Quels signes d'un manque de fer chez les sportives/sportifs?

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effets dose-dépendants de la supplémentation en fer sur le microbiote intestinal chez les femmes d'âge moyen
par Jane Shearer Nutrients 2024, 16(6), 786 ;

La supplémentation orale en fer constitue le traitement de première intention pour lutter contre la carence en fer, une préoccupation particulièrement pertinente pour les femmes susceptibles d’avoir des taux de fer sous-optimaux. Néanmoins, l’impact de la supplémentation en fer sur le microbiote intestinal des femmes d’âge moyen reste flou. Pour étudier l’association entre la supplémentation en fer et le microbiote intestinal, des femmes en bonne santé âgées de 40 à 65 ans (n = 56, IMC = 23 ± 2,6 kg/m2) ont été analysées rétrospectivement dans le cadre du projet Tomorrow de l’Alberta. Des échantillons de matières fécales ainsi que divers questionnaires sur le mode de vie, l'alimentation et la santé ont été obtenus. Le microbiote intestinal a été évalué par séquençage de l’ARNr 16S. Les individus ont été appariés selon l'âge et l'IMC et classés selon qu'ils ne prenaient aucun supplément de fer, qu'ils prenaient un supplément de fer à faible dose (6 à 10 mg de fer/jour) ou qu'ils prenaient du fer à forte dose (> 100 mg/jour).

Des analyses compositionnelles et fonctionnelles des données du microbiome en relation avec la supplémentation en fer ont été étudiées à l'aide de divers outils bioinformatiques. Les résultats ont révélé que la supplémentation en fer avait un effet dose-dépendant sur les communautés microbiennes. Un apport élevé en fer (> 100 mg) était associé à une augmentation des protéobactéries et à une réduction de divers taxons, notamment Akkermansia, Butyricicoccus, Verrucomicrobia, Ruminococcus, Alistipes et Faecalibacterium. La prédiction métagénomique suggère en outre une régulation positive de l'acquisition du fer et de la biosynthèse des sidérophores suite à un apport élevé en fer.

En conclusion, des niveaux adéquats de fer sont essentiels à la santé et au bien-être général des femmes tout au long de leurs différentes étapes de la vie. Nos résultats offrent un aperçu des relations complexes entre la supplémentation en fer et le microbiote intestinal chez les femmes d'âge moyen et soulignent l'importance du dosage en fer pour maintenir une santé intestinale optimale.

[Nutrimuscle-Conseils]

The relationship between menorrhagia, iron deficiency, and anaemia in recreationally active females: an exploratory population based screening study
Cory Dugan Journal of Science and Medicine in Sport Articles May 01, 2024

Objectives
Iron deficiency, anaemia, and Menorrhagia - or heavy menstrual bleeding (HMB) - are interrelated conditions that are highly prevalent and commonly underrecognized in exercising females of reproductive age. This study utilised a screening tool to identify risk factors and symptoms associated with HMB, iron deficiency, and anaemia in this population.
Design
An observational, cross sectional survey study was employed. Here, 1042 active females (aged 18–65) completed a comprehensive screening questionnaire and 887 (85 % compliance) provided a fingerprick blood sample for haemoglobin (Hb) concentration measurement. Women that presented as anaemic (defined as a [Hb] < 120 g/L) or deemed to be at risk of iron deficiency (120 < [Hb] < 130 g/L) were asked to complete follow-up blood tests to screen for iron studies.
Results
Average [Hb] was 134.2 ± 12.1 g/L, with 94 individuals considered anaemic (10.6 %). Of the sample, 104 underwent follow-up blood tests; 51 (~49 %) presented with iron deficiency (defined as ferritin <30 μg/L). Based on survey responses, 274 (30.9 %) participants were determined to have HMB. Those presenting with HMB were younger, exercised fewer hours per week, and were more likely to have a history of iron deficiency or anaemia (all p < 0.05). Participants reporting a history of anaemia or iron deficiency were more likely to have HMB (anaemia: 39.7 %; iron deficiency; 36.9 %; both p < 0.05).
Conclusion
In this cohort of exercising females of reproductive age, the prevalence of anaemia was 10.6 %. There is a strong association between HMB and a self-reported history of ID and anaemia. Greater awareness of HMB and its relationship with ID and anaemia is needed in this population. Non-invasive screening should be conducted to raise awareness and further understand the associated risk factors and symptomatology.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La relation entre la ménorragie, la carence en fer et l'anémie chez les femmes actives récréativement : une étude de dépistage exploratoire basée sur la population
Cory Dugan Journal of Science and Medicine in Sport Articles 01 mai 2024

