Déséquilibre d'oméga 3 = plus de douleur articulaire?

[Nutrimuscle-Conseils]

Imbalance Between Omega-6- and Omega-3-Derived Bioactive Lipids in Arthritis in Older Adults
Roxana Coras The Journals of Gerontology: Series A, Volume 76, Issue 3, March 2021, Pages 415–425

Elderly-onset rheumatoid arthritis (EORA) and polymyalgia rheumatica (PMR) are common rheumatic diseases in older adults. Oxylipins are bioactive lipids derived from omega-6 (n-6) and omega-3 (n-3) polyunsaturated fatty acids (PUFAs) that serve as activators or suppressors of systemic inflammation. We hypothesized that arthritis symptoms in older adults were related to oxylipin-related perturbations. Arthritis in older adults (ARTIEL) is an observational prospective cohort with 64 patients older than 60 years of age with newly diagnosed arthritis. Patients’ blood samples at baseline and 3 months posttreatment were compared with 18 controls. A thorough clinical examination was conducted. Serum oxylipins were determined by mass spectrometry. Data processing and statistical analysis were performed in R. Forty-four patients were diagnosed with EORA and 20 with PMR. At diagnosis, EORA patients had a mean DAS28CRP (Disease Activity Score 28 using C-reactive protein) of 5.77 (SD 1.02). One hundred percent of PMR patients reported shoulder pain and 90% reported pelvic pain.

Several n-6- and n-3-derived oxylipin species were significantly different between controls and arthritis patients. The ratio of n-3/n-6 PUFA was significantly downregulated in EORA but not in PMR patients as compared to controls. The top two candidates as biomarkers for differentiating PMR from EORA were 4-HDoHE, a hydroxydocosahexaenoic acid, and 8,15-dihydroxy-eicosatrienoic acid (8,15-diHETE). The levels of n-3-derived anti-inflammatory species increased in EORA after treatment. These results suggest that certain oxylipins may be key effectors in arthrtis in older adults and that the imbalance between n-6- and n-3-derived oxylipins might be related to pathobiology in this population.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Déséquilibre entre les lipides bioactifs dérivés des oméga-6 et oméga-3 dans l'arthrite chez les personnes âgées
Roxana Coras The Journals of Gerontology: Series A, Volume 76, Issue 3, March 2021, Pages 415–425

La polyarthrite rhumatoïde (EORA) et la polymyalgie rhumatismale (PMR) sont des maladies rhumatismales courantes chez les personnes âgées. Les oxylipines sont des lipides bioactifs dérivés d'acides gras polyinsaturés (AGPI) oméga-6 (n-6) et oméga-3 (n-3) qui servent d'activateurs ou de suppresseurs de l'inflammation systémique. Nous avons émis l'hypothèse que les symptômes de l'arthrite chez les personnes âgées étaient liés à des perturbations liées à l'oxylipine. L'arthrite chez les personnes âgées (ARTIEL) est une cohorte prospective observationnelle de 64 patients âgés de plus de 60 ans atteints d'arthrite nouvellement diagnostiquée. Les échantillons sanguins des patients au départ et 3 mois après le traitement ont été comparés à 18 contrôles. Un examen clinique approfondi a été effectué. Les oxylipines sériques ont été déterminées par spectrométrie de masse. Le traitement des données et l'analyse statistique ont été effectués chez R. Quarante-quatre patients ont été diagnostiqués avec EORA et 20 avec PMR. Au moment du diagnostic, les patients EORA avaient un DAS28CRP moyen (Disease Activity Score 28 en utilisant la protéine C-réactive) de 5,77 (ET 1,02). Cent pour cent des patients PMR ont signalé des douleurs à l'épaule et 90% des douleurs pelviennes.

