Whey sur la glycémie et contre la résistance à l'insuline?

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Avantages des protéines de lactosérum sur les paramètres du diabète sucré de type 2 et la prévention des maladies cardiovasculaires
par Jean-François Lesgards Nutriments 2023, 15(5), 1294 ;

Le diabète sucré de type 2 (DT2) est une cause majeure de morbidité et de mortalité, et c'est un facteur de risque majeur pour l'apparition précoce de maladies cardiovasculaires (MCV). Plus que la génétique, l'alimentation, l'activité physique, le potentiel piétonnier et la pollution de l'air sont des facteurs liés au mode de vie qui ont le plus grand impact sur le DT2. Il a été démontré que certains régimes sont associés à une diminution du DT2 et du risque cardiovasculaire. La diminution des sucres ajoutés et des graisses transformées et l'augmentation de la consommation de légumes et de fruits riches en antioxydants ont souvent été soulignées, comme dans le régime méditerranéen. Cependant, on en sait moins sur l'intérêt des protéines dans les produits laitiers allégés et le lactosérum en particulier, qui ont un grand potentiel pour améliorer le DT2 et pourraient être utilisés en toute sécurité dans le cadre d'une stratégie multi-cibles. Cette revue aborde tous les aspects biochimiques et cliniques des bénéfices du lactosérum de haute qualité, qui est maintenant considéré comme un aliment fonctionnel, pour la prévention et l'amélioration du DT2 et des MCV par des mécanismes insulino-dépendants et non-insulino-dépendants.

[Nutrimuscle-Conseils]

A High Protein Diet Is Associated with Improved Glycemic Control Following Exercise among Adolescents with Type 1 Diabetes
by Franklin R. Muntis Nutrients 2023, 15(8), 1981;

Nutritional strategies are needed to aid people with type 1 diabetes (T1D) in managing glycemia following exercise. Secondary analyses were conducted from a randomized trial of an adaptive behavioral intervention to assess the relationship between post-exercise and daily protein (g/kg) intake on glycemia following moderate-to-vigorous physical activity (MVPA) among adolescents with T1D. Adolescents (n = 112) with T1D, 14.5 (13.8, 15.7) years of age, and 36.6% overweight or obese, provided measures of glycemia using continuous glucose monitoring (percent time above range [TAR, >180 mg/dL], time-in-range [TIR, 70–180 mg/dL], time-below-range [TBR, <70 mg/dL]), self-reported physical activity (previous day physical activity recalls), and 24 h dietary recall data at baseline and 6 months post-intervention. Mixed effects regression models adjusted for design (randomization assignment, study site), demographic, clinical, anthropometric, dietary, physical activity, and timing covariates estimated the association between post-exercise and daily protein intake on TAR, TIR, and TBR from the cessation of MVPA bouts until the following morning. Daily protein intakes of ≥1.2 g/kg/day were associated with 6.9% (p = 0.03) greater TIR and −8.0% (p = 0.02) less TAR following exercise, however, no association was observed between post-exercise protein intake and post-exercise glycemia. Following current sports nutrition guidelines for daily protein intake may promote improved glycemia following exercise among adolescents with T1D.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Un régime riche en protéines est associé à un meilleur contrôle glycémique après l'exercice chez les adolescents atteints de diabète de type 1
par Franklin R. Muntis Nutrients 2023, 15(8), 1981;

Des stratégies nutritionnelles sont nécessaires pour aider les personnes atteintes de diabète de type 1 (DT1) à gérer la glycémie après l'exercice. Des analyses secondaires ont été menées à partir d'un essai randomisé d'une intervention comportementale adaptative pour évaluer la relation entre l'apport post-exercice et l'apport quotidien en protéines (g/kg) sur la glycémie après une activité physique modérée à vigoureuse (APMV) chez les adolescents atteints de DT1. Les adolescents (n = 112) atteints de DT1, âgés de 14,5 (13,8, 15,7) ans et 36,6 % en surpoids ou obèses, ont fourni des mesures de la glycémie à l'aide d'une surveillance continue de la glycémie (pourcentage de temps au-dessus de la plage [TAR, > 180 mg/dL], temps -dans la plage [TIR, 70–180 mg/dL], temps en dessous de la plage [TBR, <70 mg/dL]), activité physique autodéclarée (rappels d'activité physique de la veille) et données de rappel alimentaire de 24 h au départ et 6 mois après l'intervention. Les modèles de régression à effets mixtes ajustés pour la conception (assignation aléatoire, site d'étude), les covariables démographiques, cliniques, anthropométriques, alimentaires, d'activité physique et de synchronisation ont estimé l'association entre l'apport post-exercice et l'apport quotidien en protéines sur TAR, TIR et TBR à partir de l'arrêt de combats MVPA jusqu'au lendemain matin. Des apports quotidiens en protéines ≥ 1,2 g/kg/jour étaient associés à un TIR supérieur de 6,9 % (p = 0,03) et à un TAR inférieur de -8,0 % (p = 0,02) après l'exercice. Cependant, aucune association n'a été observée entre l'apport en protéines après l'exercice et glycémie post-effort. Le respect des directives actuelles en matière de nutrition sportive pour l'apport quotidien en protéines peut favoriser une amélioration de la glycémie après l'exercice chez les adolescents atteints de DT1.

[Nutrimuscle-Conseils]

Whey Protein Premeal Lowers Postprandial Glucose Concentrations in Adults Compared with Water—The Effect of Timing, Dose, and Metabolic Status: a Systematic Review and Meta-analysis
Stine Smedegaard The American Journal of Clinical Nutrition 23 June 2023

Background
Serving whey protein before a meal in order to lower postprandial blood glucose concentrations is known as a premeal. The underlying mechanisms are only partly understood but may involve stimulation of glucagon-like peptide-1 (GLP-1), glucose-dependent insulinotropic polypeptide (GIP), and insulin secretion together with a slower gastric emptying rate.

Objectives
The objective of this systematic review and meta-analysis was to review all randomized clinical trials investigating premeals with whey protein in comparison with a nonactive comparator (control) that evaluated plasma glucose, GLP-1, GIP, insulin, and/or gastric emptying rate. Secondary aims included subgroup analyses on the timing and dose of the premeal together with the metabolic state of the participants [lean, obese, and type 2 diabetes mellitus (T2DM)].

Methods
We searched EMBASE, CENTRAL, PUBMED, and clinicaltrials.gov and found 16 randomized crossover trials with a total of 244 individuals. The last search was performed on 9 August, 2022.

Results
Whey protein premeals lowered peak glucose concentration by −1.4 mmol/L [−1.9 mmol/L; −0.9 mmol/L], and the area under the curve for glucose was −0.9 standard deviation (SD) [−1.2 SD; −0.6 SD] compared with controls (high certainty). In association with these findings, whey protein premeals elevated GLP-1 (low certainty) and peak insulin (high certainty) concentrations and slowed gastric emptying rate (high certainty) compared with controls. Subgroup analyses showed a more pronounced and prolonged glucose-lowering effect in individuals with T2DM compared with participants without T2DM. The available evidence did not elucidate the role of GIP. The protein dose used varied between 4 and 55 g, and meta-regression analysis showed that the protein dose correlated with the glucose-lowering effects.

Conclusions
In conclusion, whey protein premeals lower postprandial blood glucose, reduce gastric emptying rate, and increase peak insulin. In addition, whey protein premeals may elevate plasma concentrations of GLP-1. Whey protein premeals may possess clinical potential, but the long-term effects await future clinical trials.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La protéine de lactosérum avant le repas réduit les concentrations de glucose postprandiale chez les adultes par rapport à l'eau - L'effet du moment, de la dose et de l'état métabolique : une revue systématique et une méta-analyse
Stine Smedegaard The American Journal of Clinical Nutrition 23 juin 2023

Arrière-plan
Servir des protéines de lactosérum avant un repas afin de réduire les concentrations de glucose sanguin postprandiale est connu sous le nom de prérepas. Les mécanismes sous-jacents ne sont que partiellement compris, mais peuvent impliquer la stimulation du peptide-1 de type glucagon (GLP-1), du polypeptide insulinotrope dépendant du glucose (GIP) et de la sécrétion d'insuline, ainsi qu'un taux de vidange gastrique plus lent.

