Bénéfices santé de la créatine ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects Of Creatine Supplementation And Resistance Training On Muscle Strength In Older Females: Systematic Review/meta-analysis
Botero, Joao P. Medicine & Science in Sports & Exercise: September 2022 - Volume 54 - Issue 9S - p 116-117

PURPOSE: The age-related decrease in muscle strength, particularly evident in older females, reduces functionality and overall quality of life. Accumulating research indicates that the combination of creatine supplementation and resistance training has the potential to improve measures of muscle strength in older females. The aim was to systematically review the literature and summarize the available scientific evidence on Cr + RT in older females, and to perform meta-analyses on muscle strength in older females.

METHODS: We reviewed randomized controlled trials (RCT’s) investigating the efficacy of Cr + RT on measures of upper- and lower-body strength in older females. A systematic literature search was performed in Pubmed, EMBASE, Cochrane, Scopus, SportDiscus, CINAHL, Lilacs, Scielo, and Web of Science. The searches included combinations of the following MESH terms: “Aged”, “Resistance training”, “Creatine” and “Muscle strength”. No filters were applied, and we did not restrict the search by language or date of publication. This step was carried out by two authors independently.

RESULTS: Eight RCT’s were included in the analyses. Overall, Cr increased upper-body strength (p = 0.04) but had no effect on lower-body strength. Sub-analyses revealed that Cr increased lower-body strength (p = 0.03) in studies lasting > 24 weeks (Figure 1).

CONCLUSIONS: Older females supplementing with Cr experienced significant gains in upper-body and lower-body muscle strength when RT is at least 24 weeks in duration.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effets de la supplémentation en créatine et de l'entraînement en résistance sur la force musculaire chez les femmes âgées : examen systématique/méta-analyse
Botero, Joao P. Médecine et science dans le sport et l'exercice : Septembre 2022 - Volume 54 - Numéro 9S - p 116-117

OBJECTIF: La diminution de la force musculaire liée à l'âge, particulièrement évidente chez les femmes âgées, réduit la fonctionnalité et la qualité de vie globale. De nombreuses recherches indiquent que la combinaison de la supplémentation en créatine et de l'entraînement en résistance a le potentiel d'améliorer les mesures de la force musculaire chez les femmes plus âgées. L'objectif était d'examiner systématiquement la littérature et de résumer les preuves scientifiques disponibles sur Cr + RT chez les femmes âgées, et d'effectuer des méta-analyses sur la force musculaire chez les femmes âgées.

MÉTHODES : Nous avons examiné les essais contrôlés randomisés (ECR) étudiant l'efficacité de Cr + RT sur les mesures de la force du haut et du bas du corps chez les femmes âgées. Une recherche documentaire systématique a été effectuée dans Pubmed, EMBASE, Cochrane, Scopus, SportDiscus, CINAHL, Lilacs, Scielo et Web of Science. Les recherches comprenaient des combinaisons des termes MESH suivants : « Aged », « Resistance training », « Creatine » et « Muscle Strength ». Aucun filtre n'a été appliqué et nous n'avons pas limité la recherche par langue ou par date de publication. Cette étape a été réalisée par deux auteurs indépendamment.

RÉSULTATS : Huit ECR ont été inclus dans les analyses. Dans l'ensemble, le Cr a augmenté la force du haut du corps (p = 0,04) mais n'a eu aucun effet sur la force du bas du corps. Des sous-analyses ont révélé que la Cr augmentait la force du bas du corps (p = 0,03) dans des études d'une durée > 24 semaines (Figure 1).

CONCLUSIONS : Les femmes plus âgées recevant une supplémentation en Cr ont connu des gains significatifs de force musculaire du haut et du bas du corps lorsque la RT dure au moins 24 semaines.

