Quels signes d'un manque de fer chez les sportives/sportifs?

[Nutrimuscle-Conseils]

Racial Differences in Iron Status throughout the Season in Women Collegiate Soccer Athletes

Bridget A. McFaddena J Inter Soc Sports Nutr 2022 Volume 19, Issue sup1 p27

Background: Iron is an essential trace element involved in a multitude of metabolic processes including oxygen transport and utilization, and therefore may significantly affect exercise capacity. Declines in iron have been shown throughout a season in female collegiate soccer athletes. The purpose of this study was to compare hematological status across races in women collegiate soccer athletes.

Methods: National Collegiate Athletic Association Division I female athletes (N = 28; Mage = 19 ± 1y) were monitored over the course of a soccer season and retrospectively divided into two groups based on race (Black [n = 8] and White/non-Hispanic [n = 19]). Blood draws were performed prior to preseason (S1) as well as weeks 4, 8, & 12 of the season (S2-S4). Athletes were instructed to arrive between 0700-0900 h, 18-24 hours post-game in a fasted, euhydrated state. Serum iron (Fe), percent saturation (%SAT), iron-binding capacity (IBC), ferritin (Fer), transferrin (TfR), and hemoglobin (Hb) were analyzed as indicators of iron status. Mixed effects models were conducted to assess changes over time through the season and examine race-by-time interactions. For each biomarker, area under the curve (AUC) was calculated, and T-tests were conducted to compare differences by race. For all analyses, significance was set at p ≤ 0.05. Effect sizes were determined using Cohen’s d.

Results: Athletes experienced declines in Fe (p = 0.001), %SAT (p = 0.02), Fer (p = 0.05), and Hb (p < 0.001) from baseline (S1). No changes in IBC and TfR were seen from baseline (p > 0.05). No race-by-time interactions were observed across the season, however significant racial differences in hematological status were found. AUC analysis revealed Black players exhibited significantly lower Fe (p = 0.01, d = −1.25), %SAT (p = 0.01; d = −1.1), and Hb (p = 0.01, d = −2.39) compared to White players. No differences were seen with IBC (d = 0.28), TfR (d = 0.32), and Fer (d = −0.47) (p > 0.05) throughout the season.

Conclusions: Female athletes experience significant declines in iron status across a collegiate soccer season which may impact performance. Both Black and White players exhibited similar patterns of decline in markers of hematological status. However, despite similar decreases, Black athletes experienced lower iron levels compared to White athletes throughout the entire season. These values approached clinical criteria for iron deficiency by the end of the season (S4). Further studies are needed to elucidate the mechanisms behind the differences of iron status by race, such as iron metabolism, genetic predisposition, or nutritional disparities, to help inform recommendations and personalized nutrition interventions in order to optimize performance in female athletes.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Différences raciales dans le statut de fer tout au long de la saison chez les athlètes féminines de football collégial

Bridget A. McFaddena J Inter Soc Sports Nutr 2022 Volume 19, Numéro sup1 p27

Contexte : Le fer est un oligo-élément essentiel impliqué dans une multitude de processus métaboliques, y compris le transport et l'utilisation de l'oxygène, et peut donc affecter de manière significative la capacité d'exercice. Des baisses de fer ont été observées tout au long d'une saison chez les athlètes féminines de football collégial. Le but de cette étude était de comparer le statut hématologique entre les races chez les femmes athlètes de football collégial.

Méthodes : Les athlètes féminines de la division I de la National Collegiate Athletic Association (N = 28 ; Mage = 19 ± 1 ans) ont été suivies au cours d'une saison de football et divisées rétrospectivement en deux groupes en fonction de la race (Noir [n = 8] et Blanc/non -Hispanique [n = 19]). Des prélèvements sanguins ont été effectués avant la pré-saison (S1) ainsi qu'aux semaines 4, 8 et 12 de la saison (S2-S4). Les athlètes devaient arriver entre 07h00 et 09h00, 18 à 24 heures après le match, à jeun et euhydratés. Le fer sérique (Fe), le pourcentage de saturation (% SAT), la capacité de liaison du fer (IBC), la ferritine (Fer), la transferrine (TfR) et l'hémoglobine (Hb) ont été analysés comme indicateurs du statut en fer. Des modèles à effets mixtes ont été menés pour évaluer les changements au fil du temps tout au long de la saison et examiner les interactions course-par-temps. Pour chaque biomarqueur, l'aire sous la courbe (ASC) a été calculée et des tests T ont été effectués pour comparer les différences selon la race. Pour toutes les analyses, la signification a été fixée à p ≤ 0,05. Les tailles d'effet ont été déterminées à l'aide de Cohen's d.

