Quel régime alimentaire dans la prévention des migraines ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Association between plasma polyunsaturated fatty acids and depressive among US adults
Man Wang Front. Nutr., 13 March 2024

Background: Depression is associated with greater functional impairment and high societal costs than many other mental disorders. Research on the association between plasma polyunsaturated fatty acids (PUFAs) levels and depression have yielded inconsistent results.

Objective: To evaluate whether plasma n-3 and n-6 PUFAs levels are associated with depression in American adults.

Methods: A cross-sectional study included 2053 adults (aged ≥20 y) in the National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES), 2011–2012. The level of plasma n-3 and n-6 PUFAs were obtained for analysis. Self-reported Patient Health Questionnaire-9 (PHQ-9) was used to identify the depression status. Binary logistic regression analysis was performed to evaluate the association between quartiles of plasma n-3 and n-6 PUFAs and depression after adjustments for confounders.

Results: The study of 2053 respondents over 20 years of age with a weighted depression prevalence of 7.29% comprised 1,043 men (weighted proportion, 49.13%) and 1,010 women (weighted, 50.87%), with a weighted mean (SE) age of 47.58 (0.67) years. Significantly increased risks of depression over non-depression were observed in the third quartiles (OR = 1.65, 95% CI = 1.05–2.62) for arachidonic acid (AA; 20:4n-6); the third quartiles (OR = 2.20, 95% CI = 1.20–4.05) for docosatetraenoic acid (DTA; 22:4n-6); the third (OR = 2.33, 95% CI = 1.34–4.07), and highest quartiles (OR = 1.83, 95% CI = 1.03–3.26) for docosapentaenoic acid (DPAn-6; 22:5n-6); and the third (OR = 2.18, 95% CI = 1.18–4.03) and highest quartiles (OR = 2.47, 95% CI = 1.31–4.68) for docosapentaenoic acid (DPAn-3; 22:5n-3); the second (OR = 2.13, 95% CI = 1.24–3.66), third (OR = 2.40, 95% CI = 1.28–4.50), and highest quartiles (OR = 2.24, 95% CI = 1.08–4.69) for AA/docosahexaenoic acid (DHA; 22:6n-3) ratio compared with the lowest quartile after adjusting for confounding factors.

Conclusion: Higher plasma levels of AA, DTA, DPAn-6, DPAn-3 PUFAs, and AA/DHA ratio may be potential risk factors for depression in US adults.


Increased plasma levels of AA and/or decreased DHA may cause a disproportionate ratio of n-6 to n-3 and lead to depression through increased inflammatory processes.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre les acides gras polyinsaturés plasmatiques et la dépression chez les adultes américains
Front Man Wang. Nutr., 13 mars 2024

Contexte : La dépression est associée à une déficience fonctionnelle plus importante et à des coûts sociétaux élevés que de nombreux autres troubles mentaux. Les recherches sur l’association entre les taux plasmatiques d’acides gras polyinsaturés (AGPI) et la dépression ont donné des résultats incohérents.

Objectif : Évaluer si les taux plasmatiques d'AGPI n-3 et n-6 sont associés à la dépression chez les adultes américains.

Méthodes : Une étude transversale a inclus 2 053 adultes (âgés de ≥ 20 ans) dans le cadre de l'Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES), 2011-2012. Les niveaux plasmatiques d'AGPI n-3 et n-6 ont été obtenus pour analyse. Le questionnaire autodéclaré sur la santé du patient-9 (PHQ-9) a été utilisé pour identifier l'état de dépression. Une analyse de régression logistique binaire a été réalisée pour évaluer l'association entre les quartiles d'AGPI plasmatiques n-3 et n-6 et la dépression après ajustements pour tenir compte des facteurs de confusion.

