Plus de fibres = moins de dépression ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Dietary fiber intake, depression, and anxiety: a systematic review and meta-analysis of epidemiologic studies
Faezeh Saghafian Nutritional Neuroscience 04 Jan 2022

Background:
Findings of previous studies on relationship between dietary fiber intake and depression were inconsistent. We performed a meta-analysis on the association of dietary fiber intake with depression and anxiety in epidemiologic studies.

Methods:
We conducted a systematic search of electronic databases, up to May 2021. Data from 18 publications (12 cross-sectional, five cohort and one case–control studies) on dietary fiber consumption in relation to depression or anxiety were included. For depression, fifteen studies were conducted on adults and three others on adolescents. Anxiety was not included in the analysis, due to insufficient eligible studies.

Results:
Total dietary fiber intake was associated with a 10% lower odds of depression (OR = 0.90; 95% confidence interval [CI]: 0.86, 0.95) in adults and a 57% lower odds (OR = 0.43, 95% CI: 0.32, 0.59) in adolescents. Dose–response meta-analysis revealed an inverse linear association between total dietary fiber intake and odd of depression in adults; such that each 5-g increase in total dietary fiber intake was associated with a 5% reduction in risk of depression (OR = 0.95; 95% CI: 0.94, 0.97). An inverse significant association was observed between intake of fiber from vegetables (OR = 0.73; 95% CI: 0.66, 0.82) and soluble fiber (OR = 0.80, 95% CI: 0.71, 0.91) and odds of depression. However, cereal fiber, fiber from fruits and insoluble fiber were marginally associated with a reduction in having depression.

Conclusions:
High intake of dietary fiber was protectively associated with depression in adults, in a dose–response fashion.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Apport en fibres alimentaires, dépression et anxiété : une revue systématique et une méta-analyse d'études épidémiologiques
Faezeh Saghafian Neurosciences nutritionnelles 04 janvier 2022

Fond:
Les résultats des études précédentes sur la relation entre l'apport en fibres alimentaires et la dépression étaient incohérents. Nous avons effectué une méta-analyse sur l'association de l'apport en fibres alimentaires avec la dépression et l'anxiété dans des études épidémiologiques.

Méthodes :
Nous avons effectué une recherche systématique dans les bases de données électroniques, jusqu'en mai 2021. Les données de 18 publications (12 études transversales, cinq études de cohorte et une étude cas-témoins) sur la consommation de fibres alimentaires en relation avec la dépression ou l'anxiété ont été incluses. Pour la dépression, quinze études ont été menées sur des adultes et trois autres sur des adolescents. L'anxiété n'a pas été incluse dans l'analyse, en raison du nombre insuffisant d'études éligibles.

Résultats:
L'apport total en fibres alimentaires était associé à une probabilité de dépression de 10 % inférieure (OR = 0,90 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,86 ; 0,95) chez les adultes et à une probabilité inférieure de 57 % (OR = 0,43, IC à 95 % : 0,32, 0,59) chez les adolescents. La méta-analyse dose-réponse a révélé une association linéaire inverse entre l'apport total en fibres alimentaires et le risque de dépression chez les adultes ; de telle sorte que chaque augmentation de 5 g de l'apport total en fibres alimentaires était associée à une réduction de 5 % du risque de dépression (OR = 0,95 ; IC à 95 % : 0,94, 0,97). Une association inversement significative a été observée entre la consommation de fibres végétales (OR = 0,73 ; IC à 95 % : 0,66 ; 0,82) et les fibres solubles (OR = 0,80, IC à 95 % : 0,71, 0,91) et les risques de dépression. Cependant, les fibres de céréales, les fibres de fruits et les fibres insolubles étaient marginalement associées à une réduction de la dépression.

Conclusion :
Un apport élevé en fibres alimentaires a été associé de manière protectrice à la dépression chez les adultes, d'une manière dose-réponse

[Nutrimuscle-Conseils]

Association between sucrose and fiber intake and symptoms of depression in older people
Zuzanna Chrzastek Nutritional Neuroscience Volume 25, 2022 - Issue 5 Pages 886-897 | Published online: 18 Sep 2020

Objectives: This study aimed to analyze the relationship between sucrose and fiber intake and symptoms of depression in older people.

