Produits laitiers: bons ou mauvais pour la santé?

[Nutrimuscle-Conseils]

Milk and dairy products: good or bad for human health? An assessment of the totality of scientific evidence
Food & Nutrition Research Volume 60, 2016 - Issue 1 Tanja Kongerslev Thorning

There is scepticism about health effects of dairy products in the public, which is reflected in an increasing intake of plant-based drinks, for example, from soy, rice, almond, or oat.

Objective

This review aimed to assess the scientific evidence mainly from meta-analyses of observational studies and randomised controlled trials, on dairy intake and risk of obesity, type 2 diabetes, cardiovascular disease, osteoporosis, cancer, and all-cause mortality.

Results

The most recent evidence suggested that intake of milk and dairy products was associated with reduced risk of childhood obesity. In adults, intake of dairy products was shown to improve body composition and facilitate weight loss during energy restriction. In addition, intake of milk and dairy products was associated with a neutral or reduced risk of type 2 diabetes and a reduced risk of cardiovascular disease, particularly stroke. Furthermore, the evidence suggested a beneficial effect of milk and dairy intake on bone mineral density but no association with risk of bone fracture. Among cancers, milk and dairy intake was inversely associated with colorectal cancer, bladder cancer, gastric cancer, and breast cancer, and not associated with risk of pancreatic cancer, ovarian cancer, or lung cancer, while the evidence for prostate cancer risk was inconsistent. Finally, consumption of milk and dairy products was not associated with all-cause mortality. Calcium-fortified plant-based drinks have been included as an alternative to dairy products in the nutrition recommendations in several countries. However, nutritionally, cow's milk and plant-based drinks are completely different foods, and an evidence-based conclusion on the health value of the plant-based drinks requires more studies in humans.

Conclusion

The totality of available scientific evidence supports that intake of milk and dairy products contribute to meet nutrient recommendations, and may protect against the most prevalent chronic diseases, whereas very few adverse effects have been reported.


Conclusion on cancer

According to WCRF reports and the latest meta-analyses, consumption of milk and dairy products probably protects against colorectal cancer, bladder cancer, gastric cancer, and breast cancer. Dairy intake does not seem to be associated with risk of pancreatic cancer, ovarian cancer, or lung cancer, whereas the evidence for prostate cancer risk is inconsistent. In women, dairy offers significant and robust health benefits in reducing the risk of the common and serious colorectal cancer and, possibly, also the risk of breast cancer. In men, the benefit of the protective effect of milk and dairy on the common and serious colorectal cancer is judged to outweigh a potentially increased risk of prostate cancer.

Conclusion on all-cause mortality

The evidence from observational studies confirms that there is no association between consumption of milk and dairy products and all-cause mortality.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l’étude

Le lait et les produits laitiers: bon ou mauvais pour la santé humaine? Une évaluation de l'ensemble des preuves scientifiques
Food & Nutrition Research Volume 60, 2016 - Numéro 1 Tanja Kongerslev Thorning

Il y a un scepticisme quant aux effets sur la santé des produits laitiers, ce qui se traduit par une consommation croissante de boissons végétales, par exemple, du soja, du riz, de l'amande ou de l'avoine.

Objectif
Cet examen visait à évaluer les preuves scientifiques principalement à partir de méta-analyses d'études observationnelles et d'essais contrôlés randomisés, sur l'apport en produits laitiers et le risque d'obésité, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, l'ostéoporose, le cancer et la mortalité toutes causes.

Résultats
Les données les plus récentes ont suggéré que l'apport de lait et de produits laitiers était associé à un risque réduit d'obésité chez les enfants. Chez les adultes, l'apport de produits laitiers a permis d'améliorer la composition du corps et de faciliter la perte de poids lors de la restriction énergétique. En outre, l'apport de lait et de produits laitiers était associé à un risque neutre ou réduit de diabète de type 2 et à un risque réduit de maladie cardiovasculaire, en particulier des AVC. En outre, la preuve suggère un effet bénéfique du lait et des produits laitiers sur la densité minérale osseuse, mais sans association avec le risque de fracture osseuse. Parmi les cancers, le lait et les produits laitiers étaient inversement associés au cancer colorectal, au cancer de la vessie, au cancer gastrique et au cancer du sein, et ne sont pas associés au risque de cancer du pancréas, de cancer de l'ovaire ou de cancer du poumon, alors que la preuve du risque de cancer de la prostate était incohérente. Enfin, la consommation de lait et de produits laitiers n'était pas associée à la mortalité totale. Les boissons à base de plantes enrichies de calcium ont été incluses comme alternative aux produits laitiers dans les recommandations nutritionnelles dans plusieurs pays. Cependant, le traitement nutritionnel, le lait de vache et les boissons végétales sont tout à fait différents, et une conclusion fondée sur des données probantes des boissons végétales nécessite plus d'études chez l'homme.

