Fruits et légumes réduisent les risques de mortalité

[Gilles]

Fruit and vegetable consumption and mortality from all causes, cardiovascular disease, and cancer: systematic review and dose-response meta-analysis of prospective cohort studies
Xia Wang et al.
British Medical Journal 2014;349:g4490 Published 29 July 2014

Abstract

Objective To examine and quantify the potential dose-response relation between fruit and vegetable consumption and risk of all cause, cardiovascular, and cancer mortality.

Data sources Medline, Embase, and the Cochrane library searched up to 30 August 2013 without language restrictions. Reference lists of retrieved articles.

Study selection Prospective cohort studies that reported risk estimates for all cause, cardiovascular, and cancer mortality by levels of fruit and vegetable consumption.

Data synthesis Random effects models were used to calculate pooled hazard ratios and 95% confidence intervals and to incorporate variation between studies. The linear and non-linear dose-response relations were evaluated with data from categories of fruit and vegetable consumption in each study.

Results Sixteen prospective cohort studies were eligible in this meta-analysis. During follow-up periods ranging from 4.6 to 26 years there were 56 423 deaths (11 512 from cardiovascular disease and 16 817 from cancer) among 833 234 participants. Higher consumption of fruit and vegetables was significantly associated with a lower risk of all cause mortality. Pooled hazard ratios of all cause mortality were 0.95 (95% confidence interval 0.92 to 0.98) for an increment of one serving a day of fruit and vegetables (P=0.001), 0.94 (0.90 to 0.98) for fruit (P=0.002), and 0.95 (0.92 to 0.99) for vegetables (P=0.006). There was a threshold around five servings of fruit and vegetables a day, after which the risk of all cause mortality did not reduce further. A significant inverse association was observed for cardiovascular mortality (hazard ratio for each additional serving a day of fruit and vegetables 0.96, 95% confidence interval 0.92 to 0.99), while higher consumption of fruit and vegetables was not appreciably associated with risk of cancer mortality.

Conclusions This meta-analysis provides further evidence that a higher consumption of fruit and vegetables is associated with a lower risk of all cause mortality, particularly cardiovascular mortality.



L'étude complète (PDF)

[Gilles]

Reprise de l'étude :

Plus on mange de fruits et légumes, plus le risque de mortalité diminue

« Fruits et légumes : au moins cinq par jour ! » Derrière ce message bien connu de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé se trouve une réalité scientifique parfois difficile à évaluer.

« Alors que plusieurs études montraient que la consommation de fruits et de légumes était associée à une réduction du risque de mortalité, il reste difficile d’estimer s’il y a un rapport entre la dose consommée et l’évolution de la mortalité, » expliquent Xia Wang, de l’université de Shandong, en Chine, et ses collègues dans l’introduction d’une méta-analyse parue en ligne sur le site du BMJ. Afin de déterminer dans quelle mesure la consommation de fruits et de légumes réduit la mortalité, les auteurs ont rassemblé les données de 16 études de cohorte prospectives, répertoriées dans les bases de donnée Medline et Cochrane dont les durées de suivi allaient de 4,6 à 26 ans.

Au total, ce sont les données de plus de 833 000 patients, dont plus de 56 000 sont morts au cours du suivi, qui ont été rassemblées par les auteurs. Les études retenues prenaient toutes en compte les facteurs de risque comme le tabagisme ou la consommation d’alcool, ainsi que l’indice de masse corporelle ou l’activité physique.

Un lien qui faiblit à la cinquième portion

Pour chaque portion de fruits (80 g) ou de légumes (77 g) supplémentaire consommée chaque jour, le risque de mortalité toutes causes diminuait de 5 %. Ce risque diminuait de 6 % pour chaque portion quotidienne de fruits, et de 5 % pour chaque portion supplémentaire de légumes.

La mortalité cardiovasculaire seule diminuait de 4 % pour chaque portion quotidienne supplémentaire de fruits ou de légumes. Les auteurs ont en outre observé qu’à partir d’un seuil de cinq portions de fruits, la mortalité ne diminuait plus. Les patients qui consommaient cinq portions de fruits ou de légumes par jour avaient un risque de décès réduit de 26 % par rapport aux patients qui n’en consommaient pas du tout.