Material and Methods: The research group consisted of 813 community-dwelling subjects (221 males and 592 females, median age 75). The symptoms of depression were assessed using the Geriatric Depression Scale (GDS). Participants were divided into two subgroups according to the GDS scale. Group A: 0–5 points – no symptoms of depression (612, M:167, W:445), and group B: 6–15 points – with symptoms of depression (201, M:54, W:147). The level of nutrient consumption was assessed with a 24 h Recall Questionnaire and the software ‘Dieta 5.0’.

Results: In males, consumption of sucrose (A: 30 g (18.1–53.3), B: 62.8 g (43.2–92.6)) (median (25%–75% quartile) and % of energy from sucrose (A: 7.3% (4.8–11.9), B: 13.5% (7.8–18.6)) were significantly higher in the group with symptoms of depression. Kilocalories per 1 g of fiber intake ratios were higher in depressive groups of both males (A: 89.1 kcal/g (68.1–109), B: 103.9 kcal/g (86.1–134.1)) and females (A: 78.6 kcal/g (62.1–99.9), B: 93 kcal/g (67.1–118.3)). Females without symptoms of depression consumed significantly more fiber (17.2 g (12.9–23.1)) than females with symptoms of depression (16.1 g (11.3–20)).

Conclusions: This analysis shows increased kilocalories per 1 g of fiber intake in patients with symptoms of depression. In males, symptoms of depression were connected with higher consumption of sucrose and higher % of energy intake from sucrose. In females, greater fiber consumption was related to less frequent symptoms of depression.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre l'apport en saccharose et en fibres et les symptômes de dépression chez les personnes âgées
Zuzanna Chrzastek Nutritional Neuroscience Volume 25, 2022 - Numéro 5 Pages 886-897 | Mise en ligne : 18 sept. 2020

Objectifs : Cette étude visait à analyser la relation entre l'apport en saccharose et en fibres et les symptômes de la dépression chez les personnes âgées.

Matériel et méthodes : Le groupe de recherche était composé de 813 sujets vivant dans la communauté (221 hommes et 592 femmes, âge médian 75 ans). Les symptômes de la dépression ont été évalués à l'aide de l'échelle de dépression gériatrique (GDS). Les participants ont été divisés en deux sous-groupes selon l'échelle GDS. Groupe A : 0–5 points – aucun symptôme de dépression (612, M : 167, W : 445) et groupe B : 6–15 points – avec symptômes de dépression (201, M : 54, W : 147). Le niveau de consommation de nutriments a été évalué à l'aide d'un questionnaire de rappel de 24 heures et du logiciel "Dieta 5.0".

Résultats : Chez les hommes, consommation de saccharose (A : 30 g (18,1–53,3), B : 62,8 g (43,2–92,6)) (médiane (25 %–75 % quartile) et % d'énergie provenant du saccharose (A : 7,3 % (4,8–11,9), B : 13,5 % (7,8–18,6)) étaient significativement plus élevés dans le groupe présentant des symptômes de dépression. Les ratios de kilocalories par 1 g d'apport en fibres étaient plus élevés dans les groupes dépressifs des deux hommes (A : 89,1  kcal/g (68,1–109), B : 103,9 kcal/g (86,1–134,1)) et les femmes (A : 78,6 kcal/g (62,1–99,9), B : 93 kcal/g (67,1–118,3)). la dépression consommait significativement plus de fibres (17,2 g (12,9–23,1)) que les femmes présentant des symptômes de dépression (16,1 g (11,3–20)).

Conclusions : Cette analyse montre une augmentation des kilocalories par 1 g d'apport en fibres chez les patients présentant des symptômes de dépression. Chez les hommes, les symptômes de dépression étaient liés à une consommation plus élevée de saccharose et à un pourcentage plus élevé d'apport énergétique provenant du saccharose. Chez les femmes, une plus grande consommation de fibres était liée à des symptômes de dépression moins fréquents.