[Nutrimuscle-Conseils]

Creatine supplementation to improve the peripheral and central inflammatory profile in Cerebral Palsy
Henrique J.C. B. Gouveia Clin Nutr November 24, 2022

This opinion paper presents a brief review on the potential use of Creatine (Cr) to improve the inflammatory profile in individuals with Cerebral Palsy (CP). CP is a condition that causes muscle atrophy followed by reduced strength and altered muscle tone. The prevalence of chronic diseases is higher in people with CP due to this, which are often associated with peripheral inflammation, but there are no studies that have evaluated central inflammation in this condition.

Nevertheless, the anti-inflammatory action of Cr has already been observed in different types of studies. Thus, the use of experimental models of CP to evaluate the expression of the inflammatory markers, especially in the brain, as well as approaches to reduce the impairments already observed becomes essential.

Results obtained in these preclinical studies may contribute to the quality of therapeutic strategies offered to children suffering from CP, the most common cause of chronic motor disability in childhood.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Supplémentation en créatine pour améliorer le profil inflammatoire périphérique et central dans la paralysie cérébrale
Henrique J.C.B. Gouveia Clin Nutr 24 novembre 2022

Cet article d'opinion présente un bref examen de l'utilisation potentielle de la créatine (Cr) pour améliorer le profil inflammatoire chez les personnes atteintes de paralysie cérébrale (PC). La PC est une condition qui provoque une atrophie musculaire suivie d'une force réduite et d'une altération du tonus musculaire. La prévalence des maladies chroniques est plus élevée chez les personnes atteintes de PC pour cette raison, qui sont souvent associées à une inflammation périphérique, mais aucune étude n'a évalué l'inflammation centrale dans cette condition.

Néanmoins, l'action anti-inflammatoire de la Cr a déjà été observée dans différents types d'études. Ainsi, l'utilisation de modèles expérimentaux de PC pour évaluer l'expression des marqueurs inflammatoires, notamment dans le cerveau, ainsi que des approches pour réduire les altérations déjà observées devient indispensable.

Les résultats obtenus dans ces études précliniques peuvent contribuer à la qualité des stratégies thérapeutiques proposées aux enfants souffrant de PC, la cause la plus fréquente d'incapacité motrice chronique chez l'enfant.

[Nutrimuscle-Conseils]

Creatine modulates cellular energy metabolism and protects against cancer cachexia-associated muscle wasting
Lulu Wei Front Pharmacol. 2022 Dec 7;13:1086662.

Cancer cachexia is a multifactorial syndrome defined by progressive loss of body weight with specific depletion of skeletal muscle and adipose tissue. Since there are no FDA-approved drugs that are available, nutritional intervention is recommended as a supporting therapy. Creatine supplementation has an ergogenic effect in various types of sports training, but the regulatory effects of creatine supplementation in cancer cachexia remain unknown.

In this study, we investigated the impact of creatine supplementation on cachectic weight loss and muscle loss protection in a tumor-bearing cachectic mouse model, and the underlying molecular mechanism of body weight protection was further assessed.

We observed decreased serum creatine levels in patients with cancer cachexia, and the creatine content in skeletal muscle was also significantly decreased in cachectic skeletal muscle in the C26 tumor-bearing mouse model.

Creatine supplementation protected against cancer cachexia-associated body weight loss and muscle wasting and induced greater improvements in grip strength. Mechanistically, creatine treatment altered the dysfunction and morphological abnormalities of mitochondria, thus protecting against cachectic muscle wasting by inhibiting the abnormal overactivation of the ubiquitin proteasome system (UPS) and autophagic lysosomal system (ALS). In addition, electron microscopy revealed that creatine supplementation alleviated the observed increase in the percentage of damaged mitochondria in C26 mice, indicating that nutritional intervention with creatine supplementation effectively counteracts mitochondrial dysfunction to mitigate muscle loss in cancer cachexia.

These results uncover a previously uncharacterized role for creatine in cachectic muscle wasting by modulating cellular energy metabolism to reduce the level of muscle cell atrophy.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La créatine module le métabolisme énergétique cellulaire et protège contre la fonte musculaire associée à la cachexie cancéreuse
Lulu Wei Front Pharmacol. 7 décembre 2022;13:1086662.

