Quelle probabilité de réussir son régime?

[Nutrimuscle-Conseils]

Les gens ne sont pas contant de l'entendre mais plus on a de poids à perdre moins on a de chances d'y arriver mais les chiffres sont là:
1 seul homme pour 210 (0,5%)
1 seule femme pour 124 (1%)

Probability of an Obese Person Attaining Normal Body Weight: Cohort Study Using Electronic Health Records.
American Journal of Public Health. 2015 July 16, 2015: e1–e6. Alison Fildes

Objectives. We examined the probability of an obese person attaining normal body weight.

Methods. We drew a sample of individuals aged 20 years and older from the United Kingdom’s Clinical Practice Research Datalink from 2004 to 2014. We analyzed data for 76 704 obese men and 99 791 obese women. We excluded participants who received bariatric surgery. We estimated the probability of attaining normal weight or 5% reduction in body weight.

Results. During a maximum of 9 years’ follow-up, 1283 men and 2245 women attained normal body weight. In simple obesity (body mass index = 30.0–34.9 kg/m2), the annual probability of attaining normal weight was 1 in 210 for men and 1 in 124 for women, increasing to 1 in 1290 for men and 1 in 677 for women with morbid obesity (body mass index = 40.0–44.9 kg/m2). The annual probability of achieving a 5% weight reduction was 1 in 8 for men and 1 in 7 for women with morbid obesity.

Conclusions. The probability of attaining normal weight or maintaining weight loss is low. Obesity treatment frameworks grounded in community-based weight management programs may be ineffective.

[Gilles]

L'étude complète (PDF)

Reprise de l'étude :

Une étude britanique dénonce l’inefficacité des traitements contre l’obésité

Une équipe de chercheurs britanniques a mis en évidence que les programmes amaigrissants et les exercices sportifs dispensés aux personnes obèses ne sont pas efficaces pour leur faire perdre du poids ni pour empêcher d'en reprendre penddans les cinq années suivantes.

La chance d’une personne modérément obèse (IMC compris entre 30 et 35) d’atteindre un poids corporel normal après un traitement est de 1 sur 210 pour les hommes et de 1 sur 124 pour les femmes.

Pour les patients souffrant d’obésité sévère (IMC supérieur à 40), les chances sont encore plus faibles : 1 sur 1.290 pour les hommes et 1 sur 677 pour les femmes.

C’est ce que révèle une étude dirigée par le "King's College London" et financée par "the National Institute for Health Research" (NIHR).

Pour arriver à ces résultats, publiés dans la revue "the American Journal of Public Health", les scientifiques ont analysé les dossiers médicaux de 278.982 personnes (129.194 hommes et 149.788 femmes) ayant des problèmes d'obésité. Ces personnes, qui suivaient un traitement classique contre l’obésité comprenant programme nutritionnel adapté et exercices sportifs, ont été suivies entre le 1er novembre 2004 et le 31 octobre 2014.

Dans l’ensemble, seulement 1.283 hommes et 2.245 femmes, ayant une obésité modérée avec un IMC compris entre 30 et 35, ont atteint leur poids corporel normal.

Des variations de poids, avec des augmentations et des diminutions, ont également été observées chez plus d’un tiers des patients. L’étude conclut que les traitements de l’obésité actuels ne parviennent pas à atteindre une perte de poids durable pour la majorité des patients obèses.

Ainsi la probabilité annuelle des patients de perdre 5% de poids était de 1 sur 12 pour les hommes et de 1 sur 10 pour les femmes. Pour ceux qui avaient perdu 5% de poids, 53% l'ont repris dans les deux ans et 78% dans les cinq ans.

"Les stratégies actuelles pour lutter contre l’obésité ne parviennent pas à aider la majorité des patients obèses à perdre du poids ou à maintenir la perte de poids quand elle est constatée. Il est urgent de développer de nouvelles approches plus efficaces pour avoir une meilleure gestion de ce problème. La priorité des traitements devrait se concentrer sur la prévention de la prise de poids", conclut le professeur Martin Gulliford, auteur principal de la division de la recherche en santé et des soins sociaux au "King's College London" .

