Sauter le petit déjeuner réduit-il l'espérance de vie?

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Retarder les repas réduit l'oxydation des graisses : une étude d'alimentation randomisée, croisée et contrôlée
Thomas J. Carabuena Obésité 13 octobre 2022

Objectif
Cette étude a examiné les effets du désalignement circadien (CM), induit par le retardement des repas, indépendamment du moment et de la durée du sommeil et de la durée de la fenêtre d'alimentation, sur la dépense énergétique (EE), le quotient respiratoire (QR) et l'oxydation du substrat.

Méthodes
Des adultes en bonne santé, âgés de 20 à 49 ans, ont participé à cette étude croisée randomisée dans des conditions d'alimentation contrôlées. La durée de la fenêtre d'alimentation était identique dans les deux conditions (alignement circadien [CA] : 9 h 00–19 h 00 ; CM : 13 h 00–23 h 00) et les heures de coucher étaient constantes (23 h 30–20 h 00). 00h). L'EE, le QR et l'oxydation du substrat ont été obtenus en 23 heures dans une chambre métabolique les jours 3 et 4 et les jours 14 et 15 dans chaque condition. Les résultats sur vingt-quatre heures et après les repas ont été analysés à l'aide d'un modèle linéaire à effets mixtes comprenant l'interaction condition, jour et jour par condition comme principaux prédicteurs et le sexe comme covariable.

Résultats
Trois hommes et quatre femmes (âge 37,4 ± 8,8 ans, IMC 30,4 ± 3,3 kg/m2) ont terminé l'étude. L'EE sur vingt-quatre heures ne différait pas entre les conditions. Le QR post-repas pour le dîner et le goûter était plus élevé en CM qu'en CA (les deux p < 0,001) avec une oxydation du glucose proportionnellement plus élevée (les deux p < 0,01) et une oxydation des graisses plus faible (dîner uniquement p = 0,0001).

conclusion
La MC, induite en retardant les repas de 4 heures par rapport à l'AC, déplace indépendamment le métabolisme des nutriments vers une plus grande quantité de glucides et une oxydation plus faible des graisses.

[Nutrimuscle-Conseils]

Breakfast skipping and timing of lunch and dinner: Relationship with BMI and obesity
Giovana Longo-Silva Obesity Research & Clinical Practice Available online 8 November 2022

Objective
To determine whether breakfast-skipping, late-lunch, and late-dinner eating are cross-sectionally associated with higher BMI and obesity. Also, to identify obesogenic behaviors and circadian-related variables, associated with late eating.

Methods
Participants(n = 776) were part of exploratory, population-based research, with data collection in a virtual environment. They were grouped into breakfast-eaters (first meal until 10:00) and skippers (first meal after 10:00), and the population median for the lunch and dinner timing was used to stratify participants into early (lunch/dinner-time before 12:34/20:55) and late (lunch/dinner-time after 12:34/20:55) eaters. Student’s t-test and chi-square test were performed to assess differences in characteristics and lifestyle traits between groups. Logistic regression models were used to assess differences in obesity between groups. Linear regression analysis was conducted to determine the association of the clock time of meals with BMI. Analyses were adjusted for potential confounders variables.

Results
BMI raised of 0.74 Kg/m2 for each additional hour of lunch-time [95 %CI= 0.31;1.18,P ≤ 0.001]. Breakfast-skippers [OR(95 % CI):1.84(1.02;3.31);P ≤ 0.05] and late-lunch eaters [OR(95 % CI):1.61(1.04;2.49),P ≤ 0.05] had higher odds of having obesity, compared with breakfast-eaters and early-lunch eaters, respectively. These associations were independent of age, gender, diet quality, physical activity duration, and region. No statistically significant differences were found in the comparison between early and late-dinner eaters.

