Bénéfices santé long terme de la choline?

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Apport alimentaire en choline et stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) chez les adultes américains : National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) 2017-2018
Chen Chai Journal européen de nutrition clinique volume 77, pages 1160-1166 (2023)

Arrière-plan
Il reste à savoir s'il existe une association entre l'apport alimentaire en choline et la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) chez les adultes américains.

Méthodes
Les données proviennent de l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition 2017-2018. L'apport en choline a été défini par les quantités moyennes de deux rappels alimentaires de 24 heures, et l'apport en choline a été classé en trois groupes selon les quartiles : inadéquat (<P25), moyen (P25-P75) et optimal (>P75). La stéatose hépatique a été évaluée avec FibroScan®, dans lequel le VCTE a été utilisé avec une atténuation contrôlée pour dériver le paramètre d'atténuation contrôlée (CAP), et la NAFLD a été définie comme un score CAP ≥285 dB/m. Une régression linéaire multivariée a été réalisée pour évaluer la relation linéaire entre l'apport en choline et le CAP. Des modèles de régression logistique multivariée ont été réalisés pour évaluer l'association entre le statut d'apport en choline et la NAFLD dans l'échantillon final et une analyse de sous-groupe a ensuite été réalisée chez les hommes et les femmes.

Résultats
La quantité de choline alimentaire était inversement associée au score CAP (β = −0,262, IC à 95 % : −0,280, −0,245). Comparé à un apport insuffisant en choline, un apport optimal en choline était lié à un risque plus faible de NAFLD (OR : 0,705, IC à 95 % : 0,704 à 0,706) dans l’échantillon final. L'analyse des sous-groupes par sexe a révélé que l'apport de choline le plus élevé était associé à un risque plus faible de NAFLD, tant chez les femmes (OR : 0,764, IC à 95 % : 0,762-0,766) que chez les hommes (OR : 0,955, IC à 95 % : 0,953-0,958). ) par rapport à l’apport de choline le plus faible.

Conclusions
Avec les dernières données de la NHANES, nous avons constaté qu'une teneur plus élevée en choline alimentaire était associée à un risque plus faible de NAFLD chez les adultes américains, et une telle relation existe tant chez les femmes que chez les hommes.

[Nutrimuscle-Conseils]

Choline intake in US adults by age and gender
Qian Ye Appl. Physiol. Nutr. Metab. 49: S15 (2024)

Background & Objective: Choline is an essential nutrient
that is critical for multiple functions across the lifespan.
Choline is used for the synthesis of phospholipids needed for
the structure of cell membranes and is converted to acetylcholine, a neurotransmitter critical for brain and nervous
system function, memory, mood, and muscle control. The

Adequate Intake (AI) for men and women ages 19+ years is 550 mg and 425 mg daily, respectively. The objective of this
study was to determine the total estimated usual intake of
choline from food only and food + dietary supplements of
men and women, ages 19-50 years, and 51+ years in the U.S.
Methods: Usual intakes of choline from food and food + supplements were estimated using the National Cancer Institute
method from two reliable 24-hour dietary recall interviews
in 26,282 adults aged 19-99 years in NHANES 2005-2016, a biyearly cross-sectional study of the US population.

Results: For younger adults aged 19-50 y, the usual intake of choline for
females was 271.24 mg ± 2.27 (food only) and 268.72 mg ±
2.49 (food + supplements).

For males, usual intake of choline was 404.96 mg ± 3.39 (food only) and 409.71 mg ± 3.59 (food
+ supplements).

For older adults aged 51+ y, the usual intake of choline for females was 275.78 mg ± 2.49 (food only) and
275.53 mg ± 2.94 (food + supplements), and for males, usual intake of choline was 394.60 mg ± 3.58 (food only) and 394.63
mg ± 3.42 (food + supplements).