Source

[Nutrimuscle-Conseils]

Higher Consumption of Fruit and Vegetables Is Associated With Lower Worries, Tension and Lack of Joy Across the Lifespan
Simone Radavelli-Bagatini Front. Nutr., 02 May 2022

Background and Aims: Higher total fruit and vegetable (FV) intakes have been associated with lower perceived stress. However, the relationship of FV intake with domains of perceived stress is unclear. The aim of this cross-sectional study was to explore the relationship between consumption of FV and four perceived stress domains (worries, tension, lack of joy and demands) in a population-based cohort of Australian adults.

Methods: Participants (n = 8,640) were men and women aged ≥25 years from the Australian Diabetes, Obesity and Lifestyle (AusDiab) Study. Dietary intake was assessed using a 74-item validated Food Frequency Questionnaire. Perceived stress domains were determined using a validated 20-item version of the Perceived Stress Questionnaire, with higher scores representing higher perceived stress. Cut-offs for high perceived stress domains were obtained from the highest quartiles of each domain for each sex. Multivariable-adjusted logistic regression was performed to investigate cross-sectional associations.

Results: The mean age of participants (50.1% females) was 47.8 (SD 15) years. Those with higher intakes of FV, combined and separately, had a significantly lower odds (16–36%) for higher worries, tension and lack of joy, independent of other lifestyle factors.

Conclusion: In Australian adults, higher consumption of FV was associated with lower odds of worries, tension and lack of joy. Following the dietary guidelines for the recommended intake of FV may help improve feelings of worries, tension and lack of joy, which are linked to mental health problems.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Une consommation plus élevée de fruits et légumes est associée à une diminution des soucis, de la tension et du manque de joie tout au long de la vie
Front Simone Radavelli-Bagatini. Nutr., 02 mai 2022

Contexte et objectifs : Des apports totaux plus élevés en fruits et légumes (FV) ont été associés à un stress perçu plus faible. Cependant, la relation entre l'apport de FV et les domaines de stress perçu n'est pas claire. Le but de cette étude transversale était d'explorer la relation entre la consommation de FV et quatre domaines de stress perçus (inquiétudes, tension, manque de joie et exigences) dans une cohorte d'adultes australiens basée sur la population.

Méthodes : Les participants (n = 8 640) étaient des hommes et des femmes âgés de ≥ 25 ans de l'étude australienne sur le diabète, l'obésité et le mode de vie (AusDiab). L'apport alimentaire a été évalué à l'aide d'un questionnaire de fréquence alimentaire validé de 74 éléments. Les domaines de stress perçu ont été déterminés à l'aide d'une version validée de 20 éléments du questionnaire sur le stress perçu, les scores les plus élevés représentant un stress perçu plus élevé. Les seuils pour les domaines de stress perçu élevé ont été obtenus à partir des quartiles les plus élevés de chaque domaine pour chaque sexe. Une régression logistique ajustée à plusieurs variables a été effectuée pour étudier les associations transversales.

Résultats : L'âge moyen des participants (50,1 % de femmes) était de 47,8 ans (ET 15). Ceux qui avaient des apports plus élevés de FV, combinés et séparément, avaient une probabilité significativement plus faible (16 à 36 %) d'inquiétudes, de tension et de manque de joie plus élevés, indépendamment des autres facteurs liés au mode de vie.

Conclusion : Chez les adultes australiens, une consommation plus élevée de FV était associée à une probabilité plus faible d'inquiétudes, de tension et de manque de joie. Suivre les directives diététiques pour l'apport recommandé en FV peut aider à améliorer les sentiments d'inquiétude, de tension et de manque de joie, qui sont liés aux problèmes de santé mentale.

[Nutrimuscle-Conseils]

The influence of dietary vegetables and fruits on endometrial cancer risk: a meta-analysis of observational studies
Y-Thanh Lu, European Journal of Clinical Nutrition volume 77, pages561–573 (2023)

Fruits and vegetables store many bioactive compounds and micronutrients, making their consumption ideal for maintaining good health. A previous meta-analysis in 2007 provided evidence that high vegetable and cruciferous vegetable intake might help prevent endometrial cancer (EC) development. The current study purposely explored the favorable effects of vegetables, fruits, and their other specific types using a review of the most recent papers. We conducted a systematic search through August 2021 in the PubMed and EMBASE databases on this topic, through which twenty-seven studies, consisting of 21 case-control and 6 cohort studies, were obtained. The results showed that vegetables (pooled odds ratio [OR], relative risk [RR], hazard ratio [HR] = 0.76, 95% confidence interval [CI] 0.63–0.91), cruciferous vegetables (pooled OR = 0.81, 95% CI 0.70–0.94), dark green and yellow/orange combined vegetables (pooled OR = 0.64, 95% CI 0.42–0.97), and fruits (pooled OR = 0.81, 95% CI 0.70–0.92) were strongly associated with a reduced risk of EC. These results were primarily based on studies of high quality and exhibited either by case-control only or a combination of case-control and cohort studies. Additionally, the results varied by geographic location, such as Western areas, the US, and Italy.