Résultats : L'étude portant sur 2 053 répondants âgés de plus de 20 ans avec une prévalence pondérée de la dépression de 7,29 % comprenait 1 043 hommes (proportion pondérée, 49,13 %) et 1 010 femmes (pondérée, 50,87 %), avec un âge moyen pondéré (ET) de 47,58 ans. (0,67) ans. Des risques significativement accrus de dépression par rapport aux non-dépressions ont été observés dans les troisièmes quartiles (OR = 1,65, IC à 95 % = 1,05–2,62) pour l'acide arachidonique (AA ; 20 : 4n-6) ; les troisièmes quartiles (OR = 2,20, IC à 95 % = 1,20–4,05) pour l'acide docosatétraénoïque (DTA ; 22 : 4n-6) ; le troisième (OR = 2,33, IC à 95 % = 1,34 à 4,07) et le quartile le plus élevé (OR = 1,83, IC à 95 % = 1,03 à 3,26) pour l'acide docosapentaénoïque (DPAn-6 ; 22 : 5n-6) ; et le troisième (OR = 2,18, IC à 95 % = 1,18-4,03) et quartile le plus élevé (OR = 2,47, IC à 95 % = 1,31-4,68) pour l'acide docosapentaénoïque (DPAn-3 ; 22 : 5n-3) ; le deuxième (OR = 2,13, IC à 95 % = 1,24 à 3,66), le troisième (OR = 2,40, IC à 95 % = 1,28 à 4,50) et les quartiles les plus élevés (OR = 2,24, IC à 95 % = 1,08 à 4,69) pour AA/ Rapport d'acide docosahexaénoïque (DHA ; 22 : 6n-3) par rapport au quartile le plus bas après ajustement pour tenir compte des facteurs de confusion.

Conclusion : Des taux plasmatiques plus élevés d'AGPI AA, DTA, DPAn-6, DPAn-3 et du rapport AA/DHA peuvent être des facteurs de risque potentiels de dépression chez les adultes américains.


Une augmentation des taux plasmatiques d'AA et/ou une diminution du DHA peuvent entraîner un rapport disproportionné de n-6 à n-3 et conduire à une dépression par une augmentation des processus inflammatoires.

[Nutrimuscle-Conseils]

Age and sex differences in the association between Dietary Inflammatory Index and severe headache or migraine: a nationwide cross-sectional study
Yiyan Sun Nutritional Neuroscience Volume 27, 2024 - Issue 5

Background
Migraine and severe headaches are extremely prevalent neurological disorders that plague humans and society. Prior research has revealed that DII may affect the occurrence of migraines, but there are too few relevant studies and more are required. This study aimed to determine the association between severe headache or migraine and the Dietary Inflammatory Index (DII), with particular attention to age and gender differences.

Methods
Using data from the National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES), we performed a cross-sectional study. In addition, we investigated the association between DII and severe headache or migraine using weighted multivariate logistic regression models, and restricted cubic splines models were plotted to explore their linear correlation.

Results
There were a total of 13,439 people participating in the study, and of those, 2745 experienced a severe headache or migraine within the previous three months. The DII was linearly and positively correlated with severe headache or migraine (odds ratio [OR] = 1.05, 95% confidence interval [CI] = 1.01–1.08, p = 0.0051). Stratified analysis showed that this relationship persisted among women and those aged < 60 years, with ORs of 1.08 (95% CI = 1.04–1.13, p = 0.0004) and 1.05 (95% CI = 1.01–1.09, p = 0.0071), respectively.

Conclusions
We found that greater levels of DII were significantly related to an increased likelihood of migraine onset, especially among women and young and middle-aged populations. Further research is required to validate and expand upon our results.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Différences d'âge et de sexe dans l'association entre l'indice inflammatoire alimentaire et les maux de tête ou migraines sévères : une étude transversale à l'échelle nationale
Yiyan Sun Nutritional Neuroscience Volume 27, 2024 - Numéro 5

Arrière-plan
La migraine et les maux de tête sévères sont des troubles neurologiques extrêmement répandus qui affectent les humains et la société. Des recherches antérieures ont révélé que le DII peut affecter l'apparition des migraines, mais il existe trop peu d'études pertinentes et d'autres sont nécessaires. Cette étude visait à déterminer l'association entre les maux de tête ou migraines sévères et l'indice inflammatoire alimentaire (DII), avec une attention particulière aux différences d'âge et de sexe.

Méthodes
À l’aide des données de l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES), nous avons réalisé une étude transversale. De plus, nous avons étudié l'association entre DII et maux de tête ou migraines sévères à l'aide de modèles de régression logistique multivariée pondérée, et des modèles splines cubiques restreints ont été tracés pour explorer leur corrélation linéaire.

