Il faut jeûner le soir, plutôt que le matin

[Nutrimuscle-Conseils]

Chrono-nutrition for the prevention and treatment of obesity and type 2 diabetes: from mice to men
John A. Hawley, Diabetologia volume 63, pages2253–2259(2020)

The proliferation in the rate of diagnosis of obesity and type 2 diabetes mellitus continues unabated, with current recommendations for primary lifestyle changes (i.e. modification to dietary patterns) having a limited impact in reducing the incidence of these metabolic diseases. Part of the reason for the failure to alter nutritional practices is that current dietary recommendations may be unrealistic for the majority of adults. Indeed, round-the-clock access to energy-dense, nutrient-poor food makes long-term changes to dietary habits challenging. Hence, there is urgent need for innovations in the delivery of evidence-based diet interventions to rescue some of the deleterious effects on circadian biology induced by our modern-day lifestyle.

With the growing appreciation that the duration over which food is consumed during a day has profound effects on numerous physiological and metabolic processes, we discuss dietary protocols that modify the timing of food intake to deliberately alter the feeding–fasting cycle. Such chrono-nutrition functions to optimise metabolism by timing nutrient intake to the acrophases of metabolic rhythms to improve whole-body insulin sensitivity and glycaemic control, and thereby positively impact metabolic health.

[Nutrimuscle-Conseils]

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Chrono-nutrition pour la prévention et le traitement de l'obésité et du diabète de type 2: de la souris à l'homme
John A. Hawley, Diabetologia volume 63, pages2253-2259 (2020)

La prolifération du taux de diagnostic d'obésité et de diabète sucré de type 2 se poursuit sans relâche, les recommandations actuelles concernant les changements de mode de vie primaires (c'est-à-dire la modification des habitudes alimentaires) ayant un impact limité sur la réduction de l'incidence de ces maladies métaboliques. L'échec de la modification des pratiques nutritionnelles s'explique en partie par le fait que les recommandations diététiques actuelles peuvent être irréalistes pour la majorité des adultes. En effet, l'accès 24 heures sur 24 à des aliments riches en énergie et pauvres en nutriments complique les changements à long terme des habitudes alimentaires. Par conséquent, il y a un besoin urgent d'innovations dans la prestation d'interventions diététiques fondées sur des données probantes pour sauver certains des effets délétères sur la biologie circadienne induits par notre mode de vie moderne.

Avec l'appréciation croissante que la durée pendant laquelle la nourriture est consommée pendant une journée a des effets profonds sur de nombreux processus physiologiques et métaboliques, nous discutons des protocoles alimentaires qui modifient le moment de la prise alimentaire pour modifier délibérément le cycle alimentation-jeûne. Ces fonctions de chrono-nutrition optimisent le métabolisme en chronométrant l'apport en nutriments aux acrophases des rythmes métaboliques pour améliorer la sensibilité à l'insuline du corps entier et le contrôle glycémique, et ainsi avoir un impact positif sur la santé métabolique.

[Nutrimuscle-Conseils]

Meal timing and frequency implications in the development and prognosis of chronic kidney disease
Nara Aline Costa Nutrition Available online 24 July 2021, 111427

Highlights
• Skipping breakfast and late-night dinner times may contribute to CKD development.
• Patients with CKD should be advised to avoid prolonged fasting, due to the risk of complications.
• In hemodialysis patients, intradialytic nutrition is a safe and recommended alternative.

Patients with chronic kidney disease (CKD) have a higher risk of death than the general population, the main cause being cardiovascular disease. Nutrition plays a key role in the prevention and treatment of cardiovascular and kidney diseases. Currently, new evidence reinforces the importance of specific foods and general dietary patterns, rather than isolated nutrients for cardiovascular risk. In addition, dietary patterns and healthy eating habits seem extremely relevant in decreasing risk factors. Epidemiological and clinical intervention studies have suggested that late-night dinner and skipping breakfast are associated with an increased risk of obesity, insulin resistance and cardiovascular disease. In CKD, despite important changes in nutritional counseling in recent decades, less attention was paid to meal timing and frequency. Therefore, the purpose of this review is to discuss the evidence of meal timing and frequency in CKD development and prognosis. These will be presented under three main topics: the risk of developing CKD, the importance of dietary habits and the implications of fasting.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Implications du moment et de la fréquence des repas dans le développement et le pronostic de la maladie rénale chronique
Nara Aline Costa Nutrition Disponible en ligne le 24 juillet 2021, 111427