Résultats : Les athlètes ont connu des baisses de Fe (p = 0,001), %SAT (p = 0,02), Fer (p = 0,05) et Hb (p < 0,001) par rapport au départ (S1). Aucun changement dans l'IBC et le TfR n'a été observé par rapport au départ (p > 0,05). Aucune interaction race-par-temps n'a été observée au cours de la saison, mais des différences raciales significatives dans le statut hématologique ont été trouvées. L'analyse de l'AUC a révélé que les joueurs noirs présentaient un Fe (p = 0,01, d = −1,25), un %SAT (p = 0,01 ; d = −1,1) et une Hb (p = 0,01, d = −2,39) significativement plus faibles que les joueurs blancs. Aucune différence n'a été observée avec IBC (d = 0,28), TfR (d = 0,32) et Fer (d = −0,47) (p > 0,05) tout au long de la saison.

Conclusions : Les athlètes féminines connaissent des baisses significatives de leur statut en fer au cours d'une saison de football collégial, ce qui peut avoir un impact sur leurs performances. Les joueurs noirs et blancs ont présenté des schémas similaires de déclin des marqueurs du statut hématologique. Cependant, malgré des baisses similaires, les athlètes noirs ont connu des niveaux de fer inférieurs à ceux des athlètes blancs tout au long de la saison. Ces valeurs se rapprochaient des critères cliniques de carence en fer en fin de saison (S4). D'autres études sont nécessaires pour élucider les mécanismes à l'origine des différences de statut en fer selon la race, tels que le métabolisme du fer, la prédisposition génétique ou les disparités nutritionnelles, afin d'aider à éclairer les recommandations et les interventions nutritionnelles personnalisées afin d'optimiser les performances des athlètes féminines.

[Nutrimuscle-Conseils]

Towards an Understanding of the Acute Impacts of Exercise on Iron Absorption in Athletes
Peter Peeling The Journal of Nutrition, 27 July 2022

The micronutrient, iron, is critical in an athlete's diet due to its role in processes such as RBC production (and therefore oxygen delivery), cellular energy metabolism, cognitive function, and immune regulation (1). However, depleted iron stores, iron deficiency, and in severe cases, anemia, are commonly reported in athlete populations, with the prevalence rate generally greater in females (∼35%) compared with males (∼10%) (1).

Determining the root cause of the high incidence of iron deficiency in athletes is complex, mainly due to the plethora of exercise-related mechanisms, and their interaction, that can contribute to the problem. These mechanisms include factors such as insufficient or restricted energy intake (2), menstruation (3), hemolysis (4), sweating (5), gastrointestinal trauma (6), and inflammatory-driven increases in the iron regulatory hormone, hepcidin (7).

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Vers une compréhension des impacts aigus de l'exercice sur l'absorption du fer chez les athlètes
Peter Peeling Le Journal de la nutrition, 27 juillet 2022

Le micronutriment, le fer, est essentiel dans l'alimentation d'un athlète en raison de son rôle dans des processus tels que la production de globules rouges (et donc l'apport d'oxygène), le métabolisme énergétique cellulaire, la fonction cognitive et la régulation immunitaire (1). Cependant, l'épuisement des réserves de fer, la carence en fer et, dans les cas graves, l'anémie, sont fréquemment signalés dans les populations d'athlètes, le taux de prévalence étant généralement plus élevé chez les femmes (∼35 %) que chez les hommes (∼10 %) (1).

Déterminer la cause profonde de la forte incidence de la carence en fer chez les athlètes est complexe, principalement en raison de la pléthore de mécanismes liés à l'exercice et de leur interaction, qui peuvent contribuer au problème. Ces mécanismes comprennent des facteurs tels qu'un apport énergétique insuffisant ou restreint (2), les menstruations (3), l'hémolyse (4), la transpiration (5), les traumatismes gastro-intestinaux (6) et l'augmentation inflammatoire de l'hormone régulatrice du fer, l'hepcidine (7 ).

