Traduction de l'étude
Jusqu’où devons-nous aller sur la voie de la supplémentation en calcium ?
Ling Ma Clin Nutr 15 novembre 2023
Les troubles du sommeil sont une préoccupation croissante et une supplémentation en calcium est souvent recommandée comme intervention potentielle pour les troubles du sommeil. Cependant, la relation causale entre les niveaux de calcium et l’incidence des troubles du sommeil reste floue. Les techniques de randomisation mendélienne utilisant des variantes génétiques qui affectent les niveaux de calcium peuvent fournir des informations précieuses sur la causalité. Cette étude vise à examiner l'association entre les niveaux de calcium et les troubles du sommeil dans une population diversifiée comprenant à la fois des adolescents et des adultes, et étudier les effets des niveaux de calcium sur les troubles du sommeil.
Méthodes
L'analyse de randomisation mendélienne a été réalisée à l'aide des données des ensembles de données UK Biobank et FinnGen. La pondération par variance inverse (IVW) a été choisie comme méthode principale. En outre, une analyse de médiation traditionnelle a été réalisée sur un sous-ensemble de données NHANES couvrant la période 2007 à 2018.
Résultats
Nos résultats fournissent des preuves étayant une relation causale entre l'apport en calcium et la réduction du risque de troubles du sommeil (bêta = -0,079, SE = 0,0395, P = 0,0457). Même si elles n’atteignent pas une signification statistique, d’autres méthodes d’IRM, telles que la médiane pondérée et Mr-Egger, ont présenté des tendances directionnelles similaires. L'analyse de la cohorte NHANES a révélé une association négative entre les niveaux de calcium et la prévalence des troubles du sommeil chez les populations masculines, noires et physiquement actives. Cependant, cette association n’a pas été observée dans d’autres groupes démographiques.
Conclusion
Nos résultats suggèrent qu’il n’existe pas de corrélation significative entre les niveaux de calcium et les troubles du sommeil dans les populations ne faisant pas d’exercice. Cela soulève des inquiétudes quant à la supplémentation à long terme en calcium à haute dose dans la pratique clinique, ce qui nécessite des investigations plus approfondies.