Points forts
• Le fait de sauter le petit-déjeuner et les dîners tard le soir peut contribuer au développement de l'IRC.
• Les patients atteints d'IRC doivent être avisés d'éviter un jeûne prolongé, en raison du risque de complications.
• Chez les patients hémodialysés, la nutrition intradialytique est une alternative sûre et recommandée.

Les patients atteints d'insuffisance rénale chronique (IRC) ont un risque de décès plus élevé que la population générale, la principale cause étant les maladies cardiovasculaires. La nutrition joue un rôle clé dans la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires et rénales. Actuellement, de nouvelles preuves renforcent l'importance d'aliments spécifiques et de régimes alimentaires généraux, plutôt que des nutriments isolés pour le risque cardiovasculaire. De plus, les habitudes alimentaires et les habitudes alimentaires saines semblent extrêmement pertinentes pour diminuer les facteurs de risque. Des études d'intervention épidémiologiques et cliniques ont suggéré que le dîner tard le soir et le fait de sauter le petit-déjeuner sont associés à un risque accru d'obésité, de résistance à l'insuline et de maladies cardiovasculaires. Dans l'IRC, malgré d'importants changements dans les conseils nutritionnels au cours des dernières décennies, moins d'attention a été accordée au moment et à la fréquence des repas. Par conséquent, le but de cette revue est de discuter des preuves de l'heure et de la fréquence des repas dans le développement et le pronostic de l'IRC. Ceux-ci seront présentés sous trois thèmes principaux : le risque de développer une MRC, l'importance des habitudes alimentaires et les implications du jeûne.

[Nutrimuscle-Conseils]

Delay first active-phase meal, breakfast-skipping model, increases the risk of metabolic disorders in females rats
Daniela Aquino de Oliveira Biological Rhythm Research 01 Sep 2021

The absence or delay of 4h of food supply in the beginning of the dark phase of the cycle in rats is related to the increase in visceral fat pads, and biochemical changes. Four groups (n = 34, Wistar rats) were formed from the diet and food restriction protocol: Control (C), Restricted Control (RC), Westernized Diet (W) and Restricted Westernized Diet (RW). Body weight, glucose and serum lipids, oral glucose tolerance test, visceral and liver fat were analyzed. It considered a significance level of 5%. Delaying the meal at the beginning of the active phase of the cycle did not change body weight, but increased visceral fat by 85%, 36% and 67% in RC, W and RW, respectively, compared to C. the groups that increased deposits of visceral fat had a concomitant reduction in food intake, with the exception of CR. The use of a Westernized diet did not change the glycemic curve, but it showed resistance to a fall in glucose to baseline levels, a reduction in HDLc and fasting hyperglycemia. The Westernized diet and delayed first meal in females caused hyperglycemia, increased visceral fat, and greater infiltration of liver fat as a result of the diet.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Retarder le premier repas en phase active, modèle de saut de petit-déjeuner, augmente le risque de troubles métaboliques chez les rats femelles
Daniela Aquino de Oliveira Recherche sur le rythme biologique 01 sept. 2021