La cachexie cancéreuse est un syndrome multifactoriel défini par une perte progressive de poids corporel avec une déplétion spécifique des muscles squelettiques et du tissu adipeux. Puisqu'il n'y a pas de médicaments approuvés par la FDA qui sont disponibles, une intervention nutritionnelle est recommandée comme thérapie de soutien. La supplémentation en créatine a un effet ergogénique dans divers types d'entraînements sportifs, mais les effets régulateurs de la supplémentation en créatine dans la cachexie cancéreuse restent inconnus.

Dans cette étude, nous avons étudié l'impact de la supplémentation en créatine sur la perte de poids cachectique et la protection contre la perte musculaire dans un modèle de souris cachectique portant une tumeur, et le mécanisme moléculaire sous-jacent de la protection du poids corporel a été évalué plus en détail.

Nous avons observé une diminution des taux de créatine sérique chez les patients atteints de cachexie cancéreuse, et la teneur en créatine dans le muscle squelettique était également significativement réduite dans le muscle squelettique cachectique dans le modèle de souris porteuse de tumeur C26.

La supplémentation en créatine a protégé contre la perte de poids et la fonte musculaire associées à la cachexie cancéreuse et a induit de plus grandes améliorations de la force de préhension. Mécaniquement, le traitement à la créatine a modifié le dysfonctionnement et les anomalies morphologiques des mitochondries, protégeant ainsi contre la fonte musculaire cachectique en inhibant la suractivation anormale du système protéasome ubiquitine (UPS) et du système lysosomal autophagique (SLA). De plus, la microscopie électronique a révélé que la supplémentation en créatine atténuait l'augmentation observée du pourcentage de mitochondries endommagées chez les souris C26, indiquant qu'une intervention nutritionnelle avec une supplémentation en créatine neutralise efficacement le dysfonctionnement mitochondrial pour atténuer la perte musculaire dans la cachexie cancéreuse.

Ces résultats révèlent un rôle auparavant non caractérisé de la créatine dans la fonte musculaire cachectique en modulant le métabolisme énergétique cellulaire pour réduire le niveau d'atrophie des cellules musculaires.

[Nutrimuscle-Conseils]

A critical assessment of the role of creatine in brown adipose tissue thermogenesis
David G. Nicholls Nature Metabolism volume 5, pages21–28 (2023)

Brown adipose tissue is specialized for non-shivering thermogenesis, combining lipolysis with an extremely active mitochondrial electron transport chain and a unique regulated uncoupling protein, UCP1, allowing unrestricted respiration. Current excitement focuses on the presence of brown adipose tissue in humans and the possibility that it may contribute to diet-induced thermogenesis, countering obesity and obesity-related disease as well as protecting cardio-metabolic health.

In common with other tissues displaying a high, variable respiration, the tissue possesses a creatine pool and mitochondrial and cytosolic creatine kinase isoforms. Genetic and pharmacological manipulation of these components have pleiotropic effects that appear to influence diet- and cold-induced metabolism in vivo and modeled in vitro. These findings have been used to advance the concept of a UCP1-independent diet-induced thermogenic mechanism based on a dissipative hydrolysis of phosphocreatine in beige and brown adipose tissue. Here we review the in vivo and in vitro experimental basis for this hypothesis, and explore alternative explanations. We conclude that there is currently no convincing evidence for a significant futile creatine cycle in these tissues.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Une évaluation critique du rôle de la créatine dans la thermogenèse du tissu adipeux brun
David G. Nicholls Nature Metabolism volume 5, pages 21–28 (2023)

Le tissu adipeux brun est spécialisé dans la thermogenèse sans frisson, combinant la lipolyse avec une chaîne de transport d'électrons mitochondriale extrêmement active et une protéine de découplage régulée unique, UCP1, permettant une respiration sans restriction. L'excitation actuelle se concentre sur la présence de tissu adipeux brun chez l'homme et la possibilité qu'il puisse contribuer à la thermogenèse induite par l'alimentation, à la lutte contre l'obésité et les maladies liées à l'obésité ainsi qu'à la protection de la santé cardio-métabolique.

