Traduction de l'étude
Associations causales entre les caractéristiques du sommeil et la faible force de préhension : une étude de randomisation mendélienne bidirectionnelle
Tai Y, Nature and Science of Sleep Volume 2024 : 16 pages 1699 — 1711
Contexte : les troubles du sommeil et la faible force de préhension sont souvent concomitants sur le plan clinique et sont des symptômes gériatriques qui entraînent un fardeau socioéconomique important. Des études observationnelles antérieures ont trouvé une association entre les comportements de sommeil et la force de préhension, mais la relation causale reste floue.
Objectif : avec l'approche de randomisation mendélienne (RM), l'étude visait à déterminer l'association causale entre les caractéristiques du sommeil (durée du sommeil, insomnie, sieste diurne, troubles du sommeil et de l'éveil, chronotype) et la faible force de préhension.
Méthodes : l'étude a utilisé des variantes génétiques de l'étude d'association pangénomique (GWAS) archivées dans UK Biobank et FinnGen. Nous avons évalué la relation causale potentielle entre les comportements de sommeil et la force de préhension en utilisant la pondération de variance inverse (IVW), la médiane pondérée (WM) et la MR-Egger. De plus, nous avons effectué des analyses de sensibilité en utilisant le test Q de Cochran, le test d'interception MR Egger, les graphiques en entonnoir et la méthode leave-one-out.
Résultats : Nous avons constaté que la durée du sommeil est associée négativement de manière causale à une faible force de préhension (OR = 0,618, IC à 95 % = 0,424– 0,900, P = 0,012). Les troubles du sommeil et de l'éveil ont une association positive avec une faible force de préhension (OR = 1,018, IC à 95 % = 1,002– 1,034, P = 0,029). Inversement, un risque élevé de faible force de préhension était associé de manière causale à une augmentation des siestes pendant la journée (OR = 1,018, IC à 95 % = 1,004– 1,032, P = 0,011).
Conclusion : L'étude a révélé des associations causales entre la durée du sommeil, les troubles du sommeil et de l'éveil et une faible force de préhension. Comprendre leur relation aide à une intervention clinique précoce pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées