Traduction de l'étude
L'apport total en fibres alimentaires est inversement associé à un état métaboliquement malsain chez les adolescents en surpoids
Donya Poursalehi Nutrition Research Volume 125, mai 2024, pages 69-78
Points forts
• Première étude examinant l'apport en fibres et la santé métabolique chez les adolescents iraniens.
• Les fibres alimentaires totales étaient inversement liées au risque d'état métaboliquement malsain.
• Les fibres alimentaires totales étaient inversement liées au risque d'hyperglycémie.
On sait peu de choses sur la relation entre les fibres alimentaires et l’état de santé métabolique chez les adolescents. Cette étude a été réalisée pour étudier l'apport total en fibres alimentaires et l'état de santé métabolique d'un échantillon d'adolescents iraniens en surpoids/obésité. Nous avons émis l’hypothèse qu’un apport total plus élevé en fibres alimentaires réduirait le risque d’un état métaboliquement malsain. Dans cette étude transversale, 203 adolescents (âgés de 12 à 18 ans) en surpoids/obésité ont été recrutés au hasard dans plusieurs zones éducatives présentant des statuts socio-économiques différents en utilisant une approche d'échantillonnage en grappes à plusieurs degrés. Les apports alimentaires ont été évalués par un questionnaire validé sur la fréquence des aliments. Les données démographiques, anthropométriques et cardiométaboliques ont été recueillies au moyen de méthodes standard. Les adolescents ont été classés comme présentant soit des phénotypes de surpoids/obésité métaboliquement sains, soit des phénotypes de surpoids/obésité métaboliquement malsains (MUO), selon les critères de la Fédération internationale du diabète (FID) et de la résistance à l'insuline du modèle d'évaluation de la FID/homéostasie (HOMA-IR).
Les sujets avaient un âge moyen de 13,97 (ans) et un apport moyen en fibres de 19,5 (g/j). Après avoir pris en compte les facteurs de confusion potentiels, les adolescents ayant l'apport le plus élevé en fibres, par rapport à l'apport le plus faible, présentaient une probabilité réduite de MUO sur la base de l'IDF (rapport de cotes [OR] = 0,14 ; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,04–0,46) et IDF/ Définitions HOMA-IR (OR = 0,16 ; IC à 95 %, 0,04–0,56). En outre, chaque unité supplémentaire d'apport total en fibres alimentaires (1 g/j) était associée à un risque plus faible de phénotype MUO compte tenu des critères IDF et IDF/HOMA-IR.
Les personnes ayant un apport plus élevé en fibres alimentaires étaient également moins susceptibles de souffrir d'hyperglycémie (dans le modèle entièrement ajusté : OR = 0,17 ; IC à 95 %, 0,06 à 0,52). Nous avons constaté que la consommation de fibres alimentaires totales était inversement associée au risque de MUO chez les adolescents iraniens. D'autres études prospectives sont nécessaires pour confirmer nos résultats.