Traduction de l'étude
L'association de la consommation d'aliments ultra-transformés avec les troubles de santé mentale chez l'adulte : une revue systématique et une méta-analyse dose-réponse de 260 385 participants
Seyadeh Narges Mazloom Nutritional Neuroscience Volume 26, 2023 - Numéro 10
Objectif
Notre objectif était de mener une revue systématique et une méta-analyse d'études observationnelles examinant la relation entre la consommation d'aliments ultra-transformés (UPF) et le risque de troubles de santé mentale.
Méthodes
Les bases de données ISI Web of Science, PubMed/MEDLINE et Scopus ont été consultées sans restriction de date jusqu'au 28 décembre 2021. Les données ont été extraites de 26 études, incluant 260 385 participants de douze pays. Les rapports de risque pour les troubles de santé mentale ont été regroupés par un modèle à effets aléatoires.
Résultats
Les méta-analyses ont suggéré que la consommation de FPU était associée à un risque accru de dépression (RR = 1,28 ; IC à 95 % : 1,19, 1,38 ; I2 = 61,8 % ; p = 0,022) mais pas d'anxiété (RR = 1,35 ; IC à 95 % : 0,86 , 2,11 ; I2 = 77,8 % ; p = 0,198). Cependant, lors de l'analyse de la méthode d'évaluation alimentaire, la consommation de FPU était significativement associée à un risque accru de dépression parmi les études utilisant des questionnaires de fréquence alimentaire (RR = 1,31 ; IC à 95 % : 1,21, 1,41 ; I2 = 60,0 % ; p < 0,001) comme opposé à d'autres formes d'approches de rappel alimentaire. De plus, pour chaque augmentation de 10 % de la consommation de FPU par apport calorique quotidien, un risque accru de dépression de 11 % (RR = 1,11 ; IC à 95 % : 1,01, 1,17 ; I2 = 88,9 % ; p < 0,001) a été observé chez les adultes. L'analyse dose-réponse a en outre mis en évidence une association linéaire positive entre la consommation de FPU et le risque de dépression (p-non-linéarité = 0,819, p-dose-réponse = p < 0,001).
Conclusion
Nos résultats indiquent que la consommation de FPU est liée à un risque accru d'état de santé mentale dépressif. Il peut y avoir différentes causes à ce risque accru, et d'autres études sont nécessaires pour déterminer s'il existe une relation causale entre la consommation d'UPF et la santé mentale.