L'absence ou le retard de 4h d'approvisionnement alimentaire au début de la phase sombre du cycle chez le rat est lié à l'augmentation des coussinets adipeux viscéraux, et aux changements biochimiques. Quatre groupes (n = 34, rats Wistar) ont été formés à partir du régime alimentaire et du protocole de restriction alimentaire : contrôle (C), contrôle restreint (RC), régime occidentalisé (W) et régime occidentalisé restreint (RW). Le poids corporel, le glucose et les lipides sériques, le test de tolérance au glucose par voie orale, les graisses viscérales et hépatiques ont été analysés. Il a considéré un niveau de signification de 5%. Retarder le repas au début de la phase active du cycle n'a pas modifié le poids corporel, mais a augmenté la graisse viscérale de 85 %, 36 % et 67 % dans RC, W et RW, respectivement, par rapport à C. les groupes qui ont augmenté les dépôts de graisse viscérale avait une réduction concomitante de la prise alimentaire, à l'exception de CR. L'utilisation d'un régime occidentalisé n'a pas modifié la courbe glycémique, mais il a montré une résistance à une baisse du glucose aux niveaux de base, une réduction du HDLc et une hyperglycémie à jeun. Le régime occidentalisé et le premier repas retardé chez les femelles ont provoqué une hyperglycémie, une augmentation de la graisse viscérale et une plus grande infiltration de la graisse du foie en raison de l'alimentation.

[Nutrimuscle-Conseils]

The acute effect of fasted exercise on energy intake, energy expenditure, subjective hunger and gastrointestinal hormone release compared to fed exercise in healthy individuals: a systematic review and network meta-analysis
James Frampton, International Journal of Obesity volume 46, pages255–268 (2022)

Objective
To determine the acute effect of fasted and fed exercise on energy intake, energy expenditure, subjective hunger and gastrointestinal hormone release.

Methods
CENTRAL, Embase, MEDLINE, PsycInfo, PubMed, Scopus and Web of Science databases were searched to identify randomised, crossover studies in healthy individuals that compared the following interventions: (i) fasted exercise with a standardised post-exercise meal [FastEx + Meal], (ii) fasted exercise without a standardised post-exercise meal [FastEx + NoMeal], (iii) fed exercise with a standardised post-exercise meal [FedEx + Meal], (iv) fed exercise without a standardised post-exercise meal [FedEx + NoMeal]. Studies must have measured ad libitum meal energy intake, within-lab energy intake, 24-h energy intake, energy expenditure, subjective hunger, acyl-ghrelin, peptide YY, and/or glucagon-like peptide 1. Random-effect network meta-analyses were performed for outcomes containing ≥5 studies.

Results
17 published articles (23 studies) were identified. Ad libitum meal energy intake was significantly lower during FedEx + Meal compared to FedEx + NoMeal (MD: −489 kJ; 95% CI, −898 to −80 kJ; P = 0.019). Within-lab energy intake was significantly lower during FastEx + NoMeal compared to FedEx + NoMeal (MD: −1326 kJ; 95% CI, −2102 to −550 kJ; P = 0.001). Similarly, 24-h energy intake following FastEx + NoMeal was significantly lower than FedEx + NoMeal (MD: −2095 kJ; 95% CI, −3910 kJ to −280 kJ; P = 0.024). Energy expenditure was however significantly lower during FastEx + NoMeal compared to FedEx+NoMeal (MD: −0.67 kJ/min; 95% CI, −1.10 to −0.23 kJ/min; P = 0.003). Subjective hunger was significantly higher during FastEx + Meal (MD: 13 mm; 95% CI, 5–21 mm; P = 0.001) and FastEx + NoMeal (MD: 23 mm; 95% CI, 16–30 mm; P < 0.001) compared to FedEx + NoMeal.

Conclusion
FastEx + NoMeal appears to be the most effective strategy to produce a short-term decrease in energy intake, but also results in increased hunger and lowered energy expenditure. Concerns regarding experimental design however lower the confidence in these findings, necessitating future research to rectify these issues when investigating exercise meal timing and energy balance.

Key points
Fed exercise with a standardised post-exercise meal resulted in the lowest energy intake at the ad libitum meal served following exercise completion.

Fasted exercise without a standardised post-exercise meal resulted in the lowest within-lab and 24-h energy intake, but also produced the lowest energy expenditure and highest hunger.

Methodological issues lower the confidence in these findings and necessitate future work to address identified problems

[Nutrimuscle-Conseils]

Meal Timing and Macronutrient Composition Modulate Human Metabolism and Reward-Related Drive to Eat
by Rodrigo Chamorro Nutrients 2022, 14(3), 562;

The ‘time-of-day’ modifies the metabolic response to meals, but less data exist on the diurnal variations in the hedonic drive to eat. In the present paper, we evaluate the effects of meal timing and macronutrient composition on metabolic responses and the homeostatic vs. hedonic regulation of appetite. In study 1, 84 young, healthy adults completed an online computer-based task assessing the homeostatic and hedonic drive to eat in the morning and evening.