Conclusions
Our results suggest that skipping breakfast and eating late-lunch are associated with BMI and higher odds of having obesity. Insights into the obesogenic behaviors/characteristics related to breakfast-skipping and late-eating may be helpful for future nutritional recommendations and obesity prevention and treatment.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Sauter le petit-déjeuner et choisir le moment du déjeuner et du dîner : relation avec l'IMC et l'obésité
Giovana Longo-Silva Obesity Research & Clinical Practice Disponible en ligne le 8 novembre 2022

Objectif
Déterminer si le saut du petit-déjeuner, le déjeuner tardif et le dîner tardif sont associés de manière transversale à un IMC plus élevé et à l'obésité. Aussi, pour identifier les comportements obésogènes et les variables liées au rythme circadien, associés à une alimentation tardive.

Méthodes
Les participants (n = 776) faisaient partie d'une recherche exploratoire basée sur la population, avec une collecte de données dans un environnement virtuel. Ils ont été regroupés en mangeurs de petit-déjeuner (premier repas jusqu'à 10h00) et skippers (premier repas après 10h00), et la médiane de la population pour l'heure du déjeuner et du dîner a été utilisée pour stratifier les participants en début (heure du déjeuner/dîner avant 12h34/20h55) et tard (déjeuner/dîner après 12h34/20h55). Le test t de Student et le test du chi carré ont été effectués pour évaluer les différences de caractéristiques et de traits de style de vie entre les groupes. Des modèles de régression logistique ont été utilisés pour évaluer les différences d'obésité entre les groupes. Une analyse de régression linéaire a été menée pour déterminer l'association de l'heure des repas avec l'IMC. Les analyses ont été ajustées pour les variables confusionnelles potentielles.

Résultats
IMC augmenté de 0,74 Kg/m2 pour chaque heure de déjeuner supplémentaire [IC 95 %= 0,31 ; 1,18, P ≤ 0,001]. Ceux qui sautent le petit-déjeuner [OR(95 % CI):1,84(1,02 ; 3,31);P ≤ 0,05] et ceux qui mangent tard le midi [OR(95 % CI):1,61(1,04;2,49),P ≤ 0,05] avaient des probabilités plus élevées de souffrant d'obésité, par rapport aux personnes qui mangent le petit-déjeuner et celles qui mangent tôt le midi, respectivement. Ces associations étaient indépendantes de l'âge, du sexe, de la qualité de l'alimentation, de la durée de l'activité physique et de la région. Aucune différence statistiquement significative n'a été trouvée dans la comparaison entre les mangeurs tôt et tard.

conclusion
Nos résultats suggèrent que sauter le petit-déjeuner et manger tard le midi sont associés à l'IMC et à une probabilité plus élevée d'être obèse. Des informations sur les comportements/caractéristiques obésogènes liés au fait de sauter le petit-déjeuner et de manger tard peuvent être utiles pour les futures recommandations nutritionnelles et la prévention et le traitement de l'obésité

[Nutrimuscle-Conseils]

Timing of daily calorie loading affects appetite and hunger responses without changes in energy metabolism in healthy subjects with obesity
Leonie C. Ruddick-Collins, Cell Metab. 2022 Oct 4; 34(10): 1472–1485.e6.

Morning loaded calorie intake in humans has been advocated as a dietary strategy to improve weight loss. This is also supported by animal studies suggesting time of eating can prevent weight gain. However, the underlying mechanisms through which timing of eating could promote weight loss in humans are unclear. In a randomized crossover trial (NCT03305237), 30 subjects with obesity/overweight underwent two 4-week calorie-restricted but isoenergetic weight loss diets, with morning loaded or evening loaded calories (45%:35%:20% versus 20%:35%:45% calories at breakfast, lunch, and dinner, respectively).

We demonstrate no differences in total daily energy expenditure or resting metabolic rate related to the timing of calorie distribution, and no difference in weight loss. Participants consuming the morning loaded diet reported significantly lower hunger. Thus, morning loaded intake (big breakfast) may assist with compliance to weight loss regime through a greater suppression of appetite.

[Nutrimuscle-Conseils]

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le moment de la charge calorique quotidienne affecte l'appétit et les réponses à la faim sans modifier le métabolisme énergétique chez les sujets sains obèses
Leonie C. Ruddick-Collins, Cell Metab. 4 octobre 2022 ; 34(10) : 1472–1485.e6.