This meta-analysis suggested that the consumption of fruits and vegetables has beneficial effects on EC risk and that specific kinds of fruits and vegetables should be recommended differently due to their outstanding bioactive components.

[Nutrimuscle-Conseils]

Serum Anti-Aging Protein α-Klotho Mediates the Association between Diet Quality and Kidney Function
by Qingqing Cai Nutrients 2023, 15(12), 2744;

Adherence to healthy dietary patterns is associated with a reduced risk of kidney dysfunction. Nevertheless, the age-related mechanisms that underpin the relationship between diet and kidney function remain undetermined. This study aimed to investigate the mediating role of serum α-Klotho, an anti-aging protein, in the link between a healthy diet and kidney function. A cross-sectional study was conducted on a cohort of 12,817 individuals aged between 40 and 79 years who participated in the National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) from 2007 to 2016. For each participant, the Healthy Eating Index 2015 (HEI-2015) score was calculated as a measure of a healthy dietary pattern. Creatinine-based estimated glomerular filtration rate (eGFR) was used to assess kidney function. Multivariable regression models were used to analyze the association between the standardized HEI-2015 score and eGFR after adjusting for potential confounders. Causal mediation analysis was performed to assess whether serum α-Klotho influenced this association. The mean (±SD) eGFR of all individuals was 86.8 ± 19.8 mL/min per 1.73 m2. A high standardized HEI-2015 score was associated with a high eGFR (β [95% CI], 0.94 [0.64–1.23]; p < 0.001). The mediation analysis revealed that serum α-Klotho accounted for 5.6–10.5% of the association of standardized overall HEI-2015 score, total fruits, whole fruits, greens and beans, and whole grain with eGFR in the NHANES.

According to the results from the subgroup analysis, serum α-Klotho exerted a mediating effect in the participants aged 60–79 years and in males. A healthy diet may promote kidney function by up-regulating serum anti-aging α-Klotho. This novel pathway suggests important implications for dietary recommendations and kidney health.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La protéine sérique anti-âge α-Klotho médie l'association entre la qualité de l'alimentation et la fonction rénale
par Qingqing Cai Nutrients 2023, 15(12), 2744 ;

L'adhésion à des habitudes alimentaires saines est associée à un risque réduit de dysfonctionnement rénal. Néanmoins, les mécanismes liés à l'âge qui sous-tendent la relation entre l'alimentation et la fonction rénale restent indéterminés. Cette étude visait à étudier le rôle médiateur de l'α-Klotho sérique, une protéine anti-âge, dans le lien entre une alimentation saine et la fonction rénale. Une étude transversale a été menée sur une cohorte de 12 817 personnes âgées de 40 à 79 ans ayant participé à l'enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES) de 2007 à 2016. Pour chaque participant, le Healthy Eating Index 2015 (HEI-2015 ) score a été calculé comme une mesure d'un régime alimentaire sain. Le débit de filtration glomérulaire estimé (eGFR) basé sur la créatinine a été utilisé pour évaluer la fonction rénale. Des modèles de régression multivariés ont été utilisés pour analyser l'association entre le score standardisé HEI-2015 et l'eGFR après ajustement pour les facteurs de confusion potentiels. Une analyse de médiation causale a été réalisée pour évaluer si l'α-Klotho sérique a influencé cette association. Le DFGe moyen (±ET) de tous les individus était de 86,8 ± 19,8 mL/min par 1,73 m2. Un score HEI-2015 standardisé élevé était associé à un DFGe élevé (β [IC 95 %], 0,94 [0,64–1,23] ; p < 0,001). L'analyse de médiation a révélé que l'α-Klotho sérique représentait 5,6 à 10,5 % de l'association du score HEI-2015 global standardisé, des fruits totaux, des fruits entiers, des légumes verts et des haricots et des grains entiers avec l'eGFR dans le NHANES.

