Actions santé de l'iode ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Systematic review and meta-analysis of iodine nutrition in modern vegan and vegetarian diets
British Journal of Nutrition 13 March 2023 Elizabeth Rose Eveleigh

Vegan and vegetarian diets are widely supported and adopted, but individuals following such diets remain at greater risk of iodine deficiency. This systematic review and meta-analysis was conducted to assess the iodine intake and status in adults following a vegan or vegetarian diet in the modern day. A systematic review and quality assessment were conducted from October 2020 to December 2022 according to Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses (PRISMA) and Meta-analysis of Observational Studies in Epidemiology (MOOSE) guidance. Studies were identified in Ovid MEDLINE, Web of Science, PubMed, and Scopus. Eleven articles were eligible for review containing 4421 adults (aged ≥ 18 years).

Vegan groups had the lowest median urinary iodine concentration (mUIC) (12·2/l). None of the dietary groups had mUIC within the optimal range for iodine status (100–200 µg/l) (WHO). Vegan diets had the poorest iodine intake (17·3 µg/d) and were strongly associated with lower iodine intake (P = < 0·001) compared with omnivorous diets. Lower intake in vegan diets was influenced by sex (P = 0·007), the presence of voluntary or absence of Universal Salt Iodisation (USI) programmes (P = 0·01 & P = < 0·001), and living in a country with adequate iodine nutrition (P = < 0·001).

Vegetarians and particularly vegans living in countries with no current USI programme continue to have increased risk of low iodine status, iodine deficiency and inadequate iodine intake. Further research into the usefulness of mandatory fortification of vegan appropriate foods is required.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Revue systématique et méta-analyse de la nutrition iodée dans les régimes végétaliens et végétariens modernes
British Journal of Nutrition 13 mars 2023 Elizabeth Rose Eveleigh

Les régimes végétaliens et végétariens sont largement soutenus et adoptés, mais les personnes qui suivent de tels régimes restent plus à risque de carence en iode. Cette revue systématique et méta-analyse ont été menées pour évaluer l'apport et le statut en iode chez les adultes suivant un régime végétalien ou végétarien de nos jours. Un examen systématique et une évaluation de la qualité ont été menés d’octobre 2020 à décembre 2022 conformément aux lignes directrices sur les éléments de rapport préférés pour les examens systématiques et les méta-analyses (PRISMA) et la méta-analyse des études observationnelles en épidémiologie (MOOSE). Des études ont été identifiées dans Ovid MEDLINE, Web of Science, PubMed et Scopus. Onze articles étaient éligibles pour une revue portant sur 4 421 adultes (âgés de ≥ 18 ans).

Les groupes végétaliens présentaient la concentration médiane d'iode urinaire (mUIC) la plus faible (12,2/l). Aucun des groupes alimentaires n'avait de mUIC dans la plage optimale pour le statut en iode (100 à 200 µg/l) (OMS). Les régimes végétaliens présentaient l'apport en iode le plus faible (17,3 µg/j) et étaient fortement associés à un apport en iode plus faible (P = < 0,001) par rapport aux régimes omnivores. La consommation inférieure dans les régimes végétaliens était influencée par le sexe (P = 0,007), la présence volontaire ou l'absence de programmes d'iodation universelle du sel (USI) (P = 0,01 et P = < 0,001) et le fait de vivre dans un pays avec une nutrition iodée adéquate (P = < 0,001).

Les végétariens et en particulier les végétaliens vivant dans des pays sans programme USI actuel continuent de présenter un risque accru de faible statut en iode, de carence en iode et d'apport inadéquat en iode. Des recherches plus approfondies sur l’utilité de l’enrichissement obligatoire des aliments végétaliens appropriés sont nécessaires.

[Nutrimuscle-Conseils]

The correlation between iodine and metabolism: a review
Front. Nutr., 19 March 2024

Iodine is involved in the synthesis of thyroid hormones and plays a crucial role in human life. Both iodine deficiency and excess are common issues in certain populations. Iodine also has extrathyroidal effects on organs that can uptake it independently of thyroid hormones. Recently, multiple clinical studies have shown a connection between iodine intake and metabolic disorders, such as metabolic syndrome, obesity, diabetes, hypertension, and dyslipidemia. However, the results of these studies have been inconsistent, and the mechanisms behind these associations are still not well understood. Therefore, in this review, we aim to examine the recent research progress regarding the relationship between iodine and metabolic disorders, along with the relevant mechanisms.

This review validates that iodine has effects on glucose metabolism, lipid metabolism, and obesity. The influence of iodine may be attributed to its antioxidant and immunomodulatory properties. Although the connections between iodine and metabolism are inconsistent, both iodine deficiency and prolonged iodine excess may pose a risk to thyroid disorders. It is important to maintain population iodine status within an optimal range. Further prospective studies and research on mechanisms are needed to establish an evidence-based and safe standard for iodine nutrition.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La corrélation entre l'iode et le métabolisme : une revue
Devant. Nutr., 19 mars 2024

L'iode participe à la synthèse des hormones thyroïdiennes et joue un rôle crucial dans la vie humaine. La carence et l’excès d’iode sont des problèmes courants dans certaines populations. L'iode a également des effets extrathyroïdiens sur les organes qui peuvent l'absorber indépendamment des hormones thyroïdiennes. Récemment, plusieurs études cliniques ont montré un lien entre l'apport en iode et les troubles métaboliques, tels que le syndrome métabolique, l'obésité, le diabète, l'hypertension et la dyslipidémie. Cependant, les résultats de ces études sont incohérents et les mécanismes à l’origine de ces associations ne sont pas encore bien compris. Par conséquent, dans cette revue, nous visons à examiner les progrès récents de la recherche concernant la relation entre l'iode et les troubles métaboliques, ainsi que les mécanismes pertinents.

Cette revue valide que l'iode a des effets sur le métabolisme du glucose, le métabolisme des lipides et l'obésité. L'influence de l'iode peut être attribuée à ses propriétés antioxydantes et immunomodulatrices. Bien que les liens entre l’iode et le métabolisme soient incohérents, une carence en iode et un excès prolongé d’iode peuvent présenter un risque de troubles thyroïdiens. Il est important de maintenir le statut iodé de la population dans une fourchette optimale. D’autres études prospectives et recherches sur les mécanismes sont nécessaires pour établir une norme sûre et fondée sur des preuves pour la nutrition iodée.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects of selenium and iodine on Kashin-Beck disease: an updated review
Lin Liu Front. Nutr., 02 May 2024

Kashin-Beck disease (KBD) is an endochondral osteogenesis disorder characterised by epiphysis damage and secondary deformable arthropathy induced by multiple external factors, among which selenium (Se) and iodine deficiency are important influencing factors. Iodine deficiency is usually accompanied by a low Se content in the soil in the KBD areas of China. Se can reverse oxidative damage to chondrocytes. In addition, Se is related to the bone conversion rate and bone mineral density. Low Se will hinder growth and change bone metabolism, resulting in a decrease in the bone conversion rate and bone mineral density. Thyroid hormone imbalance caused by thyroid dysfunction caused by iodine deficiency can damage bone homeostasis. Compared with Se deficiency alone, Se combined with iodine deficiency can reduce the activity of glutathione peroxidase more effectively, which increases the vulnerability of chondrocytes and other target cells to oxidative stress, resulting in chondrocyte death. Clinical studies have shown that supplementation with Se and iodine is helpful for the prevention and treatment of KBD.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effets du sélénium et de l'iode sur la maladie de Kashin-Beck : une revue mise à jour
Front Lin Liu. Nutr., 02 mai 2024

