Le sport endommage le système digestif

[Nutrimuscle-Conseils]

The influence of exercise intensity and exercise mode on gastrointestinal damage
Kate H. Edwards Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism • 16 March 2021

Strenuous exercise increases gastrointestinal damage, but the dose–response relationship is yet to be elucidated. It is also commonly believed that running causes greater gastrointestinal damage than cycling. Two randomised, crossover studies aimed to 1) quantify gastrointestinal damage with increasing exercise intensity, and 2) determine if running was associated with greater gastrointestinal damage than cycling. Following a maximal oxygen uptake (V̇O2max) test, participants completed 3 cycling trials at different intensities (60 min at 40%, 60% and 80% V̇O2max; n = 10 (5 female, 5 male)) (INTENSITY), or 1 running and 1 cycling trial (45 min at 70% V̇O2max; n = 11 (3 female, 8 male)) (MODE). Venous blood samples were collected pre- and post-exercise to measure gastrointestinal damage via intestinal fatty acid binding protein (I-FABP). In INTENSITY, I-FABP magnitude of change was greater at 80% V̇O2max than 40% V̇O2max (p < 0.01). In MODE, I-FABP magnitude of change was greater with cycling (mean (SD)) (84.7 (133.2)% d = 1.07) compared with running (19.3 (33.1)%, d = 0.65) with a moderate effect (d = 0.68, p = 0.024). Rating of perceived exertion (RPE) and heart rate (HR) were higher during cycling (RPE p < 0.0001; HR p < 0.0001) but rectal temperature was not different between modes (p = 0.94). While gastrointestinal damage increases with increasing exercise intensity, running was not associated with greater gastrointestinal damage than cycling.

Novelty:
• A fraction of the anaerobic threshold, rather than a fraction of V̇O2max, may be more predictive of intensity that results in exercise induced gastrointestinal damage.
• The mode of exercise may not be as important as intensity for inducing gastrointestinal damage.
• Improving anaerobic threshold may reduce susceptibility to gastrointestinal damage when exercising at high intensities.
Résumé
L’exercice intense augmente les dommages gastro-intestinaux, mais la relation dose-réponse n’est pas encore établie. Il est aussi généralement admis que la course à pied cause des dommages gastro-intestinaux plus importants que le vélo. Deux études randomisées croisées ont pour objectif de 1) quantifier les dommages gastro-intestinaux en fonction de l'augmentation de l'intensité de l'exercice et 2) déterminer si la course à pied est associée à des dommages gastro-intestinaux plus importants que le vélo. Après l’évaluation de la consommation maximale d’oxygène (« V̇O2max »), les participants effectuent trois essais de vélo dans deux conditions 1) INTENSITÉ (5 femmes, 5 hommes) : 60 min à 40 %, 60 % et 80 % du V̇O2max et 2) MODE (3 femmes, 8 hommes): un essai de course et un essai de vélo, 45 min à 70 % du V̇O2max. On prélève des échantillons de sang veineux avant et après l'exercice afin de mesurer les dommages gastro-intestinaux via la protéine de liaison aux acides gras intestinaux (« I-FABP »). Dans la condition INTENSITÉ, l’amplitude du changement d’I-FABP est plus élevée à 80 % du V̇O2max qu’à 40 % du V̇O2max (p < 0,01). Dans la condition MODE, l'amplitude du changement d’I-FABP est plus grande à vélo (moyenne ± ET) (84,7 ± 133,2 % d = 1,07) comparativement à la course (19,3 ± 33,1 %, d = 0,65) qui présente un changement modéré (d = 0,68, p = 0,024). La perception de l’intensité de l’effort (« RPE ») et la fréquence cardiaque (« HR ») sont plus élevés pendant le vélo (RPE p < 0,0001; HR p < 0,0001) mais la température rectale ne diffère pas entre les modes (p = 0,94). Même si les dommages gastro-intestinaux s’accroissent avec l'augmentation de l'intensité de l'exercice, la course à pied n'est pas associée à des dommages gastro-intestinaux plus importants que le vélo. [Traduit par la Rédaction]
Les nouveautés :
• Une fraction du seuil anaérobie plutôt qu’une fraction de V̇O2max peut être plus prédictive de l’intensité qui entraîne des dommages gastro-intestinaux induits par l’exercice.
• Le mode d’exercice peut ne pas être aussi important que l’intensité pour engendrer des dommages gastro-intestinaux.
• L’élévation du seuil anaérobie peut réduire la sensibilité aux dommages gastro-intestinaux lors de l’exercice à des intensités élevées.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'influence de l'intensité de l'exercice et du mode d'exercice sur les dommages gastro-intestinaux
Kate H. Edwards Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme • 16 mars 2021