Conclusion
La totalité des données scientifiques disponibles confirme que l'apport de lait et de produits laitiers contribue à répondre aux recommandations en matière de nutriments et peut se protéger contre les maladies chroniques les plus répandues, alors que très peu d'effets indésirables ont été signalés.


Conclusion sur le cancer
Selon les rapports du WCRF et les dernières méta-analyses, la consommation de lait et de produits laitiers protège probablement contre le cancer colorectal, le cancer de la vessie, le cancer gastrique et le cancer du sein. La consommation de produits laitiers ne semble pas associée au risque de cancer du pancréas, de cancer de l'ovaire ou de cancer du poumon, alors que la preuve du risque de cancer de la prostate est incompatible. Chez les femmes, les produits laitiers offrent des avantages significatifs et solides pour la santé pour réduire le risque de cancer colorectal commun et grave et éventuellement aussi le risque de cancer du sein. Chez les hommes, le bénéfice de l'effet protecteur du lait et des produits laitiers sur le cancer colorectal est considéré comme l'emportant sur un risque potentiellement accru de cancer de la prostate.

Conclusion sur la mortalité toutes causes
La preuve provenant d'études d'observation confirme qu'il n'y a pas d'association entre la consommation de lait et les produits laitiers et la mortalité à toutes causes.

[david974]

Pourtant " on entend dire " que les produits laitiers sont cancérigènes , l'études montre le contraire , qui dit vrai ?
En fait la protéine de lait ( protimuscle 5) n'est pas vraiment du lait .

[Nutrimuscle-Conseils]

l'études montre le contraire , qui dit vrai ?

Ce n'est pas une étude, c'est la compilation de toutes les études existantes

[Gerard]

:evil: Pourtant " on entend dire " que les produits laitiers sont cancérigènes , l'études montre le contraire , qui dit vrai ?
En fait la protéine de lait ( protimuscle 5) n'est pas vraiment du lait .

APrès un peu de recherche, je déduis plutôt que les produits laitiers sont à l'opposé de ce qu'on leurs attribue, dans ce cas... (On entend dire tellement de chose. Il n'y a pas de nouveauté mais des sites alternatifs qui saisissent presque tous la même alternative)

J'veux pas relancer une polémique inutile mais dire que le lait c'est mal, c'est tendance, ça fait bien. Y'a ceux qui mangent des "yaourts" au soja, puis y'a les hérétiques qui mangent encore du yaourt au lait. C'est à croire que l'on veut fixé la cause de nos "douleurs" sur deux choses simples comme le lait et le gluten. Tu retires les deux t'as réussi ta vie. (merci facebook ?)

[Nutrimuscle-Conseils]

il y a des gens qui réagissent mal au lait.
Moi, je ne digère pas les huîtres mais ce n'est pas pour ça que je me repends sur le web pour faire peur aux autres en affirmant que ça va tuer la planète entière puisque ça ne me réussi pas

[OLYBAR]

http://www.lepoint.fr/faits-divers/uniq ... 7_2627.php

[yam57]

le lait végétal n'existe pas. ce n'est pas du lait.

[yam57]

j'ai 60 ans et bourré de produits laitiers depuis ma naissance. je n'ai pas de cancer ni autre maladie. il y bien d'autres multiples facteurs qui peuvent donner le cancer.

[chris12]

"je" ca ne veut rien dire...faut voir l'effet sur des millions de personnes

Maintenant nos parents et grands parents buvaient beaucoup plus de lait à l'époque, ca ne les a pas rendu malades pour autant

Je crois surtout que le lait et les produits laitiers d'aujourd'hui sont de bien mauvaises qualité par rapport à avant.

[yam57]

seulement, des "je" il y a beaucoup. et comment croire des gens souvent malades qui te disent que ce que tu fais est mauvais alors que tu n'es pas malade. il y a de quoi se poser des questions.

[david974]

[Alban]

"je" ca ne veut rien dire...faut voir l'effet sur des millions de personnes

Cette réponse est pertinente si vous avez personnellement en charge la santé (et ses conséquences) de millions de personnes.
Ça n'est pas mon cas et ça me fait une belle jambe de savoir que tel ou tel complément a des effets bénéfiques sur 15 % de la population. Ce qui m'intéresse c'est l'effet sur MOI !