Objectifs
La carence en fer, l'anémie et la ménorragie - ou saignements menstruels abondants (HMB) - sont des affections interdépendantes qui sont très répandues et souvent sous-estimées chez les femmes en âge de procréer qui font de l'exercice. Cette étude a utilisé un outil de dépistage pour identifier les facteurs de risque et les symptômes associés au HMB, à la carence en fer et à l'anémie dans cette population.
Conception
Une étude observationnelle et transversale a été utilisée. Ici, 1 042 femmes actives (âgées de 18 à 65 ans) ont rempli un questionnaire de dépistage complet et 887 (conformité à 85 %) ont fourni un échantillon de sang par piqûre au doigt pour mesurer la concentration d'hémoglobine (Hb). Les femmes qui se présentaient comme anémiques (définies comme une [Hb] < 120 g/L) ou considérées comme présentant un risque de carence en fer (120 < [Hb] < 130 g/L) ont été invitées à effectuer des tests sanguins de suivi pour dépister pour les études sur le fer.
Résultats
La [Hb] moyenne était de 134,2 ± 12,1 g/L, avec 94 individus considérés comme anémiques (10,6 %). Sur l'échantillon, 104 ont subi des analyses de sang de suivi ; 51 (~ 49 %) présentaient une carence en fer (définie comme une ferritine < 30 μg/L). Sur la base des réponses à l'enquête, 274 (30,9 %) participants ont été déterminés comme étant atteints de HMB. Les personnes présentant un HMB étaient plus jeunes, faisaient moins d’heures d’exercice par semaine et étaient plus susceptibles d’avoir des antécédents de carence en fer ou d’anémie (p < 0,05 dans tous les cas). Les participants déclarant des antécédents d'anémie ou de carence en fer étaient plus susceptibles de souffrir de HMB (anémie : 39,7 % ; carence en fer ; 36,9 % ; p<0,05 dans les deux cas).
Conclusion
Dans cette cohorte de femmes en âge de procréer faisant de l'exercice, la prévalence de l'anémie était de 10,6 %. Il existe une forte association entre le HMB et des antécédents autodéclarés de DI et d'anémie. Une plus grande sensibilisation au HMB et à sa relation avec la DI et l'anémie est nécessaire dans cette population. Un dépistage non invasif doit être effectué pour sensibiliser et mieux comprendre les facteurs de risque et la symptomatologie associés.

[Nutrimuscle-Conseils]

Daily versus alternate day oral iron therapy in iron deficiency anemia: a systematic review
Naunyn-Schmiedeberg's Archives of Pharmacology Volume 397, pages 2701–2714, (2024) Sangita Kamath