L'exercice intense augmente les dommages gastro-intestinaux, mais la relation dose-réponse reste à élucider. Il est également communément admis que la course à pied provoque des dommages gastro-intestinaux plus importants que le cyclisme. Deux études croisées randomisées visaient à 1) quantifier les dommages gastro-intestinaux avec l'augmentation de l'intensité de l'exercice, et 2) déterminer si la course était associée à des dommages gastro-intestinaux plus importants que le cyclisme. Après un test de consommation maximale d'oxygène (V̇O2max), les participants ont effectué 3 essais de cyclisme à différentes intensités (60 min à 40 %, 60 % et 80 % de V̇O2max ; n = 10 (5 femmes, 5 hommes)) (INTENSITÉ), ou 1 course à pied et 1 essai à vélo (45 min à 70 % de V̇O2max ; n = 11 (3 femmes, 8 hommes)) (MODE). Des échantillons de sang veineux ont été prélevés avant et après l'exercice pour mesurer les dommages gastro-intestinaux via la protéine de liaison aux acides gras intestinaux (I-FABP). Dans INTENSITY, l'amplitude du changement I-FABP était supérieure à 80 % de V̇O2max à 40 % de V̇O2max (p < 0,01). Dans MODE, l'amplitude du changement I-FABP était plus grande avec le cyclisme (moyenne (SD)) (84,7 (133,2) % d = 1,07) par rapport à la course (19,3 (33,1) %, d = 0,65) avec un effet modéré (d = 0,68, p = 0,024). L'évaluation de l'effort perçu (RPE) et de la fréquence cardiaque (FC) était plus élevée pendant le cyclisme (RPE p < 0,0001; HR p < 0,0001) mais la température rectale n'était pas différente entre les modes (p = 0,94). Alors que les dommages gastro-intestinaux augmentent avec l'augmentation de l'intensité de l'exercice, la course n'a pas été associée à des dommages gastro-intestinaux plus importants que le cyclisme.

Nouveauté:
• Une fraction du seuil anaérobie, plutôt qu'une fraction de V̇O2max, peut être plus prédictive de l'intensité qui entraîne des dommages gastro-intestinaux induits par l'exercice.
• Le mode d'exercice peut ne pas être aussi important que l'intensité pour induire des dommages gastro-intestinaux.
• L'amélioration du seuil anaérobie peut réduire la susceptibilité aux dommages gastro-intestinaux lors de l'exercice à haute intensité.
Reprendre
L'exercice intense augmente les dommages gastro-intestinaux, mais la relation dose-réponse n'est pas encore établie. Il est aussi généralement admis que la course à pied cause des dommages gastro-intestinaux plus importants que le vélo. Deux études randomisées croisées ont pour objectif de 1) quantifier les dommages gastro-intestinaux en fonction de l'augmentation de l'intensité de l'exercice et 2) déterminer si la course à pied est associée à des dommages gastro-intestinaux plus importants que le vélo. Après l'évaluation de la consommation maximale d'oxygène (« V̇O2max »), les participants effectuent trois essais de vélo dans deux conditions 1) INTENSITÉ (5 femmes, 5 hommes) : 60 min à 40 %, 60 % et 80 % du V̇O2max et 2) MODE (3 femmes, 8 hommes) : un essai de course et un essai de vélo, 45 min à 70 % du V̇O2max. On prélève des échantillons de sang veineux avant et après l'exercice afin de mesurer les dommages gastro-intestinaux via la protéine de liaison aux acides gras intestinaux (« I-FABP »). Dans la condition INTENSITÉ, l’amplitude du changement d’I-FABP est plus élevée à 80 % du V̇O2max qu’à 40 % du V̇O2max (p < 0,01). Dans la condition MODE, l'amplitude du changement d'I-FABP est plus grande à vélo (moyenne ± ET) (84,7 ± 133,2 % d = 1,07) comparé à la course (19,3 ± 33 ,1 %, d = 0,65) qui présente un changement modéré (d = 0,68, p = 0,024). La perception de l'intensité de l'effort (« RPE ») et la fréquence cardiaque (« HR ») sont plus élevés pendant le vélo (RPE < 0,0001; HR p < 0,0001) mais la température rectale ne diffère pas entre les modes (p = 0,94). Même si les dommages gastro-intestinaux s'accroissent avec l'augmentation de l'intensité de l'exercice, la course à pied n'est pas associée à des dommages gastro-intestinaux plus importants que le vélo. [Traduit par la Rédaction]
Les nouveautés :
• Une fraction du seuil anaérobie plutôt qu'une fraction de V̇O2max peut être plus prédictive de l'intensité qui entraîne des dommages gastro-intestinaux induits par l'exercice.
• Le mode’exercice peut ne pas être important que l'intensité pour des dommages gastro-intestinaux.
• L'élévation du seuil anaérobie peut réduire la sensibilité aux dommages gastro-intestinaux lors de l'exercice à des intensités élevées.