Selon les résultats de l'analyse des sous-groupes, l'α-Klotho sérique a exercé un effet médiateur chez les participants âgés de 60 à 79 ans et chez les hommes. Une alimentation saine peut favoriser la fonction rénale en régulant à la hausse l'α-Klotho sérique anti-âge. Cette nouvelle voie suggère des implications importantes pour les recommandations alimentaires et la santé rénale.

[Nutrimuscle-Conseils]

Endothelial AHR activity prevents lung barrier disruption in viral infection
Jack Major, Nature (2023)

Disruption of the lung endothelial–epithelial cell barrier following respiratory virus infection causes cell and fluid accumulation in the air spaces and compromises vital gas exchange function1. Endothelial dysfunction can exacerbate tissue damage2,3, yet it is unclear whether the lung endothelium promotes host resistance against viral pathogens. Here we show that the environmental sensor aryl hydrocarbon receptor (AHR) is highly active in lung endothelial cells and protects against influenza-induced lung vascular leakage. Loss of AHR in endothelia exacerbates lung damage and promotes the infiltration of red blood cells and leukocytes into alveolar air spaces. Moreover, barrier protection is compromised and host susceptibility to secondary bacterial infections is increased when endothelial AHR is missing. AHR engages tissue-protective transcriptional networks in endothelia, including the vasoactive apelin–APJ peptide system4, to prevent a dysplastic and apoptotic response in airway epithelial cells. Finally, we show that protective AHR signalling in lung endothelial cells is dampened by the infection itself. Maintenance of protective AHR function requires a diet enriched in naturally occurring AHR ligands, which activate disease tolerance pathways in lung endothelia to prevent tissue damage. Our findings demonstrate the importance of endothelial function in lung barrier immunity. We identify a gut–lung axis that affects lung damage following encounters with viral pathogens, linking dietary composition and intake to host fitness and inter-individual variations in disease outcome.

Natural molecules in cruciferous vegetables – for example, kale, cauliflower, broccoli, or cabbage – are dietary 'ligands' for AHR, which means, once eaten, they activate AHR to target a number of genes. Some of the genes targeted switch off the AHR system, allowing it to self-regulate.

[Nutrimuscle-Conseils]

[Nutrimuscle-Conseils]

High intake of cruciferous vegetables reduces the risk of gastrointestinal cancers: results from observational studies
Hong-Gang Ren Critical Reviews in Food Science and Nutrition 05 Dec 2023

The relationship between cruciferous vegetables (CV) and the risk of gastrointestinal (GI) cancers has been extensively investigated. However, epidemiologic investigations have produced inconsistent results. This meta-analysis investigated the association between CV intake and the risk of GI cancers. Due to the heterogeneity, fixed- or random-effects models were used for the analyses. The final analysis included 81 articles covering 89 studies. In comparison to the lowest consumption categories, the highest consumption categories of CV were associated with a lower risk for all GI cancers [rate ratio (RR): 0.81, 95% confidence interval (95% CI) 0.76–0.87]. Compared to a CV intake of 75 g/day, subjects with CV intake <75 g/day experienced a 7% reduction in risk (RR: 0.93; 95% CI: 0.84–0.96) for each 50 g increase in consumption. A negative correlation was identified between CV intake and the risk of esophageal cancer, gastric cancer, liver cancer, pancreatic cancer, and colorectal cancer (CRC), but not gallbladder cancer (RR: 0.70; 95% CI: 0.38–1.27). High intake of broccoli and cabbage was associated with a decreased risk of gastric cancer (RR: 0.64; 95% CI: 0.47–0.87) and gallbladder cancer (RR: 0.46; 95% CI: 0.29–0.75).

These results confirm the association between high intake of CV with a reduced risk of GI cancers.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Une consommation élevée de légumes crucifères réduit le risque de cancers gastro-intestinaux : résultats d'études observationnelles
Examens critiques de Hong-Gang Ren en science alimentaire et nutrition 05 décembre 2023