Daily administration of oral iron is considered the current treatment standard for treating iron deficiency anemia due to availability and reduced cost compared to intravenous iron therapy. But adverse effects like epigastric pain, heartburn, and constipation reduce compliance to daily oral iron. There is scanty evidence regarding compliance and efficacy with alternate-day iron therapy. As per our knowledge, this is the first systematic review to compare daily with alternate-day oral iron therapy. Six electronic databases including PubMed and EMBASE were searched for randomized controlled trials, quasi-experimental studies published between January 2000 to March 2023 that compared daily with alternate day iron therapy in individuals diagnosed with iron deficiency anemia. The primary outcome analyzed was a change in hemoglobin. The other hematological parameters were assessed as secondary outcomes. Risk of bias was assessed regarding randomization process, deviation from intended intervention, missing outcome data, measurement of the outcome, and selection of the reported result. Out of the 9 full-text articles, 2 were not included as one was an ongoing trial and the second one had a different study design. The reviewed trials involved 594 participants, and the study participants ranged from 19 to 200. The mean age of the participants in the reported trials was 21 ± 2 to 49 ± 16 years. There is no significant increase in hemoglobin level and also the iron indices namely ferritin, hepcidin, total iron binding capacity, and reticulocyte count between daily and alternate-day dosing of iron. However, the frequency of adverse effects especially nausea, metallic taste, and altered bowel habits are reduced with alternate-day dosing.

Oral iron given daily or on alternate days did not have a significant difference in the hemoglobin levels though iron absorption may be affected in the initial few days.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Thérapie orale quotidienne ou alternée par le fer dans l'anémie ferriprive : une revue systématique
Archives de pharmacologie de Naunyn-Schmiedeberg Volume 397, pages 2701-2714, (2024) Sangita Kamath

L'administration quotidienne de fer par voie orale est considérée comme la norme de traitement actuelle pour traiter l'anémie ferriprive en raison de sa disponibilité et de son coût réduit par rapport au traitement par fer intraveineux. Mais les effets indésirables tels que les douleurs épigastriques, les brûlures d’estomac et la constipation réduisent l’observance du fer oral quotidien. Il existe peu de preuves concernant l’observance et l’efficacité du traitement par le fer sur un jour sur deux. D'après nos connaissances, il s'agit de la première revue systématique comparant un traitement quotidien au fer par voie orale un jour sur deux. Six bases de données électroniques, dont PubMed et EMBASE, ont été consultées pour des essais contrôlés randomisés, des études quasi-expérimentales publiées entre janvier 2000 et mars 2023 qui comparaient un traitement quotidien au fer avec un traitement au fer sur deux jours chez des personnes diagnostiquées avec une anémie ferriprive. Le principal résultat analysé était une modification du taux d’hémoglobine. Les autres paramètres hématologiques ont été évalués comme critères de jugement secondaires. Le risque de biais a été évalué concernant le processus de randomisation, l'écart par rapport à l'intervention prévue, les données manquantes sur les résultats, la mesure des résultats et la sélection du résultat rapporté. Sur les 9 articles en texte intégral, 2 n’ont pas été inclus car l’un était un essai en cours et le second avait un plan d’étude différent. Les essais examinés impliquaient 594 participants, et le nombre de participants à l'étude variait entre 19 et 200. L'âge moyen des participants dans les essais rapportés était de 21 ± 2 à 49 ± 16 ans. Il n'y a pas d'augmentation significative du taux d'hémoglobine ni des indices de fer, à savoir la ferritine, l'hepcidine, la capacité totale de liaison du fer et le nombre de réticulocytes entre l'administration quotidienne et alternée de fer. Cependant, la fréquence des effets indésirables, notamment les nausées, le goût métallique et les habitudes intestinales altérées, est réduite avec une administration sur deux jours.

Le fer oral administré quotidiennement ou un jour sur deux n'a pas entraîné de différence significative dans les taux d'hémoglobine, bien que l'absorption du fer puisse être affectée au cours des premiers jours.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects of Oral Iron Supplementation on Blood Iron Status in Athletes: A Systematic Review, Meta-Analysis and Meta-Regression of Randomized Controlled Trials
Systematic Review Sports Medicine Volume 54, pages 1231–1247, (2024) Anja Neža Šmid,

Background
Iron deficiency in athletes is initially treated with a nutritional intervention. If negative iron balance persists, oral iron supplementation (OIS) can be used. Despite the recent proposal for a refinement of treatment strategies for iron-deficient athletes, there is no general consensus regarding the actual efficiency, dosage, or optimal regimen of OIS.