Résultats
Au total, 13 439 personnes ont participé à l’étude, et parmi elles, 2 745 ont souffert de maux de tête ou de migraines sévères au cours des trois mois précédents. Le DII était linéairement et positivement corrélé aux céphalées sévères ou aux migraines (rapport de cotes [OR] = 1,05, intervalle de confiance [IC] à 95 % = 1,01–1,08, p = 0,0051). L'analyse stratifiée a montré que cette relation persistait chez les femmes et celles âgées de  < 60 ans, avec des OR de 1,08 (IC à 95 % = 1,04-1,13, p = 0,0004) et de 1,05 (IC à 95 % = 1,01-1,09, p = 0,0071), respectivement. .

Conclusions
Nous avons constaté que des niveaux plus élevés de DII étaient significativement liés à une probabilité accrue d’apparition de migraines, en particulier chez les femmes et les populations jeunes et d’âge moyen. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour valider et élargir nos résultats.

[Nutrimuscle-Conseils]

Neurocysticercosis Presenting as Migraine in the United States
Challenging differential diagnosis, Rare disease
American Journal of Case Reports 07 March 2024 Eamonn Byrnes

BACKGROUND: Cysticercosis is a condition caused by infection with the larval form of Taenia solium, a pork tapeworm that uses pigs as an intermediate host. Humans become infected when they ingest water or food contaminated with tapeworm cysts. Cysticercosis is increasing in frequency in developed countries due to increased access to travel. Neurocysticercosis occurs when Taenia solium cysts embed within the nervous system. The clinical presentation of neurocysticercosis ranges from asymptomatic to life-threatening, largely depending on the brain parenchymal involvement. The diagnosis is typically made with a combination of clinical evaluation, serology, and neuroimaging. Treatment for parenchymal neurocysticercosis may involve anthelmintic agents, symptomatic agents, surgery, or a combination of methods.

CASE REPORT: A 52-year-old man with a medical history of migraine headaches, complicated type 2 diabetes mellitus, and obesity presented with a 4-month change in his migraines becoming severe, worse over his occiput bilaterally, and unresponsive to abortive therapy. His exposure history was unremarkable except for a habit of eating undercooked bacon, by which he would have developed neurocysticercosis via autoinfection. Neuroimaging and serology confirmed a diagnosis of neurocysticercosis and he was treated accordingly with antiparasitic and anti-inflammatory medications.

CONCLUSIONS: This presentation is nonspecific and can easily be overlooked, especially if there is an underlying known neurological condition such as migraine. This case illustrates that neurocysticercosis should be considered when an existing neuropathological condition displays a change in presentation or requires a change in therapeutic management, even without obvious risk factors.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La neurocysticercose se présente comme une migraine aux États-Unis
Diagnostic différentiel difficile, maladie rare
American Journal of Case Reports 07 mars 2024 Eamonn Byrnes

CONTEXTE : La cysticercose est une maladie causée par une infection par la forme larvaire de Taenia solium, un ténia du porc qui utilise les porcs comme hôte intermédiaire. Les humains sont infectés lorsqu’ils ingèrent de l’eau ou des aliments contaminés par des kystes de ténia. La fréquence de la cysticercose augmente dans les pays développés en raison de l'accès accru aux voyages. La neurocysticercose survient lorsque des kystes de Taenia solium s'intègrent dans le système nerveux. La présentation clinique de la neurocysticercose varie d'asymptomatique à potentiellement mortelle, en grande partie en fonction de l'atteinte parenchymateuse cérébrale. Le diagnostic est généralement posé à l’aide d’une combinaison d’évaluation clinique, de sérologie et de neuroimagerie. Le traitement de la neurocysticercose parenchymateuse peut impliquer des agents anthelminthiques, des agents symptomatiques, une intervention chirurgicale ou une combinaison de méthodes.