In study 2, 24 healthy, young men received 2 identical (850 kcal each) meals in the morning (8:45 h) and evening (18:00 h), of 2 experimental conditions: (i) regular carbohydrate (CH) meals (regular-CH), and (ii) high carbohydrate (high-CH) meals, containing 50 and 80% of energy from CHs, respectively. Serial blood samples were obtained, and the postprandial feelings of hunger, satiety, wanting and liking were assessed.

Study 1 revealed a higher hedonic drive to eat in the evening compared to the morning. Study 2 confirmed this diurnal pattern of hedonic appetite regulation and, moreover, showed increased glucose and insulin responses to the evening meal. Postprandial ghrelin and leptin as well as feelings of hunger and satiety were not different between the mealtimes nor between the macronutrient conditions. In line with this, the homeostatic drive to eat was neither affected by the mealtime nor macronutrient composition.

Increased the hedonic drive to eat in the evening may represent a vulnerability to palatable food and, thus, energy overconsumption. Together with lower evening glucose tolerance, these findings reflect an adverse metabolic constellation at the end of the day, especially after the ingestion of CH-rich foods.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'heure des repas et la composition des macronutriments modulent le métabolisme humain et l'envie de manger liée aux récompenses
par Rodrigo Chamorro Nutriments 2022, 14(3), 562 ;

Le « moment de la journée » modifie la réponse métabolique aux repas, mais il existe moins de données sur les variations diurnes de la pulsion hédonique à manger. Dans le présent article, nous évaluons les effets de l'heure des repas et de la composition des macronutriments sur les réponses métaboliques et la régulation homéostatique vs hédonique de l'appétit. Dans l'étude 1, 84 jeunes adultes en bonne santé ont effectué une tâche en ligne sur ordinateur évaluant le désir homéostatique et hédonique de manger le matin et le soir.

Dans l'étude 2, 24 jeunes hommes en bonne santé ont reçu 2 repas identiques (850 kcal chacun) le matin (8h45) et le soir (18h00), de 2 conditions expérimentales : (i) repas réguliers en glucides (CH) (régulier-CH) et (ii) repas riches en glucides (riche en CH), contenant respectivement 50 et 80 % d'énergie provenant des CH. Des échantillons de sang en série ont été obtenus et les sensations postprandiales de faim, de satiété, de désir et d'appréciation ont été évaluées.

L'étude 1 a révélé une tendance hédonique plus élevée à manger le soir par rapport au matin. L'étude 2 a confirmé ce schéma diurne de régulation de l'appétit hédonique et, de plus, a montré une augmentation des réponses glycémiques et insuliniques au repas du soir. La ghréline et la leptine postprandiale ainsi que les sensations de faim et de satiété n'étaient pas différentes entre les repas ni entre les conditions de macronutriments. Dans cette optique, la volonté homéostatique de manger n'a été affectée ni par l'heure du repas ni par la composition en macronutriments.

L'augmentation de l'envie hédonique de manger le soir peut représenter une vulnérabilité aux aliments appétissants et, par conséquent, une surconsommation d'énergie. Associés à une tolérance au glucose plus faible le soir, ces résultats reflètent une constellation métabolique défavorable en fin de journée, en particulier après l'ingestion d'aliments riches en CH.

[Nutrimuscle-Conseils]

Daytime eating prevents mood vulnerability in night work
Jingyi Qian pnas. September 12, 2022

Shift workers have a 25 to 40% higher risk of depression and anxiety partly due to a misalignment between the central circadian clock and daily environmental/behavioral cycles that may negatively affect mood and emotional well-being. Hence, evidence-based circadian interventions are required to prevent mood vulnerability in shift work settings. We used a stringently controlled 14-d circadian paradigm to assess mood vulnerability during simulated night work with either daytime and nighttime or daytime-only eating as compared with simulated day work (baseline).