Objectifs
L'objectif de cette revue systématique et méta-analyse était de passer en revue tous les essais cliniques randomisés étudiant les pré-repas avec des protéines de lactosérum par rapport à un comparateur non actif (contrôle) qui évaluait la glycémie, le GLP-1, le GIP, l'insuline et/ou le taux de vidange gastrique. . Les objectifs secondaires comprenaient des analyses de sous-groupes sur le moment et la dose du prérepas ainsi que l'état métabolique des participants [maigre, obèse et diabète sucré de type 2 (T2DM)].

Méthodes
Nous avons effectué des recherches dans EMBASE, CENTRAL, PUBMED et clinicaltrials.gov et avons trouvé 16 essais croisés randomisés portant sur un total de 244 personnes. La dernière recherche a été effectuée le 9 août 2022.

Résultats
Les prérepas de protéines de lactosérum ont abaissé la concentration maximale de glucose de −1,4 mmol/L [−1,9 mmol/L ; -0,9 mmol/L], et l'aire sous la courbe pour le glucose était de -0,9 écart type (ET) [-1,2 ET ; -0,6 SD] par rapport aux témoins (certitude élevée). En association avec ces résultats, les prérepas de protéines de lactosérum ont augmenté les concentrations de GLP-1 (faible certitude) et d'insuline maximale (haute certitude) et ont ralenti le taux de vidange gastrique (haute certitude) par rapport aux témoins. Les analyses de sous-groupes ont montré un effet hypoglycémiant plus prononcé et prolongé chez les personnes atteintes de DT2 par rapport aux participants sans DT2. Les preuves disponibles n'ont pas élucidé le rôle du GIP. La dose de protéines utilisée variait entre 4 et 55 g, et une analyse de méta-régression a montré que la dose de protéines était corrélée aux effets hypoglycémiants.

conclusion
En conclusion, les prérepas de protéines de lactosérum abaissent la glycémie postprandiale, réduisent le taux de vidange gastrique et augmentent le pic d'insuline. De plus, les prérepas de protéines de lactosérum peuvent augmenter les concentrations plasmatiques de GLP-1. Les prérepas de protéines de lactosérum peuvent posséder un potentiel clinique, mais les effets à long terme attendent de futurs essais cliniques.

[Nutrimuscle-Conseils]

Whey Improves In Vitro Endothelial Mitochondrial Function and Metabolic Redox Status in Diabetic State
by Elisa Martino Antioxidants 2023, 12(6), 1311;

Endothelial dysfunction plays a critical role in the progression of type 2 diabetes mellitus (T2DM), leading to cardiovascular complications. Current preventive antioxidant strategies to reduce oxidative stress and improve mitochondrial function in T2DM highlight dietary interventions as a promising approach, stimulating the deepening of knowledge of food sources rich in bioactive components.

Whey (WH), a dairy by-product with a considerable content of bioactive compounds (betaines and acylcarnitines), modulates cancer cell metabolism by acting on mitochondrial energy metabolism. Here, we aimed at covering the lack of knowledge on the possible effect of WH on the mitochondrial function in T2DM. The results showed that WH improved human endothelial cell (TeloHAEC) function during the in vitro diabetic condition mimicked by treating cells with palmitic acid (PA) (0.1 mM) and high glucose (HG) (30 mM). Of note, WH protected endothelial cells from PA+HG-induced cytotoxicity (p < 0.01) and prevented cell cycle arrest, apoptotic cell death, redox imbalance, and metabolic alteration (p < 0.01). Moreover, WH counteracted mitochondrial injury and restored SIRT3 levels (p < 0.01). The SiRNA-mediated suppression of SIRT3 abolished the protective effects exerted by WH on the mitochondrial and metabolic impairment caused by PA+HG. These in vitro results reveal the efficacy of whey as a redox and metabolic modulator in the diabetic state and pave the way for future studies to consider whey as the source of dietary bioactive molecules with health benefits in preventive strategies against chronic diseases.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le lactosérum améliore la fonction mitochondriale endothéliale in vitro et le statut redox métabolique dans l'état diabétique
par Elisa Martino Antioxydants 2023, 12(6), 1311;