L'apport calorique matinal chez l'homme a été préconisé comme stratégie diététique pour améliorer la perte de poids. Ceci est également soutenu par des études animales suggérant que le temps passé à manger peut empêcher la prise de poids. Cependant, les mécanismes sous-jacents par lesquels le moment où manger pourrait favoriser la perte de poids chez l'homme ne sont pas clairs. Dans un essai croisé randomisé (NCT03305237), 30 sujets obèses/en surpoids ont suivi deux régimes de perte de poids hypocaloriques mais isoénergétiques de 4 semaines, avec des calories chargées le matin ou le soir (45 % : 35 % : 20 % contre 20 % : 35 % : 45 % de calories au petit-déjeuner, au déjeuner et au dîner, respectivement).

Nous ne démontrons aucune différence dans la dépense énergétique quotidienne totale ou le taux métabolique au repos liée au moment de la distribution des calories, et aucune différence dans la perte de poids. Les participants consommant le régime chargé du matin ont signalé une faim significativement plus faible. Ainsi, l'apport chargé du matin (gros petit-déjeuner) peut aider à respecter le régime de perte de poids grâce à une plus grande suppression de l'appétit.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effect of a High Protein Diet at Breakfast on Postprandial Glucose Level at Dinner Time in Healthy Adults
by Keyi Xiao Nutrients 2023, 15(1), 85;

This study aimed to examine the effect of high protein breakfast diet with or without lunch on the postprandial glucose level during the day. A randomized, crossover design that recruited 12 healthy young participants (three men and nine women) was performed and four trials (normal breakfast + skipped lunch, high protein breakfast + skipped lunch, normal breakfast + lunch, and high protein breakfast + lunch) were conducted in two weeks. During each trial, breakfast, lunch, and dinner on the trial day, and dinner before the trial day, were provided as test meals, and the meal timing was fixed. Continuous glucose monitoring (CGM) was used to assess the blood glucose level during the whole experiment. Incremental area under the curve (iAUC) of the postprandial glucose level was calculated.

The results suggested that compared with normal breakfast, high protein breakfast suppressed the 3 h iAUC of postprandial glucose level after breakfast (p < 0.05 or p < 0.0001) and 1.5 h iAUC after lunch (p < 0.01). During lunch, high protein breakfast diet suppressed the dinner and overall day postprandial glucose level (p < 0.05 vs. normal breakfast), but no significant difference was observed when skipping lunch.

Our findings indicate that high protein breakfast could suppress the breakfast postprandial glucose level, as well as following lunch and dinner, but this effect on dinner was attenuated when skipping lunch.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effet d'un régime riche en protéines au petit-déjeuner sur la glycémie postprandiale à l'heure du dîner chez des adultes en bonne santé
par Keyi Xiao Nutrients 2023, 15(1), 85 ;

Cette étude visait à examiner l'effet d'un petit-déjeuner riche en protéines avec ou sans déjeuner sur la glycémie postprandiale au cours de la journée. Un plan croisé randomisé qui a recruté 12 jeunes participants en bonne santé (trois hommes et neuf femmes) a été réalisé et quatre essais (petit-déjeuner normal + déjeuner sauté, petit-déjeuner riche en protéines + déjeuner sauté, petit-déjeuner normal + déjeuner et petit-déjeuner riche en protéines + déjeuner) ont été réalisée en deux semaines. Au cours de chaque essai, le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner le jour de l'essai, ainsi que le dîner avant le jour de l'essai, ont été fournis comme repas d'essai et l'heure des repas a été fixée. La surveillance continue du glucose (CGM) a été utilisée pour évaluer le niveau de glucose dans le sang pendant toute l'expérience. L'aire incrémentale sous la courbe (iAUC) du niveau de glucose postprandial a été calculée.

Les résultats suggèrent que, par rapport au petit-déjeuner normal, le petit-déjeuner riche en protéines supprime l'iAUC de 3 h de la glycémie postprandiale après le petit déjeuner (p < 0,05 ou p < 0,0001) et l'iAUC de 1,5 h après le déjeuner (p < 0,01). Pendant le déjeuner, le régime alimentaire riche en protéines du petit-déjeuner a supprimé le niveau de glucose postprandial du dîner et de la journée globale (p < 0,05 par rapport au petit-déjeuner normal), mais aucune différence significative n'a été observée lors du saut du déjeuner.