Plusieurs espèces d'oxylipine dérivées de la n-6- et de la n-3 étaient significativement différentes entre les témoins et les patients atteints d'arthrite. Le rapport des AGPI n-3 / n-6 était significativement régulé à la baisse dans EORA mais pas chez les patients PMR par rapport aux témoins. Les deux principaux candidats comme biomarqueurs pour différencier la PMR de l'EORA étaient le 4-HDoHE, un acide hydroxydocosahexaénoïque, et l'acide 8,15-dihydroxy-eicosatriénoïque (8,15-diHETE). Les niveaux d'espèces anti-inflammatoires dérivées de n-3 ont augmenté dans EORA après le traitement. Ces résultats suggèrent que certaines oxylipines peuvent être des effecteurs clés dans l'arthrose chez les personnes âgées et que le déséquilibre entre les oxylipines dérivées de n-6- et de n-3 pourrait être lié à la pathobiologie dans cette population.

[Nutrimuscle-Conseils]

An increased intake of nutrients, fruits, and green vegetables was negatively related to the risk of arthritis and osteoarthritis development in the aging population
Hai Duc Nguyen Nutrition Research Volume 99, March 2022, Pages 51-65

Daily food intake plays an important role in the pathogenesis of arthritis. However, an association between arthritis, food intake, and cardiovascular disease (CVD) risk remains unclear. We hypothesized that higher intakes of nutrients, fruits, and vegetables are associated with a lower risk of arthritis, osteoarthritis (OA), and rheumatoid arthritis (RA) in the Korean population with various comorbidities. This study aims to identify the association between arthritis, OA, RA, food intake, and CVD risk among the elderly population. We conducted a cross-sectional study of 33,966 eligible subjects aged >50 years who completed the 2009–2019 Korea National Health and Nutrition Examination Survey. Logistic regression was used to identify associations between the presence of arthritis, OA, and RA and risk factors and to predict risks of arthritis, OA, and RA based on marginal effects. The prevalence of arthritis (odds ratio [OR] 1.26; 95% confidence interval [CI], 1.15-1.37) and OA (OR 1.24; 95% CI, 1.14-1.36) were significantly higher among individuals with a high risk of CVDs compared with those with low risk.

A 2-fold increase in daily vitamin B1, B2, polyunsaturated fatty acids, and n-3 fatty acid consumption is associated with a significantly lower risk of arthritis and OA development. The ORs for high consumption of fruit were 0.72 (0.54–0.95) in arthritis, and 0.70 (0.52–0.94) in OA, in comparison with the low-consumption group. Furthermore, the OR for high consumption of green vegetables was 0.74 (0.55–0.98) in arthritis. Of note, people who have arthritis, or OA, have a significantly increased CVD risk.

In conclusion, high consumption of nutrients, fruits, and vegetables was found to be associated with the presence of arthritis and OA. More research is needed to explore whether interactions between intake of nutrients, fruits, and vegetables affect the presence of arthritis, OA, and CVDs.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Une consommation accrue de nutriments, de fruits et de légumes verts était négativement liée au risque de développement de l'arthrite et de l'arthrose dans la population vieillissante
Hai Duc Nguyen Nutrition Research Volume 99, mars 2022, pages 51-65

L'apport alimentaire quotidien joue un rôle important dans la pathogenèse de l'arthrite. Cependant, une association entre l'arthrite, l'apport alimentaire et le risque de maladie cardiovasculaire (MCV) reste incertaine. Nous avons émis l'hypothèse que des apports plus élevés en nutriments, fruits et légumes sont associés à un risque plus faible d'arthrite, d'arthrose (OA) et de polyarthrite rhumatoïde (PR) dans la population coréenne avec diverses comorbidités. Cette étude vise à identifier l'association entre l'arthrite, l'arthrose, la polyarthrite rhumatoïde, l'apport alimentaire et le risque de MCV chez la population âgée. Nous avons mené une étude transversale sur 33 966 sujets éligibles âgés de plus de 50 ans qui ont répondu à l'enquête nationale coréenne sur la santé et la nutrition de 2009 à 2019. La régression logistique a été utilisée pour identifier les associations entre la présence d'arthrite, d'arthrose et de PR et les facteurs de risque et pour prédire les risques d'arthrite, d'arthrose et de PR sur la base d'effets marginaux. La prévalence de l'arthrite (rapport de cotes [OR] 1,26 ; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 1,15-1,37) et de l'arthrose (OR 1,24 ; IC à 95 %, 1,14-1,36) était significativement plus élevée chez les personnes présentant un risque élevé de MCV par rapport avec les personnes à faible risque.

