou subissant une MAR par rapport au placebo, au traitement standard ou à l'absence de traitement (rapport de cotes (RC) 11,14, 2,49, 1,66, risque relatif (RR) 1,52, RC 2,15 et 1,49 respectivement) avec des preuves de très faible certitude. La vitamine D n'a pas augmenté les taux de grossesse biochimique chez les femmes utilisant la MAR avec des preuves de très faible certitude. La NAC, la vitamine D et les antioxydants regroupés n'ont eu aucun effet sur les taux de fausse couche ou de grossesse multiple chez les femmes essayant de concevoir spontanément ou utilisant la MAR, avec des preuves de certitude faible à très faible. Les antioxydants regroupés n'ont eu aucun effet sur les taux de grossesse extra-utérine chez les femmes essayant de concevoir spontanément ou utilisant la MAR, avec des preuves de faible certitude.

Conclusions : Les données disponibles sont insuffisantes pour recommander une supplémentation en nutriments afin d'améliorer l'infertilité féminine chez les femmes qui tentent de concevoir naturellement et celles qui ont recours à la procréation assistée. Cependant, rien n'indique actuellement que ces nutriments présentent un risque de préjudice significatif.

[Nutrimuscle-Conseils]

The Impact of Minerals on Female Fertility: A Systematic Review
by Celine Kapper Nutrients 2024, 16(23), 4068;

Female fertility and reproductive system disorders are influenced by a complex interplay of biological, physiological, and environmental factors. Minerals have emerged as crucial yet often overlooked elements that impact fertility and the prevalence of reproductive system disorders. Background/Objectives: This review aims to provide a comprehensive overview of the multifaceted role of minerals in female fertility, focusing on key areas such as oocyte quality, ovulation, embryo development, oxidative stress, miscarriage, hormonal regulation, environmental exposure, and in-vitro fertilization (IVF) outcomes.

Methods: A systematic review was conducted, focusing on randomized controlled trials (RCTs), prospective cohort studies, case-control studies, nested case-control, and observational studies examining mineral supplementation and nutrition in women planning pregnancy or utilizing assisted reproduction technologies (ARTs). Relevant literature was sourced from multiple electronic databases, including PubMed, Scopus, Google Scholar, Web of Science, and the Cochrane Library, using keywords related to minerals and female fertility. The quality of studies was assessed using the Newcastle–Ottawa Scale (NCO) for non-randomized studies and the Risk of Bias (RoB) tool for RCTs. This systematic review has been registered on PROSPERO (registration number is CDR 42024547656).

Results: From an initial pool of 20,830 records, 39 articles met the inclusion criteria and were analyzed. The studies addressed various reproductive outcomes influenced by minerals: embryo development, oocyte quality, oxidative stress, miscarriage, hormonal regulation, IVF outcomes, environmental exposure, and minerals as biomarkers. The analysis revealed that minerals like selenium, zinc, and copper are essential for maintaining reproductive health, while exposure to toxic metals such as cadmium and lead is detrimental.

Conclusions: This review highlights the crucial role of both mineral supplementation and serum mineral status in female fertility. The findings provide key insights for clinicians to improve reproductive health through targeted mineral intake and monitoring. Further research is needed to refine guidelines for supplementation and serum levels in women with fertility issues.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'impact des minéraux sur la fertilité féminine : une revue systématique
par Céline Kapper Nutrients 2024, 16(23), 4068 ;

La fertilité féminine et les troubles du système reproducteur sont influencés par une interaction complexe de facteurs biologiques, physiologiques et environnementaux. Les minéraux sont devenus des éléments cruciaux, mais souvent négligés, qui ont un impact sur la fertilité et la prévalence des troubles du système reproducteur. Contexte/Objectifs : Cette revue vise à fournir un aperçu complet du rôle multiforme des minéraux dans la fertilité féminine, en se concentrant sur des domaines clés tels que la qualité des ovocytes, l'ovulation, le développement de l'embryon, le stress oxydatif, les fausses couches, la régulation hormonale, l'exposition environnementale et les résultats de la fécondation in vitro (FIV).

Méthodes : Une revue systématique a été menée, en se concentrant sur les essais contrôlés randomisés (ECR), les études de cohorte prospectives, les études cas-témoins, les études cas-témoins imbriquées et les études observationnelles examinant la supplémentation en minéraux et la nutrition chez les femmes planifiant une grossesse ou utilisant des technologies de procréation assistée (ART). La littérature pertinente a été extraite de plusieurs bases de données électroniques, dont PubMed, Scopus, Google Scholar, Web of Science et la Cochrane Library, à l'aide de mots-clés liés aux minéraux et à la fertilité féminine. La qualité des études a été évaluée à l'aide de l'échelle de Newcastle-Ottawa (NCO) pour les études non randomisées et de l'outil Risk of Bias (RoB) pour les ECR. Cette revue systématique a été enregistrée sur PROSPERO (numéro d'enregistrement CDR 42024547656).