Conclusion: The usual intake of choline falls well below the AI in all groups of US
adults. Choline intake from food + supplements was similar
to intake from food alone, indicating that US adults are not
using supplements to fill their choline nutrient gap/shortfall
or choline is not readily available in many dietary supplements. Given the inadequate intake of choline, there is a need
for strategies that raise awareness on its roles in neurocognitive health, and to encourage the intake of foods and dietary
supplements that can fill the choline intake gap.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation de choline chez les adultes américains par âge et sexe
Application Qian Ye. Physiol. Nutr. Métab. 49 : S15 (2024)

Contexte et objectif : La choline est un nutriment essentiel
cela est essentiel pour de multiples fonctions tout au long de la vie.
La choline est utilisée pour la synthèse des phospholipides nécessaires à
la structure des membranes cellulaires et est converti en acétylcholine, un neurotransmetteur essentiel pour le cerveau et le système nerveux
fonction du système, mémoire, humeur et contrôle musculaire. Le

L'apport suffisant (IA) pour les hommes et les femmes âgés de 19 ans et plus est respectivement de 550 mg et 425 mg par jour. L'objectif de ce
L'étude visait à déterminer l'apport habituel total estimé de
choline provenant de l'alimentation uniquement et de l'alimentation + compléments alimentaires de
hommes et femmes, âgés de 19 à 50 ans et de 51 ans et plus aux États-Unis.
Méthodes : Les apports habituels en choline provenant des aliments et des aliments + suppléments ont été estimés à l'aide du National Cancer Institute.
méthode à partir de deux entretiens fiables de rappel alimentaire de 24 heures
chez 26 282 adultes âgés de 19 à 99 ans dans le cadre de la NHANES 2005-2016, une étude transversale semestrielle de la population américaine.

Résultats : Pour les jeunes adultes âgés de 19 à 50 ans, l'apport habituel en choline pour
les femelles étaient de 271,24 mg ± 2,27 (aliments uniquement) et de 268,72 mg ±
2,49 (nourriture + suppléments).

Pour les hommes, l'apport habituel en choline était de 404,96 mg ± 3,39 (aliments uniquement) et de 409,71 mg ± 3,59 (aliments).
+ suppléments).

Pour les personnes âgées de 51 ans et plus, l'apport habituel en choline pour les femmes était de 275,78 mg ± 2,49 (aliments uniquement) et
275,53 mg ± 2,94 (aliments + suppléments), et pour les hommes, l'apport habituel en choline était de 394,60 mg ± 3,58 (aliments uniquement) et 394,63
mg ± 3,42 (aliments + suppléments).

Conclusion : l'apport habituel en choline est bien inférieur à l'IA dans tous les groupes d'États-Unis.
adultes. L'apport en choline provenant des aliments et des suppléments était similaire
à l'apport alimentaire uniquement, ce qui indique que les adultes américains ne sont pas
utiliser des suppléments pour combler leur manque/manque de nutriments en choline
ou la choline n'est pas facilement disponible dans de nombreux compléments alimentaires. Compte tenu de l'apport insuffisant en choline, il est nécessaire
pour des stratégies qui sensibilisent à ses rôles dans la santé neurocognitive et pour encourager la consommation d'aliments et de régimes
des suppléments qui peuvent combler le déficit d’apport en choline.

[Nutrimuscle-Conseils]

Investigating nutrient biomarkers of healthy brain aging: a multimodal brain imaging study
Christopher E. Zwilling npj Aging volume 10, Article number: 27 (2024)

The emerging field of Nutritional Cognitive Neuroscience aims to uncover specific foods and nutrients that promote healthy brain aging. Central to this effort is the discovery of nutrient profiles that can be targeted in nutritional interventions designed to promote brain health with respect to multimodal neuroimaging measures of brain structure, function, and metabolism. The present study therefore conducted one of the largest and most comprehensive nutrient biomarker studies examining multimodal neuroimaging measures of brain health within a sample of 100 older adults.

To assess brain health, a comprehensive battery of well-established cognitive and brain imaging measures was administered, along with 13 blood-based biomarkers of diet and nutrition. The findings of this study revealed distinct patterns of aging, categorized into two phenotypes of brain health based on hierarchical clustering. One phenotype demonstrated an accelerated rate of aging, while the other exhibited slower-than-expected aging. A t-test analysis of dietary biomarkers that distinguished these phenotypes revealed a nutrient profile with higher concentrations of specific fatty acids, antioxidants, and vitamins. Study participants with this nutrient profile demonstrated better cognitive scores and delayed brain aging, as determined by a t-test of the means. Notably, participant characteristics such as demographics, fitness levels, and anthropometrics did not account for the observed differences in brain aging. Therefore, the nutrient pattern identified by the present study motivates the design of neuroscience-guided dietary interventions to promote healthy brain aging.

