La caféine pour bruler plus de gras durant le cardio ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Caffeine increases whole-body fat oxidation during 1 h of cycling at Fatmax
Carlos Ruiz-Moreno, European Journal of Nutrition volume 60, pages2077–2085 (2021)

Purpose
The ergogenic effect of caffeine on exercise of maximum intensity has been well established. However, there is controversy regarding the effect of caffeine on shifting substrate oxidation at submaximal exercise. The aim of this study was to investigate the effect of acute caffeine ingestion on whole-body substrate oxidation during 1 h of cycling at the intensity that elicits maximal fat oxidation (Fatmax).

Methods
In a double-blind, randomized, and counterbalanced experiment, 12 healthy participants (VO2max = 50.7 ± 12.1 mL/kg/min) performed two acute experimental trials after ingesting either caffeine (3 mg/kg) or a placebo (cellulose). The trials consisted of 1 h of continuous cycling at Fatmax. Energy expenditure, fat oxidation rate, and carbohydrate oxidation rate were continuously measured by indirect calorimetry.

Results
In comparison to the placebo, caffeine increased the amount of fat oxidized during the trial (19.4 ± 7.7 vs 24.7 ± 9.6 g, respectively; P = 0.04) and decreased the amount of carbohydrate oxidized (94.6 ± 30.9 vs 73.8 ± 32.4 g; P = 0.01) and the mean self-perception of fatigue (Borg scale = 11 ± 2 vs 10 ± 2 arbitrary units; P = 0.05). In contrast, caffeine did not modify total energy expenditure (placebo = 543 ± 175; caffeine = 559 ± 170 kcal; P = 0.60) or mean heart rate (125 ± 13 and 127 ± 9 beats/min; P = 0.30) during exercise. Before exercise, caffeine increased systolic and diastolic blood pressure whilst it increased the feelings of nervousness and vigour after exercise (P < 0.05).

Conclusion
These results suggest that a moderate dose of caffeine (3 mg/kg) increases the amount of fat oxidized during 1 h of cycling at Fatmax. Thus, caffeine might be used as an effective strategy to enhance body fat utilization during submaximal exercise. The occurrence of several side effects should be taken into account when using caffeine to reduce body fat in populations with hypertension or high sensitivity to caffeine.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La caféine augmente l'oxydation des graisses de tout le corps pendant 1 h de vélo à Fatmax
Carlos Ruiz-Moreno, European Journal of Nutrition volume 60, pages 2077-2085 (2021)

Objectif
L'effet ergogène de la caféine sur l'exercice d'intensité maximale est bien établi. Cependant, il existe une controverse concernant l'effet de la caféine sur le déplacement de l'oxydation du substrat lors d'un exercice sous-maximal. Le but de cette étude était d'étudier l'effet de l'ingestion aiguë de caféine sur l'oxydation du substrat du corps entier pendant 1 h de cyclisme à l'intensité qui provoque l'oxydation maximale des graisses (Fatmax).

Méthodes
Dans une expérience en double aveugle, randomisée et contrebalancée, 12 participants en bonne santé (VO2max = 50,7 ± 12,1 mL/kg/min) ont effectué deux essais expérimentaux aigus après avoir ingéré de la caféine (3 mg/kg) ou un placebo (cellulose). Les essais consistaient en 1 h de cycle continu à Fatmax. La dépense énergétique, le taux d'oxydation des graisses et le taux d'oxydation des glucides ont été mesurés en continu par calorimétrie indirecte.

Résultats
Par rapport au placebo, la caféine a augmenté la quantité de graisses oxydées au cours de l'essai (19,4 ± 7,7 contre 24,7 ± 9,6 g, respectivement ; P = 0,04) et a diminué la quantité de glucides oxydés (94,6 ± 30,9 contre 73,8 ± 32,4 g ; = 0,01) et l'auto-perception moyenne de la fatigue (échelle de Borg = 11 ± 2 vs 10 ± 2 unités arbitraires ; P = 0,05). En revanche, la caféine n'a pas modifié la dépense énergétique totale (placebo = 543 ± 175; caféine = 559 ± 170 kcal; P = 0,60) ou la fréquence cardiaque moyenne (125 ± 13 et 127 ± 9 battements / min; P = 0,30) pendant l'exercice . Avant l'exercice, la caféine augmentait la tension artérielle systolique et diastolique alors qu'elle augmentait les sensations de nervosité et de vigueur après l'exercice (P < 0,05).