[Nutrimuscle-Conseils]

The role of iron in host–microbiota crosstalk and its effects on systemic glucose metabolism
Jordi Mayneris-Perxachs, Nature Reviews Endocrinology volume 18, pages683–698 (2022)

Iron is critical for the appearance and maintenance of life on Earth. Almost all organisms compete or cooperate for iron acquisition, demonstrating the importance of this essential element for the biological and physiological processes that are key for the preservation of metabolic homeostasis.

In humans and other mammals, the bidirectional interactions between the bacterial component of the gut microbiota and the host for iron acquisition shape both host and microbiota metabolism. Bacterial functions influence host iron absorption, whereas the intake of iron, iron deficiency and iron excess in the host affect bacterial biodiversity, taxonomy and function, resulting in changes in bacterial virulence. These consequences of the host–microbial crosstalk affect systemic levels of iron, its storage in different tissues and host glucose metabolism. At the interface between the host and the microbiota, alterations in the host innate immune system and in circulating soluble factors that regulate iron (that is, hepcidin, lipocalin 2 and lactoferrin) are associated with metabolic disease. In fact, patients with obesity-associated metabolic dysfunction and insulin resistance exhibit dysregulation in iron homeostasis and alterations in their gut microbiota profile. From an evolutionary point of view, the pursuit of two important nutrients — glucose and iron — has probably driven human evolution towards the most efficient pathways and genes for human survival and health.

Key points
Circulating levels of crucial soluble proteins for body iron homeostasis are altered in individuals with obesity, insulin resistance and/or type 2 diabetes mellitus.

Macrophages exert a key role in tissue iron homeostasis, specifically in those tissues involved in systemic insulin action.

Intestinal iron availability shapes the gut bacterial ecosystem; iron deficiency and iron overload are associated with specific gut microbiota profiles in humans and rodents.

The gut microbiota has a relevant role in the absorption of iron in the intestine and bacteria-derived metabolites are implicated in the regulation of body iron homeostasis.

The bidirectional interaction between iron homeostasis and the gut microbiota affects systemic glucose metabolism and the development of hepatic steatosis.

Host–microbiota crosstalk in the acquisition of glucose and iron has possible evolutionary implications in the selection of the most efficient pathways and genes critical for human survival.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le rôle du fer dans la diaphonie hôte-microbiote et ses effets sur le métabolisme systémique du glucose
Jordi Mayneris-Perxachs, Nature Reviews Endocrinology volume 18, pages 683–698 (2022)

Le fer est essentiel à l'apparition et au maintien de la vie sur Terre. Presque tous les organismes sont en compétition ou coopèrent pour l'acquisition du fer, démontrant l'importance de cet élément essentiel pour les processus biologiques et physiologiques essentiels à la préservation de l'homéostasie métabolique.

Chez l'homme et d'autres mammifères, les interactions bidirectionnelles entre la composante bactérienne du microbiote intestinal et l'hôte pour l'acquisition du fer façonnent à la fois le métabolisme de l'hôte et du microbiote. Les fonctions bactériennes influencent l'absorption du fer par l'hôte, tandis que l'apport de fer, la carence en fer et l'excès de fer chez l'hôte affectent la biodiversité, la taxonomie et la fonction bactériennes, entraînant des modifications de la virulence bactérienne. Ces conséquences de la diaphonie hôte-microbien affectent les niveaux systémiques de fer, son stockage dans différents tissus et le métabolisme du glucose de l'hôte. À l'interface entre l'hôte et le microbiote, des altérations du système immunitaire inné de l'hôte et des facteurs solubles circulants qui régulent le fer (c'est-à-dire l'hepcidine, la lipocaline 2 et la lactoferrine) sont associées à des maladies métaboliques. En fait, les patients présentant un dysfonctionnement métabolique associé à l'obésité et une résistance à l'insuline présentent une dérégulation de l'homéostasie du fer et des altérations de leur profil de microbiote intestinal. D'un point de vue évolutif, la recherche de deux nutriments importants - le glucose et le fer - a probablement conduit l'évolution humaine vers les voies et les gènes les plus efficaces pour la survie et la santé humaines.