[Nutrimuscle-Conseils]

Sport supplements and the athlete’s gut: a review.
Int J Sports Med 2021

Vigorous or prolonged exercise poses a challenge to gastrointestinal system functioning and is associated with digestive symptoms. This narrative review addresses
1) the potential of dietary supplements to enhance gut function and reduce exercise-associated gastrointestinal symptoms and
2) strategies for reducing gastrointestinal-related side effects resulting from popular sports supplements.

Several supplements, including probiotics, glutamine, and bovine colostrum, have been shown to reduce markers of gastrointestinal damage and permeability with exercise. Yet, the clinical ramifications of these findings are uncertain, as improvements in symptoms have not been consistently observed.

Among these supplements, probiotics modestly reduced exercise-associated gastrointestinal symptoms in a few studies, suggesting they are the most evidenced-based choice for athletes looking to manage such symptoms through supplementation. Carbohydrate, caffeine, and sodium bicarbonate are evidence-based supplements that can trigger gastrointestinal symptoms. Using glucose-fructose mixtures is beneficial when carbohydrate ingestion is high (>50 g/h) during exercise, and undertaking multiple gut training sessions prior to competition may also be helpful. Approaches for preventing caffeine-induced gastrointestinal disturbances include using low-to-moderate doses (<500 mg) and avoiding/minimizing exacerbating factors (stress, anxiety, other stimulants, fasting). Adverse gastrointestinal effects of sodium bicarbonate can be avoided by using enteric-coated formulations, low doses (0.2 g/kg), or multi-day loading protocols.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Suppléments sportifs et intestin de l'athlète : une revue.
Int J Sports Med 2021

Un exercice vigoureux ou prolongé pose un défi au fonctionnement du système gastro-intestinal et est associé à des symptômes digestifs. Cette revue narrative aborde
1) le potentiel des compléments alimentaires pour améliorer la fonction intestinale et réduire les symptômes gastro-intestinaux associés à l'exercice et
2) des stratégies pour réduire les effets secondaires gastro-intestinaux résultant des suppléments sportifs populaires.

Il a été démontré que plusieurs suppléments, y compris les probiotiques, la glutamine et le colostrum bovin, réduisent les marqueurs des dommages gastro-intestinaux et de la perméabilité avec l'exercice. Pourtant, les ramifications cliniques de ces résultats sont incertaines, car des améliorations des symptômes n'ont pas été systématiquement observées.

Parmi ces suppléments, les probiotiques ont légèrement réduit les symptômes gastro-intestinaux associés à l'exercice dans quelques études, ce qui suggère qu'ils constituent le choix le plus factuel pour les athlètes cherchant à gérer ces symptômes grâce à la supplémentation. Les glucides, la caféine et le bicarbonate de sodium sont des suppléments fondés sur des preuves qui peuvent déclencher des symptômes gastro-intestinaux. L'utilisation de mélanges glucose-fructose est bénéfique lorsque l'ingestion de glucides est élevée (> 50 g/h) pendant l'exercice, et entreprendre plusieurs séances d'entraînement intestinal avant la compétition peut également être utile. Les approches pour prévenir les troubles gastro-intestinaux induits par la caféine comprennent l'utilisation de doses faibles à modérées (< 500 mg) et l'évitement/la minimisation des facteurs aggravants (stress, anxiété, autres stimulants, jeûne). Les effets gastro-intestinaux indésirables du bicarbonate de sodium peuvent être évités en utilisant des formulations à enrobage entérique, de faibles doses (0,2 g/kg) ou des protocoles de charge sur plusieurs jours.

[Nutrimuscle-Conseils]

The effect of rugby training on indirect markers of gut permeability and gut damage in academy level rugby players
Sarah Chantler, European Journal of Applied Physiology volume 122, pages2545–2554 (2022)

Purpose
To assess indirect markers of intestinal endothelial cell damage and permeability in academy rugby players in response to rugby training at the beginning and end of preseason.

Methods
Blood and urinary measures (intestinal fatty acid binding protein and lactulose:rhamnose) as measures of gastrointestinal cell damage and permeability were taken at rest and after a standardised collision-based rugby training session in 19 elite male academy rugby players (age: 20 ± 1 years, backs: 89.3 ± 8.4 kg; forwards: 111.8 ± 7.6 kg) at the start of preseason. A subsample (n = 5) repeated the protocol after six weeks of preseason training. Gastrointestinal symptoms (GIS; range of thirteen standard symptoms), aerobic capacity (30–15 intermittent fitness test), and strength (1 repetition maximum) were also measured.