Conclusion
Ces résultats suggèrent qu'une dose modérée de caféine (3 mg/kg) augmente la quantité de graisses oxydées pendant 1 h de vélo à Fatmax. Ainsi, la caféine pourrait être utilisée comme une stratégie efficace pour améliorer l'utilisation de la graisse corporelle pendant un exercice sous-maximal. La survenue de plusieurs effets secondaires doit être prise en compte lors de l'utilisation de la caféine pour réduire la graisse corporelle chez les populations hypertendues ou hypersensibles à la caféine.

[Nutrimuscle-Conseils]

Both caffeine and Capsicum annuum fruit powder lower blood glucose levels and increase brown adipose tissue temperature in healthy adult males
Lachlan Van Schaik Front. Physiol., 09 August 2022

Using a combination of respiratory gas exchange, infrared thermography, and blood glucose (BGL) analysis, we have investigated the impact of Capsicum annuum (C. annuum) fruit powder (475 mg) or caffeine (100 mg) on metabolic activity in a placebo controlled (lactose, 100 mg) double-blinded three-way cross-over-design experiment. Metabolic measurements were made on day 1 and day 7 of supplementation in eight adult male participants (22.2 ± 2 years of age, BMI 23 ± 2 kg/m2, x̅ ± SD). Participants arrived fasted overnight and were fed a high carbohydrate meal (90 g glucose), raising BGL from fasting baseline (4.4 ± 0.3 mmol/L) to peak BGL (8.5 ± 0.3 mmol/L) 45 min after the meal. Participants consumed the supplement 45 min after the meal, and both caffeine and C. annuum fruit powder restored BGL (F (8,178) = 2.2, p = 0.02) to near fasting levels within 15 min of supplementation compared to placebo (120 min). In parallel both supplements increased energy expenditure (F (2, 21) = 175.6, p < 0.001) over the 120-min test period (caffeine = 50.74 ± 2 kcal/kg/min, C. annuum fruit = 50.95 ± 1 kcal/kg/min, placebo = 29.34 ± 1 kcal/kg/min). Both caffeine and C. annuum fruit powder increased supraclavicular fossa temperature (F (2,42) = 32, p < 0.001) on both day 1 and day 7 of testing over the 120-min test period. No statistical difference in core temperature or reference point temperature, mean arterial pressure or heart rate was observed due to supplementation nor was any statistical difference seen between day 1 and day 7 of intervention. This is important for implementing dietary ingredients as potential metabolism increasing supplements.

Together the results imply that through dietary supplements such as caffeine and C. annuum, mechanisms for increasing metabolism can be potentially targeted to improve metabolic homeostasis in people.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La caféine et la poudre de fruit de Capsicum annuum abaissent la glycémie et augmentent la température du tissu adipeux brun chez les hommes adultes en bonne santé
Façade Lachlan Van Schaik. Physiol., 09 août 2022