Une multiplication par deux de la consommation quotidienne de vitamines B1, B2, d'acides gras polyinsaturés et d'acides gras n-3 est associée à un risque significativement plus faible de développement de l'arthrite et de l'arthrose. Les OR pour une consommation élevée de fruits étaient de 0,72 (0,54–0,95) dans l'arthrite et de 0,70 (0,52–0,94) dans l'arthrose, par rapport au groupe à faible consommation. De plus, l'OR pour une consommation élevée de légumes verts était de 0,74 (0,55–0,98) dans l'arthrite. Il convient de noter que les personnes souffrant d'arthrite ou d'arthrose présentent un risque cardiovasculaire considérablement accru.

En conclusion, une consommation élevée de nutriments, de fruits et de légumes s'est avérée associée à la présence d'arthrite et d'arthrose. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si les interactions entre l'apport en nutriments, les fruits et les légumes affectent la présence d'arthrite, d'arthrose et de maladies cardiovasculaires.

[Nutrimuscle-Conseils]

Impact of type and dose of oral polyunsaturated fatty acid supplementation on disease activity in inflammatory rheumatic diseases: a systematic literature review and meta-analysis
Johanna Sigaux, Arthritis Research & Therapy volume 24, Article number: 100 (2022)

Background
Polyunsaturated fatty acid (PUFA) supplementation has been reported to improve disease activity in inflammatory rheumatic diseases (IRDs). However, data are often conflicting and studies insufficiently large to draw conclusions. This systematic literature review and meta-analysis aimed to better estimate the effect of oral supplementation with omega (n)-3 and n-6 PUFA on IRD activity in terms of duration, dose, type, and source.

Methods
The literature was searched in PubMed, EMBASE, and Cochrane Library databases up to October 2020. Studies were reviewed in accordance with PRISMA guidelines. The effect of PUFA supplementation on disease activity was expressed as the standardized mean difference (95% CI). Metaregression and subgroup analyses involved type of IRD, Jadad score, PUFA source (animal or vegetable), and doses.

Results
We obtained 42 references; 30 randomized controlled studies were included comparing the effects of PUFA versus control on disease activity (710 IRD patients receiving PUFA supplementation and 710 controls, most with rheumatoid arthritis). We found a significant improvement in pain, swollen and tender joint count, Disease Activity Score in 28 joints, and Health Assessment Questionnaire score in IRD patients receiving PUFA supplementation as compared with controls, with a significant decrease in erythrocyte sedimentation rate but not C-reactive protein level. Although meta-regression revealed no difference by IRD type or source or dose of PUFA supplementation, subgroup analysis revealed more parameters significantly improved with animal- than vegetable-derived PUFAs and 3- to 6-month supplementation. Most studies examined high-dose supplementation (>2 g/day).

Conclusion
PUFA consumption, especially omega-3 from animal source >2 g/day, may improve IRD activity and might be an adjuvant therapy in rheumatoid arthritis.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Impact du type et de la dose de supplémentation orale en acides gras polyinsaturés sur l'activité de la maladie dans les maladies rhumatismales inflammatoires : une revue systématique de la littérature et une méta-analyse
Johanna Sigaux, Arthritis Research & Therapy volume 24, numéro d'article : 100 (2022)

Arrière plan
Il a été rapporté que la supplémentation en acides gras polyinsaturés (AGPI) améliore l'activité de la maladie dans les maladies rhumatismales inflammatoires (IRD). Cependant, les données sont souvent contradictoires et les études insuffisamment importantes pour tirer des conclusions. Cette revue systématique de la littérature et cette méta-analyse visaient à mieux estimer l'effet de la supplémentation orale en AGPI oméga (n)-3 et n-6 sur l'activité de l'IRD en termes de durée, de dose, de type et de source.