Points clés
Les niveaux circulants de protéines solubles cruciales pour l'homéostasie du fer corporel sont modifiés chez les personnes souffrant d'obésité, de résistance à l'insuline et/ou de diabète sucré de type 2.

Les macrophages jouent un rôle clé dans l'homéostasie tissulaire du fer, en particulier dans les tissus impliqués dans l'action systémique de l'insuline.

La disponibilité intestinale du fer façonne l'écosystème bactérien intestinal ; la carence en fer et la surcharge en fer sont associées à des profils de microbiote intestinal spécifiques chez l'homme et les rongeurs.

Le microbiote intestinal joue un rôle important dans l'absorption du fer dans l'intestin et les métabolites dérivés de bactéries sont impliqués dans la régulation de l'homéostasie du fer corporel.

L'interaction bidirectionnelle entre l'homéostasie du fer et le microbiote intestinal affecte le métabolisme systémique du glucose et le développement de la stéatose hépatique.

La diaphonie hôte-microbiote dans l'acquisition du glucose et du fer a des implications évolutives possibles dans la sélection des voies et des gènes les plus efficaces et essentiels à la survie humaine.

[Nutrimuscle-Conseils]

Do Triathletes Periodize Their Diet and Do Their Mineral Content, Body Composition and Aerobic Capacity Change during Training and Competition Periods?
by Krzysztof Durkalec-Michalski Nutrients 2023, 15(1), 6;

The triathlon is a demanding endurance multisport, which may strongly affect the nutritional status of athletes. The aim of this study was to find whether there are any differences in energy value and nutrient intake, body mass and body composition, aerobic performance and hair mineral status between training and competition periods and to assess whether there is a link between hair mineral content and physical capacity and nutrition. This observational study covered 20 triathletes aged 32 ± 7 years.

The results of our study indicated performance improvement during the competition period (longer time to exhaustion (p = 0.025) and lower maximal oxygen uptake at the ventilatory threshold (%VO2max_VT; p = 0.047)). However, no differences were recorded in nutrition and body composition between two training vs. competition periods. There was a significant depletion in hair iron content during the competition period (p = 0.010). Furthermore, there were significant relationships between hair calcium content and absolute maximal oxygen uptake and %VO2max_VT during the training period. It is necessary to introduce nutritional education in the group of triathletes focused on exercise-oriented nutritional periodization following the requirements of the training and competition periods, thus preventing the risk of nutrient deficiencies.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Les triathlètes périodisent-ils leur régime alimentaire et leur contenu minéral, leur composition corporelle et leur capacité aérobie changent-ils pendant les périodes d'entraînement et de compétition ?
par Krzysztof Durkalec-Michalski Nutrients 2023, 15(1), 6 ;

Le triathlon est un multisport d'endurance exigeant, qui peut fortement affecter l'état nutritionnel des athlètes. Le but de cette étude était de déterminer s'il existe des différences dans la valeur énergétique et l'apport en nutriments, la masse corporelle et la composition corporelle, la performance aérobie et le statut minéral des cheveux entre les périodes d'entraînement et de compétition et d'évaluer s'il existe un lien entre la teneur en minéraux des cheveux et capacité physique et nutrition. Cette étude observationnelle a porté sur 20 triathlètes âgés de 32 ± 7 ans.

Les résultats de notre étude ont indiqué une amélioration des performances pendant la période de compétition (temps d'épuisement plus long (p = 0,025) et consommation maximale d'oxygène inférieure au seuil ventilatoire (%VO2max_VT ; p = 0,047)). Cependant, aucune différence n'a été enregistrée dans la nutrition et la composition corporelle entre deux périodes d'entraînement et de compétition. Il y avait un épuisement significatif de la teneur en fer des cheveux pendant la période de compétition (p = 0,010). De plus, il y avait des relations significatives entre la teneur en calcium des cheveux et la consommation maximale absolue d'oxygène et le %VO2max_VT pendant la période d'entraînement. Il est nécessaire d'introduire une éducation nutritionnelle dans le groupe de triathlètes axée sur la périodisation nutritionnelle axée sur l'exercice en fonction des exigences des périodes d'entraînement et de compétition, prévenant ainsi le risque de carences nutritionnelles.