En utilisant une combinaison d'échange de gaz respiratoire, de thermographie infrarouge et d'analyse de la glycémie (BGL), nous avons étudié l'impact de la poudre de fruit Capsicum annuum (C. annuum) (475 mg) ou de la caféine (100 mg) sur l'activité métabolique dans un placebo. contrôlée (lactose, 100 mg) expérience de conception croisée à trois voies en double aveugle. Des mesures métaboliques ont été effectuées le jour 1 et le jour 7 de la supplémentation chez huit participants masculins adultes (22,2 ± 2 ans, IMC 23 ± 2 kg/m2, x̅ ± SD). Les participants sont arrivés à jeun pendant la nuit et ont été nourris avec un repas riche en glucides (90 g de glucose), augmentant la BGL de la ligne de base à jeun (4,4 ± 0,3 mmol/L) au pic de BGL (8,5 ± 0,3 mmol/L) 45 min après le repas. Les participants ont consommé le supplément 45 min après le repas, et la caféine et la poudre de fruit de C. annuum ont restauré la BGL (F (8 178) = 2,2, p = 0,02) à des niveaux proches du jeûne dans les 15 min suivant la supplémentation par rapport au placebo (120 min). En parallèle, les deux suppléments ont augmenté la dépense énergétique (F (2, 21) = 175,6, p < 0,001) sur la période de test de 120 min (caféine = 50,74 ± 2 kcal/kg/min, fruit de C. annuum = 50,95 ± 1 kcal/ kg/min, placebo = 29,34 ± 1 kcal/kg/min). La caféine et la poudre de fruit de C. annuum ont augmenté la température de la fosse supraclaviculaire (F (2,42) = 32, p < 0,001) aux jours 1 et 7 du test sur la période de test de 120 minutes. Aucune différence statistique dans la température centrale ou la température du point de référence, la pression artérielle moyenne ou la fréquence cardiaque n'a été observée en raison de la supplémentation et aucune différence statistique n'a été observée entre le jour 1 et le jour 7 de l'intervention. Ceci est important pour la mise en œuvre d'ingrédients alimentaires en tant que suppléments susceptibles d'augmenter le métabolisme.

Ensemble, les résultats impliquent que grâce à des compléments alimentaires tels que la caféine et C. annuum, les mécanismes d'augmentation du métabolisme peuvent être potentiellement ciblés pour améliorer l'homéostasie métabolique chez les personnes.

[Nutrimuscle-Conseils]

Caffeine suppresses high-fat diet-induced body weight gain in mice depending on feeding timing
Atsushi Haraguchi Journal of Functional Foods Volume 99, December 2022, 105307

Highlights
• Effects of caffeine would vary depending on timing of intake.
• Caffeine at the begging of active period would inhibit weight by high-fat diet.
• Caffeine at the begging of active period would enhance clock gene expression rhythms.
• Caffeine at the begging of active period would suppress lipogenesis genes expression.

The time-dependent effects of caffeine intake on physiological functions remain to be investigated, although various effects of caffeine on physiological functions have been document. Therefore, the present study investigated the optimal timing of caffeine intake to produce an efficient anti-obesity effect. We prepared a high-fat diet (HFD) or HFD supplemented with 0.03% caffeine (HFD-caf) and regulated twice-daily 8-hour time-restricted feeding.

Male Institute of Cancer Research mice were divided into three groups: group fed HFD alone (control), group fed HFD-caf at the beginning of the active period (BF-caf), and group fed HFD-caf at the end of the active period (DN-caf). The BF-caf group (42.8 ± 1.5 g) showed lower body weight than the other groups (control, 49.7 ± 2.1 g; DN-caf, 47.1 ± 1.3 g), although the three groups showed similar HFD intake levels. Therefore, caffeine intake at the beginning of the active period suppressed HFD-induced body weight gain.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La caféine supprime le gain de poids corporel induit par un régime riche en graisses chez les souris en fonction du moment de l'alimentation
Atsushi Haraguchi Journal of Functional Foods Volume 99, décembre 2022, 105307

Points forts
• Les effets de la caféine varieraient selon le moment de la consommation.
• La caféine au début de la période active inhiberait le poids par un régime riche en graisses.
• La caféine au début de la période active améliorerait les rythmes d'expression des gènes de l'horloge.
• La caféine au début de la période active supprimerait l'expression des gènes de la lipogenèse.

Les effets dépendant du temps de la consommation de caféine sur les fonctions physiologiques restent à étudier, bien que divers effets de la caféine sur les fonctions physiologiques aient été documentés. Par conséquent, la présente étude a étudié le moment optimal de la consommation de caféine pour produire un effet anti-obésité efficace. Nous avons préparé un régime riche en graisses (HFD) ou HFD complété par 0,03% de caféine (HFD-caf) et une alimentation réglementée deux fois par jour à durée limitée de 8 heures.