Méthodes
La littérature a été recherchée dans les bases de données PubMed, EMBASE et Cochrane Library jusqu'en octobre 2020. Les études ont été examinées conformément aux directives PRISMA. L'effet de la supplémentation en AGPI sur l'activité de la maladie a été exprimé par la différence moyenne standardisée (IC à 95 %). Les analyses de métarégression et de sous-groupes impliquaient le type d'IRD, le score de Jadad, la source d'AGPI (animale ou végétale) et les doses.

Résultats
Nous avons obtenu 42 références ; 30 études contrôlées randomisées ont été incluses comparant les effets des AGPI par rapport au contrôle sur l'activité de la maladie (710 patients IRD recevant une supplémentation en AGPI et 710 témoins, la plupart atteints de polyarthrite rhumatoïde). Nous avons constaté une amélioration significative de la douleur, du nombre d'articulations enflées et douloureuses, du score d'activité de la maladie dans 28 articulations et du score du questionnaire d'évaluation de la santé chez les patients IRD recevant une supplémentation en AGPI par rapport aux témoins, avec une diminution significative du taux de sédimentation érythrocytaire mais pas de C-réactif taux de protéines. Bien que la méta-régression n'ait révélé aucune différence selon le type d'IRD ou la source ou la dose de supplémentation en AGPI, l'analyse de sous-groupes a révélé plus de paramètres significativement améliorés avec les AGPI d'origine animale qu'avec les végétaux et une supplémentation de 3 à 6 mois. La plupart des études ont examiné la supplémentation à forte dose (> 2 g/jour).

Conclusion
La consommation d'AGPI, en particulier d'oméga-3 d'origine animale> 2 g / jour, peut améliorer l'activité de l'IRD et pourrait constituer un traitement adjuvant dans la polyarthrite rhumatoïde.

[Nutrimuscle-Conseils]

Serum Fatty Acid Profiles Are Associated with Disease Activity in Early Rheumatoid Arthritis: Results from the ESPOIR Cohort
by Johanna Sigaux Nutrients 2022, 14(14), 2947;

Background: Long-chain omega-3 and omega-6 fatty acids (n-3, n-6 FAs) may modulate inflammation and affect the risk of developing rheumatoid arthritis (RA). However, whether n-3/n-6 FA status affects RA after disease onset is unknown. This study aimed to assess whether FA profiles are independently associated with disease activity in a large prospective cohort of patients with early RA.

Methods: Baseline serum FAs were quantified in 669 patients in the ESPOIR cohort. Principal component analysis identified three serum FA patterns that were rich in n-7–9, n-3 and n-6 FAs (patterns ω7–9, ω3 and ω6), respectively. The association of pattern tertiles with baseline variables and 6-month disease activity was tested using multivariable logistic regression.

Results: Pattern ω3 was associated with low baseline and pattern ω6 with high baseline C-reactive protein level and disease activity. Both patterns ω3 and ω6 were associated with reduced odds of active disease after 6 months of follow-up (pattern ω3: odds ratio, tertile three vs. one, 0.49 [95% CI 0.25 to 0.97] and pattern ω6: 0.51 [0.28 to 0.95]; p = 0.04 and 0.03, respectively).

Conclusions: In a cohort of early RA patients, a serum lipid profile rich in n-3 FAs was independently associated with persistently reduced disease activity between baseline and 6-month follow-up. An n-6 FA profile was also associated with lower 6-month disease activity.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Les profils d'acides gras sériques sont associés à l'activité de la maladie dans la polyarthrite rhumatoïde précoce : résultats de la cohorte ESPOIR
par Johanna Sigaux Nutriments 2022, 14(14), 2947;

Contexte : Les acides gras oméga-3 et oméga-6 à longue chaîne (AG n-3, n-6) peuvent moduler l'inflammation et affecter le risque de développer une polyarthrite rhumatoïde (PR). Cependant, on ne sait pas si le statut d'AF n-3/n-6 affecte la PR après le début de la maladie. Cette étude visait à évaluer si les profils d'AF sont indépendamment associés à l'activité de la maladie dans une large cohorte prospective de patients atteints de PR précoce.