[Nutrimuscle-Conseils]

Association of dairy intake with all-cause, cancer, and cardiovascular disease mortality in Japanese adults: a 25-year population-based cohort
Yukai Lu, European Journal of Nutrition volume 61, pages1285–1297 (2022)

Purpose
The association between dairy intake and mortality remains uncertain, and evidence for the Japanese population is scarce. We aimed to investigate the association between dairy intake and all-cause, cancer, and cardiovascular disease (CVD) mortality in Japanese adults.

Methods
A total of 34,161 participants (16,565 men and 17,596 women) aged 40–64 years without a history of cancer, myocardial infarction, or stroke at baseline were included in the analysis, using data from the Miyagi Cohort Study initiated in 1990. Milk, yogurt, and cheese intake were obtained using a validated food frequency questionnaire. Total dairy intake was calculated as the sum of milk, yogurt, and cheese intake and then categorized by quartile. The outcomes were all-cause, cancer, and CVD mortality. Cox proportional hazards regression models were used to estimate multivariable hazard ratios (HRs) and 95% confidence intervals (CIs) for mortality risks.

Results
During 750,016 person-years of follow-up, the total number of deaths was 6498, including 2552 deaths due to cancer and 1693 deaths due to CVD. There was no association between total dairy intake and all-cause, cancer, and CVD mortality for both men and women. We also examined the associations between subgroup dairy products and mortality. For milk and yogurt intake, our results suggest null associations. However, cheese intake was modestly associated with lower all-cause mortality in women; compared with non-consumers, the multivariable HRs (95%CIs) were 0.89 (0.81–0.98) for 1–2 times/month, 0.88 (0.78–1.00) for 1–2 times/week, and 0.89 (0.74–1.07) for 3 times/week or almost daily (p trend = 0.016).

Conclusion
Dairy intake was not associated with mortality in Japanese adults, except for limited evidence showing a modest association between cheese intake and a lower all-cause mortality risk in women.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre la consommation de produits laitiers et la mortalité toutes causes confondues, par cancer et par maladie cardiovasculaire chez les adultes japonais : une cohorte basée sur la population de 25 ans
Yukai Lu, Journal européen de la nutrition volume 61, pages 1285-1297 (2022)

Objectif
L'association entre la consommation de produits laitiers et la mortalité reste incertaine, et les preuves pour la population japonaise sont rares. Notre objectif était d'étudier l'association entre la consommation de produits laitiers et la mortalité toutes causes confondues, par cancer et par maladie cardiovasculaire (MCV) chez les adultes japonais.

Méthodes
Un total de 34 161 participants (16 565 hommes et 17 596 femmes) âgés de 40 à 64 ans sans antécédent de cancer, d'infarctus du myocarde ou d'accident vasculaire cérébral au départ ont été inclus dans l'analyse, en utilisant les données de l'étude de cohorte Miyagi lancée en 1990. Lait, yaourt , et la consommation de fromage ont été obtenues à l'aide d'un questionnaire de fréquence alimentaire validé. La consommation totale de produits laitiers a été calculée comme la somme de la consommation de lait, de yogourt et de fromage, puis classée par quartile. Les critères de jugement étaient la mortalité toutes causes confondues, le cancer et les maladies cardiovasculaires. Des modèles de régression des risques proportionnels de Cox ont été utilisés pour estimer les risques relatifs (RR) multivariables et les intervalles de confiance (IC) à 95 % pour les risques de mortalité.

Résultats
Au cours des 750 016 années-personnes de suivi, le nombre total de décès était de 6 498, dont 2 552 décès dus au cancer et 1 693 décès dus aux maladies cardiovasculaires. Il n'y avait pas d'association entre la consommation totale de produits laitiers et la mortalité toutes causes confondues, par cancer et par maladie cardiovasculaire, tant chez les hommes que chez les femmes. Nous avons également examiné les associations entre les sous-groupes de produits laitiers et la mortalité. Pour la consommation de lait et de yaourt, nos résultats suggèrent des associations nulles. Cependant, la consommation de fromage était légèrement associée à une mortalité toutes causes confondues plus faible chez les femmes; par rapport aux non-consommateurs, les RR multivariables (IC à 95 %) étaient de 0,89 (0,81 à 0,98) pour 1 à 2 fois/mois, de 0,88 (0,78 à 1,00) pour 1 à 2 fois/semaine et de 0,89 (0,74 à 1,07) 3 fois/semaine ou presque quotidiennement (tendance p = 0,016).

Conclusion
La consommation de produits laitiers n'était pas associée à la mortalité chez les adultes japonais, à l'exception de preuves limitées montrant une association modeste entre la consommation de fromage et un risque de mortalité toutes causes plus faible chez les femmes.