Simulated night work with daytime and nighttime eating increased depression-like mood levels by 26.2% (p-value adjusted using False Discovery Rates, pFDR = 0.001; effect-size r = 0.78) and anxiety-like mood levels by 16.1% (pFDR = 0.001; effect-size r = 0.47) compared to baseline, whereas this did not occur with simulated night work in the daytime-only eating group. Importantly, a larger degree of internal circadian misalignment was robustly associated with more depression-like (r = 0.77; P = 0.001) and anxiety-like (r = 0.67; P = 0.002) mood levels during simulated night work.

These findings offer a proof-of-concept demonstration of an evidence-based meal timing intervention that may prevent mood vulnerability in shift work settings. Future studies are required to establish if changes in meal timing can prevent mood vulnerability in night workers.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Manger pendant la journée prévient la vulnérabilité de l'humeur dans le travail de nuit
Jingyi Qian pnas. 12 septembre 2022

Les travailleurs postés ont un risque de dépression et d'anxiété de 25 à 40 % plus élevé, en partie à cause d'un désalignement entre l'horloge circadienne centrale et les cycles environnementaux/comportementaux quotidiens qui peuvent affecter négativement l'humeur et le bien-être émotionnel. Par conséquent, des interventions circadiennes fondées sur des données probantes sont nécessaires pour prévenir la vulnérabilité de l'humeur dans les milieux de travail postés. Nous avons utilisé un paradigme circadien de 14 jours strictement contrôlé pour évaluer la vulnérabilité de l'humeur lors d'un travail de nuit simulé avec une alimentation diurne et nocturne ou diurne uniquement par rapport à un travail de jour simulé (ligne de base).

Le travail de nuit simulé avec alimentation diurne et nocturne a augmenté les niveaux d'humeur dépressifs de 26,2 % (valeur de p ajustée à l'aide des taux de fausse découverte, pFDR = 0,001 ; taille de l'effet r = 0,78) et les niveaux d'humeur anxieux de 16,1 % (pFDR = 0,001 ; taille de l'effet r = 0,47) par rapport à la ligne de base, alors que cela ne s'est pas produit avec le travail de nuit simulé dans le groupe d'alimentation diurne uniquement. Il est important de noter qu'un degré plus élevé de désalignement circadien interne était fortement associé à des niveaux d'humeur plus dépressifs (r = 0,77 ; P = 0,001) et anxieux (r = 0,67 ; P = 0,002) pendant le travail de nuit simulé.

Ces résultats offrent une démonstration de preuve de concept d'une intervention fondée sur des données probantes concernant l'heure des repas qui peut prévenir la vulnérabilité de l'humeur dans les milieux de travail par quarts. Des études futures sont nécessaires pour déterminer si des changements dans l'horaire des repas peuvent prévenir la vulnérabilité de l'humeur chez les travailleurs de nuit.

[Nutrimuscle-Conseils]

Late isocaloric eating increases hunger, decreases energy expenditure, and modifies metabolic pathways in adults with overweight and obesity
Nina Vujović CLINICAL AND TRANSLATIONAL REPORT| VOLUME 34, ISSUE 10, P1486-1498.E7, OCTOBER 04, 2022

Highlights
• Late eating increases waketime hunger and decreases 24-h serum leptin
• Late eating decreases waketime energy expenditure and 24-h core body temperature
• Late eating alters adipose tissue gene expression favoring increased lipid storage
• Combined, these changes upon late eating may increase obesity risk in humans

Late eating has been linked to obesity risk. It is unclear whether this is caused by changes in hunger and appetite, energy expenditure, or both, and whether molecular pathways in adipose tissues are involved. Therefore, we conducted a randomized, controlled, crossover trial (ClinicalTrials.gov NCT02298790) to determine the effects of late versus early eating while rigorously controlling for nutrient intake, physical activity, sleep, and light exposure. Late eating increased hunger (p < 0.0001) and altered appetite-regulating hormones, increasing waketime and 24-h ghrelin:leptin ratio (p < 0.0001 and p = 0.006, respectively). Furthermore, late eating decreased waketime energy expenditure (p = 0.002) and 24-h core body temperature (p = 0.019). Adipose tissue gene expression analyses showed that late eating altered pathways involved in lipid metabolism, e.g., p38 MAPK signaling, TGF-β signaling, modulation of receptor tyrosine kinases, and autophagy, in a direction consistent with decreased lipolysis/increased adipogenesis.