Les souris mâles de l'Institut de recherche sur le cancer ont été divisées en trois groupes : groupe alimenté avec HFD seul (témoin), groupe alimenté avec HFD-caf au début de la période active (BF-caf) et groupe alimenté avec HFD-caf à la fin de la période active. période (DN-caf). Le groupe BF-caf (42,8 ± 1,5 g) a montré un poids corporel inférieur à celui des autres groupes (témoin, 49,7 ± 2,1 g; DN-caf, 47,1 ± 1,3 g), bien que les trois groupes aient montré des niveaux d'apport HFD similaires. Par conséquent, la consommation de caféine au début de la période active a supprimé le gain de poids corporel induit par HFD

[Nutrimuscle-Conseils]

Does Caffeine Increase Fat Metabolism? A Systematic Review and Meta-Analysis
in International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism 2022 Scott A. Conger

Whether caffeine (CAF) increases fat metabolism remains debatable. Using systematic review coupled with meta-analysis, our aim was to determine effects of CAF on fat metabolism and the relevant factors moderating this effect. Electronic databases PubMed, SPORTDiscus, and Web of Science were searched using the following string: CAF AND (fat OR lipid) AND (metabolism OR oxidation). A meta-analytic approach aggregated data from 94 studies examining CAF’s effect on fat metabolism assessed by different biomarkers. The overall effect size (ES) was 0.39 (95% confidence interval [CI] [0.30, 0.47], p < .001), indicating a small effect of CAF to increase fat metabolism; however, ES was significantly higher (p < .001) based on blood biomarkers (e.g., free fatty acids, glycerol) (ES = 0.55, 95% CI [0.43, 0.67]) versus expired gas analysis (respiratory exchange ratio, calculated fat oxidation) (ES = 0.26, 95% CI [0.16, 0.37]), although both were greater than zero. Fat metabolism increased to a greater extent (p = .02) during rest (ES = 0.51, 95% CI [0.41, 0.62]) versus exercise (ES = 0.35, 95% CI [0.26, 0.44]) across all studies, although ES was not different for studies reporting both conditions (ES = 0.49 and 0.44, respectively). There were no subgroup differences based on participants’ fitness level, sex, or CAF dosage.

CAF ingestion increases fat metabolism but is more consistent with blood biomarkers versus whole-body gas exchange measures. CAF has a small effect during rest across all studies, although similar to exercise when compared within the same study. CAF dosage did not moderate this effect.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La caféine augmente-t-elle le métabolisme des graisses ? Une revue systématique et une méta-analyse
dans International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism 2022 Scott A. Conger

La question de savoir si la caféine (CAF) augmente le métabolisme des graisses reste discutable. À l'aide d'une revue systématique couplée à une méta-analyse, notre objectif était de déterminer les effets du CAF sur le métabolisme des graisses et les facteurs pertinents modérant cet effet. Les bases de données électroniques PubMed, SPORTDiscus et Web of Science ont été interrogées à l'aide de la chaîne suivante : CAF AND (graisse OR lipide) AND (métabolisme OR oxydation). Une approche méta-analytique a regroupé les données de 94 études examinant l'effet du CAF sur le métabolisme des graisses évalué par différents biomarqueurs. La taille globale de l'effet (ES) était de 0,39 (intervalle de confiance [IC] à 95 % [0,30, 0,47], p < .001), indiquant un petit effet du CAF pour augmenter le métabolisme des graisses ; cependant, l'ES était significativement plus élevée (p < .001) sur la base des biomarqueurs sanguins (par exemple, les acides gras libres, le glycérol) (ES = 0,55, IC à 95 % [0,43, 0,67]) par rapport à l'analyse des gaz expirés (taux d'échange respiratoire, graisse calculée oxydation) (ES = 0,26, IC 95% [0,16, 0,37]), même si les deux étaient supérieurs à zéro. Le métabolisme des graisses a augmenté dans une plus grande mesure (p = .02) pendant le repos (ES = 0,51, IC à 95 % [0,41, 0,62]) par rapport à l'exercice (ES = 0,35, IC à 95 % [0,26, 0,44]) dans toutes les études, bien que L'ES n'était pas différente pour les études rapportant les deux conditions (ES = 0,49 et 0,44, respectivement). Il n'y avait aucune différence entre les sous-groupes en fonction du niveau de condition physique, du sexe ou de la dose de CAF des participants.