[Nutrimuscle-Conseils]

The Association between Dietary Iron Intake and Incidence of Dementia in Adults Aged 60 Years or over in the UK Biobank
by Jiahao Liu Nutrients 2023, 15(2), 260;

Background Several studies have investigated the association between dietary iron intake and cognitive impairment, but little is known about the relationship between iron intake and dementia incidence. Objectives This study explored the association between dietary iron intake and incident dementia in males and females. Whether this association was modified by factors such as age and medical diseases was also examined.

Methods We included 41,213 males and 48,892 females aged 60 years or over, from the UK-Biobank cohort. Dietary iron intake was measured using a web-based 24-h dietary recall questionnaire from between 2009 and 2012. Incident dementia was ascertained using hospital inpatient records and death registers until April 2021. Cox proportional regression models examined the association between iron intake and incident dementia, and hazard ratio curves were constructed with knots from the analysis indicating insufficient or excessive iron intake.

Results During a mean follow-up of 11.8 years, 560 males and 492 females developed dementia. A non-linear relationship between iron intake and incident dementia was observed in both males and females. The lowest incidence rates were observed in the higher iron intake quintile (Q4: ≥15.73, <17.57 mg/day) for males, and the intermediate iron intake quintile (Q3: ≥12.4, <13.71 mg/day) for females. Among those aged 60 and above, all-cause dementia in males was associated with deficient iron intake (Q1 versus Q4: Hazard ratio [HR]: 1.37, 95% Confidence interval [95%CI]: 1.01–1.86, p = 0.042) and excessive iron intake (Q5 versus Q4: HR: 1.49, 95%CI: 1.14–1.96, p = 0.003), whilst significant associations between all-cause dementia and deficient iron intake were only observed in females without hypertension. Smoking status was a significant moderator (p-value for trend = 0.017) for dementia in males only.

Conclusions Excessive iron intake (≥17.57 mg/day) is associated with a higher incidence of all-cause dementia in males and smoking status modified this association amongst males. Deficient iron intake (<10.93 mg/day) was associated with a higher incidence of all-cause dementia in females without a history of hypertension.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'association entre l'apport alimentaire en fer et l'incidence de la démence chez les adultes âgés de 60 ans ou plus dans la biobanque britannique
par Jiahao Liu Nutrients 2023, 15(2), 260 ;

Contexte Plusieurs études ont étudié l'association entre l'apport alimentaire en fer et les troubles cognitifs, mais on sait peu de choses sur la relation entre l'apport en fer et l'incidence de la démence. Objectifs Cette étude a exploré l'association entre l'apport alimentaire en fer et la démence incidente chez les hommes et les femmes. Si cette association a été modifiée par des facteurs tels que l'âge et les maladies médicales a également été examinée.

Méthodes Nous avons inclus 41 213 hommes et 48 892 femmes âgés de 60 ans ou plus, de la cohorte UK-Biobank. L'apport alimentaire en fer a été mesuré à l'aide d'un questionnaire Web de rappel alimentaire de 24 heures entre 2009 et 2012. La démence incidente a été déterminée à l'aide des dossiers des patients hospitalisés et des registres de décès jusqu'en avril 2021. Les modèles de régression proportionnelle de Cox ont examiné l'association entre l'apport en fer et la démence incidente. , et des courbes de rapport de risque ont été construites avec des nœuds à partir de l'analyse indiquant un apport en fer insuffisant ou excessif.