La maladie de Kashin-Beck (KBD) est un trouble de l'ostéogenèse enchondrale caractérisé par des lésions de l'épiphyse et une arthropathie déformable secondaire induite par de multiples facteurs externes, parmi lesquels la carence en sélénium (Se) et en iode sont des facteurs d'influence importants. La carence en iode s’accompagne généralement d’une faible teneur en Se dans le sol des régions KBD de Chine. Se peut inverser les dommages oxydatifs des chondrocytes. De plus, le Se est lié au taux de conversion osseuse et à la densité minérale osseuse. Un faible taux de Se entravera la croissance et modifiera le métabolisme osseux, entraînant une diminution du taux de conversion osseuse et de la densité minérale osseuse. Un déséquilibre des hormones thyroïdiennes causé par un dysfonctionnement thyroïdien provoqué par une carence en iode peut endommager l’homéostasie osseuse. Comparé au déficit en Se seul, le Se combiné à un déficit en iode peut réduire plus efficacement l'activité de la glutathion peroxydase, ce qui augmente la vulnérabilité des chondrocytes et d'autres cellules cibles au stress oxydatif, entraînant la mort des chondrocytes. Des études cliniques ont montré qu'une supplémentation en Se et en iode est utile pour la prévention et le traitement du KBD.

[Nutrimuscle-Conseils]

Blood Iodine as a Potential Marker of the Risk of Cancer in BRCA1 Carriers
by Adam Kiljańczyk Nutrients 2024, 16(11), 1788;

Breast cancer and ovarian cancer pose a significant risk for BRCA1 carriers, with limited risk-reduction strategies. While improved screening helps in the early detection of breast cancer, preventive measures remain elusive. Emerging evidence suggests a potential link between iodine levels and modulation of cancer risk, but comprehensive studies are scarce.

We conducted a prospective study among 989 BRCA1 carriers to assess the association between blood iodine levels and breast and ovarian cancer risk. Using inductively coupled plasma mass spectrometry, we measured blood iodine levels and observed a negative association with breast cancer risk, with a significantly lower risk observed in quartile 4 (iodine > 38.0 µg/L) compared with quartile 1 (iodine < 30 µg/L) (HR = 0.49; 95%CI: 0.27–0.87; p = 0.01).

Conversely, a suggestive increase in ovarian cancer risk was observed at higher iodine levels (HR = 1.91; 95%CI: 0.64–5.67; p = 0.25). No significant association was found between iodine levels and overall cancer risk.

Our results suggest the potential of iodine to reduce breast cancer risk in BRCA1 carriers after prophylactic oophorectomy but require further validation and investigation of its effect on ovarian cancer risk and overall mortality. These findings highlight the need for personalized strategies to manage cancer risk in BRCA1 carriers.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'iode sanguin comme marqueur potentiel du risque de cancer chez les porteurs de BRCA1
par Adam Kiljańczyk Nutrients 2024, 16(11), 1788 ;

Le cancer du sein et le cancer de l'ovaire présentent un risque important pour les porteurs de BRCA1, avec des stratégies de réduction des risques limitées. Même si un dépistage amélioré contribue à la détection précoce du cancer du sein, les mesures préventives restent difficiles à atteindre. De nouvelles preuves suggèrent un lien potentiel entre les niveaux d'iode et la modulation du risque de cancer, mais les études approfondies sont rares.

Nous avons mené une étude prospective auprès de 989 porteurs de BRCA1 pour évaluer l'association entre les taux d'iode dans le sang et le risque de cancer du sein et de l'ovaire. À l'aide de la spectrométrie de masse plasmatique à couplage inductif, nous avons mesuré les taux d'iode dans le sang et observé une association négative avec le risque de cancer du sein, avec un risque significativement plus faible observé dans le quartile 4 (iode > 38,0 µg/L) par rapport au quartile 1 (iode < 30 µg/L). ) (HR = 0,49 ; IC à 95 % : 0,27–0,87 ; p = 0,01).

À l’inverse, une augmentation suggestive du risque de cancer de l’ovaire a été observée à des niveaux d’iode plus élevés (HR = 1,91 ; IC à 95 % : 0,64 à 5,67 ; p = 0,25). Aucune association significative n'a été trouvée entre les niveaux d'iode et le risque global de cancer.

Nos résultats suggèrent le potentiel de l'iode à réduire le risque de cancer du sein chez les porteuses de BRCA1 après une ovariectomie prophylactique, mais nécessitent une validation et une étude plus approfondies de son effet sur le risque de cancer de l'ovaire et la mortalité globale. Ces résultats mettent en évidence la nécessité de stratégies personnalisées pour gérer le risque de cancer chez les porteurs de BRCA1.