Objective
The aim of this meta-analysis was to evaluate to what extent OIS affects blood iron parameters and physical performance in healthy adult athletes.

Methods
PubMed, Web of Science, PEDro, CINAHL, SPORTDiscus, and Cochrane were searched from inception to 2 November 2022. Articles were eligible if they satisfied the following criteria: recruited subjects were healthy, adult and physically active individuals, who used exclusively OIS, irrespective of sex and sports discipline. Exclusion criteria: simultaneous supplementation with iron and any other micronutrient(s), intravenous iron supplementation or recent exposure to altitude acclimatisation. The methodological quality of included studies was assessed with the PEDro scale, the completeness of intervention reporting with the TIDieR scale, while the GRADE scale was used for quality of evidence synthesis. The present study was prospectively registered in PROSPERO online registry (ID: CRD42022330230).

Results
From 638 articles identified through the search, 13 studies (n = 449) were included in the quantitative synthesis. When compared to the control group, the results demonstrated that OIS increases serum ferritin (standardized mean difference (SMD) = 1.27, 95% CI 0.44–2.10, p = 0.006), whereas blood haemoglobin (SMD = 1.31, 95% CI − 0.29 to 2.93, p = 0.099), serum transferrin receptor concentration (SMD = − 0.74, 95% CI − 1.89 to 0.41, p = 0.133), and transferrin saturation (SMD = 0.69, 95% CI − 0.84 to 2.22, p = 0.330) remained unaltered. Following OIS, a trend of small positive effect on VO2max (SMD = 0.49, 95% CI − 0.09 to 1.07, p = 0.086) was observed in young healthy athletes. The quality of evidence for all outcomes ranged from moderate to low.

Conclusions
Increase in serum ferritin concentration after OIS was evident in subjects with initial pre-supplementation serum ferritin concentration ≤ 12 µg/l, while only minimal, if any effect, was observed in subjects with higher pre-supplementation serum ferritin concentration. The doses of OIS, that induced a beneficial effect on hematological parameters differed from 16 to 100 mg of elementary iron daily, over the period between 6 and 8 weeks. Shorter supplementation protocols have been shown to be ineffective.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effets de la supplémentation orale en fer sur le statut en fer dans le sang chez les athlètes : revue systématique, méta-analyse et méta-régression d'essais contrôlés randomisés
Revue systématique de médecine sportive Volume 54, pages 1231-1247, (2024) Anja Neža Šmid,

Arrière-plan
La carence en fer chez les athlètes est initialement traitée par une intervention nutritionnelle. Si le bilan ferrique négatif persiste, une supplémentation orale en fer (OIS) peut être utilisée. Malgré la proposition récente d'affiner les stratégies de traitement pour les athlètes déficients en fer, il n'y a pas de consensus général concernant l'efficacité réelle, la posologie ou le régime optimal des OIS.

Objectif
Le but de cette méta-analyse était d'évaluer dans quelle mesure l'OIS affecte les paramètres de fer dans le sang et les performances physiques chez les athlètes adultes en bonne santé.

Méthodes
PubMed, Web of Science, PEDro, CINAHL, SPORTDiscus et Cochrane ont été recherchés depuis leur création jusqu'au 2 novembre 2022. Les articles étaient éligibles s'ils satisfaisaient aux critères suivants : les sujets recrutés étaient des individus en bonne santé, adultes et physiquement actifs, qui utilisaient exclusivement des OIS, quel que soit leur niveau. du sexe et de la discipline sportive. Critères d'exclusion : supplémentation simultanée en fer et tout autre micronutriment, supplémentation en fer par voie intraveineuse ou exposition récente à une acclimatation en altitude. La qualité méthodologique des études incluses a été évaluée avec l'échelle PEDro, l'exhaustivité des rapports d'intervention avec l'échelle TIDieR, tandis que l'échelle GRADE a été utilisée pour la qualité de la synthèse des preuves. La présente étude a été enregistrée de manière prospective dans le registre en ligne PROSPERO (ID : CRD42022330230).