La relation entre les légumes crucifères (CV) et le risque de cancers gastro-intestinaux (GI) a été largement étudiée. Cependant, les enquêtes épidémiologiques ont produit des résultats incohérents. Cette méta-analyse a étudié l'association entre la consommation de CV et le risque de cancers gastro-intestinaux. En raison de l'hétérogénéité, des modèles à effets fixes ou aléatoires ont été utilisés pour les analyses. L'analyse finale comprenait 81 articles couvrant 89 études. Par rapport aux catégories de consommation les plus faibles, les catégories de consommation les plus élevées de CV étaient associées à un risque plus faible de tous les cancers gastro-intestinaux [rapport de taux (RR) : 0,81, intervalle de confiance à 95 % (IC à 95 %) 0,76-0,87]. Par rapport à un apport CV de 75 g/jour, les sujets ayant un apport CV <75 g/jour ont connu une réduction du risque de 7 % (RR : 0,93 ; IC à 95 % : 0,84 à 0,96) pour chaque augmentation de 50 g de la consommation. Une corrélation négative a été identifiée entre la consommation CV et le risque de cancer de l'œsophage, de l'estomac, du foie, du pancréas et du cancer colorectal (CCR), mais pas de cancer de la vésicule biliaire (RR : 0,70 ; IC à 95 % : 0,38-1,27). Une consommation élevée de brocoli et de chou était associée à une diminution du risque de cancer gastrique (RR : 0,64 ; IC à 95 % : 0,47 à 0,87) et de cancer de la vésicule biliaire (RR : 0,46 ; IC à 95 % : 0,29 à 0,75).

Ces résultats confirment l'association entre une consommation élevée de CV et un risque réduit de cancers gastro-intestinaux.

[Nutrimuscle-Conseils]

Causal association between plant foods intake and Alzheimer's disease: a Mendelian randomization study
Xinmin Deng Nutritional Neuroscience 12 Feb 2024

Alzheimer's disease (AD) is a degenerative disease of the nervous system. Observational studies have found an association between plant food intake and AD. However, it is unclear whether this association is influenced by confounding factors. We aimed to explore the causal relationship between plant-based diet and the risk of AD using two-sample Mendelian randomization.

Materials and Methods
We obtained datasets of exposure from the IEU Open GWAS project, including dried fruit intake, fresh fruit intake, raw vegetable intake, cooked vegetable intake, and cereal intake. The summary data for AD were obtained from a large GWAS meta-analysis containing 71,880 cases and 383,378 controls.

Results
Increased intake of dried fruits was associated with a reduced risk of AD (IVW: OR = 0.88, 95CI = 0.82–0.95). No causal association was found between the intake of other foods and AD.

Conclusion
This MR study suggests that genetically predicted increased intake of dried fruits is a causal protective factor for AD.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association causale entre la consommation d'aliments végétaux et la maladie d'Alzheimer : une étude de randomisation mendélienne
Xinmin Deng Neurosciences nutritionnelles 12 février 2024

La maladie d'Alzheimer (MA) est une maladie dégénérative du système nerveux. Des études observationnelles ont trouvé une association entre la consommation de nourriture végétale et la MA. Cependant, il n’est pas clair si cette association est influencée par des facteurs confondants. Notre objectif était d'explorer la relation causale entre le régime alimentaire à base de plantes et le risque de MA en utilisant une randomisation mendélienne à deux échantillons.

Matériels et méthodes
Nous avons obtenu des ensembles de données d'exposition du projet IEU Open GWAS, notamment la consommation de fruits secs, la consommation de fruits frais, la consommation de légumes crus, la consommation de légumes cuits et la consommation de céréales. Les données récapitulatives sur la MA ont été obtenues à partir d’une vaste méta-analyse GWAS contenant 71 880 cas et 383 378 témoins.

Résultats
Une consommation accrue de fruits secs était associée à une réduction du risque de MA (IVW : OR = 0,88, 95CI = 0,82–0,95). Aucune association causale n’a été trouvée entre la consommation d’autres aliments et la MA.

Conclusion
Cette étude MR suggère qu’une consommation accrue de fruits secs, génétiquement prédite, est un facteur de protection causal contre la MA.

[Nutrimuscle-Conseils]

Examination of the utility of skin carotenoid status in estimating dietary intakes of carotenoids and fruits and vegetables: A randomized, parallel-group, controlled feeding trial
Nutrition Volume 119, March 2024, 112304 Seoeun Ahn

Highlights
• Skin carotenoids are positively correlated with fruit and vegetable intake.
• Skin carotenoids reflect changes in dietary carotenoid intake.
• Skin carotenoids can be a valid biomarker for fruit and vegetable intake.

Objective
Optical spectroscopy-measured skin carotenoid status (SCS) has been validated for estimating fruit and vegetable (F&V) intake; however, there is limited research addressing SCS kinetics in whole-diet interventions. The aim of this controlled feeding trial was to explore SCS's response to carotenoid intake changes via whole-diet intervention, evaluating its biomarker potential.