La dysfonction endothéliale joue un rôle essentiel dans la progression du diabète sucré de type 2 (DT2), entraînant des complications cardiovasculaires. Les stratégies antioxydantes préventives actuelles pour réduire le stress oxydatif et améliorer la fonction mitochondriale dans le DT2 mettent en évidence les interventions diététiques comme une approche prometteuse, stimulant l'approfondissement des connaissances sur les sources alimentaires riches en composants bioactifs.

Le lactosérum (WH), sous-produit laitier riche en composés bioactifs (bétaïnes et acylcarnitines), module le métabolisme des cellules cancéreuses en agissant sur le métabolisme énergétique mitochondrial. Ici, nous avons cherché à couvrir le manque de connaissances sur l'effet possible de WH sur la fonction mitochondriale dans le DT2. Les résultats ont montré que WH améliorait la fonction des cellules endothéliales humaines (TeloHAEC) pendant l'état diabétique in vitro imité en traitant les cellules avec de l'acide palmitique (PA) (0,1 mM) et du glucose élevé (HG) (30 mM). Il convient de noter que WH a protégé les cellules endothéliales de la cytotoxicité induite par PA + HG (p <0, 01) et a empêché l'arrêt du cycle cellulaire, la mort cellulaire apoptotique, le déséquilibre redox et l'altération métabolique (p <0, 01). De plus, WH a neutralisé les lésions mitochondriales et restauré les niveaux de SIRT3 (p <0,01). La suppression de SIRT3 médiée par l'ARNi a aboli les effets protecteurs exercés par WH sur l'altération mitochondriale et métabolique causée par PA + HG. Ces résultats in vitro révèlent l'efficacité du lactosérum en tant que modulateur redox et métabolique dans l'état diabétique et ouvrent la voie à de futures études pour considérer le lactosérum comme source de molécules bioactives alimentaires avec des bénéfices pour la santé dans les stratégies préventives contre les maladies chroniques.

[Nutrimuscle-Conseils]

The Effect of Soy and Whey Protein Supplementation on Glucose Homeostasis in Healthy Normal Weight Asian Indians
Sucharita Sambashivaiah Journal of Nutrition and Metabolism 10 Jul 2023

Milk and legumes are good source of protein foods used to sustain muscle mass, but their effects on postprandial glucose homeostasis and energy metabolism may be different. This is relevant, for example, in the dietetic response to obesity or diabetes, where the intake of high-quality protein is often increased significantly. The objective of this study was to characterize the acute effect of whey and soy protein (15% vs. 30%) on glucose homeostasis, energy metabolism, and satiety. Healthy, normal body mass index (BMI) Indian adult males aged 20–35 years (n = 15) received 4 test meals (2 proteins (soy vs. whey) and 2 doses (15% vs. 30% protein: energy ratio)). Blood samples were collected serially after the meal to calculate the incremental area under the curve for plasma glucose and insulin. Energy expenditure and substrate oxidation were measured after the meal. Satiety was measured with a visual analogue scale.

The insulin response, represented by the incremental area under the curve, was significantly higher for the 30% whey compared to the 30% soy protein meal () but was not significantly different between the 15% protein doses. There were no differences in the plasma glucose response across protein sources or doses. The mean peak fat and carbohydrate oxidation, satiety, and energy expenditure did not differ between the protein sources and doses.