Résultats
Parmi les 638 articles identifiés grâce à la recherche, 13 études (n = 449) ont été incluses dans la synthèse quantitative. Par rapport au groupe témoin, les résultats ont démontré que l'OIS augmente la ferritine sérique (différence moyenne standardisée (DMS)  = 1,27, IC à 95 % 0,44-2,10, p = 0,006), alors que l'hémoglobine sanguine (DMS = 1,31, IC à 95 % − 0,29 à 2,93, p = 0,099), concentration sérique des récepteurs de la transferrine (DMS = − 0,74, IC à 95 % − 1,89 à 0,41, p = 0,133) et saturation de la transferrine (DMS = 0,69, IC à 95 % − 0,84 à 2,22, p = 0,3, 30 ) est resté inchangé. Après l'OIS, une tendance à un léger effet positif sur le VO2max (DMS = 0,49, IC à 95 % − 0,09 à 1,07, p = 0,086) a été observée chez les jeunes athlètes en bonne santé. La qualité des preuves pour tous les critères de jugement variait de modérée à faible.

Conclusions
L'augmentation de la concentration sérique de ferritine après OIS était évidente chez les sujets présentant une concentration initiale de ferritine sérique avant la supplémentation  ≤ 12 µg/l, alors qu'un effet minime, voire inexistant, a été observé chez les sujets présentant une concentration sérique de ferritine sérique plus élevée avant la supplémentation. Les doses d'OIS, qui induisaient un effet bénéfique sur les paramètres hématologiques, variaient de 16 à 100 mg de fer élémentaire par jour, sur une période comprise entre 6 et 8 semaines. Des protocoles de supplémentation plus courts se sont révélés inefficaces.

[Nutrimuscle-Conseils]

Iron deficiency in athletes: prevalence and impact on VO2 peak
Karsten Keller Nutrition 10 June 2024, 112516

Highlights
• Approximately 20% of the athletes were afflicted by iron deficiency
• Iron deficiency was more prevalent in females and in young athletes
• Iron deficiency was independently associated with reduced athletic performance

Background
Iron is an important micronutrient in pathways of energy production, adequate nutrient intake and it's balance is essential for optimal athletic performance. However, large studies elucidating the impact of iron deficiency on athletes’ performance are sparse.

Methods
Competitive athletes of any age, who presented for preparticipation screening 04/2020-10/2021 were included in this study and stratified for iron deficiency (defined as ferritin level <20µg/l with and without mild anemia [hemoglobin levels ≥11g/dl]). Athletes with and without iron deficiency were compared and the impact of iron deficiency on athletic performance was investigated.

Results
Overall, 1190 athletes (mean age 21.9±11.6years; 34.2% females) were included in this study. Among these, 19.7% had iron deficiency. Patients with iron deficiency were younger (18.1±8.4 vs. 22.8±12.1years, P<0.001), more often females (64.5% vs. 26.8%, P<0.001), had lower VO2 peak value (43.4 [38.5/47.5] vs. 45.6 [39.1/50.6]ml/min/kg, P=0.022) and lower proportion of athletes reaching VO2 peak of >50 ml/min/kg (8.5% vs. 16.1%, P=0.003). Female sex (OR 4.35 [95%CI 3.13-5.88], P>0.001) was independently associated with increased risk for iron deficiency. In contrast, the risk for iron deficiency decreased by every life year (OR 0.97 [95%CI 0.95-0.99], P=0.003). Iron deficiency was independently associated with reduced VO2 peak (OR 0.94 [0.91-0.97], P<0.001) and lower probability to reach VO2 peak >50ml/min/kg (OR 0.42 [95%CI 0.25-0.69], P=0.001).