Méthodes : Les AF sériques de base ont été quantifiés chez 669 patients de la cohorte ESPOIR. L'analyse en composantes principales a identifié trois profils d'AF sériques riches en AG n-7–9, n-3 et n-6 (profils ω7–9, ω3 et ω6), respectivement. L'association des tertiles de modèle avec les variables de base et l'activité de la maladie sur 6 mois a été testée à l'aide d'une régression logistique multivariée.

Résultats : Le motif ω3 était associé à une ligne de base faible et le motif ω6 à un niveau de protéine C-réactive de base élevé et à une activité de la maladie. Les deux schémas ω3 et ω6 étaient associés à une réduction du risque de maladie active après 6 mois de suivi (schéma ω3 : rapport des cotes, tertile trois vs un, 0,49 [IC à 95 % 0,25 à 0,97] et schéma ω6 : 0,51 [0,28 à 0,95] ; p = 0,04 et 0,03, respectivement).

Conclusions : Dans une cohorte de patients atteints de PR précoce, un profil lipidique sérique riche en AG n-3 était indépendamment associé à une activité de la maladie réduite de manière persistante entre le départ et le suivi de 6 mois. Un profil d'AF n-6 était également associé à une activité plus faible de la maladie sur 6 mois

[Nutrimuscle-Conseils]

Fish consumption, omega-3 fatty acid intake, and risk of pain: the Seniors-ENRICA-1 cohort
Adrián Carballo-Casla Clinical Nutrition VOLUME 41, ISSUE 11, P2587-2595, NOVEMBER 01, 2022


Background & aims
Omega-3 fatty acids have anti-inflammatory and analgesic (anti-nociceptive) actions. However, the relation of habitual omega-3 fatty acid intake and fish consumption - its main food source - with pain remains largely unknown. We examined the association of fish consumption and marine omega-3 fatty acid intake with pain incidence and worsening over 5 years among older adults.
Methods
Data were taken from the Seniors - ENRICA-1 cohort, which included 950 individuals aged ≥60 years in Spain. Habitual fish consumption and marine omega-3 fatty acid intake during the previous year were assessed in 2008–2010 and 2012 with a validated diet history. Pain was assessed in 2012 and 2017 with a scale developed from the Survey on Chronic Pain in Europe, ranging from 0 (no pain) to 6 (highest pain), according to its severity, frequency, and number of locations. Analyses on pain incidence were conducted in the 524 participants free of pain at baseline, while those on pain worsening were performed in the overall cohort, and both were adjusted for sociodemographic variables, lifestyle, morbidity, and diet quality.
Results
Higher oily fish consumption was associated with reduced pain incidence and worsening over 5 years [fully adjusted odds ratios (95% confidence interval) = 0.68 (0.50,0.94) and 0.70 (0.55,0.88) for every 25 g/day increment (1.5 servings/week), respectively]. Total and white fish consumption were not associated with pain. Higher marine omega-3 fatty acid intake was inversely associated with pain worsening [odds ratio (95% confidence interval) per 0.5 g/day increment = 0.83 (0.72,0.96)]. The corresponding associations for eicosapentaenoic acid (EPA) and docosahexaenoic acid (DHA) were 0.53 (0.33,0.87) and 0.73 (0.57,0.94).
Conclusions
In this cohort of Spanish older adults, increased oily fish consumption was inversely associated with pain incidence and worsening over 5 years, while higher marine omega-3 fatty acid intake (and that of EPA and DHA) was linked to less pain worsening.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation de poisson, apport en acides gras oméga-3 et risque de douleur : la cohorte Seniors-ENRICA-1
Adrián Carballo-Casla Nutrition Clinique VOLUME 41, NUMÉRO 11, P2587-2595, 01 NOVEMBRE 2022