Résultats : Sur un pool initial de 20 830 articles, 39 articles répondaient aux critères d'inclusion et ont été analysés. Les études portaient sur divers résultats reproductifs influencés par les minéraux : développement de l'embryon, qualité des ovocytes, stress oxydatif, fausse couche, régulation hormonale, résultats de la FIV, exposition environnementale et minéraux comme biomarqueurs. L'analyse a révélé que les minéraux comme le sélénium, le zinc et le cuivre sont essentiels au maintien de la santé reproductive, tandis que l'exposition à des métaux toxiques comme le cadmium et le plomb est néfaste.

Conclusions : Cette étude met en évidence le rôle crucial de la supplémentation en minéraux et du statut minéral sérique dans la fertilité féminine. Les résultats fournissent des informations clés aux cliniciens pour améliorer la santé reproductive grâce à un apport et une surveillance ciblés en minéraux. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour affiner les directives relatives à la supplémentation et aux taux sériques chez les femmes présentant des problèmes de fertilité.

[Nutrimuscle-Conseils]

Micronutrient–Antioxidant Therapy and Male Fertility Improvement During ART Cycles
by Marwa Lahimer Nutrients 2025, 17(2), 324;

Today, accumulating evidence highlights the impact of oxidative stress (OS) on semen quality. It is considered to be a key factor contributing to the decline in male fertility. OS is detected in 30–80% of men with infertility, highlighting its strong association with impaired reproductive function and with clinical outcomes following the use of assisted reproductive technologies. Spermatozoa are particularly vulnerable to oxidative damage due to their high content of polyunsaturated fatty acids (PUFAs) and limited antioxidant defense abilities. OS arises from an imbalance between the production of reactive oxygen species and the capacity to neutralize or repair their adverse effects. Evidence indicates that OS leads to lipid peroxidation, protein oxidation, mitochondrial dysfunction, and genomic instability. Micronutrient–antioxidant therapies can play a key role in infertility improvement by neutralizing free radicals and preventing cellular damage. Many different micronutrients, including L-carnitine, L-glutathione, coenzyme Q10, selenium, and zinc, as well as vitamins complexes, are proposed to improve sperm parameters and male fertility potential. This study aims to review the impact of antioxidant supplementation on semen parameters, including sperm volume, motility, concentration, morphology, genome integrity (maturity and fragmentation), and in vitro fertilization (IVF) outcomes.

Antioxidant intake and a balanced lifestyle reduce oxidative stress and mitochondrial dysfunction, enhancing the spermatogenesis and spermiogenesis processes, improving sperm quality, and protecting DNA integrity.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Thérapie par micronutriments et antioxydants et amélioration de la fertilité masculine pendant les cycles de procréation assistée
par Marwa Lahimer Nutrients 2025, 17(2), 324 ;

Aujourd’hui, de plus en plus de preuves mettent en évidence l’impact du stress oxydatif (SO) sur la qualité du sperme. Il est considéré comme un facteur clé contribuant au déclin de la fertilité masculine. Le SO est détecté chez 30 à 80 % des hommes souffrant d’infertilité, ce qui met en évidence sa forte association avec une fonction reproductive altérée et avec les résultats cliniques suite à l’utilisation de technologies de procréation assistée. Les spermatozoïdes sont particulièrement vulnérables aux dommages oxydatifs en raison de leur teneur élevée en acides gras polyinsaturés (AGPI) et de leurs capacités de défense antioxydantes limitées. Le SO résulte d’un déséquilibre entre la production d’espèces réactives de l’oxygène et la capacité à neutraliser ou à réparer leurs effets indésirables. Les preuves indiquent que le SO entraîne une peroxydation lipidique, une oxydation des protéines, un dysfonctionnement mitochondrial et une instabilité génomique. Les thérapies à base de micronutriments et d’antioxydants peuvent jouer un rôle clé dans l’amélioration de l’infertilité en neutralisant les radicaux libres et en prévenant les dommages cellulaires. De nombreux micronutriments différents, dont la L-carnitine, le L-glutathion, la coenzyme Q10, le sélénium et le zinc, ainsi que des complexes de vitamines, sont proposés pour améliorer les paramètres du sperme et le potentiel de fertilité masculine. Cette étude vise à examiner l’impact de la supplémentation en antioxydants sur les paramètres du sperme, notamment le volume, la motilité, la concentration, la morphologie, l’intégrité du génome (maturité et fragmentation) et les résultats de la fécondation in vitro (FIV).

L’apport en antioxydants et un mode de vie équilibré réduisent le stress oxydatif et le dysfonctionnement mitochondrial, améliorant les processus de spermatogenèse et de spermiogenèse, améliorant la qualité du sperme et protégeant l’intégrité de l’ADN.