En commun avec d'autres tissus affichant une respiration élevée et variable, le tissu possède un pool de créatine et des isoformes de créatine kinase mitochondriale et cytosolique. La manipulation génétique et pharmacologique de ces composants a des effets pléiotropes qui semblent influencer le métabolisme induit par l'alimentation et le froid in vivo et modélisé in vitro. Ces découvertes ont été utilisées pour faire avancer le concept d'un mécanisme thermogénique induit par l'alimentation indépendant de l'UCP1 basé sur une hydrolyse dissipative de la phosphocréatine dans le tissu adipeux beige et brun. Nous passons ici en revue la base expérimentale in vivo et in vitro de cette hypothèse et explorons d'autres explications. Nous concluons qu'il n'existe actuellement aucune preuve convaincante d'un cycle de créatine futile significatif dans ces tissus.

[Nutrimuscle-Conseils]

Creatine Supplementation to Improve Sarcopenia in Chronic Liver Disease: Facts and Perspectives
by Riccardo Casciola Nutrients 2023, 15(4), 863;

Creatine supplementation has been one of the most studied and useful ergogenic nutritional support for athletes to improve performance, strength, and muscular mass. Over time creatine has shown beneficial effects in several human disease conditions. This review aims to summarise the current evidence for creatine supplementation in advanced chronic liver disease and its complications, primarily in sarcopenic cirrhotic patients, because this condition is known to be associated with poor prognosis and outcomes. Although creatine supplementation in chronic liver disease seems to be barely investigated and not studied in human patients, its potential efficacy on chronic liver disease is indirectly highlighted in animal models of non-alcoholic fatty liver disease, bringing beneficial effects in the fatty liver. Similarly, encephalopathy and fatigue seem to have beneficial effects. Creatine supplementation has demonstrated effects in sarcopenia in the elderly with and without resistance training suggesting a potential role in improving this condition in patients with advanced chronic liver disease.

Creatine supplementation could address several critical points of chronic liver disease and its complications. Further studies are needed to support the clinical burden of this hypothesis

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Supplémentation en créatine pour améliorer la sarcopénie dans les maladies chroniques du foie : faits et perspectives
par Riccardo Casciola Nutriments 2023, 15(4), 863;

La supplémentation en créatine a été l'un des supports nutritionnels ergogéniques les plus étudiés et les plus utiles pour les athlètes afin d'améliorer les performances, la force et la masse musculaire. Au fil du temps, la créatine a montré des effets bénéfiques dans plusieurs maladies humaines. Cette revue vise à résumer les preuves actuelles de la supplémentation en créatine dans les maladies hépatiques chroniques avancées et ses complications, principalement chez les patients cirrhotiques sarcopéniques, car cette affection est connue pour être associée à un pronostic et à des résultats médiocres. Bien que la supplémentation en créatine dans les maladies hépatiques chroniques semble peu étudiée et non étudiée chez les patients humains, son efficacité potentielle sur les maladies hépatiques chroniques est indirectement mise en évidence dans des modèles animaux de stéatose hépatique non alcoolique, apportant des effets bénéfiques sur la stéatose hépatique. De même, l'encéphalopathie et la fatigue semblent avoir des effets bénéfiques. La supplémentation en créatine a démontré des effets sur la sarcopénie chez les personnes âgées avec et sans entraînement en résistance, suggérant un rôle potentiel dans l'amélioration de cette condition chez les patients atteints d'une maladie hépatique chronique avancée.

La supplémentation en créatine pourrait traiter plusieurs points critiques de la maladie hépatique chronique et de ses complications. D'autres études sont nécessaires pour étayer le fardeau clinique de cette hypothèse

[Nutrimuscle-Conseils]

A 2-Year Randomized Controlled Trial on Creatine Supplementation during Exercise for Postmenopausal Bone Health
Chilibeck, Philip D Medicine & Science in Sports & Exercise May 5, 2023.