Contexte et objectifs
Les acides gras oméga-3 ont des actions anti-inflammatoires et analgésiques (anti-nociceptives). Cependant, la relation entre l'apport habituel en acides gras oméga-3 et la consommation de poisson - sa principale source de nourriture - avec la douleur reste largement inconnue. Nous avons examiné l'association de la consommation de poisson et de l'apport en acides gras oméga-3 marins avec l'incidence et l'aggravation de la douleur sur 5 ans chez les personnes âgées.
Méthodes
Les données proviennent de la cohorte Seniors - ENRICA-1, qui comprenait 950 personnes âgées de ≥ 60 ans en Espagne. La consommation habituelle de poisson et l'apport en acides gras oméga-3 marins au cours de l'année précédente ont été évalués en 2008-2010 et 2012 avec un historique alimentaire validé. La douleur a été évaluée en 2012 et 2017 avec une échelle élaborée à partir de l'Enquête sur la douleur chronique en Europe, allant de 0 (pas de douleur) à 6 (douleur la plus élevée), selon sa gravité, sa fréquence et le nombre de localisations. Des analyses sur l'incidence de la douleur ont été menées chez les 524 participants sans douleur au départ, tandis que celles sur l'aggravation de la douleur ont été effectuées dans la cohorte globale, et les deux ont été ajustées en fonction des variables sociodémographiques, du mode de vie, de la morbidité et de la qualité de l'alimentation.
Résultats
Une consommation plus élevée de poisson gras était associée à une diminution de l'incidence de la douleur et à une aggravation sur 5 ans [rapports de cotes entièrement ajustés (intervalle de confiance à 95 %) = 0,68 (0,50, 0,94) et 0,70 (0,55, 0,88) pour chaque augmentation de 25 g/jour (1,5 portion /semaine), respectivement]. La consommation totale et la consommation de poisson blanc n'étaient pas associées à la douleur. Un apport élevé en acides gras oméga-3 marins était inversement associé à une aggravation de la douleur [odds ratio (intervalle de confiance à 95 %) par incrément de 0,5 g/jour = 0,83 (0,72, 0,96)]. Les associations correspondantes pour l'acide eicosapentaénoïque (EPA) et l'acide docosahexaénoïque (DHA) étaient de 0,53 (0,33, 0,87) et 0,73 (0,57, 0,94).
conclusion
Dans cette cohorte d'adultes âgés espagnols, une consommation accrue de poisson gras était inversement associée à l'incidence et à l'aggravation de la douleur sur 5 ans, tandis qu'un apport plus élevé en acides gras oméga-3 marins (et celui de l'EPA et du DHA) était lié à une moindre aggravation de la douleur.

[Nutrimuscle-Conseils]

A combination of omega-3 and exercise reduces experimental Achilles tendinopathy induced with a type-1 collagenase in rats
Gulsah Gundogdu Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism 2 December 2022

This study aimed to evaluate the effectiveness of omega-3 supplementation with exercise in a collagenase-induced Achilles tendinopathy (AT) rat model. Experimental groups (healthy control (HC), AT, exercise (Ex), omega-3 (W), and Ex+W) were randomly allocated. After a week of adaptation, oral omega-3 was initiated for 8 weeks (5 days/week). The exercise groups performed treadmill running for 30 min/day (5 days/week, 20 m/min, 8 weeks) following one week of adaptation (10 m/min, 15 min/day). Matrix metalloproteinase-13 (MMP-13), interleukin-1 beta (IL-1β), tumor necrosis factor-alpha (TNF-α), and total antioxidant–oxidant status (TAS) levels were determined in serum samples. Tendon samples were obtained for biomechanical, histopathological, and immunohistochemical assessments.

Ultimate tensile force, yield force, stiffness values, collagen type-I alpha 1 expression, and serum TAS significantly decreased (P < 0.05) in AT vs. HC. These values and expression significantly increased in the Ex+W group vs. AT. Serum MMP-13, IL-1β, and TNF-α levels decreased in all treatment groups vs. AT. The most significant decrease was found in the Ex+W group (P < 0.01). Histopathologically, the improvement in degeneration was statistically significant in the Ex+W group (P < 0.05). Immunohistochemically, MMP-13, IL-1β, TNF-α, and nitric oxide synthase-2 expression was decreased in all treatment groups vs. AT.