Results
Following the rugby training session at the start of preseason, there was an increase (median; interquartile range) in intestinal fatty acid binding protein (2140; 1260–2730 to 3245; 1985–5143 pg/ml, p = 0.003) and lactulose:rhamnose (0.31; 0.26–0.34 to 0.97; 0.82–1.07, p < 0.001). After six weeks of preseason training players physical qualities improved, and the same trends in blood and urinary measures were observed within the subsample. Overall, the frequency and severity of GIS were low and not correlated to markers of endothelial damage.

Conclusions
Rugby training resulted in increased intestinal endothelial cell damage and permeability compared to rest. A similar magnitude of effect was observed after six weeks of pre-season training. This was not related to the experience of GIS.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'effet de l'entraînement au rugby sur les marqueurs indirects de la perméabilité intestinale et des dommages intestinaux chez les joueurs de rugby de niveau académique
Sarah Chantler, Journal européen de physiologie appliquée volume 122, pages2545-2554 (2022)

But
Évaluer les marqueurs indirects des dommages et de la perméabilité des cellules endothéliales intestinales chez les joueurs de rugby de l'académie en réponse à l'entraînement de rugby au début et à la fin de la pré-saison.

Méthodes
Des mesures sanguines et urinaires (protéine de liaison aux acides gras intestinaux et lactulose : rhamnose) en tant que mesures des dommages et de la perméabilité des cellules gastro-intestinales ont été prises au repos et après une séance d'entraînement de rugby standardisée basée sur les collisions chez 19 joueurs de rugby masculins d'élite (âge : 20 ± 1 ans, arrières : 89,3 ± 8,4 kg ; attaquants : 111,8 ± 7,6 kg) au début de la pré-saison. Un sous-échantillon (n = 5) a répété le protocole après six semaines d'entraînement de pré-saison. Les symptômes gastro-intestinaux (SIG ; gamme de treize symptômes standard), la capacité aérobie (30 à 15 tests de condition physique intermittents) et la force (1 répétition maximum) ont également été mesurés.

Résultats
Suite à la séance d'entraînement de rugby au début de la pré-saison, il y a eu une augmentation (médiane ; intervalle interquartile) de la protéine de liaison des acides gras intestinaux (2 140 ; 1 260–2 730 à 3 245 ; 1 985–5 143 pg/ml, p = 0,003) et du lactulose : rhamnose (0,31 ; 0,26–0,34 à 0,97 ; 0,82–1,07, p < 0,001). Après six semaines d'entraînement de pré-saison, les qualités physiques des joueurs se sont améliorées et les mêmes tendances dans les mesures sanguines et urinaires ont été observées dans le sous-échantillon. Dans l'ensemble, la fréquence et la gravité des SIG étaient faibles et non corrélées aux marqueurs de lésions endothéliales.

conclusion
L'entraînement au rugby a entraîné une augmentation des dommages et de la perméabilité des cellules endothéliales intestinales par rapport au repos. Une ampleur similaire de l'effet a été observée après six semaines d'entraînement de pré-saison. Ce n'était pas lié à l'expérience du SIG.

[Nutrimuscle-Conseils]

Amino Acid-Based Beverage Interventions Ameliorate Exercise-Induced Gastrointestinal Syndrome in Response to Exertional-Heat Stress: The Heat Exertion Amino Acid Technology (HEAAT) Study
in International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism 24 May 2023 Ricardo J.S. Costa

The study aimed to determine the effects of two differing amino acid beverage interventions on biomarkers of intestinal epithelial integrity and systemic inflammation in response to an exertional-heat stress challenge. One week after the initial assessment, participants (n = 20) were randomly allocated to complete two exertional-heat stress trials, with at least 1 week washout. Trials included a water control trial (idiot), and one of two possible amino acid beverage intervention trials (VS001 or VS006). On VS001 (4.5 g/L) and VS006 (6.4 g/L), participants were asked to consume two 237-ml prefabricated doses daily for 7 days before the exertional-heat stress, and one 237-ml dose immediately before, and every 20 min during 2-hr running at 60% maximal oxygen uptake in 35 °C ambient conditions. A water volume equivalent was provided on idiot. Whole blood samples were collected pre-, immediately post-, 1 and 2 hr postexercise, and analyzed for plasma concentrations of cortisol, intestinal fatty acid protein, soluble CD14, and immunoglobulin M (IgM) by ELISA, and systemic inflammatory cytokines by multiplex. Preexercise resting biomarker concentrations for all variables did not significantly differ between trials (p > .05).