Résultats Au cours d'un suivi moyen de 11,8 ans, 560 hommes et 492 femmes ont développé une démence. Une relation non linéaire entre l'apport en fer et la démence incidente a été observée chez les hommes et les femmes. Les taux d'incidence les plus faibles ont été observés dans le quintile d'apport en fer supérieur (Q4 : ≥15,73, <17,57 mg/jour) pour les hommes et dans le quintile d'apport en fer intermédiaire (Q3 : ≥12,4, <13,71 mg/jour) pour les femmes. Parmi les personnes âgées de 60 ans et plus, la démence toutes causes confondues chez les hommes était associée à un apport en fer insuffisant (Q1 versus Q4 : Hazard ratio [HR] : 1,37, intervalle de confiance à 95 % [IC à 95 %] : 1,01–1,86, p = 0,042) et apport excessif en fer (Q5 versus Q4 : RR : 1,49, IC à 95 % : 1,14–1,96, p = 0,003), tandis que des associations significatives entre la démence de toutes causes et un apport en fer insuffisant n'ont été observées que chez les femmes sans hypertension. Le statut tabagique était un modérateur significatif (valeur de p pour la tendance = 0,017) pour la démence chez les hommes uniquement.

Conclusions Un apport excessif en fer (≥17,57 mg/jour) est associé à une incidence plus élevée de démence de toutes causes chez les hommes et le statut tabagique modifie cette association chez les hommes. Un apport insuffisant en fer (<10,93 mg/jour) était associé à une incidence plus élevée de démence de toutes causes chez les femmes sans antécédents d'hypertension

[Nutrimuscle-Conseils]

Lower calcium and iron intake in adolescent gymnasts: a case of concern for youth Sports Nutrition
Filipa Vicente Nutr 28 February 2023

Highlights
• Diet is essential for the proper growth and maturation of young amateur athletes
• Few studies had addressed nutrient intake in this population
• gymnasts had a low calcium intake
• Female gymnasts consumed significantly less iron than recommended
• Intake of dairy products was low, and ultraprocessed foods were preferred as protein sources

Diet is vital for the appropriate development and maturation of young amateur athletes. This study attempted to determine whether young gymnasts were consuming adequate amounts of nutrients, particularly calcium and iron. This cross-sectional survey was done in Portugal's Almada and Lisbon regions in 2020. To determine if it was adequate, weight, height, and skinfold measurements were taken. Dietary consumption was examined using two 24-hour recalls. We collected data from 66 participants (60 percent females, ages 12 to 18), of whom 81.8% had normal weight and 39% had ideal body fat. The daily total energy intake (TEI) was1605±601 kcal. 19%, 31%, and 50% of TEI were comprised of protein, fat, and carbs, respectively. The most often consumed protein sources were poultry and ultra-processed meat products (52 and 45 percent, respectively).

The average daily consumption of calcium and iron was 626±293 and 9±3 mg, respectively. Only 2/66 participants had calcium intake within recommended levels, and 1/5 had iron intake within recommended levels, the percentage of which was lower in girls than in boys (7,5% versus 38.5%, p<0.05). Despite having a sufficient macronutrient distribution, Portuguese gymnasts have a high consumption of ultra-processed items and a low calcium and iron intake. The low proportion of female gymnasts with adequate iron consumption is cause for worry in sports nutrition.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Baisse de l'apport en calcium et en fer chez les gymnastes adolescents : un cas préoccupant pour les jeunes Sports Nutrition
Filipa Vicente Nutr 28 février 2023

Points forts
• L'alimentation est essentielle pour la bonne croissance et la maturation des jeunes athlètes amateurs
• Peu d'études ont porté sur l'apport en nutriments dans cette population
• les gymnastes avaient un faible apport en calcium
• Les gymnastes féminines ont consommé beaucoup moins de fer que recommandé
• La consommation de produits laitiers était faible et les aliments ultra-transformés étaient préférés comme sources de protéines

L'alimentation est vitale pour le bon développement et la maturation des jeunes athlètes amateurs. Cette étude a tenté de déterminer si les jeunes gymnastes consommaient des quantités adéquates de nutriments, en particulier de calcium et de fer. Cette enquête transversale a été réalisée dans les régions d'Almada et de Lisbonne au Portugal en 2020. Pour déterminer si elle était adéquate, des mesures de poids, de taille et de pli cutané ont été prises. La consommation alimentaire a été examinée à l'aide de deux rappels de 24 heures. Nous avons recueilli des données auprès de 66 participants (60 % de femmes, âgées de 12 à 18 ans), dont 81,8 % avaient un poids normal et 39 % avaient une graisse corporelle idéale. L'apport énergétique total (AET) quotidien était de 1605 ± 601 kcal. 19 %, 31 % et 50 % du TEI étaient respectivement constitués de protéines, de lipides et de glucides. Les sources de protéines les plus souvent consommées étaient la volaille et les produits carnés ultra-transformés (52 et 45 %, respectivement).