RAPPORT DE CAS : Un homme de 52 ans ayant des antécédents médicaux de migraines, de diabète sucré de type 2 compliqué et d'obésité a présenté une évolution de ses migraines au cours des 4 mois, devenant sévères, s'aggravant au niveau de l'occiput bilatéralement et ne répondant pas au traitement abortif. . Ses antécédents d'exposition n'étaient pas remarquables, à l'exception de l'habitude de manger du bacon pas assez cuit, ce qui lui aurait permis de développer une neurocysticercose par auto-infection. La neuroimagerie et la sérologie ont confirmé un diagnostic de neurocysticercose et il a été traité en conséquence avec des médicaments antiparasitaires et anti-inflammatoires.

CONCLUSIONS : Cette présentation n'est pas spécifique et peut facilement être négligée, surtout s'il existe une maladie neurologique sous-jacente connue telle que la migraine. Ce cas illustre que la neurocysticercose doit être envisagée lorsqu'une affection neuropathologique existante présente un changement de présentation ou nécessite un changement de prise en charge thérapeutique, même sans facteurs de risque évidents.

[Nutrimuscle-Conseils]

The effect of salt substitution on frequency and severity of headache: results from the SSaSS cluster-randomised controlled trial of 20,995 participants
Faraidoon Haghdoost European Journal of Clinical Nutrition volume 78, pages401–406 (2024)

Background
Headache is one of the most common neurological symptoms. Headache disorders are associated with a high global burden of disease. Prior studies indicate that short-to-medium term sodium reduction reduces headache symptom. This study evaluated the effects of long-term reduced-sodium, added-potassium salt on headache frequency and severity in rural China.

Methods
The Salt substitute and stroke study (SSaSS) was an open-label cluster-randomised trial in rural China designed to evaluate the effect of salt substitution on mortality and cardiovascular events. Participants included adults with a history of prior stroke and those aged ≥60 years with uncontrolled high blood pressure (bicarbonate de potassium). Villages were randomly assigned in a 1:1 ratio either to intervention with salt substitute (75% sodium chloride and 25% potassium chloride by mass) or to control with continued use of regular salt (100% sodium chloride). In this pre-specified analysis, between-group differences in headache frequency and severity were evaluated. The study was registered with ClinicalTrials.gov (identifier number: NCT02092090).

Results
A total of 20,995 participants were included in the trial (mean age 64.3 years, 51% female, mean follow-up 4.7 years). At final follow-up at the end of the study, headache outcome data including frequency and severity of headaches was available for 16,486 (98%) of 16,823 living participants. Overall, 4454/16,486 (27%) individuals reported having headache: 27.4% in the intervention group (2301/8386) vs 26.6% in the control group (2153/8100) (RR 1.04, 95% CI: 0.93, 1.16, p = 0.48). There was no difference in headache severity between intervention and control groups (p = 0.90).

Conclusion
Long term salt substitution did not reduce the frequency or severity of headaches in this population.

[Nutrimuscle-Conseils]

The effect of selenium supplementation on oxidative stress, clinical and physiological symptoms in patients with migraine: a double-blinded randomized clinical trial
Arghavan Balali Front. Nutr., 02 May 2024

Background and Aim: The present double-blinded randomized clinical trial aimed to investigate the effect of selenium supplementation on oxidative stress, clinical, and physiological symptoms in patients with migraine.

Methods: In total, 72 patients with migraine were randomly assigned to receive either 200 μg/day selenium (n = 36) or placebo (n = 36) for 12 weeks. Clinical traits of migraine (e.g., severity, frequency, and duration of headaches), mental health indices (e.g., depression, anxiety, and distress), quality of life, biomarkers of oxidative stress (e.g., nitric oxide [NO], malondialdehyde [MDA], total antioxidant capacity [TAC], total oxidant status [TOS]), and anthropometric indices were assessed at baseline and at the end of the study.

Results: Selenium supplementation resulted in a significant reduction in NO (−1.24 ± 0.43 vs. 0.16 ± 0.43; p = 0.03) levels and a significant increase in TAC (9.89 ± 2.50 vs. −0.18 ± 2.50; p = 0.01) compared to the placebo group. Moreover, selenium supplementation had a significant protective effect against MDA levels compared to placebo (0.33 ± 0.57 vs. 1.83 ± 0.57; p = 0.03). In addition, selenium intake was associated with a lower headache frequency (−8.15 ± 0.77 vs. −4.12 ± 0.77; p < 0.001) and severity (−2.89 ± 0.42 vs. −1.16 ± 0.42; p = 0.01) as well as a lower Headache Impact Test-6 (HIT-6) score (−9.22 ± 2.00 vs. −2.08 ± 2.00; p = 0.02) compared to the controls. For other outcome variables, we found no significant effect.