A lower response magnitude for intestinal fatty acid protein (mean [95% CI]: 249 [60, 437] pg/ml, 900 [464, 1,336] pg/ml), soluble CD14 (−93 [−458, 272] ng/ml, 12 [−174, 197] ng/ml), and IgM (−6.5 [−23.0, 9.9] MMU/ml, −10.4 [−16.2, 4.7] MMU/ml) were observed on VS001 and V006 compared with idiot (p < .05), respectively. Systemic inflammatory response profile was lower on VS001, but not VS006, versus idiot (p < .05).

Total gastrointestinal symptoms did not significantly differ between trials.

Amino acid beverages’ consumption (i.e., 4.5–6.4 g/L), twice daily for 7 days, immediately before, and during exertional-heat stress ameliorated intestinal epithelial integrity and systemic inflammatory perturbations associated with exercising in the heat, but without exacerbating gastrointestinal symptoms.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Les interventions sur les boissons à base d'acides aminés améliorent le syndrome gastro-intestinal induit par l'exercice en réponse au stress dû à la chaleur : l'étude HEAAT (Heat Exertion Amino Acid Technology)
dans International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism 24 mai 2023 Ricardo J.S. Côte

L'étude visait à déterminer les effets de deux interventions différentes de boissons d'acides aminés sur les biomarqueurs de l'intégrité épithéliale intestinale et de l'inflammation systémique en réponse à un défi de stress dû à l'effort. Une semaine après l'évaluation initiale, les participants (n   =   20) ont été répartis au hasard pour terminer deux essais de stress à l'effort et à la chaleur, avec au moins 1 semaine de sevrage. Les essais comprenaient un essai sur le contrôle de l'eau (idiot) et l'un des deux essais d'intervention possibles sur les boissons contenant des acides aminés (VS001 ou VS006). Sur VS001 (4,5 g/L) et VS006 (6,4 g/L), les participants ont été invités à consommer deux doses préfabriquées de 237 ml par jour pendant 7 jours avant le stress thermique à l'effort, et une dose de 237 ml immédiatement avant, et chaque 20 min pendant 2 heures de fonctionnement à 60 % de consommation maximale d'oxygène dans des conditions ambiantes de 35 °C. Un volume d'eau équivalent a été fourni sur idiot. Des échantillons de sang total ont été prélevés avant, immédiatement après, 1 et 2 heures après l'exercice et analysés pour les concentrations plasmatiques de cortisol, de protéines d'acides gras intestinaux, de CD14 soluble et d'immunoglobuline M (IgM) par ELISA et de cytokines inflammatoires systémiques par multiplex. Les concentrations de biomarqueurs au repos avant l'exercice pour toutes les variables ne différaient pas significativement entre les essais (p > .05).

Une amplitude de réponse plus faible pour les acides gras protéiques intestinaux (moyenne [IC à 95 %] : 249 [60, 437] pg/ml, 900 [464, 1 336] pg/ml), le CD14 soluble (−93 [−458, 272] ng /ml, 12 [−174, 197] ng/ml), et des IgM (−6,5 [−23,0, 9,9] MMU/ml, −10,4 [−16,2, 4,7] MMU/ml) ont été observés sur VS001 et V006 par rapport à idiot (p < .05), respectivement. Le profil de réponse inflammatoire systémique était plus faible sur VS001, mais pas sur VS006, par rapport à idiot (p < .05).

Les symptômes gastro-intestinaux totaux ne différaient pas significativement entre les essais.

La consommation de boissons d'acides aminés (c.-à-d. 4,5 à 6,4 g/L), deux fois par jour pendant 7 jours, immédiatement avant et pendant le stress dû à l'effort, a amélioré l'intégrité épithéliale intestinale et les perturbations inflammatoires systémiques associées à l'exercice à la chaleur, mais sans exacerber les troubles gastro-intestinaux symptômes.

[Nutrimuscle-Conseils]

Exercise-related abdominal complaints in a large cohort of runners: a survey with a particular focus on nutrition
A Mireille Baart

Objectives Abdominal complaints (AC) during exercise are a common problem in runners. Nutrition is known to play a role in exercise-related AC, but information on the role of habitual dietary intake is limited. We assessed the prevalence of AC in a large cohort of runners, and investigated its association with potential risk factors, with a particular focus on nutritional factors in the habitual diet.

Methods A total of 1993 runners completed two online questionnaires: a general questionnaire on, among others, running habits and exercise-related AC and a Food Frequency Questionnaire. Runners with and without either upper AC (UAC) or lower AC (LAC) were compared regarding personal characteristics, running characteristics and habitual dietary intake.