Nos résultats indiquent qu'un petit-déjeuner riche en protéines pourrait supprimer le niveau de glucose postprandial du petit-déjeuner, ainsi qu'après le déjeuner et le dîner, mais cet effet sur le dîner était atténué lorsque l'on sautait le déjeuner.

[Nutrimuscle-Conseils]

Distribution of energy intake across the day and weight loss: A systematic review and meta-analysis
Isabel E. Young, Ob Rev 18 December 2022

Consuming a greater proportion of total energy intake earlier in the day rather than in the evening is proposed to positively influence weight loss and health, potentially due to greater synchronization of human body circadian rhythms.

This systematic review provides an update on existing evidence regarding earlier distributed eating patterns in weight loss interventions. Using a robust search strategy in five electronic databases, nine randomized controlled trials investigating the impact of energy intake distribution on weight loss were identified. Following critical appraisal, a random-effects meta-analyses found that, in the context of an energy-reduced diet, distributing energy intake with a focus on earlier intake resulted in significantly greater weight loss (−1.23 kg; 95% CI 2.40, −0.06, p = 0.04). Improvements in HOMA-IR, fasting glucose, and LDL cholesterol were also seen.

The current study provides a timely update on the evidence linking distribution of total daily energy intake and health, showing that a focus on earlier intakes can result in greater short-term weight loss compared with later intakes. Future studies are needed to elucidate the impact that earlier intakes may have on weight management and metabolic health.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Répartition de l'apport énergétique au cours de la journée et perte de poids : une revue systématique et une méta-analyse
Isabel E. Young, Ob Rev 18 décembre 2022

Consommer une plus grande proportion de l'apport énergétique total plus tôt dans la journée plutôt que le soir est proposé pour influencer positivement la perte de poids et la santé, potentiellement en raison d'une plus grande synchronisation des rythmes circadiens du corps humain.

Cette revue systématique fournit une mise à jour sur les preuves existantes concernant les habitudes alimentaires distribuées antérieures dans les interventions de perte de poids. En utilisant une stratégie de recherche robuste dans cinq bases de données électroniques, neuf essais contrôlés randomisés étudiant l'impact de la distribution de l'apport énergétique sur la perte de poids ont été identifiés. À la suite d'une évaluation critique, une méta-analyse à effets aléatoires a révélé que, dans le contexte d'un régime hypocalorique, la répartition de l'apport énergétique en mettant l'accent sur l'apport précoce entraînait une perte de poids significativement plus importante (−1,23 kg ; IC à 95 % 2,40, − 0,06, p = 0,04). Des améliorations de l'HOMA-IR, de la glycémie à jeun et du cholestérol LDL ont également été observées.

L'étude actuelle fournit une mise à jour opportune sur les preuves liant la distribution de l'apport énergétique quotidien total et la santé, montrant qu'une concentration sur les apports précoces peut entraîner une perte de poids à court terme plus importante par rapport aux apports ultérieurs. De futures études sont nécessaires pour élucider l'impact que des apports antérieurs peuvent avoir sur la gestion du poids et la santé métabolique.

[Nutrimuscle-Conseils]

Breakfast Frequency and Sleep Quality in College Students: The Multiple Mediating Effects of Sleep Chronotypes and Depressive Symptoms
by Xiaobing Xian Nutrients 2023, 15(12), 2678;

Sleep disorders, which are prominent problems among college students, may be associated with skipping breakfast. Therefore, we aimed to explore the role of sleep chronotypes and depressive symptoms as mediators in the relationship between breakfast frequency and sleep quality. A cross-sectional survey enrolling random samples of 712 college students was conducted by the Questionnaire Star online platform. Statistical description and correlation analysis were performed by SPSS 25.0, and a chain mediation test was performed by model 6 in PROCESS 3.5. The result of the article demonstrated that breakfast frequency can affect sleep quality through two mediating pathways: ① sleep chronotypes, with a mediating effect of 32%; and ② depressive symptoms, with a mediating effect of 52.4%. However, the chain mediating effects of sleep chronotypes and depressive symptoms was not significant, and neither was the direct effect of breakfast frequency on sleep quality. Breakfast frequency can indirectly affect sleep quality by adjusting sleep chronotypes and depressive symptoms.