Vitamin E and choline were identified as important nutrients that promote cognitive and brain health in the Delayed Brain Aging phenotype. Choline, an essential B-vitamin-like nutrient, is also in the nutrient profile of Delayed Brain Aging. Choline plays at least two critical functions for cognitive and brain health: it is a necessary precursor for phosphatidylcholine, the predominant lipid in cell membranes and it is required for the synthesis and release of acetylcholine, a critical neurotransmitter64. Furthermore, brain white matter tracts and brain volume, which are enhanced in the Delayed Brain Aging phenotype, critically depend on choline for their cellular structure and integrity. Choline benefits both executive function and memory15,64. Excellent dietary sources of choline include animal-based proteins such as meat, poultry, fish, and eggs, while cruciferous vegetables and certain beans are also rich in choline.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Étude des biomarqueurs nutritionnels du vieillissement cérébral sain : une étude d'imagerie cérébrale multimodale
Christopher E. Zwilling npj Vieillissement volume 10, Numéro d'article : 27 (2024)

Le domaine émergent des neurosciences cognitives nutritionnelles vise à découvrir des aliments et des nutriments spécifiques qui favorisent un vieillissement cérébral sain. Au cœur de cet effort se trouve la découverte de profils nutritionnels pouvant être ciblés dans des interventions nutritionnelles conçues pour promouvoir la santé du cerveau en ce qui concerne les mesures de neuroimagerie multimodales de la structure, de la fonction et du métabolisme du cerveau. La présente étude a donc mené l’une des études sur les biomarqueurs nutritionnels les plus vastes et les plus complètes examinant les mesures multimodales de neuroimagerie de la santé cérébrale au sein d’un échantillon de 100 personnes âgées.

Pour évaluer la santé du cerveau, une batterie complète de mesures d’imagerie cognitive et cérébrale bien établies a été administrée, ainsi que 13 biomarqueurs sanguins de l’alimentation et de la nutrition. Les résultats de cette étude ont révélé des schémas distincts de vieillissement, classés en deux phénotypes de santé cérébrale basés sur un regroupement hiérarchique. Un phénotype a démontré un taux de vieillissement accéléré, tandis que l’autre a présenté un vieillissement plus lent que prévu. Une analyse par test t des biomarqueurs alimentaires qui distinguaient ces phénotypes a révélé un profil nutritionnel avec des concentrations plus élevées d'acides gras spécifiques, d'antioxydants et de vitamines. Les participants à l’étude présentant ce profil nutritionnel ont démontré de meilleurs scores cognitifs et un vieillissement cérébral retardé, comme l’a déterminé un test t des moyennes. Notamment, les caractéristiques des participants telles que les données démographiques, les niveaux de condition physique et les données anthropométriques ne tenaient pas compte des différences observées dans le vieillissement cérébral. Par conséquent, le profil nutritionnel identifié par la présente étude motive la conception d’interventions diététiques guidées par les neurosciences pour favoriser un vieillissement cérébral sain.

La vitamine E et la choline ont été identifiées comme des nutriments importants qui favorisent la santé cognitive et cérébrale dans le phénotype du vieillissement cérébral retardé. La choline, un nutriment essentiel semblable à la vitamine B, figure également dans le profil nutritionnel du vieillissement cérébral retardé. La choline joue au moins deux fonctions essentielles à la santé cognitive et cérébrale : elle est un précurseur nécessaire de la phosphatidylcholine, le lipide prédominant dans les membranes cellulaires, et elle est nécessaire à la synthèse et à la libération de l'acétylcholine, un neurotransmetteur essentiel64. De plus, les voies cérébrales de substance blanche et le volume cérébral, qui sont améliorés dans le phénotype du vieillissement cérébral retardé, dépendent de manière critique de la choline pour leur structure et leur intégrité cellulaires. La choline profite à la fois à la fonction exécutive et à la mémoire15,64. D'excellentes sources alimentaires de choline comprennent les protéines d'origine animale telles que la viande, la volaille, le poisson et les œufs, tandis que les légumes crucifères et certains haricots sont également riches en choline.