L'ingestion de CAF augmente le métabolisme des graisses, mais est plus cohérente avec les biomarqueurs sanguins par rapport aux mesures d'échange de gaz du corps entier. Le CAF a un petit effet pendant le repos dans toutes les études, bien qu'il soit similaire à l'exercice lorsqu'il est comparé au sein de la même étude. La dose de CAF n'a pas modéré cet effet.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effect of caffeine intake on fat oxidation rate during exercise: is there a dose–response effect?
Jorge Gutiérrez-Hellín, European Journal of Nutrition volume 62, pages311–319 (2023)

Purpose
The effect of caffeine to enhance fat utilisation as fuel for submaximal aerobic exercise is well established. However, it is unknown whether this effect is dose dependent. The aim of this study was to investigate the effect of 3 and 6 mg of caffeine per kg of body mass (mg/kg) on whole-body substrate oxidation during an incremental cycling exercise test.

Methods
In a double-blind, randomised, and counterbalanced experiment, 18 recreationally active males (maximal oxygen uptake [VO2max] = 56.7 ± 8.2 mL/kg/min) performed three experimental trials after ingesting either 3 mg/kg of caffeine, 6 mg/kg of caffeine or a placebo (cellulose). The trials consisted of an incremental exercise test on a cycle ergometer with 3-min stages at workloads from 30 to 80% of VO2max. Energy expenditure, fat oxidation rate, and carbohydrate oxidation rate were continuously measured by indirect calorimetry.

Results
During exercise, there was significant effect of substance (F = 7.969; P = 0.004) on fat oxidation rate. In comparison to the placebo, the rate of fat oxidation was higher with 3 mg/kg of caffeine at 30, 40, 50 and 70% of VO2max [all P < 0.050, effect sizes (ES) from 0.38 to 0.50] and with 6 mg/kg of caffeine at 30, 40, 50, 60 and 70% of VO2max (all P < 0.050, ES from 0.28 to 0.76). Both 3 mg/kg (0.40 ± 0.21 g/min, P = 0.021, ES = 0.57) and 6 mg/kg of caffeine (0.40 ± 0.17 g/min P = 0.001, ES = 0.60) increased the maximal rate of fat oxidation during exercise over the placebo (0.31 ± 0.15 g/min). None of the caffeine doses produced any significant effect on energy expenditure or heart rate during exercise, while both caffeine doses reduced perceived fatigue at 80% of VO2max (all P < 0.050, ES from 0.71 to 1.48).

Conclusion
The effect of caffeine to enhance fat oxidation during submaximal aerobic exercise is of similar magnitude with 3 and 6 mg of caffeine per kg of body mass. Thus, a dose of 3 mg of caffeine per kg of body mass would be sufficient to enhance fat utilisation as fuel during submaximal exercise.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effet de la consommation de caféine sur le taux d'oxydation des graisses à l'effort : existe-t-il un effet dose-réponse ?
Jorge Gutiérrez-Hellín, Journal européen de la nutrition volume 62, pages 311–319 (2023)

But
L'effet de la caféine pour améliorer l'utilisation des graisses comme carburant pour l'exercice aérobie sous-maximal est bien établi. Cependant, on ne sait pas si cet effet est dose-dépendant. Le but de cette étude était d'étudier l'effet de 3 et 6 mg de caféine par kg de masse corporelle (mg/kg) sur l'oxydation du substrat du corps entier au cours d'un test d'effort de cyclisme incrémentiel.