These findings show converging mechanisms by which late eating may result in positive energy balance and increased obesity risk.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'alimentation isocalorique tardive augmente la faim, diminue la dépense énergétique et modifie les voies métaboliques chez les adultes en surpoids et obèses
Nina Vujović RAPPORT CLINIQUE ET TRADUCTIONNEL | VOLUME 34, NUMÉRO 10, P1486-1498.E7, 04 OCTOBRE 2022

Points forts
• Manger tard augmente la faim au réveil et diminue la leptine sérique sur 24 h
• Manger tard diminue la dépense énergétique au réveil et la température corporelle centrale sur 24 h
• Une alimentation tardive modifie l'expression des gènes du tissu adipeux favorisant un stockage accru des lipides
• Combinés, ces changements lors d'un repas tardif peuvent augmenter le risque d'obésité chez les humains

Manger tard a été lié au risque d'obésité. On ne sait pas si cela est causé par des changements dans la faim et l'appétit, la dépense énergétique ou les deux, et si les voies moléculaires dans les tissus adipeux sont impliquées. Par conséquent, nous avons mené un essai croisé randomisé et contrôlé (ClinicalTrials.gov NCT02298790) pour déterminer les effets de l'alimentation tardive par rapport à l'alimentation précoce tout en contrôlant rigoureusement l'apport en nutriments, l'activité physique, le sommeil et l'exposition à la lumière. Une alimentation tardive a augmenté la faim (p < 0,0001) et altéré les hormones régulatrices de l'appétit, augmentant le temps d'éveil et le rapport ghréline:leptine sur 24 h (p < 0,0001 et p = 0,006, respectivement). De plus, manger tard diminue la dépense énergétique au réveil (p = 0,002) et la température corporelle centrale sur 24 h (p = 0,019). Les analyses de l'expression génique du tissu adipeux ont montré que l'alimentation tardive altérait les voies impliquées dans le métabolisme des lipides, par exemple la signalisation p38 MAPK, la signalisation TGF-β, la modulation des récepteurs tyrosine kinases et l'autophagie, dans une direction compatible avec une diminution de la lipolyse/augmentation de l'adipogenèse.

Ces résultats montrent des mécanismes convergents par lesquels une alimentation tardive peut entraîner un bilan énergétique positif et un risque accru d'obésité.

[Nutrimuscle-Conseils]

A hypothetical intervention of the timing of dietary intake on weight and body composition after initial weight loss
Valeria Elahy Obesity 02 March 2023

Objective
This study estimated the effect of hypothetical interventions of higher and lower frequency of breakfast and post-dinner snack consumption (breakfast consumption 0-4 vs. 5-7 times/week and post-dinner snack consumption 0-2 vs. 3-7 times/week) on changes in body weight and composition over 18 months after a successful 6-month standard behavioral weight-loss program.

Methods
The study analyzed data from the Innovative Approaches to Diet, Exercise and Activity (IDEA) study.

Results
If all participants consumed a breakfast meal 5 to 7 times/week over 18 months, they would have regained 2.95 kg of body weight on average (95% CI: 2.01 to 3.96), which is 0.59 kg (95% CI: −0.86 to −0.32) lower than if all participants consumed breakfast 0 to 4 times/week. If all participants consumed a post-dinner snack 0 to 2 times/week, they would have regained 2.86 kg of body weight on average (95% CI: 0.99 to 5.25), which is 0.83 kg (95% CI: −1.06 to −0.59) lower than if all consumed a post-dinner snack 3 to 7 times/week.

Conclusions
Regular breakfast consumption and minimizing post-dinner snacking may modestly mitigate weight and body fat regain over 18 months after initial weight loss.