[Nutrimuscle-Conseils]

Dietary choline intake and colorectal cancer: a cross-sectional study of 2005–2018 NHANES cycles
Xijuan Xu Front. Nutr., 03 June 2024

Background: It remains unclear if choline intake is associated with colorectal cancer. Therefore, we examined data from the National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES).

Methods: This cross-sectional study included 32,222 U.S. adults in the 2005–2018 NHANE cycles, among whom 227 reported colorectal cancer. Dietary choline was derived from 24-h recalls. Logistic regression estimated odds of colorectal cancer across increasing intake levels, adjusting for potential confounders.

Results: After adjusting for sociodemographic variables, BMI, alcohol use, smoking status, comorbidities, and dietary factors (energy, fat, fiber, and cholesterol), the odds ratio (OR) for colorectal cancer was 0.86 (95% CI: 0.69–1.06, p = 0.162) per 100 mg higher choline intake. Across increasing quartiles of choline intake, a non-significant inverse trend was observed (Q4 vs. Q1 OR: 0.76, 95%CI: 0.37 ~ 1.55, P-trend = 0.23). Subgroup analyses revealed largely consistent associations, with a significant interaction by hypertension status (P-interaction =0.022).

Conclusion: In this large, nationally representative sample of U.S. adults, higher dietary choline intake was not significantly associated with colorectal cancer odds after adjusting for potential confounders. However, a non-significant inverse trend was observed. Further prospective studies are needed to confirm these findings and elucidate the underlying mechanisms.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Apport alimentaire en choline et cancer colorectal : une étude transversale des cycles NHANES 2005-2018
Front Xijuan Xu. Nutr., 03 juin 2024

Contexte : On ne sait toujours pas si la consommation de choline est associée au cancer colorectal. Par conséquent, nous avons examiné les données de l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES).

Méthodes : Cette étude transversale a inclus 32 222 adultes américains au cours des cycles NHANE 2005-2018, parmi lesquels 227 ont signalé un cancer colorectal. La choline alimentaire provenait de rappels de 24 heures. La régression logistique a estimé le risque de cancer colorectal en fonction des niveaux de consommation croissants, en tenant compte des facteurs de confusion potentiels.

Résultats : Après ajustement sur les variables sociodémographiques, l'IMC, la consommation d'alcool, le tabagisme, les comorbidités et les facteurs alimentaires (énergie, graisses, fibres et cholestérol), le rapport de cotes (RC) pour le cancer colorectal était de 0,86 (IC à 95 % : 0,69– 1,06, p = 0,162) pour 100 mg d’apport de choline plus élevé. Dans les quartiles croissants de consommation de choline, une tendance inverse non significative a été observée (Q4 vs Q1 OR : 0,76, IC à 95 % : 0,37 ~ 1,55, tendance P = 0,23). Les analyses de sous-groupes ont révélé des associations largement cohérentes, avec une interaction significative selon le statut d'hypertension (interaction P = 0,022).

Conclusion : Dans ce vaste échantillon représentatif d'adultes américains, un apport alimentaire plus élevé en choline n'était pas significativement associé au risque de cancer colorectal après ajustement pour tenir compte des facteurs de confusion potentiels. Cependant, une tendance inverse non significative a été observée. D'autres études prospectives sont nécessaires pour confirmer ces résultats et élucider les mécanismes sous-jacents.

[Nutrimuscle-Conseils]

Dietary choline intake in European and non-european populations: current status and future trends—a narrative review
Ewelina Zuk Nutrition Journal volume 23, Article number: 68 (2024)

Background
Choline is a nutrient necessary for the proper functioning of the body with a multidimensional impact on human health. However, comprehensive studies evaluating the dietary intake of choline are limited. The aim of this narrative review is to analyze current trends in choline intake in European and non-European populations. The secondary aim was to discuss possible future choline trends.

Methods
The search strategy involved a systematic approach to identifying relevant literature that met specific inclusion criteria. Observational studies and randomized clinical trials were searched for in PubMed and Scopus databases from January 2016 to April 2024. This review includes the characteristics of study groups, sample sizes, methods used to assess choline intake and time period, databases used to determine intake, choline intakes, and the main sources of choline in the diet. The review considered all population groups for which information on choline intake was collected.

