Traduction de l'étude
L’impact des niveaux de créatine sur la santé musculo-squelettique chez les personnes âgées : une analyse de randomisation mendélienne
Minping Hong BMC Musculoskeletal Disorders volume 25, Numéro d’article : 1004 (2024)
Contexte
La santé musculo-squelettique des personnes âgées apparaît comme un problème de santé publique majeur dans le contexte d’une population vieillissante à l’échelle mondiale. La créatine, populaire dans les cercles de fitness, est devenue un sujet de recherche scientifique pour ses avantages potentiels sur le bien-être musculo-squelettique des personnes âgées. Malgré une documentation abondante sur ses effets sur les performances sportives, les recherches sur les contributions à long terme de la créatine à la santé musculo-squelettique des personnes âgées sont relativement limitées. En utilisant des ensembles de données génétiques accessibles au public, cette étude visait à explorer le lien de cause à effet potentiel entre les niveaux de créatine et une variété de marqueurs de santé musculo-squelettique dans la population âgée, tels que l'arthrose (AO), la polyarthrite rhumatoïde (PR), l'ostéoporose (OP), la phosphatase alcaline spécifique des os, la densité minérale osseuse (DMO), les taux de calcium sérique et la force de préhension réduite chez les personnes âgées de 60 ans et plus.
Méthodes
Notre approche méthodologique était fondée sur l'analyse de randomisation mendélienne (RM), avec un accent principal sur la technique de pondération de la variance inverse (IVW), pour explorer les liens de cause à effet potentiels sous des hypothèses spécifiques et des limites inhérentes à l'analyse RM.
Résultats
Une relation inverse significative a été observée entre les niveaux de créatine et la force de préhension réduite chez les personnes âgées de 60 ans et plus (OR = 0,64, b = -0,44, p = 0,01), ce qui suggère que des niveaux de créatine plus élevés pourraient être bénéfiques pour maintenir la force de préhension. À l’inverse, l’analyse d’autres paramètres de santé osseuse, notamment la phosphatase alcaline spécifique des os, la densité minérale osseuse, les taux de calcium sérique et des pathologies telles que l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde et l’ostéoporose, a donné des valeurs de p supérieures à 0,05, ce qui indique l’absence d’association statistiquement significative.
Conclusions
Cette étude fournit des preuves préliminaires indiquant un lien entre les taux de créatine et la diminution de la force de préhension chez les personnes âgées, notamment chez les personnes âgées de 60 ans et plus. Cette découverte est importante pour comprendre l’impact potentiel de la supplémentation en créatine sur la santé musculo-squelettique des personnes âgées et souligne la nécessité d’une prise de décision fondée sur des données probantes en matière de supplémentation nutritionnelle. Pour valider de manière solide ces observations, il est essentiel de mener à l’avenir des essais contrôlés randomisés avec des échantillons de grande taille.