In conclusion, at higher doses, whey protein has a greater insulinogenic response, compared to soy protein, and exhibits a dose-response effect. However, at lower doses, whey and soy protein elicit similar insulinogenic responses, making them equally effective protein sources in relation to glucose homoeostasis.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'effet de la supplémentation en protéines de soja et de lactosérum sur l'homéostasie du glucose chez les Indiens d'Asie de poids normal en bonne santé
Sucharita Sambashivaiah Journal de la nutrition et du métabolisme 10 juillet 2023

Le lait et les légumineuses sont une bonne source d'aliments protéinés utilisés pour maintenir la masse musculaire, mais leurs effets sur l'homéostasie postprandiale du glucose et le métabolisme énergétique peuvent être différents. Ceci est pertinent, par exemple, dans la réponse diététique à l'obésité ou au diabète, où l'apport en protéines de haute qualité est souvent augmenté de manière significative. L'objectif de cette étude était de caractériser l'effet aigu des protéines de lactosérum et de soja (15 % contre 30 %) sur l'homéostasie du glucose, le métabolisme énergétique et la satiété. Indice de masse corporelle (IMC) sain et normal Des hommes adultes indiens âgés de 20 à 35 ans (n = 15) ont reçu 4 repas tests (2 protéines (soja contre lactosérum) et 2 doses (15 % contre 30 % de protéines : rapport énergétique)). Des échantillons de sang ont été prélevés en série après le repas pour calculer l'aire incrémentielle sous la courbe pour le glucose plasmatique et l'insuline. La dépense énergétique et l'oxydation du substrat ont été mesurées après le repas. La satiété a été mesurée avec une échelle visuelle analogique.

La réponse à l'insuline, représentée par l'aire supplémentaire sous la courbe, était significativement plus élevée pour le lactosérum à 30 % par rapport au tourteau de protéines de soja à 30 % (), mais n'était pas significativement différente entre les doses de protéines à 15 %. Il n'y avait aucune différence dans la réponse glycémique plasmatique entre les sources ou les doses de protéines. Le pic moyen d'oxydation des graisses et des glucides, la satiété et la dépense énergétique ne différaient pas entre les sources de protéines et les doses.

En conclusion, à des doses plus élevées, la protéine de lactosérum a une plus grande réponse insulinogène, par rapport à la protéine de soja, et présente un effet dose-réponse. Cependant, à des doses plus faibles, les protéines de lactosérum et de soja provoquent des réponses insulinogènes similaires, ce qui en fait des sources de protéines tout aussi efficaces par rapport à l'homéostasie du glucose.

[Nutrimuscle-Conseils]

The impact of a single dose of whey protein on glucose flux and metabolite profiles in normoglycemic males: insights into glucagon and insulin biology
Teddy Ang Am J Physiol 25 OCT 2023

Protein ingestion concurrently stimulates euglycemic glucagon and insulin secretion, a response that is particularly robust with rapidly absorbing proteins. Previously, we have shown that ingestion of repeated doses of rapidly absorbing whey protein equally stimulated endogenous glucose production (EGP) and glucose disposal (Rd), thus explaining the preservation of euglycemia.

Here, we aimed to determine if a smaller single dose of whey could elicit a large enough glucagon and insulin response to stimulate glucose flux. Therefore, in normoglycemic young adult males (N=10; Age ~26; BMI ~25), using [6,6-2H2] glucose tracing and quantitative targeted metabolite profiling, we determined the metabolic response to a single 25g 'standard' dose of whey protein. Whey protein ingestion did not alter glycemia, but increased circulating glucagon (peak 4-fold basal), insulin (peak 6-fold basal), amino acids and urea while also reducing free fatty acid and glycerol concentrations. Interestingly, the postprandial insulin response was driven by both a stimulation of insulin secretion and marked reduction in hepatic insulin clearance. Whey protein ingestion resulted in a modest stimulation of EGP and Rd, both peaking at ~20% above baseline 1 h after protein ingestion.

These findings demonstrate that the ingestion of a single standard serving of whey protein can induce a euglycemic glucagon and insulin response that stimulates glucose flux. We speculate on a theory that could potentially explain how glucagon and insulin synergistically provide hardwired control of nitrogen and glucose homeostasis.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'impact d'une dose unique de protéine de lactosérum sur le flux de glucose et les profils de métabolites chez les hommes normoglycémiques : aperçu de la biologie du glucagon et de l'insuline
Teddy Ang Am J Physiol 25 OCT 2023

L'ingestion de protéines stimule simultanément la sécrétion euglycémique de glucagon et d'insuline, une réponse particulièrement robuste avec des protéines à absorption rapide. Précédemment, nous avons montré que l'ingestion de doses répétées de protéines de lactosérum à absorption rapide stimulait également la production endogène de glucose (EGP) et l'élimination du glucose (Rd), expliquant ainsi la préservation de l'euglycémie.