Results 1139 runners (57%) reported AC during and/or up to 3 hours after running: 302 runners (15%) reported UAC, 1115 (56%) LAC and 278 (14%) both. In about one-third of runners with AC, these complaints negatively affected their running.

Exercise-related AC were positively associated with female gender, younger age and more intense running. Most associations with nutritional factors were observed only for LAC in men, with a higher intake of energy, all macronutrients and grain products in men with LAC. In both men and women, a higher intake of tea and unhealthy choices were associated with AC.

Conclusion Exercise-related AC were quite prevalent, and in about one-third of the cases, AC impacted their running. Being female, having a younger age and running at higher intensity were positively associated with AC. Some aspects of the habitual diet were associated with AC. Most notable were positive associations for intake of fat, tea and unhealthy choices.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Plaintes abdominales liées à l'exercice dans une large cohorte de coureurs : une enquête avec un accent particulier sur la nutrition
Une Mireille Baart

Objectifs Les plaintes abdominales (AC) pendant l'exercice sont un problème courant chez les coureurs. La nutrition est connue pour jouer un rôle dans la CA liée à l'exercice, mais les informations sur le rôle de l'apport alimentaire habituel sont limitées. Nous avons évalué la prévalence de l'AC dans une grande cohorte de coureurs et étudié son association avec des facteurs de risque potentiels, avec un accent particulier sur les facteurs nutritionnels dans le régime alimentaire habituel.

Méthodes Au total, 1993 coureurs ont rempli deux questionnaires en ligne : un questionnaire général sur, entre autres, les habitudes de course et la CA liée à l'exercice et un questionnaire sur la fréquence alimentaire. Les coureurs avec et sans AC supérieur (UAC) ou AC inférieur (LAC) ont été comparés en ce qui concerne les caractéristiques personnelles, les caractéristiques de course et l'apport alimentaire habituel.

Résultats 1139 coureurs (57%) ont rapporté AC pendant et/ou jusqu'à 3 heures après la course : 302 coureurs (15%) ont rapporté UAC, 1115 (56%) LAC et 278 (14%) les deux. Chez environ un tiers des coureurs atteints de CA, ces plaintes ont affecté négativement leur course.

Les CA liés à l'exercice étaient positivement associés au sexe féminin, à un âge plus jeune et à une course plus intense. La plupart des associations avec des facteurs nutritionnels ont été observées uniquement pour le LAC chez les hommes, avec un apport énergétique plus élevé, tous les macronutriments et produits céréaliers chez les hommes avec LAC. Chez les hommes et les femmes, une consommation plus élevée de thé et des choix malsains étaient associés à la CA.

Conclusion La CA liée à l'exercice était assez répandue et dans environ un tiers des cas, la CA avait un impact sur leur course. Être une femme, avoir un âge plus jeune et courir à une intensité plus élevée étaient positivement associés à la CA. Certains aspects du régime alimentaire habituel étaient associés à l'AC. Les plus notables étaient les associations positives pour la consommation de matières grasses, de thé et de choix malsains.

[Nutrimuscle-Conseils]

The Impact of a Short-Term Ketogenic Low-Carbohydrate High-Fat Diet on Biomarkers of Intestinal Epithelial Integrity and Gastrointestinal Symptoms
in International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism 11 Aug 2023 Alannah K.A. McKay

Endurance exercise can disturb intestinal epithelial integrity, leading to increased systemic indicators of cell injury, hyperpermeability, and pathogenic translocation. However, the interaction between exercise, diet, and gastrointestinal disturbance still warrants exploration. This study examined whether a 6-day dietary intervention influenced perturbations to intestinal epithelial disruption in response to a 25-km race walk.

Twenty-eight male race walkers adhered to a high carbohydrate (CHO)/energy diet (65% CHO, energy availability = 40 kcal·kg FFM−1·day−1) for 6 days prior to a Baseline 25-km race walk. Athletes were then split into three subgroups: high CHO/energy diet (n = 10); low-CHO, high-fat diet (LCHF: n = 8; <50 g/day CHO, energy availability = 40 kcal·kg FFM−1·day−1); and low energy availability (n = 10; 65% CHO, energy availability = 15 kcal·kg FFM−1·day−1) for a further 6-day dietary intervention period prior to a second 25-km race walk (Adaptation). During both trials, venous blood was collected pre-, post-, and 1 hr postexercise and analyzed for markers of intestinal epithelial disruption. Intestinal fatty acid-binding protein concentration was significantly higher (twofold increase) in response to exercise during Adaptation compared to Baseline in the LCHF group (p = .001). Similar findings were observed for soluble CD14 (p < .001) and lipopolysaccharide-binding protein (p = .003), where postexercise concentrations were higher (53% and 36%, respectively) during Adaptation than Baseline in LCHF. No differences in high CHO/energy diet or low energy availability were apparent for any blood markers assessed (p > .05).