Results
In most studies performed in Europe after 2015 choline intake did not exceed 80% of the AI standard value. The mean choline intake for adults in different European countries were 310 mg/day, while the highest value was reported for Polish men at 519 mg/day. In non-European countries, mean choline intakes were 293 mg/day and above. The main reported sources of choline in the diet are products of animal origin, mainly eggs and meat. The available data describing the potential intake of these products in the EU in the future predict an increase in egg intake by another 8% compared to 2008–2019 and a decrease in meat intake by about 2 kg per capita from 2018 to 2030.

Conclusions
In the last decade, choline intake among adults has been insufficient, both in Europe and outside it. In each population group, including pregnant women, choline intake has been lower than recommended. Future choline intake may depend on trends in meat and egg consumption, but also on the rapidly growing market of plant-based products. However, the possible changes in the intake of the main sources of choline may lead to either no change or a slight increase in overall choline intake.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Apport alimentaire en choline dans les populations européennes et non européennes : état actuel et tendances futures – une revue narrative
Ewelina Zuk Nutrition Journal volume 23, Numéro d'article : 68 (2024)

Arrière-plan
La choline est un nutriment nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme ayant un impact multidimensionnel sur la santé humaine. Cependant, les études approfondies évaluant l’apport alimentaire en choline sont limitées. Le but de cette revue narrative est d’analyser les tendances actuelles de la consommation de choline dans les populations européennes et non européennes. L'objectif secondaire était de discuter des futures tendances possibles en matière de choline.

Méthodes
La stratégie de recherche impliquait une approche systématique pour identifier la littérature pertinente répondant à des critères d'inclusion spécifiques. Des études observationnelles et des essais cliniques randomisés ont été recherchés dans les bases de données PubMed et Scopus de janvier 2016 à avril 2024. Cette revue comprend les caractéristiques des groupes d'étude, la taille des échantillons, les méthodes utilisées pour évaluer l'apport en choline et la période, les bases de données utilisées pour déterminer l'apport, la choline. les apports alimentaires et les principales sources de choline dans l’alimentation. L'examen a pris en compte tous les groupes de population pour lesquels des informations sur l'apport en choline ont été collectées.

Résultats
Dans la plupart des études réalisées en Europe après 2015, l'apport en choline ne dépassait pas 80 % de la valeur standard de l'IA. L'apport moyen en choline pour les adultes dans différents pays européens était de 310 mg/jour, tandis que la valeur la plus élevée a été rapportée chez les hommes polonais à 519 mg/jour. Dans les pays non européens, les apports moyens en choline étaient de 293 mg/jour et plus. Les principales sources signalées de choline dans l’alimentation sont les produits d’origine animale, principalement les œufs et la viande. Les données disponibles décrivant la consommation potentielle de ces produits dans l’UE à l’avenir prévoient une augmentation de la consommation d’œufs de 8 % supplémentaires par rapport à 2008-2019 et une diminution de la consommation de viande d’environ 2 kg par habitant de 2018 à 2030.

Conclusions
Au cours de la dernière décennie, l’apport en choline chez les adultes a été insuffisant, tant en Europe qu’à l’extérieur. Dans chaque groupe de population, y compris les femmes enceintes, l'apport en choline a été inférieur à celui recommandé. L’apport futur en choline pourrait dépendre des tendances de la consommation de viande et d’œufs, mais aussi de la croissance rapide du marché des produits à base de plantes. Cependant, les changements possibles dans l'apport des principales sources de choline peuvent conduire soit à un maintien nul, soit à une légère augmentation de l'apport global en choline.

[Nutrimuscle-Conseils]

Maternal choline supplementation in neurodevelopmental disorders: mechanistic insights from animal models and future directions
Cole King Nutritional Neuroscience 24 Jul 2024

Objectives
To synthesize evidence from animal models of neurodevelopmental disorders (NDD) using maternal choline supplementation, to characterize current knowledge on the mechanisms of choline’s protective effects against NDD, and to identify gaps in knowledge for future study.