Methods
Eighty participants ages 20 to 49 y, without underlying diseases, were randomly allocated to the high-carotenoid group (HG; n = 40) or control group (CG; n = 40). The HG consumed a high-carotenoid diet (21 mg total carotenoids/2000 kcal), whereas the CG consumed a control diet (13.6 mg total carotenoids/2000 kcal) for 6 wk. Subsequently, skin and blood carotenoid concentrations were tracked without intervention for 4 wk. SCS was measured weekly via resonance Raman spectroscopy, and serum carotenoid concentrations were analyzed biweekly using high-performance liquid chromatography. Baseline carotenoid and F&V intakes were assessed via a 3-d diet record. The kinetics of SCS and serum carotenoid concentrations were analyzed using a weighted generalized estimating equation. Pearson's correlation analyses were used to examine baseline correlations between SCS and dietary carotenoid and F&V intakes, as well as serum carotenoid concentrations.

Results
During the intervention, the HG showed a faster and greater SCS increase than the CG (difference in slope per week = 8.87 AU, Pinteraction <0.001). Baseline SCS had positive correlations with total carotenoid intake (r = 0.45), total F&V intake (r = 0.49), and total serum carotenoid concentration (r = 0.79; P < 0.001 for all).

Conclusion
These results suggest that SCS is a valid biomarker for monitoring changes in carotenoid intake through whole diet, which supports using SCS for assessing carotenoid-rich F&V intake.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Examen de l'utilité du statut cutané en caroténoïdes dans l'estimation des apports alimentaires en caroténoïdes et en fruits et légumes : essai d'alimentation randomisé, en groupes parallèles et contrôlé
Nutrition Volume 119, mars 2024, 112304 Seoeun Ahn

Points forts
• Les caroténoïdes cutanés sont positivement corrélés à la consommation de fruits et légumes.
• Les caroténoïdes cutanés reflètent les changements dans l'apport alimentaire en caroténoïdes.
• Les caroténoïdes cutanés peuvent être un biomarqueur valable pour la consommation de fruits et légumes.

Objectif
Le statut en caroténoïdes cutanés (SCS) mesuré par spectroscopie optique a été validé pour estimer la consommation de fruits et légumes (F&L) ; cependant, il existe peu de recherches sur la cinétique du SCS dans les interventions impliquant un régime alimentaire complet. Le but de cet essai d'alimentation contrôlé était d'explorer la réponse du SCS aux modifications de l'apport en caroténoïdes via une intervention alimentaire complète, en évaluant son potentiel de biomarqueur.

Méthodes
Quatre-vingts participants âgés de 20 à 49 ans, sans maladie sous-jacente, ont été répartis au hasard dans le groupe riche en caroténoïdes (HG ; n = 40) ou dans le groupe témoin (CG ; n = 40). Le HG a consommé un régime riche en caroténoïdes (21 mg de caroténoïdes totaux/2 000 kcal), tandis que le CG a consommé un régime témoin (13,6 mg de caroténoïdes totaux/2 000 kcal) pendant 6 semaines. Par la suite, les concentrations cutanées et sanguines de caroténoïdes ont été suivies sans intervention pendant 4 semaines. Le SCS a été mesuré chaque semaine par spectroscopie Raman par résonance et les concentrations sériques de caroténoïdes ont été analysées toutes les deux semaines par chromatographie liquide haute performance. Les apports de base en caroténoïdes et en F&L ont été évalués via un enregistrement alimentaire sur 3 jours. La cinétique du SCS et les concentrations sériques de caroténoïdes ont été analysées à l'aide d'une équation d'estimation généralisée pondérée. Les analyses de corrélation de Pearson ont été utilisées pour examiner les corrélations de base entre le SCS et les apports alimentaires en caroténoïdes et en F&L, ainsi que les concentrations sériques de caroténoïdes.

Résultats
Au cours de l'intervention, l'HG a montré une augmentation du SCS plus rapide et plus importante que le CG (différence de pente par semaine = 8,87 AU, Pinteraction <0,001). Le SCS de base présentait des corrélations positives avec l'apport total en caroténoïdes (r = 0,45), l'apport total en F&L (r = 0,49) et la concentration sérique totale en caroténoïdes (r = 0,79 ; P < 0,001 pour tous).

Conclusion
Ces résultats suggèrent que le SCS est un biomarqueur valide pour surveiller les modifications de l'apport en caroténoïdes tout au long de l'alimentation, ce qui conforte l'utilisation du SCS pour évaluer l'apport en F&L riches en caroténoïdes.