Le sport allonge-t-il la longévité?

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effets aigus de l'exercice de résistance à haute intensité sur la reconnaissance de la mémoire relationnelle, du lactate et du facteur neurotrophique dérivé du cerveau sérique et plasmatique.
J Strength Cond Res 38(11) : 1867–1878, 2024 Baumgartner, NW.

L'exercice aérobique aigu améliore la mémoire, mais ce phénomène est sous-étudié en réponse à l'exercice de résistance (RE) malgré les preuves que les augmentations induites par l'RE du lactate et du facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF) jouent des rôles mécanistes dans les performances de la mémoire. Pour déterminer l'effet aigu de l'RE sur le lactate, le BDNF et leurs associations avec la mémoire d'objet et relationnelle, le lactate sanguin et le BDNF sérique et plasmatique ont été prélevés chez 36 adultes (âge moyen 23,64 ± 3,89 ans ; 18 femmes) avant et immédiatement après 42 minutes d'exercice de résistance à haute intensité et une condition de repos les jours contrebalancés. Les sujets ont ensuite immédiatement étudié une série d'objets appariés et ont effectué des tâches de reconnaissance d'objets et de relations. Les résultats ont révélé une condition par interaction d'essai, les objets étudiés précédemment étaient mémorisés avec moins de précision après RE (d = 0,66) mais la reconnaissance se produisait plus rapidement (d = 0,28), indiquant un compromis vitesse-précision après RE. Aucune des deux interventions n'a eu d'effet sur les performances de reconnaissance relationnelle. Le lactate (d = 3,68) et le BDNF sérique (d = 0,74) ont augmenté après RE, alors qu'il n'y a eu aucun changement lié au temps dans le lactate et le BDNF sérique après le repos. Cependant, les changements dans le lactate et le BDNF ne prédisaient aucune mesure de la reconnaissance d'objet (rs < 0,25, ps > 0,16) ou de relation (rs < 0,28, ps > 0,13).

Collectivement, ces résultats suggèrent que la RE aiguë de haute intensité améliore sélectivement la vitesse de traitement de la reconnaissance des objets au prix d'une reconnaissance moins précise des objets précédemment étudiés. De plus, il est peu probable que les changements dans les performances de la mémoire objet et relationnelle soient dus à des augmentations aiguës de lactate ou de BDNF suite à une RE de haute intensité.

[Nutrimuscle-Conseils]

Movement boosts memory: investigating the effects of acute exercise on episodic long-term memory
Noriteru Morita Journal of Science and Medicine in Sport Articles November 5, 2024

Long-term memory is important for cognitive health across the lifespan. Previously research has indicated that a bout of exercise improves memory retention for approximately one week; however, its prolonged effects are unknown. This study investigated the effects of acute moderate-intensity exercise on long-term memory for 11 months. Participants engaged in the exercise intervention and seated rest control condition, followed by a word encoding memory task. Word retention in the exercise intervention was better than in the control condition at 6- and 8-weeks post-encoding. These findings suggest that exercise before encoding enhances long-term episodic memory recall for at least eight weeks.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le mouvement stimule la mémoire : étude des effets de l'exercice aigu sur la mémoire épisodique à long terme
Noriteru Morita Journal of Science and Medicine in Sport Articles 5 novembre 2024

La mémoire à long terme est importante pour la santé cognitive tout au long de la vie. Des recherches antérieures ont indiqué qu'une séance d'exercice améliore la rétention de la mémoire pendant environ une semaine ; cependant, ses effets prolongés sont inconnus. Cette étude a examiné les effets d'un exercice aigu d'intensité modérée sur la mémoire à long terme pendant 11 mois. Les participants se sont engagés dans l'intervention d'exercice et la condition de contrôle de repos assis, suivie d'une tâche de mémoire d'encodage de mots. La rétention des mots dans l'intervention d'exercice était meilleure que dans la condition de contrôle à 6 et 8 semaines après l'encodage. Ces résultats suggèrent que l'exercice avant l'encodage améliore le rappel de la mémoire épisodique à long terme pendant au moins huit semaines.

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Endurance Exercise Elevates Plasma Mature Brain-Derived Neurotrophic Factor through Child- and Adulthood, with Amplified Effects in Adults
Sebastian Edman bioRxiv 2024.11.06.622216

Background: Brain-derived neurotrophic factor (BDNF) is a neurotrophin that plays a central role in neuronal health. BDNF exists in two primary isoforms, the mature form (mBDNF) and its precursor (proBDNF), with opposing downstream effects on neuronal function. The positive effect of exercise on plasma levels of the BDNF-isoforms has been extensively studied in adults. However, equivalent investigations are lacking in children and youth.

