Exerkine: le facteur longévité du sport haute intensité ?

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Niveaux sériques de BDNF et de sélénium chez les athlètes d'élite exposés aux coups
par Murat Ozan, Medicina 2022, 58(5), 608 ;

Contexte et objectifs : L'étude visait à étudier les effets aigus et à long terme combinés de l'exposition aux coups et à l'exercice sur les taux sériques de BDNF (facteur neurotrophique dérivé du cerveau) et de sélénium.

Matériels et méthodes : Les taux sériques de BDNF et de sélénium ont été déterminés chez 40 athlètes masculins d'élite avant et après un exercice vigoureux (match d'entraînement) avec une probabilité d'exposition à des coups et chez 10 hommes sédentaires soumis à un exercice (protocole de course Astrand).

Résultats : Les taux sériques de BDNF ont été trouvés à 11,50 ± 3,50 ng/mL avant l'exercice et à 14,02 ± 3,15 ng/mL après l'exercice dans le groupe des athlètes (p = 0,02), et à 12,18 ± 4,55 ng/ mL et 11,74 ± 2,48 ng/mL avant et après l'exercice dans le groupe sédentaire, respectivement (p = 0,873). Les taux sériques de BDNF (pré-exercice, ligne de base) étaient légèrement inférieurs dans le groupe des athlètes que ceux du groupe sédentaire (11,50 ± 3,50 et 12,18 ± 4,55 ng/mL, respectivement, p = 0,796). Les taux sériques de sélénium avant l'exercice chez les athlètes étaient significativement plus élevés que ceux des participants sédentaires (130,53 ± 36,79 et 95,51 ± 20,57 µg/L, respectivement, p = 0,011). Il n'y avait aucune différence dans les niveaux de sélénium après l'exercice (124,01 ± 29,96 µg/L) par rapport à avant l'exercice (130,53 ± 36,79 µg/L) dans le groupe des athlètes (p = 0,386). De même, il n'y avait aucune différence dans les niveaux de sélénium après l'exercice (113,28 ± 25,51 µg/L) par rapport à avant l'exercice (95,51 ± 20,57 µg/L) dans le groupe sédentaire (p = 0,251).

Conclusions : Les résultats du BDNF montrent que même si les athlètes sont exposés à des coups, ils peuvent être protégés des effets à long terme des coups grâce à l'effet protecteur de leur mode de vie non sédentaire. L'exercice régulier peut avoir un effet protecteur sur le maintien des niveaux de sélénium sérique chez les athlètes, même exposés à des coups de façon chronique.

[Nutrimuscle-Conseils]

The Effects of Acute Resistance Exercise on Memory, Processing Speed, and Mood State After a Cognitive Challenge
Venezia, Andrew C. Journal of Strength and Conditioning Research ():10.1519/JSC.0000000000004455, January 24, 2023.

Acute moderate-to-vigorous-intensity aerobic exercise has been shown to improve learning and memory, but the effectiveness of acute high-intensity resistance exercise for improving memory is not fully understood. Like acute aerobic exercise, acute resistance exercise increases arousal and circulating catecholamines, mechanisms suggested to mediate the memory-enhancing effects of acute exercise. Furthermore, although acute exercise has been shown to benefit mood state, it is unknown if high-intensity resistance exercise positively influences mood state after a cognitive challenge. In this within-subjects design, subjects (18- to 25-year-old men) completed an approximately 40-minute session of resistance exercise or seated rest. Immediately after, the Automated Neuropsychological Assessment Metrics (ANAM) Code Substitution (CS)-Learning, CS-Immediate Recognition, and CS-Delayed Recognition tasks were completed, followed by the ANAM Mood Scale. There were no significant effects of exercise on recognition memory; however, CS-Learning (attention and processing speed) was better after resistance exercise (p = 0.03).

After the cognitive challenge, restlessness (p < 0.001), vigor (p = 0.03), and depression (p = 0.047) scores were higher after resistance exercise compared with rest; however, after false discovery rate correction, only restlessness remained significantly different between sessions (q = 0.002), whereas vigor (q = 0.09) and depression (q = 0.09) did not.

These results suggest that an acute bout of resistance exercise improves attention and processing speed, although it does not improve recognition memory and has mixed effects on mood state in college-aged men.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Les effets de l'exercice de résistance aiguë sur la mémoire, la vitesse de traitement et l'état d'esprit après un défi cognitif
Venezia, Andrew C. Journal of Strength and Conditioning Research ():10.1519/JSC.0000000000004455, 24 janvier 2023.

Il a été démontré que l'exercice aérobique aigu d'intensité modérée à vigoureuse améliore l'apprentissage et la mémoire, mais l'efficacité de l'exercice de résistance aiguë à haute intensité pour améliorer la mémoire n'est pas entièrement comprise. Comme l'exercice aérobie aigu, l'exercice de résistance aiguë augmente l'excitation et les catécholamines circulantes, mécanismes suggérés pour médier les effets d'amélioration de la mémoire de l'exercice aigu. De plus, bien qu'il ait été démontré que l'exercice aigu est bénéfique pour l'état d'humeur, on ne sait pas si l'exercice de résistance à haute intensité influence positivement l'état d'humeur après un défi cognitif. Dans cette conception intra-sujets, les sujets (hommes de 18 à 25 ans) ont effectué une séance d'environ 40 minutes d'exercices de résistance ou de repos assis. Immédiatement après, les tâches de substitution de code (CS) de métriques d'évaluation neuropsychologique automatisées (ANAM), d'apprentissage CS-reconnaissance immédiate et de reconnaissance retardée CS ont été complétées, suivies de l'échelle d'humeur ANAM. Il n'y avait aucun effet significatif de l'exercice sur la mémoire de reconnaissance ; cependant, CS-Learning (attention et vitesse de traitement) était meilleur après un exercice de résistance (p = 0,03).

Après le défi cognitif, les scores d'agitation (p < 0,001), de vigueur (p = 0,03) et de dépression (p = 0,047) étaient plus élevés après l'exercice de résistance par rapport au repos ; cependant, après correction du taux de fausses découvertes, seule l'agitation est restée significativement différente entre les sessions (q = 0,002), contrairement à la vigueur (q = 0,09) et à la dépression (q = 0,09).

Ces résultats suggèrent qu'un exercice aigu d'exercice de résistance améliore l'attention et la vitesse de traitement, bien qu'il n'améliore pas la mémoire de reconnaissance et ait des effets mitigés sur l'état de l'humeur chez les hommes d'âge universitaire.