Méthodes
Dans une expérience en double aveugle, randomisée et contrebalancée, 18 hommes récréatifs actifs (consommation maximale d'oxygène [VO2max] = 56,7 ± 8,2 mL/kg/min) ont réalisé trois essais expérimentaux après avoir ingéré soit 3 mg/kg de caféine, 6 mg/ kg de caféine ou un placebo (cellulose). Les essais consistaient en une épreuve d'effort incrémentielle sur un vélo ergomètre avec des paliers de 3 minutes à des charges de travail de 30 à 80 % de la VO2max. La dépense énergétique, le taux d'oxydation des graisses et le taux d'oxydation des glucides ont été mesurés en continu par calorimétrie indirecte.

Résultats
Pendant l'exercice, il y avait un effet significatif de la substance (F = 7,969 ; P = 0,004) sur le taux d'oxydation des graisses. Comparativement au placebo, le taux d'oxydation des graisses était plus élevé avec 3 mg/kg de caféine à 30, 40, 50 et 70 % de VO2max [tous P < 0,050, tailles d'effet (ES) de 0,38 à 0,50] et avec 6 mg/kg de caféine à 30, 40, 50, 60 et 70 % de VO2max (tous P < 0,050, ES de 0,28 à 0,76). 3 mg/kg (0,40 ± 0,21 g/min, P = 0,021, ES = 0,57) et 6 mg/kg de caféine (0,40 ± 0,17 g/min P = 0,001, ES = 0,60) ont augmenté le taux maximal d'oxydation des graisses pendant l'exercice par rapport au placebo (0,31 ± 0,15 g/min). Aucune des doses de caféine n'a produit d'effet significatif sur la dépense énergétique ou la fréquence cardiaque pendant l'exercice, tandis que les deux doses de caféine ont réduit la fatigue perçue à 80 % de la VO2max (toutes P < 0,050, ES de 0,71 à 1,48).

Conclusion
L'effet de la caféine pour améliorer l'oxydation des graisses pendant l'exercice aérobie sous-maximal est d'une ampleur similaire avec 3 et 6 mg de caféine par kg de masse corporelle. Ainsi, une dose de 3 mg de caféine par kg de masse corporelle serait suffisante pour améliorer l'utilisation des graisses comme carburant pendant l'exercice sous-maximal.

[Nutrimuscle-Conseils]

Increase from low to moderate, but not high, caffeinated coffee consumption is associated with favorable changes in body fat
Clinical Nutrition Volume 42, Issue 4, April 2023, Pages 477-485 Matthias Henn

Background & aims
Higher consumption of coffee and caffeine has been linked to less weight gain and lower body mass index in prospective cohort studies. The aim of the study was to longitudinally assess the association of changes in coffee and caffeine intake with changes in fat tissue, in particular, visceral adipose tissue (VAT) using dual x-ray absorptiometry (DXA).

Methods
In the setting of a large, randomized trial of Mediterranean diet and physical activity intervention, we evaluated 1483 participants with metabolic syndrome (MetS). Repeated measurements of coffee consumption from validated food frequency questionnaires (FFQ) and DXA measurements of adipose tissue were collected at baseline, 6 months, 12 months and 3 years of follow-up. DXA-derived measurements of total and regional adipose tissue expressed as % of total body weight were transformed into sex-specific z-scores. Linear multilevel mixed-effect models were used to investigate the relationship between changes in coffee consumption and corresponding concurrent changes in fat tissue during a 3-year follow-up.

Results
After adjustment for intervention group, and other potential confounders, an increase in caffeinated coffee consumption from no or infrequent consumption (≤3 cups/month) to moderate consumption (1–7 cups/week) was associated with reductions in total body fat (Δ z-score: −0.06; 95% CI: −0.11 to −0.02), trunk fat (Δ z-score: −0.07; 95% CI: −0.12 to −0.02), and VAT (Δ z-score: −0.07; 95% CI: −0.13 to −0.01). Neither changes from no or infrequent consumption to high levels of caffeinated coffee consumption (>1 cup/day) nor any changes in decaffeinated coffee consumption showed significant associations with changes in DXA measures.