Ici, nous avons cherché à déterminer si une dose unique plus faible de lactosérum pouvait provoquer une réponse suffisamment importante en glucagon et en insuline pour stimuler le flux de glucose. Par conséquent, chez les jeunes hommes adultes normoglycémiques (N = 10 ; âge ~ 26 ; IMC ~ 25), en utilisant le traçage du glucose [6,6-2H2] et le profilage quantitatif des métabolites ciblés, nous avons déterminé la réponse métabolique à une dose unique « standard » de 25 g. de protéine de lactosérum. L'ingestion de protéines de lactosérum n'a pas modifié la glycémie, mais a augmenté le glucagon circulant (pic 4 fois basal), l'insuline (pic 6 fois basal), les acides aminés et l'urée tout en réduisant également les concentrations d'acides gras libres et de glycérol. Il est intéressant de noter que la réponse insulinique postprandiale était motivée à la fois par une stimulation de la sécrétion d’insuline et par une réduction marquée de la clairance hépatique de l’insuline. L'ingestion de protéines de lactosérum a entraîné une légère stimulation de l'EGP et du Rd, atteignant tous deux un pic d'environ 20 % au-dessus de la valeur de base 1 heure après l'ingestion de protéines.

Ces résultats démontrent que l’ingestion d’une seule portion standard de protéine de lactosérum peut induire une réponse euglycémique au glucagon et à l’insuline qui stimule le flux de glucose. Nous spéculons sur une théorie qui pourrait potentiellement expliquer comment le glucagon et l’insuline assurent en synergie un contrôle câblé de l’homéostasie de l’azote et du glucose.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects of supplementation with milk protein on glycemic parameters: a GRADE-assessed systematic review and dose–response meta-analysis
Shooka Mohammadi, Nutrition Journal volume 22, Article number: 49 (2023)

Background
It is suggested that supplementation with milk protein (MP) has the potential to ameliorate the glycemic profile; however, the exact impact and certainty of the findings have yet to be evaluated. This systematic review and dose–response meta-analysis of randomized controlled trials (RCTs) assessed the impact of MP supplementation on the glycemic parameters in adults.

Methods
A systematic search was carried out among online databases to determine eligible RCTs published up to November 2022. A random-effects model was performed for the meta-analysis.

Results
A total of 36 RCTs with 1851 participants were included in the pooled analysis. It was displayed that supplementation with MP effectively reduced levels of fasting blood glucose (FBG) (weighted mean difference (WMD): -1.83 mg/dL, 95% CI: -3.28, -0.38; P = 0.013), fasting insulin (WMD: -1.06 uU/mL, 95% CI: -1.76, -0.36; P = 0.003), and homeostasis model assessment of insulin resistance (HOMA-IR) (WMD: -0.27, 95% CI: -0.40, -0.14; P < 0.001) while making no remarkable changes in serum hemoglobin A1c (HbA1c) values (WMD: 0.01%, 95% CI: -0.14, 0.16; P = 0.891). However, there was a significant decline in serum levels of HbA1c among participants with normal baseline body mass index (BMI) based on sub-group analyses. In addition, HOMA-IR values were significantly lower in the MP supplement-treated group than their untreated counterparts in short- and long-term supplementation (≤ 8 and > 8 weeks) with high or moderate doses (≥ 60 or 30–60 g/d) of MP or whey protein (WP). Serum FBG levels were considerably reduced upon short-term administration of a low daily dose of WP (< 30 g). Furthermore, the levels of serum fasting insulin were remarkably decreased during long-term supplementation with high or moderate daily doses of WP.