Methods
A literature review was conducted in PubMed to identify studies using prenatal choline supplementation interventions in rodent models of neurodevelopmental disorders. 24 studies were identified, and behavioral and biological findings were extracted from each. Studies examining both genetic and environmental risk factors were included.

Results
Maternal choline supplementation during gestation is protective against both genetic and environmental NDD risk factors. Maternal choline supplementation improves both cognitive and affective outcomes throughout the lifespan in NDD models. Prenatal choline improved these outcomes through its participation in processes like neurogenesis, epigenetic regulation, and anti-inflammatory signaling.

Discussion
Maternal choline supplementation improves behavioral and neurobiological outcomes in animal models of NDD, paralleling findings in humans. Animal models provide a unique opportunity to study the mechanisms by which gestational choline improves neurodevelopmental outcomes. This is especially important since nearly 90% of pregnant people in the United States are deficient in choline intake. However, much is still unknown about the mechanisms through which choline and its derivatives act. Further research into this topic, especially mechanistic studies in animal models, is critical to modernize maternal choline intake guidelines and to develop interventions to increase maternal choline intake in vulnerable populations.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Supplémentation en choline maternelle dans les troubles du développement neurologique : aperçus mécanistes issus de modèles animaux et orientations futures
Cole King Nutritional Neuroscience 24 juil. 2024

Objectifs
Synthétiser les preuves issues de modèles animaux de troubles du développement neurologique (TDN) utilisant la supplémentation en choline maternelle, caractériser les connaissances actuelles sur les mécanismes des effets protecteurs de la choline contre les TDN et identifier les lacunes dans les connaissances pour les études futures.

Méthodes
Une revue de la littérature a été menée dans PubMed pour identifier les études utilisant des interventions de supplémentation prénatale en choline dans des modèles de rongeurs de troubles du développement neurologique. 24 études ont été identifiées et des résultats comportementaux et biologiques ont été extraits de chacune. Des études examinant à la fois les facteurs de risque génétiques et environnementaux ont été incluses.

Résultats
La supplémentation en choline maternelle pendant la gestation protège contre les facteurs de risque génétiques et environnementaux des TDN. La supplémentation en choline maternelle améliore les résultats cognitifs et affectifs tout au long de la vie dans les modèles TDN. La choline prénatale a amélioré ces résultats grâce à sa participation à des processus tels que la neurogenèse, la régulation épigénétique et la signalisation anti-inflammatoire.

Discussion
La supplémentation en choline maternelle améliore les résultats comportementaux et neurobiologiques dans les modèles animaux de NDD, parallèlement aux résultats obtenus chez l'homme. Les modèles animaux offrent une occasion unique d'étudier les mécanismes par lesquels la choline gestationnelle améliore les résultats du développement neurologique. Cela est particulièrement important puisque près de 90 % des femmes enceintes aux États-Unis présentent un apport déficient en choline. Cependant, on ignore encore beaucoup de choses sur les mécanismes par lesquels la choline et ses dérivés agissent. Des recherches plus poussées sur ce sujet, en particulier des études mécanistes sur des modèles animaux, sont essentielles pour moderniser les directives sur l'apport en choline maternelle et pour développer des interventions visant à augmenter l'apport en choline maternelle dans les populations vulnérables.

[Nutrimuscle-Conseils]

Dietary intake of methyl donor nutrients in relation to metabolic health status, serum levels of brain-derived neurotrophic factor and adropin
Donya Poursalehi Clinical Nutrition Volume 43, Issue 6 June 2024, Pages 1353-1362

Background and aims
There is a lack of evidence on dietary intake of methyl donor nutrients with metabolic health status and related biomarkers. Thus, this study aimed to assess the relation between methyl donor nutrients intake and metabolic health status with regarding the interactive roles of brain-derived neurotrophic factor (BDNF) and adropin in Iranian adults.

Methods
This cross-sectional survey was conducted among 527 Iranian adults (45.7% female) selected by multistage cluster random-sampling method. A validated food frequency questionnaire was used to evaluate participants’ dietary intake. Metabolic unhealthy status was defined by Wildman criteria as having
2 of hyperglycemia, hypertriglyceridemia, hypo-HDL-cholesterolemia, hypertension, chronic inflammation, and insulin resistance. Concentrations of metabolic parameters, BDNF and adropin were determined using fasting blood samples.