Conclusions
Moderate changes in the consumption of caffeinated coffee, but not changes to high consumption, were associated with reductions in total body fat, trunk fat and VAT in a Mediterranean cohort with MetS.
Decaffeinated coffee was not linked to adiposity indicators.

Moderate consumption of caffeinated coffee may be part of a weight management strategy.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'augmentation de la consommation de café caféiné de faible à modérée, mais pas élevée, est associée à des changements favorables de la graisse corporelle
Nutrition clinique Volume 42, Numéro 4, Avril 2023, Pages 477-485 Matthias Henn

Contexte et objectifs
Une consommation plus élevée de café et de caféine a été associée à une prise de poids moindre et à un indice de masse corporelle plus faible dans des études de cohorte prospectives. Le but de l'étude était d'évaluer longitudinalement l'association des modifications de la consommation de café et de caféine avec les modifications du tissu adipeux, en particulier du tissu adipeux viscéral (VAT) à l'aide de l'absorptiométrie à rayons X double (DXA).

Méthodes
Dans le cadre d'un vaste essai randomisé d'intervention sur le régime méditerranéen et l'activité physique, nous avons évalué 1483 participants atteints du syndrome métabolique (MetS). Des mesures répétées de la consommation de café à partir de questionnaires de fréquence alimentaire validés (FFQ) et des mesures DXA du tissu adipeux ont été recueillies au départ, 6 mois, 12 mois et 3 ans de suivi. Les mesures dérivées de la DXA du tissu adipeux total et régional exprimées en % du poids corporel total ont été transformées en scores z spécifiques au sexe. Des modèles linéaires à effets mixtes à plusieurs niveaux ont été utilisés pour étudier la relation entre les changements dans la consommation de café et les changements simultanés correspondants dans les tissus adipeux au cours d'un suivi de 3 ans.

Résultats
Après ajustement pour le groupe d'intervention et d'autres facteurs de confusion potentiels, une augmentation de la consommation de café caféiné d'une consommation nulle ou peu fréquente (≤3 tasses/mois) à une consommation modérée (1 à 7 tasses/semaine) a été associée à des réductions de la graisse corporelle totale (Δ score z : -0,06 ; IC à 95 % : -0,11 à -0,02), graisse du tronc (Δ z-score : -0,07 ; IC à 95 % : -0,12 à -0,02) et VAT (Δ z-score : -0,07 ; IC à 95 % : -0,13 à -0,01). Ni les changements d'une consommation nulle ou peu fréquente à des niveaux élevés de consommation de café contenant de la caféine (> 1 tasse / jour) ni aucun changement dans la consommation de café décaféiné n'ont montré d'associations significatives avec des changements dans les mesures DXA.

conclusion
Des changements modérés dans la consommation de café contenant de la caféine, mais pas des changements à une consommation élevée, ont été associés à des réductions de la graisse corporelle totale, de la graisse du tronc et de la TVA dans une cohorte méditerranéenne avec MetS.
Le café décaféiné n'était pas lié aux indicateurs d'adiposité.

Une consommation modérée de café contenant de la caféine peut faire partie d'une stratégie de gestion du poids.

[Nutrimuscle-Conseils]

Phytonutrients and weight control: the role of polyphenols
Medicina dello Sport 2023 March;76(1):6-31 Attilio PARISI

Phytonutrients have been widely recognized as potentially useful for human health and as effective nutritional supplements. Indeed, it has been shown that the intake of phytonutrients, alone or in combination, can improve overall health due to their antioxidant, anti-inflammatory and anticarcinogenic properties. Among the most important, in terms of antioxidant and anti-inflammatory function, are carotenoids, phytoestrogens, polyphenols and sulphides. Of all the phytonutrients found in the Mediterranean diet, polyphenols have certainly attracted the most attention in the world of research, as they play an extremely important role in the prevention of chronic degenerative conditions such as cardiovascular, neurodegenerative and oncological diseases.