Purpose
Our purpose was to examine the effects of 2 years of creatine monohydrate supplementation and exercise on bone health in postmenopausal women.

Methods
237 postmenopausal women (mean age 59y) were randomized to receive creatine (0.14 g·kg -1·day -1) or placebo during a resistance training (3d/wk) and walking (6d/wk) program for 2 years. Our primary outcome was femoral neck bone mineral density (BMD), with lumbar spine BMD, and proximal femur geometric properties as secondary outcomes.

Results
Compared to placebo, creatine supplementation had no effect on BMD of the femoral neck (creatine: 0.725 ± 0.110 to 0.712 ± 0.100; placebo: 0.721 ± 0.102 to 0.706 ± 0.097 g/cm2), total hip (creatine: 0.879 ± 0.118 to 0.872 ± 0.114; placebo: 0.881 ± 0.111 to 0.873 ± 0.109 g/cm2), or lumbar spine (creatine: 0.932 ± 0.133 to 0.925 ± 0.131; placebo: 0.923 ± 0.145 to 0.915 ± 0.143 g/cm2). Creatine significantly maintained section modulus (1.35 ± 0.29 to 1.34 ± 0.26 vs. placebo 1.34 ± 0.25 to 1.28 ± 0.23 cm3, p = 0.0011), predictive of bone bending strength, and buckling ratio (10.8 ± 2.6 to 11.1 ± 2.2 vs. placebo 11.0 ± 2.6 to 11.6 ± 2.7; p = 0.011), predictive of reduced cortical bending under compressive loads, at the narrow part of the femoral neck. Creatine reduced walking time over 80 meters (48.6 ± 5.6 to 47.1 ± 5.4 vs. placebo 48.3 ± 4.5 to 48.2 ± 4.9 s; p = 0.0008), but had no effect on muscular strength (i.e., 1RM) during the bench press (32.1 ± 12.7 to 42.6 ± 14.1 vs. placebo 30.6 ± 10.9 to 41.4 ± 14 kg) and hack squat (57.6 ± 21.6 to 84.4 ± 28.1 vs. placebo 56.6 ± 24.0 to 82.7 ± 25.0 kg). In sub-analysis of valid completers, creatine increased lean tissue mass compared to placebo (40.8 ± 5.7 to 43.1 ± 5.9 vs. placebo 40.4 ± 5.3 to 42.0 ± 5.2 kg; p = 0.046).

Conclusions
Two years of creatine supplementation and exercise in postmenopausal women had no effect on bone mineral density, yet improved some bone geometric properties at the proximal femur.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Un essai contrôlé randomisé de 2 ans sur la supplémentation en créatine pendant l'exercice pour la santé des os après la ménopause
Chilibeck, Philip D Médecine et science dans le sport et l'exercice 5 mai 2023.

But
Notre objectif était d'examiner les effets de 2 ans de supplémentation en créatine monohydrate et d'exercice sur la santé osseuse chez les femmes ménopausées.

Méthodes
237 femmes ménopausées (âge moyen 59 ans) ont été randomisées pour recevoir de la créatine (0,14 g·kg -1·jour -1) ou un placebo au cours d'un programme d'entraînement en résistance (3j/semaine) et de marche (6j/semaine) pendant 2 ans. Notre critère de jugement principal était la densité minérale osseuse (DMO) du col fémoral, avec la DMO de la colonne lombaire et les propriétés géométriques du fémur proximal comme critères de jugement secondaires.