Regular breakfast can increase morning and intermediate sleep chronotypes, reduce depressive symptoms, and thus improve sleep quality.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Fréquence des petits déjeuners et qualité du sommeil chez les collégiens : les multiples effets médiateurs des chronotypes de sommeil et des symptômes dépressifs
par Xiaobing Xian Nutrients 2023, 15(12), 2678 ;

Les troubles du sommeil, qui sont des problèmes importants chez les étudiants, peuvent être associés au fait de sauter le petit-déjeuner. Par conséquent, nous avons cherché à explorer le rôle des chronotypes de sommeil et des symptômes dépressifs en tant que médiateurs dans la relation entre la fréquence du petit-déjeuner et la qualité du sommeil. Une enquête transversale portant sur des échantillons aléatoires de 712 étudiants a été menée par la plateforme en ligne Questionnaire Star. La description statistique et l'analyse de corrélation ont été effectuées par SPSS 25.0, et un test de médiation en chaîne a été effectué par le modèle 6 dans PROCESS 3.5. Le résultat de l'article a démontré que la fréquence du petit déjeuner peut affecter la qualité du sommeil par deux voies médiatrices : ① les chronotypes du sommeil, avec un effet médiateur de 32 % ; et ② symptômes dépressifs, avec un effet médiateur de 52,4 %. Cependant, les effets médiateurs en chaîne des chronotypes de sommeil et des symptômes dépressifs n'étaient pas significatifs, pas plus que l'effet direct de la fréquence du petit-déjeuner sur la qualité du sommeil. La fréquence du petit-déjeuner peut affecter indirectement la qualité du sommeil en ajustant les chronotypes de sommeil et les symptômes dépressifs.

Un petit-déjeuner régulier peut augmenter les chronotypes de sommeil matinal et intermédiaire, réduire les symptômes dépressifs et ainsi améliorer la qualité du sommeil.

[Nutrimuscle-Conseils]

Associations of meal timing, number of eating occasions and night-time fasting duration with incidence of type 2 diabetes in the NutriNet-Santé cohort
Anna Palomar-Cros International Journal of Epidemiology 16 June 2023

Background
Food intake plays a pivotal role in regulating circadian rhythms, which modulate glucose and lipid homeostasis. However, studies investigating the association of meal timing and type 2 diabetes (T2D) incidence are lacking. The objective of this study was to investigate the longitudinal associations of meal timing, number of eating occasions and night-time fasting duration with incidence of T2D.

Methods
In total, 103 312 adults [79% women, mean age at baseline = 42.7 (SD = 14.6)] from the NutriNet-Santé cohort (2009–21) were included. Participants’ meal timings and frequency were assessed using repeated 24-h dietary records and averaged from the first 2 years of follow-up (5.7 records/participant). Associations of meal timing, number of eating occasions and night-time fasting duration with incidence of T2D were assessed by using multivariable Cox proportional hazard models adjusted for known risk factors.

Results
During a median follow-up of 7.3 years, 963 new cases of T2D were ascertained. Compared with participants habitually having a first meal before 8AM, those eating after 9AM had a higher incidence of T2D (HR = 1.59, 95% CI 1.30–1.94). Time of last meal was not associated with T2D incidence. Each additional eating episode was associated with a lower incidence of T2D (HR = 0.95, 95% CI 0.90–0.99). Night-time fasting duration was not associated with T2D incidence, except in participants having breakfast before 8AM and fasting for >13 h overnight (HR = 0.47, 95% CI 0.27–0.82).