The intake or supplementation of vitamin B3 and/or caffeine appears to play an important role in human health: vitamin B3 promotes mitochondrial respiration and in addition improves food digestion by acting on the metabolism of carbohydrates, fats and proteins, while caffeine stimulates the nervous system generating positive effects on long-term memory.

The aim of this review is to analyze studies that highlight the possible positive and protective role of phytonutrients on energy expenditure and metabolism in overweight subjects. A mixture composed of polyphenols, vitamin B3 and caffeine could, in the light of what has been observed, represent an optimal nutritional strategy capable of positively intervening on cardio-metabolic risk factors in overweight or obese subjects and thus be an important support in both the prevention and treatment of dysmetabolic diseases.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Phytonutriments et contrôle du poids : le rôle des polyphénols
Medicina dello Sport 2023 Mars;76(1):6-31 Attilio PARISI

Les phytonutriments ont été largement reconnus comme potentiellement utiles pour la santé humaine et comme compléments nutritionnels efficaces. En effet, il a été démontré que l'apport de phytonutriments, seuls ou en combinaison, peut améliorer la santé globale grâce à leurs propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et anticancérigènes. Parmi les plus importants, en termes de fonction antioxydante et anti-inflammatoire, figurent les caroténoïdes, les phytoestrogènes, les polyphénols et les sulfures. De tous les phytonutriments présents dans le régime méditerranéen, les polyphénols ont certainement attiré le plus d'attention dans le monde de la recherche, car ils jouent un rôle extrêmement important dans la prévention des maladies dégénératives chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, neurodégénératives et oncologiques.

L'apport ou la supplémentation en vitamine B3 et/ou en caféine semble jouer un rôle important dans la santé humaine : la vitamine B3 favorise la respiration mitochondriale et améliore en outre la digestion des aliments en agissant sur le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines, tandis que la caféine stimule le système nerveux générant des effets positifs sur la mémoire à long terme.

L'objectif de cette revue est d'analyser les études mettant en évidence le possible rôle positif et protecteur des phytonutriments sur la dépense énergétique et le métabolisme chez les sujets en surpoids. Un mélange composé de polyphénols, de vitamine B3 et de caféine pourrait, au vu de ce qui a été observé, représenter une stratégie nutritionnelle optimale capable d'intervenir positivement sur les facteurs de risque cardio-métaboliques chez les sujets en surpoids ou obèses et ainsi être un soutien important à la fois dans le prévention et traitement des maladies dysmétaboliques.

[Nutrimuscle-Conseils]

Coffee consumption prevents obesity-related comorbidities and attenuates brown adipose tissue whitening in high-fat diet-fed mice
Bruna Cadete Martins The Journal of Nutritional Biochemistry Volume 117, July 2023, 109336

This study aimed to evaluate the preventive and therapeutic effects of coffee consumption on molecular changes and adipose tissue remodeling in a murine model of high-fat diet-induced obesity. Three-month-old C57BL/6 mice were initially divided into three groups, namely, control (C), high-fat (HF), and coffee prevention (HF-CP) groups, and the HF group was subdivided at the end of the 10th week into two subgroups, an HF group and a coffee treatment (HF-CT) group; thus, a total of four groups were investigated at the 14th week of the experiment. The HF-CP group had lower body mass than the HF group (−7%, P < .05) and a better distribution of adipose tissue. Both groups that received coffee (HF-CP and HF-CT) showed improved glucose metabolism compared with the HF group. Coffee consumption also attenuated adipose tissue inflammation and showed decreased macrophage infiltration and lower IL-6 levels compared with the HF group (HF-CP: −337% %, P < .05; HF-CT: −275%, P < .05). Hepatic steatosis and inflammation were attenuated in the HF-CP and HF-CT groups. The HF-CP group showed more pronounced expression of genes involved in adaptive thermogenesis and mitochondrial biogenesis (PPARγ, Prdm16, Pcg1α, β3-adrenergic receptor, Ucp-1, and Opa-1) than the other experimental groups.

Preventive coffee consumption associated with a high-fat diet ameliorates the metabolic profile related to the development of obesity and its comorbidities.