In conclusion, omega-3 and exercise might be recommended in AT patients.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Une combinaison d'oméga-3 et d'exercice réduit la tendinopathie d'Achille expérimentale induite par une collagénase de type 1 chez le rat
Gulsah Gundogdu Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme 2 décembre 2022

Cette étude visait à évaluer l'efficacité de la supplémentation en oméga-3 avec l'exercice dans un modèle de rat de tendinopathie d'Achille (TA) induite par la collagénase. Les groupes expérimentaux (contrôle sain (HC), AT, exercice (Ex), oméga-3 (W) et Ex + W) ont été répartis au hasard. Après une semaine d'adaptation, les oméga-3 par voie orale ont été initiés pendant 8 semaines (5 jours/semaine). Les groupes d'exercices ont couru sur tapis roulant pendant 30 min/jour (5 jours/semaine, 20 m/min, 8 semaines) après une semaine d'adaptation (10 m/min, 15 min/jour). La métalloprotéinase matricielle-13 (MMP-13), l'interleukine-1 bêta (IL-1β), le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α) et le statut antioxydant-oxydant total (TAS) ont été déterminés dans des échantillons de sérum. Des échantillons de tendons ont été obtenus pour des évaluations biomécaniques, histopathologiques et immunohistochimiques.

La force de traction ultime, la limite d'élasticité, les valeurs de rigidité, l'expression du collagène de type I alpha 1 et le TAS sérique ont significativement diminué (P < 0,05) dans AT vs HC. Ces valeurs et expression ont significativement augmenté dans le groupe Ex+W vs. AT. Les taux sériques de MMP-13, IL-1β et TNF-α ont diminué dans tous les groupes de traitement par rapport à l'AT. La diminution la plus significative a été trouvée dans le groupe Ex+W (P < 0,01). Sur le plan histopathologique, l'amélioration de la dégénérescence était statistiquement significative dans le groupe Ex+W (P < 0,05). Sur le plan immunohistochimique, l'expression de la MMP-13, de l'IL-1β, du TNF-α et de l'oxyde nitrique synthase-2 a diminué dans tous les groupes de traitement par rapport à l'AT.

En conclusion, les oméga-3 et l'exercice pourraient être recommandés chez les patients AT

[Nutrimuscle-Conseils]

Association between 19 dietary fatty acids intake and rheumatoid arthritis: results of a nationwide survey
Ruijie Xie December 26, 2022

Highlights
• We investigated for the first time the relationship between the intake of 19 different dietary fatty acids and rheumatoid arthritis in a relatively large sample size of the population.
• Among the 19 dietary fatty acids, only 4 subclasses (hexadecanoic acid, octadecanoic acid, hexadecenoic acid, and docosahexaenoic acid) were significantly associated with Hs-CRP or RA risk.
• We found the inverted U-shaped relationship between MUFAs and RA risk, which may provide insights for future interventional studies to find potential treatment or prevention strategies for RA.

Background
The relationship between dietary fatty acid intakes and rheumatoid arthritis (RA) is unclear and the available studies have focused on only a few fatty acids. This study investigated the association between the intake of 19 dietary fatty acids and RA in U.S. adults.
Methods
This cross-sectional study using nationally representative data from the 2010-2020 National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES). Multivariate linear regression model, multivariate logic regression models, smoothing curve fitting, and two-segment linear regression model were used to explore the relationships between 19 dietary fatty acids intakes with high-sensitivity C-reactive protein (Hs-CRP) and RA risk.
Results
A total of 16,530 participants were included (1,053 participants with RA). Intake of hexadecanoic acid and octadecanoic acid were significantly associated with higher Hs-CRP levels, intake of hexadecenoic acid was significantly associated with higher RA risk, and intake of docosahexaenoic acid was significantly associated with lower RA risk. In addition, there was an inverted U-shaped relationship between total monounsaturated fatty acids (MUFAs) intake and RA risk, with the inflection point reached at 15.77% .
Conclusions
Among the 19 dietary fatty acids, only 4 subclasses were significantly associated with Hs-CRP or RA risk. The inverted U-shaped relationship between MUFAs and RA risk may provide insights to find potential prevention strategies for RA.