Methods: Twenty healthy children (9-12 years old), 19 adolescents (13-17 years old), and 39 adults (23-49 years old) donated venous blood before and after a 45-minute run. Platelet-poor plasma was analyzed for pro- and mBDNF using enzyme-linked immunosorbent assay. Maximal oxygen uptake and anthropometric data were assessed in all participants, while Tanner stage, circulating sex hormones, and accelerometry-based activity level were assessed in children and adolescents.

Results: We found that children, adolescents, and adults have similar basal levels of pro- (337-543 pg ml-1) and mBDNF (650-1111 pg . ml-1). For children and adolescents, basal levels of mBDNF correlated with average time spent in vigorous activity (r=0.5794, p=0.0015). In response to acute endurance exercise, mBDNF increased by 701 +/- 946, 1232 +/- 1105, and 1557 +/- 1168 pg +/- ml-1 in children, adolescents, and adults, respectively. The acute endurance exercise did not affect proBDNF levels (p>0.05).

Conclusion: Our results demonstrate that basal plasma pro- and mBDNF levels do not depend on age and maturity. Plasma mBDNF levels increase following endurance exercise in all age groups, but to a greater extent in adults.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'exercice d'endurance augmente le facteur neurotrophique dérivé du cerveau mature plasmatique pendant l'enfance et l'âge adulte, avec des effets amplifiés chez les adultes
Sebastian Edman bioRxiv 2024.11.06.622216

Contexte : Le facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF) est une neurotrophine qui joue un rôle central dans la santé neuronale. Le BDNF existe sous deux isoformes primaires, la forme mature (mBDNF) et son précurseur (proBDNF), avec des effets en aval opposés sur la fonction neuronale. L'effet positif de l'exercice sur les taux plasmatiques des isoformes du BDNF a été largement étudié chez les adultes. Cependant, des études équivalentes manquent chez les enfants et les jeunes.

Méthodes : Vingt enfants en bonne santé (9-12 ans), 19 adolescents (13-17 ans) et 39 adultes (23-49 ans) ont donné du sang veineux avant et après une course de 45 minutes. Le plasma pauvre en plaquettes a été analysé pour le pro- et le mBDNF à l'aide d'un test immuno-enzymatique. L'absorption maximale d'oxygène et les données anthropométriques ont été évaluées chez tous les participants, tandis que le stade de Tanner, les hormones sexuelles circulantes et le niveau d'activité basé sur l'accélérométrie ont été évalués chez les enfants et les adolescents.

Résultats : Nous avons constaté que les enfants, les adolescents et les adultes ont des niveaux basaux similaires de pro- (337-543 pg ml-1) et de mBDNF (650-1111 pg . ml-1). Pour les enfants et les adolescents, les niveaux basaux de mBDNF étaient corrélés au temps moyen passé dans une activité vigoureuse (r = 0,5794, p = 0,0015). En réponse à un exercice d'endurance aigu, le mBDNF a augmenté de 701 +/- 946, 1232 +/- 1105 et 1557 +/- 1168 pg +/- ml-1 chez les enfants, les adolescents et les adultes, respectivement. L'exercice d'endurance aigu n'a pas affecté les taux de proBDNF (p>0,05).

Conclusion : Nos résultats démontrent que les taux plasmatiques basaux de pro- et de mBDNF ne dépendent pas de l'âge et de la maturité. Les taux plasmatiques de mBDNF augmentent après un exercice d'endurance dans tous les groupes d'âge, mais dans une plus grande mesure chez les adultes.

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Changes in physical activity and all-cause mortality among individuals with dementia: a cohort study using the National Health Insurance Service Database in Korea British Journal of Sports Medicine 2024;58:1258-1266. Park K

Objective To examine associations between the amount and changes in regular physical activity (PA) before and after diagnosis of dementia and all-cause mortality risk, and whether these associations differ by PA intensity (light, moderate or vigorous).

Methods This retrospective cohort study used data from the Korean National Health Insurance Service Database, including 60 252 individuals newly diagnosed with dementia between 2010 and 2016 who underwent health examinations both before and after diagnosis. PA was assessed using the International Physical Activity Questionnaire–Short Form. Multivariable Cox proportional hazards regression models were used to analyse the associations between PA (amount and changes) and all-cause mortality risk.

Results During a mean follow-up of 3.7 years, 16 431 (27.3%) deaths occurred. Higher PA levels after dementia diagnosis were associated with a dose-dependent decrease in mortality risk (p for trend <0.001). Maintaining regular PA, compared with remaining inactive, was associated with the lowest mortality risk (HR=0.71, 95% CI 0.65 to 0.79). Sustained engagement in PA of any intensity was associated with decreased mortality risk: light (HR=0.70, 95% CI 0.67 to 0.75), moderate (HR=0.74, 95% CI 0.64 to 0.86) and vigorous PA (HR=0.70, 95% CI 0.61 to 0.79). Initiating any PA intensity after dementia diagnosis was associated with at least 20% reduced mortality risk. These associations were consistent in Alzheimer’s disease.