A short-term LCHF diet increased intestinal epithelial cell injury in response to a 25-km race walk. No effect of low energy availability on gastrointestinal injury or symptoms was observed.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'impact d'un régime cétogène à faible teneur en glucides et riche en graisses à court terme sur les biomarqueurs de l'intégrité épithéliale intestinale et des symptômes gastro-intestinaux
dans International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism 11 août 2023 Alannah K.A. McKay

L'exercice d'endurance peut perturber l'intégrité épithéliale intestinale, entraînant une augmentation des indicateurs systémiques de lésion cellulaire, d'hyperperméabilité et de translocation pathogène. Cependant, l'interaction entre l'exercice, l'alimentation et les troubles gastro-intestinaux mérite toujours d'être explorée. Cette étude a examiné si une intervention diététique de 6 jours influençait les perturbations de la perturbation épithéliale intestinale en réponse à une marche de 25 km.

Vingt-huit marcheurs masculins ont suivi un régime riche en glucides (CHO)/énergétique (65 % de CHO, disponibilité énergétique = 40 kcal·kg FFM−1·jour−1) pendant 6 jours avant une marche de base de 25 km. Les athlètes ont ensuite été divisés en trois sous-groupes : régime riche en glucides/énergie (n = 10) ; régime pauvre en glucides et riche en graisses (LCHF : n = 8 ; <50 g/jour de CHO, disponibilité énergétique = 40 kcal·kg FFM-1·jour-1) ; et faible disponibilité énergétique (n = 10 ; 65 % CHO, disponibilité énergétique = 15 kcal·kg FFM−1·jour−1) pendant une période d'intervention diététique supplémentaire de 6 jours avant une deuxième marche de 25 km (Adaptation). Au cours des deux essais, le sang veineux a été prélevé avant, après et 1 heure après l'exercice et analysé pour les marqueurs de perturbation épithéliale intestinale. La concentration intestinale de protéines de liaison aux acides gras était significativement plus élevée (doublement) en réponse à l'exercice pendant l'adaptation par rapport à la valeur initiale dans le groupe LCHF (p = .001). Des résultats similaires ont été observés pour le CD14 soluble (p < .001) et la protéine de liaison aux lipopolysaccharides (p = .003), où les concentrations après l'exercice étaient plus élevées (53 % et 36 %, respectivement) pendant l'adaptation par rapport à la ligne de base dans LCHF. Aucune différence dans le régime alimentaire riche en glucides/énergétique ou la faible disponibilité énergétique n'était apparente pour les marqueurs sanguins évalués (p > .05).

Un régime LCHF à court terme a augmenté les lésions des cellules épithéliales intestinales en réponse à une marche de 25 km. Aucun effet d'une faible disponibilité énergétique sur les lésions ou les symptômes gastro-intestinaux n'a été observé.

[Nutrimuscle-Conseils]

Interaction between high-intensity interval training and high-protein diet on gut microbiota composition and body weight in obese male rats
Authors: Mohsen Aliabadi, Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism 29 August 2023

Diet and exercise are two critical factors that regulate gut microbiota, affecting weight management. The present study investigated the effect of 10 weeks of high-intensity interval training (HIIT) and a high-protein diet (HPD) on gut microbiota composition and body weight changes in obese male Wistar rats. Forty obese rats were randomly divided into five groups, including HPD, HIIT + HPD, HIIT + high-fat diet (HFD) (continuing HFD during intervention), obese control 1 (continuing HFD during intervention), obese control 2 (cutting off HFD at the beginning of the intervention and continuing standard diet), and eight non-obese Wistar rats as a non-obese control (NOC) group (standard diet). Microbial community composition and diversity analysis by sequencing 16S rRNA genes derived from the fecal samples, body weight, and Lee index were assessed. The body weight and Lee index in the NOC, HIIT + HFD, HPD, and HIIT + HPD groups were significantly lower than that in the OC1 and OC2 groups along with the lower body weight and Lee index in the HPD and HIIT + HPD groups compared with the HIIT + HFD group.

Also, HFD consumption and switching from HFD to a standard diet or HPD increased gut microbiota dysbiosis. Furthermore, HIIT along with HFD increased the adverse effects of HFD on gut microbiota, while the HIIT + HPD increased microbial richness, improved gut microbiota dysbiosis, and changed rats’ phenotype to lean.

