Traduction de l'étude
Les associations entre l'apport en fibres alimentaires et les biomarqueurs immunitaires et inflammatoires systémiques, une étude multicycle de la NHANES 2015-2020
Front Qi de Xiangjun. Nutr., 31 août 2023
Contexte : Ces dernières années, on a assisté à une augmentation considérable des réactions inflammatoires anormales et du dysfonctionnement du système immunitaire, qui sont impliqués dans les maladies inflammatoires chroniques et diverses autres affections. Les fibres alimentaires sont apparues comme des régulateurs potentiels de la réponse immunitaire et inflammatoire humaine. Par conséquent, cette étude vise à étudier les associations entre l'apport en fibres alimentaires et les biomarqueurs immunitaires et inflammatoires systémiques.
Méthodes : Cette étude transversale a utilisé les données de l’Enquête nationale sur les examens sur la santé et la nutrition (2015-2020). L'apport en fibres alimentaires a été défini comme la moyenne de deux entretiens de rappel alimentaire de 24 heures. L'indice d'immuno-inflammation systémique (SII), l'indice de réponse inflammatoire systémique (SIRI), le rapport neutrophiles/lymphocytes (NLR), le rapport plaquettes/lymphocytes (PLR), le rapport largeur de distribution des globules rouges/albumine (RA), la ferritine, la protéine C-réactive de haute sensibilité (hs-CRP) et le nombre de globules blancs (WBC) ont été mesurés pour évaluer les états immunitaires et inflammatoires systémiques du corps. Les logiciels statistiques R et EmpowerStats ont été utilisés pour examiner les associations entre l'apport en fibres alimentaires et les biomarqueurs immunitaires et inflammatoires systémiques.
Résultats : Au total, 14 392 participants ont été inclus dans cette étude. Après ajustement en fonction de l'âge, du sexe, de la race, de l'indice mensuel de pauvreté familiale, de la consommation d'alcool, du tabagisme, des activités récréatives vigoureuses, de l'indice de masse corporelle, de l'hyperlipidémie, de l'hypertension, du diabète et de l'indice inflammatoire alimentaire, l'apport en fibres alimentaires était inversement associé au SII (β = −2,19885, IC 95 % : −3,21476 à −1,18294, p = 0,000248), SIRI (β = −0,00642, IC 95 % : −0,01021 à −0,00263, p = 0,001738), NLR (β = −0,00803, 95 % IC : −0,01179 à −0,00427, p = 0,000284), PR (β = −0,00266, IC 95 % : −0,00401 à −0,00131, p = 0,000644), ferritine (β = −0,73086, IC 95 % : −1 .31385 à - 0,14787, p = 0,020716), hs-CRP (β = −0,04629, IC à 95 % : −0,0743 à −0,01829, p = 0,002119), WBC (β = −0,01624, IC à 95 % : −0,02685 à −0 .00563, p = 0,004066), neutrophiles (β = −0,01346, IC 95 % : −0,01929 à −0,00764, p = 0,000064). Une association inverse entre les fibres alimentaires et le PLR a été observée dans le tertile moyen (β = −3,11979, IC 95 % : −5,74119 à −0,4984, p = 0,028014) et le tertile le plus élevé (β = −4,48801, IC 95 % : −7,92369 à −1,05234, p = 0,016881) et le test de tendance (βtrend = −2,2626, IC 95 % : −3,9648 à −0,5604, Ptrend = 0,0150). Les associations observées entre l'apport en fibres alimentaires et SII, SIRI, NLR, RA, ferritine, hs-CRP, WBC et neutrophiles sont restées robustes et cohérentes dans l'analyse de sensibilité. Aucune interaction significative selon la race n’a été trouvée.
Conclusion : L'apport en fibres alimentaires est associé à l'amélioration des paramètres de la réponse immunitaire et des biomarqueurs inflammatoires, ce qui conforte les recommandations visant à augmenter l'apport en fibres alimentaires pour une meilleure santé immunitaire.