Conclusions
Iron deficiency is common in athletes (predominantly in female and in young athletes). Iron deficiency was independently associated with reduced VO2 peak during exercise testing and lower probability to reach a VO2 peak >50ml/min/kg.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Carence en fer chez le sportif : prévalence et impact sur le pic VO2
Karsten Keller Nutrition 10 juin 2024, 112516

Points forts
• Environ 20 % des athlètes souffraient d'une carence en fer.
• La carence en fer était plus fréquente chez les femmes et chez les jeunes athlètes
• La carence en fer était indépendamment associée à une performance athlétique réduite

Arrière-plan
Le fer est un micronutriment important dans les voies de production d'énergie, un apport adéquat en nutriments et son équilibre est essentiel pour des performances sportives optimales. Cependant, les grandes études élucidant l’impact de la carence en fer sur les performances des athlètes sont rares.

Méthodes
Les athlètes de compétition de tout âge, qui se sont présentés pour un dépistage préalable à la participation du 04/2020 au 10/2021, ont été inclus dans cette étude et stratifiés pour une carence en fer (définie comme un taux de ferritine <20 µg/l avec et sans anémie légère [taux d'hémoglobine ≥11 g/dl] ). Les athlètes avec et sans carence en fer ont été comparés et l'impact de la carence en fer sur la performance sportive a été étudié.

Résultats
Au total, 1 190 athlètes (âge moyen 21,9 ± 11,6 ans ; 34,2 % de femmes) ont été inclus dans cette étude. Parmi eux, 19,7 % présentaient une carence en fer. Les patients présentant une carence en fer étaient plus jeunes (18,1 ± 8,4 contre 22,8 ± 12,1 ans, P <0,001), plus souvent des femmes (64,5% contre 26,8%, P <0,001), avaient une valeur maximale de VO2 plus faible (43,4 [38,5/47,5] contre 45,6 [39,1/50,6] ml/min/kg, P = 0,022) et une proportion plus faible d'athlètes atteignant un pic de VO2 > 50 ml/min/kg (8,5 % contre 16,1 %, P = 0,003). Le sexe féminin (OR 4,35 [IC 95 % 3,13-5,88], P > 0,001) était associé de manière indépendante à un risque accru de carence en fer. En revanche, le risque de carence en fer diminuait chaque année de vie (OR 0,97 [IC 95 % 0,95-0,99], P = 0,003). La carence en fer était indépendamment associée à une réduction du pic de VO2 (OR 0,94 [0,91-0,97], P <0,001) et à une probabilité plus faible d'atteindre un pic de VO2 > 50 ml/min/kg (OR 0,42 [IC 95 % 0,25-0,69], P = 0,001). ).

Conclusions
La carence en fer est fréquente chez les athlètes (principalement chez les femmes et les jeunes athlètes). La carence en fer était indépendamment associée à une réduction du pic de VO2 lors des tests d'effort et à une probabilité plus faible d'atteindre un pic de VO2 > 50 ml/min/kg.

[Nutrimuscle-Conseils]

The relationship between menorrhagia, iron deficiency, and anaemia in recreationally active females: An exploratory population based screening study
Cory Dugan Journal of Science and Medicine in Sport VOLUME 27, ISSUE 7, P437-450, JULY 2024