Conclusions
In this large prospective study, a later first meal was associated with a higher incidence of T2D. If confirmed in other large-scale studies, an early breakfast should be considered in preventing T2D.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Associations de l'heure des repas, du nombre d'occasions de manger et de la durée du jeûne nocturne avec l'incidence du diabète de type 2 dans la cohorte NutriNet-Santé
Anna Palomar-Cros Journal international d'épidémiologie 16 juin 2023

Arrière-plan
L'apport alimentaire joue un rôle central dans la régulation des rythmes circadiens, qui modulent l'homéostasie du glucose et des lipides. Cependant, les études portant sur l'association de l'heure des repas et de l'incidence du diabète de type 2 (DT2) font défaut. L'objectif de cette étude était d'étudier les associations longitudinales entre l'heure des repas, le nombre d'occasions de manger et la durée du jeûne nocturne avec l'incidence du DT2.

Méthodes
Au total, 103 312 adultes [79 % de femmes, âge moyen à l'inclusion = 42,7 (ET = 14,6)] de la cohorte NutriNet-Santé (2009-21) ont été inclus. Les horaires et la fréquence des repas des participants ont été évalués à l'aide d'enregistrements alimentaires répétés sur 24 heures et moyennés sur les 2 premières années de suivi (5,7 enregistrements/participant). Les associations entre l'heure des repas, le nombre d'occasions de manger et la durée du jeûne nocturne avec l'incidence du DT2 ont été évaluées à l'aide de modèles multivariables de risque proportionnel de Cox ajustés aux facteurs de risque connus.

Résultats
Au cours d'un suivi médian de 7,3 ans, 963 nouveaux cas de DT2 ont été constatés. Comparativement aux participants ayant habituellement un premier repas avant 8 h, ceux qui mangeaient après 9 h présentaient une incidence plus élevée de DT2 (HR = 1,59, IC à 95 % 1,30–1,94). L'heure du dernier repas n'était pas associée à l'incidence du DT2. Chaque épisode alimentaire supplémentaire était associé à une incidence plus faible de DT2 (HR = 0,95, IC à 95 % 0,90–0,99). La durée du jeûne nocturne n'était pas associée à l'incidence du DT2, sauf chez les participants prenant le petit déjeuner avant 8h du matin et jeûnant pendant > 13 h pendant la nuit (HR = 0,47, IC à 95 % 0,27–0,82).

conclusion
Dans cette vaste étude prospective, un premier repas tardif était associé à une incidence plus élevée de DT2. Si cela est confirmé dans d'autres études à grande échelle, un petit-déjeuner précoce devrait être envisagé pour prévenir le DT2.

[Nutrimuscle-Conseils]

A Scoping Review on the Association between Night Eating Syndrome and Physical Health, Health-Related Quality of Life, Sleep and Weight Status in Adults
by Sai Janani Sakthivel Nutrients 2023, 15(12), 2791;

Night eating syndrome (NES) is characterised by recurrent episodes of night eating, evident through excessive food consumption after the evening meal or eating after awakening from sleep, often associated with significant distress and/or impairment in functioning. This scoping review was conducted according to PRISMA-ScR (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses for Scoping Reviews) guidelines. The search was conducted through the use of PubMed, Medline (OVID) and SCOPUS, to identify relevant articles published within the last 10 years. Search terms including “Night eating*” OR “NES” and Boolean phrases were used to refine the search. Additionally, the age of participants was restricted to 18 years and above, to ensure only adult participants were included. The abstracts of the remaining articles were used to screen for those that were relevant. From a total of 663 citations, 30 studies assessing night eating syndrome met the inclusion criteria to be included in the review. We found inconsistent associations of NES with higher body mass index (BMI), less physical activity, type 2 diabetes mellitus (T2DM) and poorer quality of sleep. These inconsistencies may have been due to the use of different measurement methods, lack of power from small sample sizes of NES in some studies and varying ages of participants, with associations being more likely to be found in higher-quality, representative populations than in university student samples. There were no associations of NES with T2DM in clinical populations and with hypertension, OSA and metabolic syndrome, but sample sizes were small. The impacts of NES on these medical conditions should be addressed in future, using well-sized and long-term studies involving representative populations of adults.

In conclusion, NES likely has negative impacts on BMI, T2DM, physical activity, and sleep quality, which in turn may increase cardio-metabolic risk. However, further research is needed to elucidate the interaction between NES and its associated features.