Résultats
Par rapport au placebo, la supplémentation en créatine n'a eu aucun effet sur la DMO du col fémoral (créatine : 0,725 ± 0,110 à 0,712 ± 0,100 ; placebo : 0,721 ± 0,102 à 0,706 ± 0,097 g/cm2), la hanche totale (créatine : 0,879 ± 0,118 à 0,872 ± 0,114 ; placebo : 0,881 ± 0,111 à 0,873 ± 0,109 g/cm2), ou rachis lombaire (créatine : 0,932 ± 0,133 à 0,925 ± 0,131 ; placebo : 0,923 ± 0,145 à 0,915 ± 0,143 g/cm2). La créatine a maintenu de manière significative le module de section (1,35 ± 0,29 à 1,34 ± 0,26 vs placebo 1,34 ± 0,25 à 1,28 ± 0,23 cm3, p = 0,0011), prédictif de la résistance à la flexion osseuse et du rapport de flambement (10,8 ± 2,6 à 11,1 ± 2,2 vs placebo 11,0 ± 2,6 à 11,6 ± 2,7 ; p = 0,011), prédictif d'une diminution de la flexion corticale sous charges compressives, au niveau de la partie étroite du col fémoral. La créatine a réduit le temps de marche sur 80 mètres (48,6 ± 5,6 à 47,1 ± 5,4 vs placebo 48,3 ± 4,5 à 48,2 ± 4,9 s ; p = 0,0008), mais n'a eu aucun effet sur la force musculaire (c'est-à-dire 1RM) pendant le développé couché (32,1 ± 12,7 à 42,6 ± 14,1 vs placebo 30,6 ± 10,9 à 41,4 ± 14 kg) et hack squat (57,6 ± 21,6 à 84,4 ± 28,1 vs placebo 56,6 ± 24,0 à 82,7 ± 25,0 kg). Dans la sous-analyse des finissants valides, la créatine a augmenté la masse des tissus maigres par rapport au placebo (40,8 ± 5,7 à 43,1 ± 5,9 vs placebo 40,4 ± 5,3 à 42,0 ± 5,2 kg ; p = 0,046).

conclusion
Deux ans de supplémentation en créatine et d'exercice chez les femmes ménopausées n'ont eu aucun effet sur la densité minérale osseuse, mais ont amélioré certaines propriétés géométriques osseuses au niveau du fémur proximal.

[Nutrimuscle-Conseils]

Dietary creatine and cancer risk in the U.S. population: NHANES 2017–2020
Sergej M. Ostojic Journal of Functional Foods Volume 108, September 2023, 105733

Highlights
• Diet rich in creatine is associated with a reduced risk of cancer or malignancy in U.S. adults aged 20 years and over.
• For every additional mg of creatine per kilogram of body mass consumed daily, the cancer rate is reduced by ∼ one percent.
• Further studies are required to validate the benefits of creatine-rich foods or supplements in the management of cancer.

While creatine is generally considered a safe dietary compound, there have been concerns about excessive creatine intake and its possible link to cancer. The main of this study was to examine the relationship between dietary creatine intake and cancer risk in the general US population using data from the 2017–2020 National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES). We extracted a dataset that included information on medical conditions and dietary intake from 7,344 NHANES respondents. We used individual data files containing detailed information about each food and beverage item consumed to calculate creatine intake from meat- and milk-based food sources. In a subset of NHANES respondents who reported their cancer status, the average daily creatine intake was 11.6 ± 11.5 mg per kg body mass (95 % CI, 11.3 to 11.; all participants in the subset were 20 years or older. Cancer-free individuals consumed significantly more creatine per day than those with cancer (11.7 ± 11.6 mg/kg body mass vs. 10.6 ± 10.2 mg/kg body mass; P = 0.01).

The odds ratio for having cancer in the subset of participants consuming < 10.5 mg of creatine per kg body mass daily (the 50th percentile of consumption) compared to those with higher intake (≥10.5 mg) was 1.18 (95 % CI, from 1.01 to 1.37), indicating a significant association between lower dietary creatine intake and increased cancer risk (P = 0.03).