Conclusion: Selenium supplement may be considered a complementary therapy in patients with migraine due to its beneficial effects on oxidative stress and migraine symptoms. Further studies are needed to affirm our findings.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'effet de la supplémentation en sélénium sur le stress oxydatif, les symptômes cliniques et physiologiques chez les patients souffrant de migraine : un essai clinique randomisé en double aveugle
Front Arghavan Balali. Nutr., 02 mai 2024

Contexte et objectif : Le présent essai clinique randomisé en double aveugle visait à étudier l'effet de la supplémentation en sélénium sur le stress oxydatif, les symptômes cliniques et physiologiques chez les patients souffrant de migraine.

Méthodes : Au total, 72 patients souffrant de migraine ont été répartis au hasard pour recevoir soit 200 μg/jour de sélénium (n = 36) ou un placebo (n = 36) pendant 12 semaines. Traits cliniques de la migraine (p. ex. gravité, fréquence et durée des maux de tête), indices de santé mentale (p. ex. dépression, anxiété et détresse), qualité de vie, biomarqueurs du stress oxydatif (p. ex. oxyde nitrique [NO], malondialdéhyde [ MDA], capacité antioxydante totale [TAC], statut oxydant total [TOS]) et les indices anthropométriques ont été évalués au départ et à la fin de l'étude.

Résultats : La supplémentation en sélénium a entraîné une réduction significative des niveaux de NO (−1,24 ± 0,43 vs. 0,16 ± 0,43 ; p = 0,03) et une augmentation significative du TAC (9,89 ± 2,50 vs. −0,18 ± 2,50 ; p = 0,01) par rapport à le groupe placebo. De plus, la supplémentation en sélénium avait un effet protecteur significatif contre les niveaux de MDA par rapport au placebo (0,33 ± 0,57 contre 1,83 ± 0,57 ; p = 0,03). De plus, l’apport en sélénium était associé à une fréquence et une gravité des maux de tête (−8,15 ± 0,77 vs −4,12 ± 0,77 ; p < 0,001) et une gravité moindre (−2,89 ± 0,42 vs −1,16 ± 0,42 ; p = 0,01), ainsi qu’à une score inférieur au Headache Impact Test-6 (HIT-6) (−9,22 ± 2,00 contre −2,08 ± 2,00 ; p = 0,02) par rapport aux témoins. Pour les autres variables de résultat, nous n’avons trouvé aucun effet significatif.

Conclusion : Le supplément de sélénium peut être considéré comme une thérapie complémentaire chez les patients souffrant de migraine en raison de ses effets bénéfiques sur le stress oxydatif et les symptômes de la migraine. Des études supplémentaires sont nécessaires pour confirmer nos résultats.

[Nutrimuscle-Conseils]

The association between dietary glycemic index and disease severity among the women with episodic migraine
Vajiheh Arabshahi Nutritional Neuroscience 09 Apr 2024

Purpose
To our knowledge, no studies have evaluated the association between dietary glycemic index (GI) and glycemic load (GL) with migraine-related clinical symptoms.

Methods
This cross-sectional study was conducted among 266 women with episodic migraine. The migraine disability assessment (MIDAS) was used to evaluate migraine-related disability in the recent three months. Visual analogue scales (VAS) were also employed to examine migraine-related pains. Glycemic index and glycemic load indices were calculated using the nutritional information obtained from the food frequency questionnaire.

Results
The study participants had a mean age of 34.32 ± 7.86 years. It was observed that individuals in the quartile 4 of GI and GL reported significantly higher consumption of calories, carbohydrates, proteins, and fats (P < 0.05). In the unadjusted models, those in the quartile 4 of GI and GL had significantly increased odds of experiencing severe pain (based on VAS score) (OR = 2.09, 95% CI = 1.37–2.70, P < 0.001 for dietary GI, and OR = 1.75, 95% CI = 1.16–2.79, P = 0.005 for dietary GL). Additionally, compared to participants in the quartile 1 of GI and GL, those in the quartile 4 of GI and GL were more likely to suffer from severe disability (P < 0.05).