La consommation quotidienne moyenne de calcium et de fer était respectivement de 626 ± 293 et 9 ± 3 mg. Seuls 2/66 participants avaient des apports en calcium dans les niveaux recommandés, et 1/5 avaient des apports en fer dans les niveaux recommandés, dont le pourcentage était plus faible chez les filles que chez les garçons (7,5 % contre 38,5 %, p<0,05). Malgré une distribution suffisante de macronutriments, les gymnastes portugaises ont une forte consommation d'articles ultra-transformés et un faible apport en calcium et en fer. La faible proportion de gymnastes féminines consommant suffisamment de fer est préoccupante dans le domaine de la nutrition sportive.

[Nutrimuscle-Conseils]

Serum iron availability, but not iron stores, is lower in naturally menstruating than in oral contraceptive athletes
Víctor M. Alfaro-Magallanes European Journal of Sport Science Volume 23, 2023 - Issue 2 Pages 231-240

This study measured serum markers of iron status in naturally menstruating and oral contraceptive (OC) athletes during the main hormonal milieus of these two profiles to identify potential differences confounding the diagnosis of iron deficiency in female athletes. Resting blood samples were collected from 36 naturally menstruating athletes during the early-follicular phase (EFP), mid- late-follicular phase (MLFP) and mid-luteal phase (MLP) of the menstrual cycle. Simultaneously, blood samples were collected from 24 OC athletes during the withdrawal and active-pill phase of the OC cycle. Serum iron, ferritin, transferrin, transferrin saturation (TSAT), C-reactive protein (CRP), interleukin-6 and sex hormones were analyzed. Naturally menstruating athletes showed lower levels of TSAT, iron and transferrin than OC athletes when comparing the bleeding phase of both profiles (p<0.05) as well as when comparing all analyzed phases of the menstrual cycle to the active pill phase of the OC cycle (p<0.05). Interestingly, only lower transferrin was found during MLFP and MLP compared to the withdrawal phase of the OC cycle (p>0.05), with all other iron markers showing no differences (p>0.05). Intracycle variations were also found within both types of cycle, presenting reduced TSAT and iron during menstrual bleeding phases (p<0.05).

In conclusion, in OC athletes, serum iron availability, but not serum ferritin, seems higher than in naturally menstruating ones. However, such differences are lost when comparing the MLFP and MLP of the menstrual cycle with the withdrawal phase of the OC cycle. This should be considered in the assessment of iron status in female athletes.

Highlights

Naturally menstruating athletes present lower TSAT, iron and transferrin in all analyzed phases of the menstrual cycle compared to OC athletes during their active pill phase. However, both the mid-late follicular and mid-luteal phases of the menstrual cycle do not differ from the withdrawal phase of the oral contraceptive cycle.

Intracycle variations are found for TSAT and iron in both naturally menstruating and oral contraceptive athletes, which are mainly driven by a reduction in TSAT and iron during menstrual bleeding phases.

As serum iron availability changes significantly as a function of the athlete's hormonal status, it should be considered in the assessment of the athlete’s iron status as well as standardise the phase of the menstrual cycle in which to assess iron markers to avoid misdiagnosis or misleading results.

In contrast, the assessment of iron stores through serum ferritin is substantially stable and the athlete’s hormonal status does not seem to be of relevance for this purpose.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La disponibilité du fer sérique, mais pas les réserves de fer, est plus faible chez les athlètes ayant des règles naturelles que chez les athlètes ayant des contraceptifs oraux
Víctor M. Alfaro-Magallanes Revue européenne des sciences du sport Volume 23, 2023 - Numéro 2 Pages 231-240