Source

[bertrand]

Le résultat est plutôt logique. Et, il a déjà été révélé par des études orientées économico social.

L'hygiène de vie est dépendant des revenus d'une personne. On peut tourner le sujet dans tous les sens, mais pratiquer un sport et une alimentation correcte apportent des contraintes financières.

Etre riche ne signifie pas une meilleur hygiène de vie, mais une possibilité plus importante de son choix de vie.

Après, les médecins et les études commencent à me gonfler avec leur IMC. C'est loin d'être le meilleur critère d'une hygiène de vie. On peut aussi avoir envie d'être gros (et être en bonne santé)

[Le Docteur]

Quand j'ai passé mon concours je me disais : ne regarde pas le nombre de chance (infime) de l'avoir, mais demande-toi si tu peux arriver au niveau nécessaire.
Mais, là, étrangement, je me dis que décidément pour la perte de poids c'est pas gagné.

[Alban]

Ce qui serait intéressant c'est de voir l'évolution du poids de ces personnes pendant les 9 ans de suivi.

D'après ce que je peux voir autour de moi, le régime marche bien, on perd du poids. C'est après la fin du régime que les choses tournent mal. Les gens reprennent leurs (mauvaises) habitude d'avant régime et s'étonnent de reprendre du poids, souvent avec un bonus. Au lieu de voir le régime comme la première phase d'un nouveau mode de vie.

Quand à faire du sport, ça aide, mais ça n'est pas obligatoire. J'ai perdu 26 kg sans faire de sport entre janvier 2001 et février 2002.

[valnay]

Je trouve ces articles à statistiques très défaitistes et lourds.

Premièrement, il est bien beau de montrer des statistiques disant que vous avez 1 chance sur 300 de réussir. Ce qui serait mieux c'est d'expliquer pourquoi les 299 n'ont pas atteint leur objectif. Plus de la moitié étant, selon moi, et bien que je puisse me tromper totalement, dû à une baisse de motivation et d'encadrement. Après tout la bouffe peut-être est une addiction et c'est le plus souvent le fait de faire sortir la malbouffe de la zone de récompense dans le cerveau qui demande le plus d'effort.

Ce type d'article donne la sensation, à sa lecture, que même si on applique les bonnes règles, il y a un sort malicieux, une tare congénitale, qui entravera, quoiqu'il arrive, la bon déroulement d'un retour à une charge pondérale normale. Ce qui est complétement faux. La route est simplement plus longue.

[Le Docteur]

On peut aussi conclure, comme certains nutritionnistes que le régime n'est pas la solution.
Maintenant, c'est osé de dire ça sur un site fréquenté par des gars qui sont capable de faire des régimes extrêmes et qui ont planifié de façon extrêmement pointues X "sèches" (pardon, Alban, pour ce, disons barbarisme métonymique).

Maintenant, j'ai fait moi-même X régimes dans les deux sens pendant ma jeunesses, toujours à peu près maîtrisées, et je suis coincé très au-dessus de ma fourchette de poids depuis un bon paquet d'années maintenant). Comme quoi savoir faire n'est pas nécessairement faire.

[Le Docteur]

Personnellement, ce qui me fait manger, c'est la fatigue, parce qu'elle est devenu chronique (par un manque de sommeil tout aussi chronique). "C'est la vie" comme disent les faibles !

[Alban]

et bien que je puisse me tromper totalement, dû à une baisse de motivation et d'encadrement.

J'aurais dit volonté en premier, et motivation en second.