Conclusion
The findings of this study suggest that supplementation with MP may improve glycemic control in adults by reducing the values of fasting insulin, FBG, and HOMA-IR. Additional trials with longer durations are required to confirm these findings.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effets de la supplémentation en protéines du lait sur les paramètres glycémiques : une revue systématique évaluée par GRADE et une méta-analyse dose-réponse
Shooka Mohammadi, Nutrition Journal volume 22, Numéro d'article : 49 (2023)

Arrière-plan
Il est suggéré qu'une supplémentation en protéines du lait (MP) a le potentiel d'améliorer le profil glycémique ; cependant, l’impact exact et la certitude des résultats doivent encore être évalués. Cette revue systématique et méta-analyse dose-réponse d'essais contrôlés randomisés (ECR) ont évalué l'impact de la supplémentation en MP sur les paramètres glycémiques chez les adultes.

Méthodes
Une recherche systématique a été effectuée parmi les bases de données en ligne pour déterminer les ECR éligibles publiés jusqu'en novembre 2022. Un modèle à effets aléatoires a été réalisé pour la méta-analyse.

Résultats
Au total, 36 ECR totalisant 1 851 participants ont été inclus dans l’analyse groupée. Il a été démontré que la supplémentation en MP réduisait efficacement les niveaux de glycémie à jeun (FBG) (différence moyenne pondérée (DMP) : -1,83 mg/dL, IC à 95 % : -3,28, -0,38 ; P = 0,013), d'insuline à jeun (DMP) : -1,06 uU/mL, IC à 95 % : -1,76, -0,36 ; P = 0,003), et évaluation par modèle d'homéostasie de la résistance à l'insuline (HOMA-IR) (DMP : -0,27, IC à 95 % : -0,40, -0,14 ; P < 0,001) sans apporter de changements notables dans les valeurs sériques d'hémoglobine A1c (HbA1c) (DMP : 0,01 %, IC à 95 % : -0,14, 0,16 ; P = 0,891). Cependant, il y a eu une baisse significative des taux sériques d'HbA1c chez les participants ayant un indice de masse corporelle (IMC) de base normal, sur la base d'analyses de sous-groupes. De plus, les valeurs HOMA-IR étaient significativement plus faibles dans le groupe traité avec le supplément MP que chez leurs homologues non traités dans le cadre d'une supplémentation à court et à long terme (≤ 8 et  > 8 semaines) avec des doses élevées ou modérées (≥ 60 ou 30–60 g. /d) de MP ou protéine de lactosérum (WP). Les taux sériques de FBG ont été considérablement réduits lors de l'administration à court terme d'une faible dose quotidienne de WP (< 30 g). De plus, les niveaux d'insuline sérique à jeun ont été remarquablement diminués lors d'une supplémentation à long terme avec des doses quotidiennes élevées ou modérées de WP.

Conclusion
Les résultats de cette étude suggèrent qu'une supplémentation en MP pourrait améliorer le contrôle glycémique chez les adultes en réduisant les valeurs de l'insuline à jeun, du FBG et du HOMA-IR. Des essais supplémentaires de plus longue durée sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

[Nutrimuscle-Conseils]

The impact of a single dose of whey protein on glucose flux and metabolite profiles in normoglycemic males: insights into glucagon and insulin biology
Teddy Ang, Am J Physiol 17 NOV 2023

Protein ingestion concurrently stimulates euglycemic glucagon and insulin secretion, a response that is particularly robust with rapidly absorbing proteins. Previously, we have shown that ingestion of repeated doses of rapidly absorbing whey protein equally stimulated endogenous glucose production (EGP) and glucose disposal (Rd), thus explaining the preservation of euglycemia.

Here, we aimed to determine if a smaller single dose of whey could elicit a large enough glucagon and insulin response to stimulate glucose flux. Therefore, in normoglycemic young adult males (n = 10; age ∼26; BMI ∼25), using [6,6-2H2] glucose tracing and quantitative targeted metabolite profiling, we determined the metabolic response to a single 25 g “standard” dose of whey protein. Whey protein ingestion did not alter glycemia, but increased circulating glucagon (peak 4-fold basal), insulin (peak 6-fold basal), amino acids, and urea while also reducing free fatty acid (FFA) and glycerol concentrations.

