Traduction de l'étude
Facteurs associés aux lésions de stress osseux à haut et à faible risque chez les coureuses : implications pour la stratification et la gestion des facteurs de risque
Adam S. Tenforde Journal orthopédique de médecine du sport 2024
Arrière-plan:
Les lésions de stress osseux (BSI) sont une blessure de surmenage courante chez les femmes actives. Les BSI peuvent être classées comme à haut risque (bassin, sacrum et col fémoral) ou à faible risque (tibia, péroné et métatarsiens). Les facteurs de risque de BSI comprennent une faible disponibilité énergétique, un dysfonctionnement menstruel et une mauvaise santé osseuse. Des taux de charge verticale plus élevés pendant la course ont été observés chez les femmes ayant des antécédents de BSI.
Objectif/hypothèse :
Le but de cette étude était de caractériser les facteurs associés au BSI dans une population de femmes préménopausées, en comparant celles ayant des antécédents de BSI à haut risque ou à faible risque avec celles sans antécédents de BSI. Il a été émis l’hypothèse que les femmes ayant des antécédents de BSI à haut risque seraient plus susceptibles de présenter une densité minérale osseuse (DMO) et des facteurs associés plus faibles et une microarchitecture osseuse moins favorable que les femmes ayant des antécédents de BSI à faible risque. En revanche, les femmes ayant des antécédents de BSI à faible risque auraient des taux de charge plus élevés.
Étudier le design:
Étude transversale; Niveau de preuve, 3.
Méthodes :
15 femmes ayant des antécédents de BSI à haut risque, 15 femmes ayant des antécédents de BSI à faible risque et 15 sans antécédents de BSI ont été inscrites. La DMO pour l'ensemble du corps, de la hanche et de la colonne vertébrale a été standardisée à l'aide des scores z sur l'absorptiométrie à rayons X à double énergie. Une tomodensitométrie quantitative périphérique à haute résolution a été utilisée pour quantifier la microarchitecture osseuse au niveau du radius et du tibia distal. Les participants ont répondu à des enquêtes caractérisant les facteurs qui influencent la santé osseuse, notamment le sommeil, les antécédents menstruels et les comportements alimentaires, à l'aide du questionnaire d'examen des troubles de l'alimentation (EDE-Q). Chaque participant a effectué une évaluation biomécanique à l'aide d'un tapis roulant instrumenté pour mesurer les taux de charge avant et après une course à l'effort.
Résultats:
Les femmes ayant des antécédents de BSI à haut risque avaient des scores z inférieurs à ceux de la colonne vertébrale avec un BSI à faible risque (–1,04 ± 0,76 contre –0,01 ± 1,15 ; P < 0,05). Les femmes ayant des antécédents de BSI à haut risque, par rapport aux BSI à faible risque et à l'absence de BSI, présentaient les sous-scores EDE-Q les plus élevés pour la forme (1,46 ± 1,28 contre 0,76 ± 0,78 et 0,43 ± 0,43) et la préoccupation alimentaire (0,55 ± 0,75). vs 0,16 ± 0,38 et 0,11 ± 0,21), ainsi que la plus grande différence entre le poids minimum et maximum à la taille actuelle (11,3 ± 5,4 vs 7,7 ± 2,9 et 7,6 ± 3,3 kg) (P < 0,05 pour tous). Les femmes ayant des antécédents de BSI à haut risque étaient plus susceptibles que celles sans antécédents de BSI de dormir moins de 7 heures en moyenne par nuit pendant la semaine (80 % contre 33,3 % ; P < 0,05). Les taux de charge verticale moyenne et instantanée n'étaient pas différents entre les groupes.
Conclusion:
Les femmes ayant des antécédents de BSI à haut risque étaient plus susceptibles de présenter des facteurs de risque de mauvaise santé osseuse, notamment une DMO plus faible, tandis que les taux de charge ne distinguaient pas les femmes ayant des antécédents de BSI.