Objectives
Iron deficiency, anaemia, and menorrhagia – or heavy menstrual bleeding – are interrelated conditions that are highly prevalent and commonly underrecognised in exercising females of reproductive age. This study utilised a screening tool to identify risk factors and symptoms associated with heavy menstrual bleeding, iron deficiency, and anaemia in this population.
Design
An observational, cross sectional survey study was employed.
Methods
1042 active females (aged 18–65) completed a comprehensive screening questionnaire and 887 (85 % compliance) provided a fingerprick blood sample for haemoglobin (Hb) concentration measurement. Women that presented as anaemic (defined as a [Hb] < 120 g/L) or deemed to be at risk of iron deficiency (120 < [Hb] < 130 g/L) were asked to complete follow-up blood tests to screen for iron studies.
Results
Average [Hb] was 134.2 ± 12.1 g/L, with 94 individuals considered anaemic (10.6 %). Of the sample, 104 underwent follow-up blood tests; 51 (~49 %) presented with iron deficiency (defined as ferritin <30 μg/L). Based on survey responses, 274 (30.9 %) participants were determined to have heavy menstrual bleeding. Those presenting with heavy menstrual bleeding were younger, exercised fewer hours per week, and were more likely to have a history of iron deficiency or anaemia (all p < 0.05). Participants reporting a history of anaemia or iron deficiency were more likely to have heavy menstrual bleeding (anaemia: 39.7 %; iron deficiency; 36.9 %; both p < 0.05).
Conclusions
In this cohort of exercising females of reproductive age, the prevalence of anaemia was 10.6 %. There is a strong association between heavy menstrual bleeding and a self-reported history of iron deficiency and anaemia. Greater awareness of heavy menstrual bleeding and its relationship with iron deficiency and anaemia is needed in this population. Non-invasive screening should be conducted to raise awareness and further understand the associated risk factors and symptomatology.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude


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La relation entre la ménorragie, la carence en fer et l'anémie chez les femmes actives à des fins récréatives : une étude exploratoire de dépistage basée sur la population
Cory Dugan Journal of Science and Medicine in Sport VOLUME 27, NUMÉRO 7, P437-450, JUILLET 2024

Objectifs
La carence en fer, l’anémie et la ménorragie – ou saignements menstruels abondants – sont des affections interdépendantes qui sont très répandues et souvent sous-estimées chez les femmes en âge de procréer qui font de l’exercice. Cette étude a utilisé un outil de dépistage pour identifier les facteurs de risque et les symptômes associés aux saignements menstruels abondants, à la carence en fer et à l'anémie dans cette population.
Conception
Une étude observationnelle et transversale a été utilisée.
Méthodes
1 042 femmes actives (âgées de 18 à 65 ans) ont rempli un questionnaire de dépistage complet et 887 (conformité à 85 %) ont fourni un échantillon de sang par piqûre au doigt pour mesurer la concentration d'hémoglobine (Hb). Les femmes qui se présentaient comme anémiques (définies comme une [Hb] <120 g/L) ou considérées comme présentant un risque de carence en fer (120<[Hb]<130 g/L) ont été invitées à effectuer des tests sanguins de suivi pour dépister pour les études sur le fer.
Résultats
La [Hb] moyenne était de 134,2 ± 12,1 g/L, avec 94 individus considérés comme anémiques (10,6 %). Sur l'échantillon, 104 ont subi des analyses de sang de suivi ; 51 (~ 49 %) présentaient une carence en fer (définie comme une ferritine < 30 μg/L). Sur la base des réponses à l'enquête, 274 (30,9 %) participantes présentaient des saignements menstruels abondants. Les femmes présentant des saignements menstruels abondants étaient plus jeunes, faisaient moins d’heures d’exercice par semaine et étaient plus susceptibles d’avoir des antécédents de carence en fer ou d’anémie (p < 0,05 dans tous les cas). Les participantes déclarant des antécédents d'anémie ou de carence en fer étaient plus susceptibles d'avoir des saignements menstruels abondants (anémie : 39,7 % ; carence en fer ; 36,9 % ; p<0,05 dans les deux cas).
Conclusions
Dans cette cohorte de femmes en âge de procréer faisant de l'exercice, la prévalence de l'anémie était de 10,6 %. Il existe une forte association entre des saignements menstruels abondants et des antécédents autodéclarés de carence en fer et d'anémie. Une plus grande sensibilisation aux saignements menstruels abondants et à leur relation avec la carence en fer et l'anémie est nécessaire dans cette population. Un dépistage non invasif doit être effectué pour sensibiliser et mieux comprendre les facteurs de risque et la symptomatologie associés.