Cette étude a mesuré les marqueurs sériques du statut en fer chez les athlètes naturellement menstruées et les contraceptifs oraux (CO) dans les principaux milieux hormonaux de ces deux profils afin d'identifier les différences potentielles confondant le diagnostic de carence en fer chez les athlètes féminines. Des échantillons de sang au repos ont été prélevés sur 36 athlètes naturellement menstruées au cours de la phase folliculaire précoce (EFP), de la phase folliculaire moyenne-tardive (MLFP) et de la phase lutéale moyenne (MLP) du cycle menstruel. Simultanément, des échantillons de sang ont été prélevés sur 24 athlètes OC pendant la phase de sevrage et de pilule active du cycle OC. Le fer sérique, la ferritine, la transferrine, la saturation de la transferrine (TSAT), la protéine C-réactive (CRP), l'interleukine-6 et les hormones sexuelles ont été analysés. Les athlètes naturellement menstruées ont montré des niveaux inférieurs de TSAT, de fer et de transferrine que les athlètes OC lors de la comparaison de la phase de saignement des deux profils (p<0,05) ainsi que lors de la comparaison de toutes les phases analysées du cycle menstruel à la phase de pilule active du cycle OC ( p<0,05). Fait intéressant, seule une transferrine inférieure a été trouvée pendant la MLFP et la MLP par rapport à la phase de retrait du cycle OC (p> 0, 05), tous les autres marqueurs de fer ne montrant aucune différence (p> 0, 05). Des variations intracycle ont également été trouvées dans les deux types de cycle, présentant une diminution du TSAT et du fer pendant les phases de saignement menstruel (p<0,05).

En conclusion, chez les athlètes OC, la disponibilité du fer sérique, mais pas la ferritine sérique, semble plus élevée que chez celles qui ont leurs règles naturelles. Cependant, ces différences sont perdues lors de la comparaison de la MLFP et de la MLP du cycle menstruel avec la phase de retrait du cycle OC. Cela devrait être pris en compte dans l'évaluation du statut en fer des athlètes féminines.

Points forts

Les athlètes naturellement menstruées présentent des TSAT, du fer et de la transferrine inférieurs dans toutes les phases analysées du cycle menstruel par rapport aux athlètes OC pendant leur phase de pilule active. Cependant, les phases folliculaires mi-tardives et mi-lutéales du cycle menstruel ne diffèrent pas de la phase de sevrage du cycle contraceptif oral.

Des variations intracycle sont trouvées pour la TSAT et le fer chez les athlètes ayant des menstruations naturelles et les contraceptifs oraux, qui sont principalement motivées par une réduction de la TSAT et du fer pendant les phases de saignement menstruel.

Étant donné que la disponibilité du fer sérique change considérablement en fonction du statut hormonal de l'athlète, il convient d'en tenir compte dans l'évaluation du statut en fer de l'athlète et de normaliser la phase du cycle menstruel au cours de laquelle évaluer les marqueurs du fer afin d'éviter les erreurs de diagnostic ou les résultats trompeurs.

En revanche, l'évaluation des réserves de fer par le biais de la ferritine sérique est sensiblement stable et le statut hormonal de l'athlète ne semble pas pertinent à cet égard.

[Nutrimuscle-Conseils]

Changes in Hematological Parameters of Iron Status and Total Iron Concentrations in Different Biological Matrices during a Sports Season in Women’s Soccer Players
by Víctor Toro-Román Nutrients 2023, 15(8), 1833;

Iron (Fe) metabolism and concentrations change during a sports season. Fe deficiency affects a significant number of women athletes. The aims of the present study were: (i) to analyze changes in hematological parameters of Fe status and (ii) to analyze changes in Fe concentrations in different biological matrices (serum, plasma, urine, erythrocytes, and platelets) during a sports season.

Twenty-four Spanish semi-professional women’s soccer players (23.37 ± 3.95 years) participated in the present study. Three assessments were performed throughout the sports season (beginning, middle and end of the season). Nutritional intake was evaluated and female hormones, hematological parameters of Fe status and Fe concentrations in plasma, serum, urine, erythrocytes and platelets were determined. There were no differences in Fe intake.

Hemoglobin and mean corpuscular hemoglobin concentrations increased at the end of the season compared to initial values (p < 0.05). There were no significant changes in extracellular Fe concentrations (plasma, serum, and urine). However, erythrocyte Fe concentrations were lower at the end of the season (p < 0.05). Hematological parameters of Fe status and intracellular Fe concentrations change throughout the sports season in women’s soccer players.