[Nutrimuscle-Conseils]

A combination of omega-3 and exercise reduces experimental Achilles tendinopathy induced with a type-1 collagenase in rats
Gulsah Gundogdu Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism Volume 48, Number 1 January 2023

This study aimed to evaluate the effectiveness of omega-3 supplementation with exercise in a collagenase-induced Achilles tendinopathy (AT) rat model. Experimental groups (healthy control (HC), AT, exercise (Ex), omega-3 (W), and Ex+W) were randomly allocated. After a week of adaptation, oral omega-3 was initiated for 8 weeks (5 days/week). The exercise groups performed treadmill running for 30 min/day (5 days/week, 20 m/min, 8 weeks) following one week of adaptation (10 m/min, 15 min/day). Matrix metalloproteinase-13 (MMP-13), interleukin-1 beta (IL-1β), tumor necrosis factor-alpha (TNF-α), and total antioxidant–oxidant status (TAS) levels were determined in serum samples.

Tendon samples were obtained for biomechanical, histopathological, and immunohistochemical assessments. Ultimate tensile force, yield force, stiffness values, collagen type-I alpha 1 expression, and serum TAS significantly decreased (P < 0.05) in AT vs. HC. These values and expression significantly increased in the Ex+W group vs. AT. Serum MMP-13, IL-1β, and TNF-α levels decreased in all treatment groups vs. AT. The most significant decrease was found in the Ex+W group (P < 0.01). Histopathologically, the improvement in degeneration was statistically significant in the Ex+W group (P < 0.05). Immunohistochemically, MMP-13, IL-1β, TNF-α, and nitric oxide synthase-2 expression was decreased in all treatment groups vs. AT. In conclusion, omega-3 and exercise might be recommended in AT patients.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Une combinaison d'oméga-3 et d'exercice réduit la tendinopathie d'Achille expérimentale induite par une collagénase de type 1 chez le rat
Gulsah Gundogdu Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme Volume 48, Numéro 1 Janvier 2023

Cette étude visait à évaluer l'efficacité de la supplémentation en oméga-3 avec l'exercice dans un modèle de rat de tendinopathie d'Achille (TA) induite par la collagénase. Les groupes expérimentaux (contrôle sain (HC), AT, exercice (Ex), oméga-3 (W) et Ex + W) ont été répartis au hasard. Après une semaine d'adaptation, les oméga-3 par voie orale ont été initiés pendant 8 semaines (5 jours/semaine). Les groupes d'exercices ont couru sur tapis roulant pendant 30 min/jour (5 jours/semaine, 20 m/min, 8 semaines) après une semaine d'adaptation (10 m/min, 15 min/jour). La métalloprotéinase matricielle-13 (MMP-13), l'interleukine-1 bêta (IL-1β), le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α) et le statut antioxydant-oxydant total (TAS) ont été déterminés dans des échantillons de sérum.

Des échantillons de tendons ont été obtenus pour des évaluations biomécaniques, histopathologiques et immunohistochimiques. La force de traction ultime, la limite d'élasticité, les valeurs de rigidité, l'expression du collagène de type I alpha 1 et le TAS sérique ont significativement diminué (P < 0,05) dans AT vs HC. Ces valeurs et expression ont significativement augmenté dans le groupe Ex+W vs. AT. Les taux sériques de MMP-13, IL-1β et TNF-α ont diminué dans tous les groupes de traitement par rapport à l'AT. La diminution la plus significative a été trouvée dans le groupe Ex+W (P < 0,01). Sur le plan histopathologique, l'amélioration de la dégénérescence était statistiquement significative dans le groupe Ex+W (P < 0,05). Sur le plan immunohistochimique, l'expression de la MMP-13, de l'IL-1β, du TNF-α et de l'oxyde nitrique synthase-2 a diminué dans tous les groupes de traitement par rapport à l'AT. En conclusion, les oméga-3 et l'exercice pourraient être recommandés chez les patients AT.