Personnellement, j'aime manger. Je pourrais ne faire que ça de toute la journée. Et les histoires de "quand tu as assez mangé ton estomac envoie un signal à ton cerveau", c'est peut-être vrai, mais d'un autre côté c'est de la foutaise ! Je peux manger sans avoir faim, juste parce que j'ai envie de manger. C'est pareil chez les gens qui prennent du poids dans mon entourage, beaucoup ne s'en rendent pas compte, mais ils confondent avoir faim et avoir envie de manger.

Certains ont envie de jouer à un jeu vidéo, d'autres de faire je ne sais quoi, et certains ont envie de manger quand ils n'ont rien à faire.

Comme quoi savoir faire n'est pas nécessairement faire.

Comme disent nos amis américains, those who can do, those who can't teach
(sans rancune )

[valnay]

Cela m'étonne.

Loin de moi l'idée de remettre en cause la qualité de vos régimes. Mais, comme je le disais dans un autre de mes posts, en apportant ne serait-ce que 250 à 300 kcal par jours en moins que sa dépense énergétique de maintient (que l'on peut calculer facilement, et qui s'avère assez juste la plupart du temps) on maigrit. Si tant est qu'on suit un entrainement en hypertrophie à moyennement haute intensité et qu'on apporte la quantité suffisante de protéine dans ses calories.

Cela ne fonctionne pas sur vous ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Je trouve ces articles à statistiques très défaitistes et lourds.

ils ne font que mesurer la réalité des choses.

[Le Docteur]

Le problème c'est que c'est dix fois plus facile d'apporter 1000 calories en trop.

[Le Docteur]

Ce qui est clair, c'est le nœud du problème se trouve dans la tête (si j'ose dire). Et que le psycho-physiologique, c'est de la bombe atomique.

[bertrand]

Dans toute analyse statistique, il faut faire attention à ce que nous mesurons. Aussi bien dans la population que l'objectif.

L'IMC n'est pas le meilleur indicateur d'obésité, mais c'est un indicateur. Je prendrais mon exemple, pour arriver à une IMC inférieur à 30, il faut me couper un membre ou que je fasse un stage de prise d'otage. La seule fois ou je suis arrivé à 28 en IMC, je courais 30 à 50km par semaine en surveillant mon alimentation... Mes genoux m'en remercient encore... Je pendrais un autre exemple, on prend l'ensemble des pro de musculation, ils sont obèses au regard de leur IMC. Il y a des aberrations et dans une population de "gros", on en trouvera obligatoirement.

L'objectif : arrive à un poids normal. Qu'est ce un poids normal ? Un indicateur ? Une cible objective ? Une formule appliquée sans prise en compte de la personne, de sa vie, de ses gouts, de ses contraintes, de son corps...

L'étude prend une population en forte obésité. Cette population n'est pas représentative de la population moyenne. En moyenne, elle n'a pas les mêmes revenues, ni le même niveau de culturelle. Elle possède souvent un milieu défavorable. Bref, il ne faut pas s'attendre à des miracles...

Si je résume ma perception de l'étude, elle explique qu'on ne fait pas d'un gros, un maigre. Il résume ainsi : un régime n'est pas une solution. Un gros, c'est surtout une personne avec une vie biologique, une vie sociale, un historique...

J'ai mon frère qui a un poids normal. Qu'est qu'il est heureux de manger chez moi. C'est bon !

[Alban]

Cela ne fonctionne pas sur vous ?

Où ai-je dit que j'ai repris ce que j'ai perdu ou que je ne sais pas tenir un régime ?

En 2001 j'ai commencé un régime, j'ai perdu 30 kg.
Depuis, si j'en crois la balance et le miroir, depuis j'ai repris surtout du muscle, une quinzaine de kg. J'ai des photos, mais sur un site dont je ne peux donner aucun lien ici.

Je disais juste que je connais les problèmes pour les vivre au quotidien, et que certains n'ont pas la volonté nécessaire, ce qui n'est pas mon cas. Je ne suis pas concerné par l'échec ici.