Interestingly, the postprandial insulin response was driven by both a stimulation of insulin secretion and marked reduction in hepatic insulin clearance. Whey protein ingestion resulted in a modest stimulation of EGP and Rd, both peaking at ∼20% above baseline 1 h after protein ingestion. These findings demonstrate that the ingestion of a single standard serving of whey protein can induce a euglycemic glucagon and insulin response that stimulates glucose flux. We speculate on a theory that could potentially explain how glucagon and insulin synergistically provide hardwired control of nitrogen and glucose homeostasis.

NEW & NOTEWORTHY Protein ingestion concurrently stimulates glucagon and insulin secretion. Here we show that in normoglycemic males, ingestion of a single “standard” 25 g serving of rapidly absorbing whey protein drives a sufficiently large glucagon and insulin response, such that it simultaneously increases endogenous glucose production and glucose disposal. We speculate on a novel theory that could potentially explain how the antagonistic/synergistic actions of glucagon and insulin simultaneously provide tight control of glucose and nitrogen homeostasis.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'impact d'une dose unique de protéine de lactosérum sur le flux de glucose et les profils de métabolites chez les hommes normoglycémiques : aperçu de la biologie du glucagon et de l'insuline
Teddy Ang, Am J Physiol 17 NOV 2023

L'ingestion de protéines stimule simultanément la sécrétion euglycémique de glucagon et d'insuline, une réponse particulièrement robuste avec des protéines à absorption rapide. Précédemment, nous avons montré que l'ingestion de doses répétées de protéines de lactosérum à absorption rapide stimulait également la production endogène de glucose (EGP) et l'élimination du glucose (Rd), expliquant ainsi la préservation de l'euglycémie.

Ici, nous avons cherché à déterminer si une dose unique plus faible de lactosérum pouvait provoquer une réponse suffisamment importante en glucagon et en insuline pour stimuler le flux de glucose. Par conséquent, chez les jeunes hommes adultes normoglycémiques (n = 10 ; âge ∼26 ; IMC ∼25), en utilisant le traçage du glucose [6,6-2H2] et le profilage quantitatif des métabolites ciblés, nous avons déterminé la réponse métabolique à un seul « standard » de 25 g. dose de protéine de lactosérum. L'ingestion de protéines de lactosérum n'a pas modifié la glycémie, mais a augmenté le glucagon circulant (pic 4 fois basal), l'insuline (pic 6 fois basal), les acides aminés et l'urée tout en réduisant également les concentrations d'acides gras libres (FFA) et de glycérol.

Il est intéressant de noter que la réponse insulinique postprandiale était motivée à la fois par une stimulation de la sécrétion d’insuline et par une réduction marquée de la clairance hépatique de l’insuline. L'ingestion de protéines de lactosérum a entraîné une légère stimulation de l'EGP et de Rd, culminant toutes deux à environ 20 % au-dessus de la valeur de base, une heure après l'ingestion de protéines. Ces résultats démontrent que l’ingestion d’une seule portion standard de protéine de lactosérum peut induire une réponse euglycémique au glucagon et à l’insuline qui stimule le flux de glucose. Nous spéculons sur une théorie qui pourrait potentiellement expliquer comment le glucagon et l’insuline assurent en synergie un contrôle câblé de l’homéostasie de l’azote et du glucose.

NOUVEAU ET À NOTER L'ingestion de protéines stimule simultanément la sécrétion de glucagon et d'insuline. Nous montrons ici que chez les hommes normoglycémiques, l’ingestion d’une seule portion « standard » de 25 g de protéine de lactosérum à absorption rapide entraîne une réponse suffisamment importante en glucagon et en insuline, de sorte qu’elle augmente simultanément la production endogène de glucose et l’élimination du glucose. Nous spéculons sur une nouvelle théorie qui pourrait potentiellement expliquer comment les actions antagonistes/synergiques du glucagon et de l'insuline assurent simultanément un contrôle strict de l'homéostasie du glucose et de l'azote.