Our findings suggest that consuming a diet that includes more creatine may be associated with a reduced risk of cancer or malignancy in U.S. adults aged 20 years and over, with the average difference in creatine intake between cancer-free individuals and cancer groups was relatively small (1.1 mg/kg body mass). Further studies are necessary to confirm the potential benefits of creatine-rich foods or dietary supplements in the management of cancer.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Créatine alimentaire et risque de cancer dans la population américaine : NHANES 2017-2020
Sergej M. Ostojic Journal des aliments fonctionnels Volume 108, septembre 2023, 105733

Points forts
• Une alimentation riche en créatine est associée à un risque réduit de cancer ou de malignité chez les adultes américains âgés de 20 ans et plus.
• Pour chaque mg supplémentaire de créatine par kilogramme de masse corporelle consommé quotidiennement, le taux de cancer est réduit d'environ un pour cent.
• D'autres études sont nécessaires pour valider les bienfaits des aliments ou suppléments riches en créatine dans la prise en charge du cancer.

Alors que la créatine est généralement considérée comme un composé alimentaire sûr, il y a eu des inquiétudes concernant un apport excessif en créatine et son lien possible avec le cancer. Le principal de cette étude était d'examiner la relation entre l'apport alimentaire en créatine et le risque de cancer dans la population générale des États-Unis à l'aide des données de l'enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES) 2017-2020. Nous avons extrait un ensemble de données qui comprenait des informations sur les conditions médicales et l'apport alimentaire de 7 344 répondants NHANES. Nous avons utilisé des fichiers de données individuels contenant des informations détaillées sur chaque aliment et boisson consommés pour calculer l'apport en créatine à partir de sources alimentaires à base de viande et de lait. Dans un sous-ensemble de répondants NHANES qui ont déclaré leur état de cancer, l'apport quotidien moyen en créatine était de 11,6 ± 11,5 mg par kg de masse corporelle (IC à 95 %, 11,3 à 11,8) ; tous les participants du sous-ensemble avaient 20 ans ou plus. Les personnes sans cancer consommaient beaucoup plus de créatine par jour que celles atteintes de cancer (11,7 ± 11,6 mg/kg de masse corporelle contre 10,6 ± 10,2 mg/kg de masse corporelle ; P = 0,01).

L'odds ratio d'avoir un cancer dans le sous-ensemble de participants consommant < 10,5 mg de créatine par kg de masse corporelle par jour (le 50e centile de la consommation) par rapport à ceux ayant un apport plus élevé (≥ 10,5 mg) était de 1,18 (IC à 95 %, de 1,01 à 1,37), indiquant une association significative entre un apport alimentaire en créatine plus faible et un risque accru de cancer (P = 0,03).

Nos résultats suggèrent que la consommation d'un régime alimentaire comprenant plus de créatine peut être associée à un risque réduit de cancer ou de malignité chez les adultes américains âgés de 20 ans et plus, la différence moyenne d'apport en créatine entre les individus sans cancer et les groupes de cancer étant relativement faible ( 1,1 mg/kg de masse corporelle). D'autres études sont nécessaires pour confirmer les avantages potentiels des aliments riches en créatine ou des compléments alimentaires dans la prise en charge du cancer.

[Nutrimuscle-Conseils]

Resistance Exercise and Creatine Supplementation on Fat Mass in Adults < 50 Years of Age: A Systematic Review and Meta-Analysis
by Darren G. Candow Nutrients 2023, 15(20), 4343;

The combination of resistance exercise and creatine supplementation has been shown to decrease body fat percentage in adults ≥ 50 years of age. However, the effect on adults < 50 years of age is currently unknown. To address this limitation, we systematically reviewed the literature and performed several meta-analyses comparing studies that included resistance exercise and creatine supplementation to resistance exercise and placebo on fat mass and body fat percentage Twelve studies were included, involving 266 participants. Adults (<50 years of age) who supplemented with creatine and performed resistance exercise experienced a very small, yet significant reduction in body fat percentage (−1.19%, p = 0.006); however, no difference was found in absolute fat mass (−0.18 kg, p = 0.76).

Collectively, in adults < 50 years of age, the combination of resistance exercise and creatine supplementation produces a very small reduction in body fat percentage without a corresponding decrease in absolute fat mass.