Conclusion
We found a significant positive correlation between the consumption of foods with higher GI and GL and the clinical conditions related to migraine disease. However, due to the cross-sectional nature of the study, it is not possible to establish a cause-and-effect relationship for the observed results.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'association entre l'indice glycémique alimentaire et la gravité de la maladie chez les femmes souffrant de migraine épisodique
Vajiheh Arabshahi Neurosciences nutritionnelles 09 avril 2024

But
À notre connaissance, aucune étude n'a évalué l'association entre l'indice glycémique (IG) alimentaire et la charge glycémique (GL) avec les symptômes cliniques liés à la migraine.

Méthodes
Cette étude transversale a été menée auprès de 266 femmes souffrant de migraine épisodique. L'évaluation de l'incapacité liée à la migraine (MIDAS) a été utilisée pour évaluer l'incapacité liée à la migraine au cours des trois derniers mois. Des échelles visuelles analogiques (EVA) ont également été utilisées pour examiner les douleurs liées à la migraine. L'indice glycémique et les indices de charge glycémique ont été calculés à l'aide des informations nutritionnelles obtenues à partir du questionnaire sur la fréquence des aliments.

Résultats
Les participants à l'étude avaient un âge moyen de 34,32 ± 7,86 ans. Il a été observé que les individus du quartile 4 de GI et GL ont signalé une consommation significativement plus élevée de calories, de glucides, de protéines et de graisses (P < 0,05). Dans les modèles non ajustés, les personnes du quartile 4 de GI et GL présentaient un risque significativement plus élevé de ressentir une douleur intense (sur la base du score EVA) (OR = 2,09, IC à 95 % = 1,37-2,70, P < 0,001 pour l'IG alimentaire et OR = 1,75, IC à 95 % = 1,16–2,79, P = 0,005 pour les GL alimentaires). De plus, par rapport aux participants du quartile 1 de GI et GL, ceux du quartile 4 de GI et GL étaient plus susceptibles de souffrir d'un handicap grave (P < 0,05).

Conclusion
Nous avons trouvé une corrélation positive significative entre la consommation d’aliments à IG et GL plus élevés et les conditions cliniques liées à la migraine. Cependant, en raison de la nature transversale de l’étude, il n’est pas possible d’établir une relation de cause à effet pour les résultats observés.

[Nutrimuscle-Conseils]

Dietary zinc intake in relation to migraine among adults: a cross sectional study of NHANES 1999–2004
Heqing Zheng Nutritional Neuroscience Volume 27, 2024 - Issue 6

Background
Previous studies have revealed that an antioxidant diet is a protective factor against migraine. However, the association between zinc, an important antioxidant obtained from the diet, and migraine has received little attention. The purpose of this study was to explore the association between zinc intake with migraine.

Methods
The present study used cross-sectional data from individuals who participated in the National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) between 1999 and 2004. Logistic regression models and restricted cubic spline models were performed to explore the association between zinc intake and migraine.

Results
A total of 9849 adults aged 20 years or older were included in this study. Zinc intake was negatively associated with migraine. Compared to participants in the lowest group of dietary zinc intake Q1 (≤5.93 mg/day), the adjusted ORs for migraine in Q2 (5.94–8.38 mg/day), Q3 (8.39–11.26 mg/day), Q4 (11.27–15.75 mg/day), and Q5 (≥15.76 mg/day) were 0.73 (95% CI: 0.60–0.89, p = 0.004), 0.72 (95% CI: 0.55–0.95, p = 0.02), 0.76 (95% CI: 0.58–0.99, p = 0.04) and 0.73 (95% CI: 0.50–1.05, p = 0.08), respectively. Our findings also suggested an interaction between zinc intake and age (P for interaction = 0.007). Additionally, the relationship between zinc intake and migraine in adults with 20–50 years was non-linear.