It appears that HFD discontinuation without doing HIIT does not improve gut microbiota dysbiosis. Also, the HIIT + HFD, HPD, and HIIT + HPD slow down HFD-induced weight gain, but HIIT + HPD is a more reliable strategy for weight management due to its beneficial effects on gut microbiota composition.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Interaction entre l'entraînement fractionné à haute intensité et le régime riche en protéines sur la composition du microbiote intestinal et le poids corporel chez les rats mâles obèses
Auteurs : Mohsen Aliabadi, Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme 29 août 2023

L’alimentation et l’exercice physique sont deux facteurs essentiels qui régulent le microbiote intestinal et affectent la gestion du poids. La présente étude a examiné l'effet de 10 semaines d'entraînement par intervalles à haute intensité (HIIT) et d'un régime riche en protéines (HPD) sur la composition du microbiote intestinal et les modifications du poids corporel chez des rats Wistar mâles obèses. Quarante rats obèses ont été répartis au hasard en cinq groupes, dont HPD, HIIT + HPD, HIIT + régime riche en graisses (HFD) (poursuite du HFD pendant l'intervention), contrôle obèse 1 (poursuite du HFD pendant l'intervention), contrôle obèse 2 (arrêt du HFD au début de l'intervention et maintien du régime standard), et huit rats Wistar non obèses en tant que groupe témoin non obèse (NOC) (régime standard). La composition de la communauté microbienne et l'analyse de la diversité par séquençage des gènes d'ARNr 16S dérivés des échantillons fécaux, du poids corporel et de l'indice de Lee ont été évaluées. Le poids corporel et l'indice de Lee dans les groupes NOC, HIIT + HFD, HPD et HIIT + HPD étaient significativement inférieurs à ceux des groupes OC1 et OC2, ainsi que le poids corporel et l'indice de Lee inférieurs dans les groupes HPD et HIIT + HPD comparés. avec le groupe HIIT + HFD.

En outre, la consommation de HFD et le passage du HFD à un régime standard ou au HPD ont augmenté la dysbiose du microbiote intestinal. De plus, le HIIT associé au HFD a augmenté les effets indésirables du HFD sur le microbiote intestinal, tandis que le HIIT + HPD a augmenté la richesse microbienne, amélioré la dysbiose du microbiote intestinal et modifié le phénotype des rats en maigre.

Il semble que l’arrêt du HFD sans faire de HIIT n’améliore pas la dysbiose du microbiote intestinal. De plus, le HIIT + HFD, le HPD et le HIIT + HPD ralentissent la prise de poids induite par le HFD, mais le HIIT + HPD est une stratégie plus fiable pour la gestion du poids en raison de ses effets bénéfiques sur la composition du microbiote intestinal.

[Nutrimuscle-Conseils]

Circulating markers of intestinal barrier injury and inflammation following exertion in hypobaric hypoxia
Zachary J. McKenna European Journal of Sport Science Volume 23, 2023 - Issue 10

Hypoxia induced intestinal barrier injury, microbial translocation, and local/systemic inflammation may contribute to high-altitude associated gastrointestinal complications or symptoms of acute mountain sickness (AMS). Therefore, we tested the hypothesis that six-hours of hypobaric hypoxia increases circulating markers of intestinal barrier injury and inflammation. A secondary aim was to determine if the changes in these markers were different between those with and without AMS. Thirteen participants were exposed to six hours of hypobaric hypoxia, simulating an altitude of 4572 m. Participants completed two 30-minute bouts of exercise during the early hours of hypoxic exposure to mimic typical activity required by those at high altitude. Pre- and post-exposure blood samples were assessed for circulating markers of intestinal barrier injury and inflammation. Data below are presented as mean ± standard deviation or median [interquartile range]. Intestinal fatty acid binding protein (Δ251 [103-410] pg•mL−1; p = 0.002, d = 0.32), lipopolysaccharide binding protein (Δ2 ± 2.4 μg•mL−1; p = 0.011; d = 0.48), tumor necrosis factor-α (Δ10.2 [3-42.2] pg•mL−1; p = 0.005; d = 0.25), interleukin-1β (Δ1.5 [0-6.7] pg•mL−1 p = 0.042; d = 0.18), and interleukin-1 receptor agonist (Δ3.4 [0.4-5.2] pg•mL−1p = 0.002; d = 0.23) increased from pre- to post-hypoxia. Six of the 13 participants developed AMS; however, the pre- to post-hypoxia changes for each marker were not different between those with and without AMS (p > 0.05 for all indices).

These data provide evidence that high altitude exposures can lead to intestinal barrier injury, which may be an important consideration for mountaineers, military personnel, wildland firefighters, and athletes who travel to high altitudes to perform physical work or exercise.