Results
An inverse association was found between methyl donor nutrients intake and metabolically unhealthy status in multivariable-adjusted model (ORT3 vs. T1 = 0.30; 95%CI: 0.12–0.75). This association was especially significant among overweight/obese adults and was stronger in women. Additionally, consumption of vitamin B6 and choline was separately related to reduced odds of metabolically unhealthy status. Methyl donor intake was not significantly related to low BDNF (ORT3 vs. T1 = 0.93; 95%CI: 0.60–1.44) and adropin (ORT3 vs. T1 = 0.71; 95%CI: 0.44–1.15). However, the interaction between high methyl donor nutrients intake and high BDNF was related to lower odds of metabolically unhealthy status in multivariable-adjusted model (ORMDNS∗BDNF = 0.27; 95%CI: 0.11–0.67).

Conclusion
Higher intake of methyl donor nutrients, alone and in interaction with BDNF levels, was associated with decreased odds of metabolically unhealthy status in Iranian adults.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Apport alimentaire de nutriments donneurs de méthyle en relation avec l'état de santé métabolique, les taux sériques de facteur neurotrophique dérivé du cerveau et d'adropine
Donya Poursalehi Clinical Nutrition Volume 43, numéro 6 juin 2024, pages 1353-1362

Contexte et objectifs
Il existe un manque de preuves sur l'apport alimentaire de nutriments donneurs de méthyle avec l'état de santé métabolique et les biomarqueurs associés. Ainsi, cette étude visait à évaluer la relation entre l'apport en nutriments donneurs de méthyle et l'état de santé métabolique en ce qui concerne les rôles interactifs du facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF) et de l'adropine chez les adultes iraniens.

Méthodes
Cette enquête transversale a été menée auprès de 527 adultes iraniens (45,7 % de femmes) sélectionnés par la méthode d'échantillonnage aléatoire en grappes à plusieurs degrés. Un questionnaire validé sur la fréquence alimentaire a été utilisé pour évaluer l'apport alimentaire des participants. L'état métabolique malsain a été défini par les critères de Wildman comme ayant
2 parmi l'hyperglycémie, l'hypertriglycéridémie, l'hypocholestérolémie HDL, l'hypertension, l'inflammation chronique et la résistance à l'insuline. Les concentrations des paramètres métaboliques, du BDNF et de l'adropine ont été déterminées à l'aide d'échantillons de sang à jeun.

Résultats
Une association inverse a été trouvée entre l'apport en nutriments donneurs de méthyle et l'état métabolique malsain dans un modèle ajusté multivariable (ORT3 contre T1 = 0,30 ; IC à 95 % : 0,12-0,75). Cette association était particulièrement significative chez les adultes en surpoids/obèses et était plus forte chez les femmes. De plus, la consommation de vitamine B6 et de choline était séparément liée à une réduction des risques d'état métabolique malsain. L'apport de nutriments donneurs de méthyle n'était pas significativement lié à un faible taux de BDNF (ORT3 vs. T1 = 0,93 ; IC à 95 % : 0,60-1,44) et d'adropine (ORT3 vs. T1 = 0,71 ; IC à 95 % : 0,44-1,15). Cependant, l'interaction entre un apport élevé de nutriments donneurs de méthyle et un taux élevé de BDNF était liée à une probabilité plus faible d'un état métaboliquement malsain dans un modèle ajusté multivariable (ORMDNS∗BDNF = 0,27 ; IC à 95 % : 0,11-0,67).

Conclusion
Une consommation plus élevée de nutriments donneurs de méthyle, seule et en interaction avec les niveaux de BDNF, était associée à une diminution des risques d'un état métaboliquement malsain chez les adultes iraniens

[Nutrimuscle-Conseils]

Identification and prediction of association patterns between nutrient intake and anemia using machine learning techniques: results from a cross-sectional study with university female students from Palestine
European Journal of Nutrition Volume 63, pages 1635–1649, (2024) Radwan Qasrawi

Purpose
This study utilized data mining and machine learning (ML) techniques to identify new patterns and classifications of the associations between nutrient intake and anemia among university students.