Conclusions
A higher zinc intake is significantly associated with a decreased prevalence of migraine, and age can modify the association between them.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Apport alimentaire en zinc en relation avec la migraine chez les adultes : une étude transversale de la NHANES 1999–2004
Heqing Zheng Nutritional Neuroscience Volume 27, 2024 - Numéro 6

Arrière-plan
Des études antérieures ont révélé qu’un régime antioxydant est un facteur de protection contre la migraine. Cependant, l’association entre le zinc, un antioxydant important issu de l’alimentation, et la migraine a reçu peu d’attention. Le but de cette étude était d'explorer l'association entre l'apport en zinc et la migraine.

Méthodes
La présente étude a utilisé des données transversales provenant d'individus ayant participé à l'Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES) entre 1999 et 2004. Des modèles de régression logistique et des modèles spline cubiques restreints ont été réalisés pour explorer l'association entre l'apport en zinc et la migraine.

Résultats
Au total, 9 849 adultes âgés de 20 ans ou plus ont été inclus dans cette étude. La consommation de zinc était associée négativement à la migraine. Comparés aux participants du groupe ayant le plus faible apport alimentaire en zinc au premier trimestre (≤ 5,93 mg/jour), les OR ajustés pour la migraine au deuxième trimestre (5,94-8,38 mg/jour), au troisième trimestre (8,39-11,26 mg/jour), au quatrième trimestre (11,27- 15,75 mg/jour) et Q5 (≥15,76 mg/jour) étaient de 0,73 (IC à 95 % : 0,60–0,89, p = 0,004), 0,72 (IC à 95 % : 0,55–0,95, p = 0,02), 0,76 (IC à 95 % : 0,55–0,95, p = 0,02). IC : 0,58-0,99, p = 0,04) et 0,73 (IC à 95 % : 0,50-1,05, p = 0,08), respectivement. Nos résultats suggèrent également une interaction entre l'apport en zinc et l'âge (P pour interaction = 0,007). De plus, la relation entre l'apport en zinc et la migraine chez les adultes âgés de 20 à 50 ans n'était pas linéaire.

Conclusions
Un apport plus élevé en zinc est significativement associé à une diminution de la prévalence de la migraine, et l'âge peut modifier l'association entre eux.

[Nutrimuscle-Conseils]

The association between plasma trans-fatty acids level and migraine: a cross-sectional study from NHANES 1999-2000
Kai Yao Prostaglandins, Leukotrienes and Essential Fatty Acids May 30, 2024

Highlights
• There is a positive association between migraine prevalence and plasma levels of trans-fatty acids (elaidic acid, and linolelaidic) acid in US adults
• The Trans-fatty acids may promote the prevalence of migraine through multiple mechanisms including lipid metabolism, neuroinflammation, and gut-brain axis.

Objectives
Trans-fatty acid (TFA) has been linked to an increased risk of a variety of diseases, such as cardiovascular disease (CVD), diabetes, and cancer. However, the relationship between plasma TFAs and migraine is little known. The current study aimed to determine the association between plasma TFAs and migraine in a large cross-sectional study among U.S. adults.
Methods
The participants from the US National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) were included during the period 1999-2000. The plasma concentrations of four major TFAs, including palmitelaidic acid (C16:1n-7t), elaidic acid (C18:1n-9t), vaccenic acid (C18:1n-7t), and linolelaidic acid (C18:2n-6t, 9t) were measured by gas chromatography/mass spectrometry (GC/MS). The presence of migraine headache was determined by self-report questionnaire. Weighted multivariable logistic regressions and restricted cubic spline (RCS) regressions were explored to assess the relationship between plasma TFAs and migraine. Furthermore, stratified analysis and testing of interaction terms were used to evaluate the effect modification by sex, age, race/ethnicity, family income, and BMI.
Results
A total of 1534 participants were included. The overall weighted prevalence of severe headache or migraine was 21.2 %. After adjusting for all potential covariates, plasma levels of elaidic acid and linolelaidic acid were positively associated with migraine. The adjusted OR values were 1.18 (95%CI: 1.08-1.29, p=0.014, per 10 units increase) and 1.24 (95%CI: 1.07-1.44, p=0.024). Then the included participants were divided into 2-quantiles by plasma TFA levels. Compared with participants with lower plasma levels of elaidic acid and linolelaidic acid (Q1 groups), those in the Q2 group had a higher prevalence of migraine when adjusted for all covariates in Model 2. The adjusted OR values were 2.43 (95%CI: 1.14-5.18, p=0.037) for elaidic acid, and 2.18 (95%CI: 1.14-4.20, p=0.036) for linolelaidic acid. Results were robust when analyses were stratified by sex, age, race/ethnicity, family income, and BMI, and no effect modification on the association was found.
Conclusions
Our results demonstrated a positive association between migraine prevalence and plasma levels of elaidic acid and linolelaidic acid in US adults. These results highlight the connection between circulating TFAs and migraine.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'association entre le taux plasmatique d'acides gras trans et la migraine : une étude transversale de la NHANES 1999-2000
Kai Yao Prostaglandines, leucotriènes et acides gras essentiels 30 mai 2024