Conclusions Maintaining or initiating regular PA, regardless of intensity, after dementia diagnosis was associated with a reduced risk of all-cause mortality. Lifestyle modifications promoting PA might offer survival benefits for individuals with dementia.

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Exercise Interventions and Intelligence in Children and Adolescents: A Meta-Analysis
Javier S. Morales Pediatrics 2024

CONTEXT:
Mixed evidence exists on whether physical exercise interventions influence intelligence measures in children and adolescents.

OBJECTIVE:
To determine the effect of exercise interventions on intelligence in children and adolescents.

DATA SOURCES:
Relevant articles were identified in PubMed, Web of Science, PsycINFO, and Scopus (until February 22, 2024).

STUDY SELECTION:
Randomized controlled trials assessing the effects of exercise interventions on intelligence in youth (≤19 years).

DATA EXTRACTION:
A random-effects meta-analysis was performed for intelligence measures reported in ≥3 studies. Subanalyses examined the moderating effect of variables such as participants’ intelligence quotient (IQ), age, or intervention duration.

RESULTS:
Fourteen randomized controlled trials (n = 3203 participants; age range = 5–14 years) were included. Exercise interventions significantly improved general intelligence compared with control groups (standardized mean difference = 0.54, 95% confidence interval [CI] = 0.11–0.97, P = .01), which corresponded to a mean improvement in the IQ score of 4.0 points (95% CI = 1.44–6.64, P = .01). Significant benefits of exercise interventions were also observed for fluid intelligence (standard mean difference = 0.20, 95% CI = 0.06–0.34, P = .006). Crystallized intelligence could not be meta-analyzed because of a lack of studies. Subanalyses revealed similar benefits in participants with low/borderline versus normal IQ, children versus adolescents, and interventions with different durations.

LIMITATIONS:
The heterogeneity observed in the characteristics of the exercise interventions and the populations included can be a potential confounding factor.

CONCLUSIONS:
Exercise interventions are associated with improvements in intelligence (including both general and fluid intelligence) in youth.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Interventions d'exercice et intelligence chez les enfants et les adolescents : une méta-analyse
Javier S. Morales Pediatrics 2024

CONTEXTE :
Les preuves sont mitigées quant à savoir si les interventions d'exercice physique influencent les mesures d'intelligence chez les enfants et les adolescents.

OBJECTIF :
Déterminer l'effet des interventions d'exercice sur l'intelligence chez les enfants et les adolescents.

SOURCES DE DONNÉES :
Des articles pertinents ont été identifiés dans PubMed, Web of Science, PsycINFO et Scopus (jusqu'au 22 février 2024).

SÉLECTION DES ÉTUDES :
Essais contrôlés randomisés évaluant les effets des interventions d'exercice sur l'intelligence chez les jeunes (≤ 19 ans).

EXTRACTION DES DONNÉES :
Une méta-analyse à effets aléatoires a été réalisée pour les mesures d'intelligence rapportées dans ≥ 3 études. Des sous-analyses ont examiné l'effet modérateur de variables telles que le quotient intellectuel (QI) des participants, leur âge ou la durée de l'intervention.

RÉSULTATS :
Quatorze essais contrôlés randomisés (n = 3 203 participants ; tranche d’âge = 5 à 14 ans) ont été inclus. Les interventions d’exercice physique ont amélioré de manière significative l’intelligence générale par rapport aux groupes témoins (différence moyenne standardisée = 0,54, intervalle de confiance [IC] à 95 % = 0,11 à 0,97, p = 0,01), ce qui correspond à une amélioration moyenne du score de QI de 4,0 points (IC à 95 % = 1,44 à 6,64, p = 0,01). Des bénéfices significatifs des interventions d’exercice physique ont également été observés pour l’intelligence fluide (différence moyenne standardisée = 0,20, IC à 95 % = 0,06 à 0,34, p = 0,006). L’intelligence cristallisée n’a pas pu faire l’objet d’une méta-analyse en raison d’un manque d’études. Des sous-analyses ont révélé des bénéfices similaires chez les participants ayant un QI faible/limite par rapport à un QI normal, chez les enfants par rapport aux adolescents et dans des interventions de durées différentes.

LIMITES :
L’hétérogénéité observée dans les caractéristiques des interventions en matière d’exercice et des populations incluses peut constituer un facteur de confusion potentiel.

CONCLUSIONS :
Les interventions en matière d’exercice sont associées à des améliorations de l’intelligence (y compris l’intelligence générale et fluide) chez les jeunes.