Methods
We employed K-means clustering analysis algorithm and Decision Tree (DT) technique to identify the association between anemia and vitamin and mineral intakes. We normalized and balanced the data based on anemia weighted clusters for improving ML models’ accuracy. In addition, t-tests and Analysis of Variance (ANOVA) were performed to identify significant differences between the clusters. We evaluated the models on a balanced dataset of 755 female participants from the Hebron district in Palestine.

Results
Our study found that 34.8% of the participants were anemic. The intake of various micronutrients (i.e., folate, Vit A, B5, B6, B12, C, E, Ca, Fe, and Mg) was below RDA/AI values, which indicated an overall unbalanced malnutrition in the present cohort. Anemia was significantly associated with intakes of energy, protein, fat, Vit B1, B5, B6, C, Mg, Cu and Zn. On the other hand, intakes of protein, Vit B2, B5, B6, C, E, choline, folate, phosphorus, Mn and Zn were significantly lower in anemic than in non-anemic subjects. DT classification models for vitamins and minerals (accuracy rate: 82.1%) identified an inverse association between intakes of Vit B2, B3, B5, B6, B12, E, folate, Zn, Mg, Fe and Mn and prevalence of anemia.

Conclusions
Besides the nutrients commonly known to be linked to anemia—like folate, Vit B6, C, B12, or Fe—the cluster analyses in the present cohort of young female university students have also found choline, Vit E, B2, Zn, Mg, Mn, and phosphorus as additional nutrients that might relate to the development of anemia. Further research is needed to elucidate if the intake of these nutrients might influence the risk of anemia.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Identification et prédiction des modèles d'association entre l'apport en nutriments et l'anémie à l'aide de techniques d'apprentissage automatique : résultats d'une étude transversale auprès d'étudiantes universitaires de Palestine
European Journal of Nutrition Volume 63, pages 1635–1649, (2024) Radwan Qasrawi

Objectif
Cette étude a utilisé des techniques d'exploration de données et d'apprentissage automatique (ML) pour identifier de nouveaux modèles et classifications des associations entre l'apport en nutriments et l'anémie chez les étudiants universitaires.

Méthodes
Nous avons utilisé l'algorithme d'analyse de clustering K-means et la technique de l'arbre de décision (DT) pour identifier l'association entre l'anémie et les apports en vitamines et minéraux. Nous avons normalisé et équilibré les données en fonction des clusters pondérés par l'anémie pour améliorer la précision des modèles ML. De plus, des tests t et une analyse de variance (ANOVA) ont été effectués pour identifier les différences significatives entre les clusters. Nous avons évalué les modèles sur un ensemble de données équilibré de 755 participantes du district d'Hébron en Palestine.

Résultats
Notre étude a révélé que 34,8 % des participants étaient anémiques. L'apport en divers micronutriments (c.-à-d. folate, vitamines A, B5, B6, B12, C, E, Ca, Fe et Mg) était inférieur aux valeurs AJR/AI, ce qui indiquait une malnutrition globale déséquilibrée dans la cohorte actuelle. L'anémie était significativement associée aux apports en énergie, protéines, lipides, vitamines B1, B5, B6, C, Mg, Cu et Zn. En revanche, les apports en protéines, vitamines B2, B5, B6, C, E, choline, folate, phosphore, Mn et Zn étaient significativement plus faibles chez les sujets anémiques que chez les sujets non anémiques. Les modèles de classification DT pour les vitamines et minéraux (taux de précision : 82,1 %) ont identifié une association inverse entre les apports en vitamines B2, B3, B5, B6, B12, E, folate, Zn, Mg, Fe et Mn et la prévalence de l'anémie.

Conclusions
Outre les nutriments connus pour être liés à l’anémie, comme l’acide folique, la vitamine B6, la vitamine C, la vitamine B12 ou le fer, les analyses de groupe dans la cohorte actuelle de jeunes étudiantes universitaires ont également révélé que la choline, la vitamine E, la vitamine B2, le zinc, le magnésium, le manganèse et le phosphore étaient d’autres nutriments susceptibles d’être liés au développement de l’anémie. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si l’apport de ces nutriments pourrait influencer le risque d’anémie.