Points forts
• Il existe une association positive entre la prévalence de la migraine et les taux plasmatiques d'acides gras trans (acide élaïdique et linolélaïdique) chez les adultes américains.
• Les acides gras trans peuvent favoriser la prévalence de la migraine par le biais de multiples mécanismes, notamment le métabolisme lipidique, la neuroinflammation et l'axe intestin-cerveau.

Objectifs
Les acides gras trans (AGT) ont été associés à un risque accru de diverses maladies, telles que les maladies cardiovasculaires (MCV), le diabète et le cancer. Cependant, la relation entre les AGT plasmatiques et la migraine est peu connue. L'étude actuelle visait à déterminer l'association entre les AGT plasmatiques et la migraine dans le cadre d'une vaste étude transversale menée auprès d'adultes américains.
Méthodes
Les participants à l'enquête nationale américaine sur la santé et la nutrition (NHANES) ont été inclus au cours de la période 1999-2000. Les concentrations plasmatiques de quatre AGT majeurs, dont l'acide palmitélaïdique (C16:1n-7t), l'acide élaïdique (C18:1n-9t), l'acide vaccénique (C18:1n-7t) et l'acide linolélaïdique (C18:2n-6t, 9t ) ont été mesurés par chromatographie en phase gazeuse/spectrométrie de masse (GC/MS). La présence de migraines a été déterminée par un questionnaire d'auto-évaluation. Des régressions logistiques multivariées pondérées et des régressions splines cubiques restreintes (RCS) ont été explorées pour évaluer la relation entre les AGT plasmatiques et la migraine. De plus, une analyse stratifiée et des tests des termes d'interaction ont été utilisés pour évaluer la modification de l'effet selon le sexe, l'âge, la race/origine ethnique, le revenu familial et l'IMC.
Résultats
Au total, 1 534 participants ont été inclus. La prévalence globale pondérée des céphalées sévères ou des migraines était de 21,2 %. Après ajustement pour toutes les covariables potentielles, les taux plasmatiques d’acide élaïdique et d’acide linolélaïdique étaient positivement associés à la migraine. Les valeurs OR ajustées étaient de 1,18 (IC 95 % : 1,08-1,29, p=0,014, pour 10 unités d'augmentation) et de 1,24 (IC 95 % : 1,07-1,44, p=0,024). Ensuite, les participants inclus ont été divisés en 2 quantiles en fonction des taux plasmatiques de TFA. Comparés aux participants présentant des taux plasmatiques d'acide élaïdique et d'acide linolélaïdique plus faibles (groupes Q1), ceux du groupe Q2 présentaient une prévalence de migraine plus élevée après ajustement pour toutes les covariables du modèle 2. Les valeurs OR ajustées étaient de 2,43 (IC à 95 % : 1,14). -5,18, p=0,037) pour l'acide élaïdique, et 2,18 (IC 95% : 1,14-4,20, p=0,036) pour l'acide linolélaïdique. Les résultats étaient robustes lorsque les analyses étaient stratifiées selon le sexe, l'âge, la race/origine ethnique, le revenu familial et l'IMC, et aucune modification d'effet sur l'association n'a été trouvée.
Conclusions
Nos résultats ont démontré une association positive entre la prévalence de la migraine et les taux plasmatiques d'acide élaïdique et d'acide linolélaïdique chez les adultes américains. Ces résultats mettent en évidence le lien entre les AGT circulants et la migraine.